<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Cette contribution ambitionne d&rsquo;explorer l&rsquo;usage t&eacute;ratologique du genre par le discours politique &agrave; propos de la fabrication d&rsquo;identit&eacute;s monstrueuses appliqu&eacute;es aux personnes LGBT+. Si l&rsquo;entreprise de la fabrication des lois visant &agrave; promouvoir l&rsquo;&eacute;galit&eacute; et la lutte contre les discriminations repr&eacute;sente une avanc&eacute;e sociale majeure depuis les ann&eacute;es 1980, des r&eacute;sistances persistent et la fabrication des identit&eacute;s monstrueuses accompagne l&rsquo;accusation de &laquo;&nbsp;communautarisme&nbsp;&raquo; ou de &laquo;&nbsp;s&eacute;paratisme&nbsp;&raquo;. Cet article prend appui sur les discours parlementaires fran&ccedil;ais autour de la loi sur le Pacte Civil de Solidarit&eacute; de 1999, ceux autour de l&rsquo;ouverture du mariage de 2013 et ceux autour de la loi ouvrant la Procr&eacute;ation M&eacute;dicalement Assist&eacute;e de 2021. D&egrave;s 1998, la figure de l&rsquo;homoparent, en troublant les normes familiales traditionnelles, pose probl&egrave;me aux politiques qui s&rsquo;appliquent &agrave; la disqualifier notamment en convoquant la menace du monstre humain et elle interroge l&rsquo;appartenance &agrave; la communaut&eacute; nationale.</span></span></span></span></span></p>