<p><meta charset="utf-8" />Cet article s&rsquo;int&eacute;resse &agrave; la m&eacute;canique &agrave; travers laquelle les journalistes d&rsquo;investigation sp&eacute;cialis&eacute;s dans l&rsquo;OSINT (Open Source Intelligence) s&rsquo;emparent de documents ouverts pour composer une d&eacute;monstration. Partant d&rsquo;exemples r&eacute;cents d&rsquo;enqu&ecirc;tes r&eacute;alis&eacute;es par les cellules d&rsquo;investigation OSINT du Monde et le New York Times, il interroge leurs modes d&rsquo;appropriation des traces num&eacute;riques laiss&eacute;es par les internautes et les dispositifs informatiques, pour &eacute;laborer un appareil de preuve dont l&rsquo;efficacit&eacute; d&eacute;pend de la capacit&eacute; des enqu&ecirc;teurs &agrave; resignifier ces &eacute;l&eacute;ments &eacute;pars. Nous montrons comment l&#39;exploitation de ces traces utilise souvent une approche forensique et participe de la construction d&#39;&laquo; &eacute;vidences &raquo; au travers d&#39;une narration qui tend &agrave; clore les possibilit&eacute;s d&#39;interpr&eacute;tation du r&eacute;cepteur.</p>