<p><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif"><b>Les archives de fouille&nbsp;en arch&eacute;ologie : &eacute;l&eacute;ments de d&eacute;finition et diversit&eacute; des lieux de production</b></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Pour l&rsquo;arch&eacute;ologie comme dans d&rsquo;autres disciplines qui interrogent les traces laiss&eacute;es par des processus naturels, des esp&egrave;ces vivantes, des activit&eacute;s anthropiques, la notion d&rsquo;archive fait originellement r&eacute;f&eacute;rence &agrave; celles d&rsquo;&laquo;&nbsp;archives de la terre&nbsp;&raquo; (Buffon 1778) et celle d&rsquo;&laquo;&nbsp;archives du sol&nbsp;&raquo; (Leroi-Gourhan 1950). Ces archives consid&egrave;rent le sol arch&eacute;ologique comme un grand livre dont chaque couche, chaque strate, repr&eacute;sente une page &agrave; d&eacute;chiffrer de fa&ccedil;on m&eacute;thodique. </span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Parfois assimil&eacute;s &agrave; des &laquo;&nbsp;chiffonniers du pass&eacute;&nbsp;&raquo; (Olivier 2008), les arch&eacute;ologues peuvent aussi &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute;s comme des d&eacute;chiffreurs du &laquo;&nbsp;paradigme indiciaire&nbsp;&raquo; des traces mat&eacute;rielles du pass&eacute; (Ginzburg 1980, 2010). Mais ils sont aussi des producteurs des traces de leurs propres activit&eacute;s de chercheurs dont les archives de fouille conservent une partie de la m&eacute;moire. En comparaison avec l&rsquo;histoire de l&rsquo;humanit&eacute; qui remonte &agrave; plusieurs millions d&rsquo;ann&eacute;es, les archives de fouille, elles, n&rsquo;exc&egrave;dent pas deux si&egrave;cles. On peut donc les consid&eacute;rer comme des traces d&rsquo;activit&eacute;s arch&eacute;ologiques r&eacute;centes, alors que les archives de fouille concernent le plus souvent une histoire ancienne, sauf pour l&rsquo;arch&eacute;ologie contemporaine, reconnue seulement depuis une trentaine d&rsquo;ann&eacute;es (Bellan et Journot, 2011).</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Les archives du sol ont vocation &agrave; &ecirc;tre traduites sous la forme d&rsquo;archives de fouille qui sont l&rsquo;ensemble des ressources documentaires produites au cours d&rsquo;une activit&eacute; arch&eacute;ologique (prospection, diagnostic, fouille). Ces archives rev&ecirc;tent des formes, des formats et des contenus tr&egrave;s vari&eacute;s&nbsp;: carnets de terrain, journaux de fouille, fiches d&rsquo;enregistrement, minutes de terrain, lev&eacute;s topographiques, photographies, fichiers num&eacute;riques, publications, documentation administrative, pr&eacute;l&egrave;vements, mobiliers, etc.</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">La production et la restitution de ces archives de fouille, dont en France les modalit&eacute;s de versement &agrave; l&rsquo;Etat et de communicabilit&eacute; sont d&eacute;finies par la r&eacute;glementation (Code du patrimoine), sont le produit d&rsquo;un processus historique de &laquo;&nbsp;fabrique&nbsp;&raquo; dont les &eacute;tapes et la diversit&eacute; des pratiques ont d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; d&eacute;crites (Demoule et Landes 2008, Soulier (dir.) 2010, Le r&eacute;seau Arch&eacute;o-IdF 2012)<a href="#_ftn1" name="_ftnref1" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;,sans-serif">[1]</span></span></span></span></span></a>. Ces archives, produites selon des modalit&eacute;s &eacute;prouv&eacute;es sur le plan m&eacute;thodologique, doivent administrer la preuve des observations et d&eacute;couvertes r&eacute;alis&eacute;es sur le terrain et dans divers lieux contribuant &agrave; la recherche arch&eacute;ologique&nbsp;: biblioth&egrave;ques, centres d&rsquo;&eacute;tude et de recherche, laboratoires d&rsquo;analyses, etc. Outre leur fonction r&eacute;glementaire et scientifique, les archives de fouille ont donc une double fonction patrimoniale&nbsp;: comme traces documentaires des archives de l&rsquo;humanit&eacute; rendues accessibles mais aussi d&eacute;truites par l&rsquo;acte m&ecirc;me de la fouille et comme archives de la m&eacute;moire des acteurs de l&rsquo;arch&eacute;ologie et de leurs activit&eacute;s respectives. Parce qu&rsquo;elles sont porteuses de l&rsquo;histoire d&rsquo;un site arch&eacute;ologique, des recherches qui y ont &eacute;t&eacute; effectu&eacute;es, des hypoth&egrave;ses &eacute;mises, des erreurs d&rsquo;interpr&eacute;tation, des r&eacute;visions, mais aussi de de la m&eacute;moire des arch&eacute;ologues et de nombreuses marques de la subjectivit&eacute; des chercheurs, les archives de fouille se pr&ecirc;tent &agrave; diverses &eacute;tudes&nbsp;: historiographique, archivistique, histoire &eacute;motionnelle des savoirs arch&eacute;ologiques (Waquet 2015). Si les archives de fouille portent en elles des possibilit&eacute;s d&rsquo;interpr&eacute;tation, qui peuvent &ecirc;tre revisit&eacute;es en fonction de l&rsquo;&eacute;volution des connaissances et des m&eacute;thodes et techniques d&rsquo;investigation disponibles, elles pr&eacute;sentent aussi des traces des champs disciplinaires qui les alimentent, des pratiques de leurs acteurs, des cat&eacute;gories de savoirs mobilis&eacute;es (Tuff&eacute;ry, 2017), des institutions dont elles tirent leur signification et leur l&eacute;gitimit&eacute; (Tuff&eacute;ry et Colombero 2019, Tuff&eacute;ry 2020).</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif"><b>Les archives de fouille comme objets de recherches</b></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Le genre des carnets d&rsquo;exp&eacute;dition, dans la continuit&eacute; de ceux des exp&eacute;ditions scientifiques de Bougainville, d&rsquo;Humboldt, de Vivant-Denont, et de tant d&rsquo;autres, conserva tout au long du XIX&egrave;me si&egrave;cle une place importante dans les pratiques des savants. Mais il conserva une dimension peu scientifique car les carnets de croquis ou de notes relevaient davantage du domaine des lettres et des arts et pas des sciences modernes en &eacute;mergence depuis le XVII&egrave;me si&egrave;cle. </span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Pendant toute la premi&egrave;re moiti&eacute; du XIX&egrave;me si&egrave;cle, l&rsquo;arch&eacute;ologie a aussi d&eacute;pendu de la philologie, cette derni&egrave;re marquant encore davantage l&rsquo;arch&eacute;ologie du seau des lettres et des humanit&eacute;s. Avec l&rsquo;essor de l&rsquo;industrie &agrave; partir du milieu du XIX&egrave;me si&egrave;cle, le dessin arch&eacute;ologique emprunte une division qui apparait dans l&rsquo;histoire de cet art, entre d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; le dessin artistique et de l&rsquo;autre le dessin technique, qui &eacute;tablit progressivement des codes de dessin lin&eacute;aire, &agrave; des fins de description pr&eacute;cise et &laquo;&nbsp;objectiv&eacute;e&nbsp;&raquo;, comme c&rsquo;&eacute;tait d&eacute;j&agrave; le cas dans le dessin de monuments en architecture.</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Lorsque l&rsquo;arch&eacute;ologie pr&eacute;historique appara&icirc;t au mitant du XIX&egrave;me si&egrave;cle et qu&rsquo;elle emprunte &agrave; la g&eacute;ologie et la pal&eacute;ontologie ses m&eacute;thodes de description et de repr&eacute;sentation de ses observations par la stratigraphie, le statut des carnets de terrain ou journaux de fouilles change progressivement. Ils deviennent des supports &agrave; l&rsquo;enregistrement des &eacute;l&eacute;ments d&rsquo;administration de la preuve par le dessin qui emprunte ses r&egrave;gles aux sciences naturelles et au dessin technique codifi&eacute; et de moins en moins aux arts graphiques. Au m&ecirc;me moment, l&rsquo;usage de la photographie vient doubler le souci de l&rsquo;administration de la preuve par l&rsquo;image &laquo;&nbsp;objective&nbsp;&raquo;. Mais ces documents sont souvent r&eacute;dig&eacute;s en dehors du terrain, parfois &agrave; plusieurs jours de d&eacute;calage des fouilles et des d&eacute;couvertes effectu&eacute;es, laissant parfois &agrave; la m&eacute;moire la libert&eacute; de ne pas garantir toujours une restitution fid&egrave;le des observations.</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Dans son livre sur l&rsquo;histoire de l&rsquo;arch&eacute;ologie pr&eacute;historique fran&ccedil;aise, No&euml;l Coye mentionne le cahier de fouille qui, au tout d&eacute;but du XX&egrave;me si&egrave;cle, devient un &eacute;l&eacute;ment indispensable de la panoplie des arch&eacute;ologues (Coye 1998). Au cours des ann&eacute;es 1930, l&rsquo;enregistrement des observations et des d&eacute;couvertes sur le terrain dans des cahiers ou carnets de fouille s&rsquo;impose progressivement dans les pratiques des arch&eacute;ologues du monde entier. Il n&rsquo;est plus possible de d&eacute;connecter dans le temps et dans l&rsquo;espace l&rsquo;enregistrement des observations et d&eacute;couvertes du terrain de leur inscription dans la documentation scientifique.</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Cette &eacute;volution s&rsquo;inscrit dans une nouvelle conception de la fouille et de nouvelles pratiques qui s&rsquo;appuient sur une litt&eacute;rature prescriptive qui adopte un genre de plus en plus technique et p&eacute;dagogique comme les manuels des techniques de fouilles.</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Dans la seconde moiti&eacute; du XIX&egrave;me si&egrave;cle, journaux de fouille et carnets de terrain se d&eacute;veloppent fortement avec l&rsquo;essor des exp&eacute;ditions et le d&eacute;veloppement de nouveaux territoires commerciaux des empires coloniaux. Ces deux types de documentation empruntent &agrave; deux genres, tr&egrave;s proches, qui se distinguent sur certains points mais parfois se m&eacute;langent.</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Le journal de fouille s&rsquo;inspire plut&ocirc;t du genre des journaux de voyage. Originellement, ce genre rev&ecirc;tait une dimension tr&egrave;s personnelle, donnant souvent au journal de voyage le caract&egrave;re d&rsquo;un journal intime, &eacute;crit par son auteur pour lui-m&ecirc;me, par besoin de se confier &agrave; un double de soi bienveillant, comme devant un miroir. Longtemps, ce type de document n&rsquo;eut pas vocation &agrave; &ecirc;tre diffus&eacute;, encore moins publi&eacute;.</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Philippe Lejeune a beaucoup &eacute;crit sur le genre de l&rsquo;autobiographie et sur celui des journaux intimes. Si le premier d&rsquo;entre eux vise habituellement la publication, ce n&rsquo;est pas le cas du second, au moins dans ses formes traditionnelles&nbsp;<a href="#_ftn2" name="_ftnref2" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;,sans-serif">[2]</span></span></span></span></span></a>:</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif"><i>&laquo;&nbsp;Carnet de terrain, journal de fouilles, cahier de manip, carnet d&rsquo;esquisses, cahier de roulement, bo&icirc;te noire, la plupart des activit&eacute;s scientifiques, artistiques, &eacute;conomiques ou professionnelles donnent lieu &agrave; la tenue d&rsquo;un journal. Celui-ci peut avoir des fonctions tr&egrave;s diff&eacute;rentes : m&eacute;moire (permettant le suivi d&rsquo;une activit&eacute;, la r&eacute;flexion, les hypoth&egrave;ses, etc.), programmation (en particulier dans les activit&eacute;s collectives) et contr&ocirc;le (en cas de dysfonctionnement). Rien de bien diff&eacute;rent de ce qu&rsquo;&eacute;taient les livres de bord et les livres de raison. Ces journaux peuvent &ecirc;tre le lieu d&rsquo;une v&eacute;ritable cr&eacute;ation personnelle (c&rsquo;est le cas pour les journaux de recherche et les esquisses), le moyen d&rsquo;une observation exp&eacute;rimentale (...) ou le fruit d&rsquo;un simple enregistrement m&eacute;canique de traces (...) En sciences humaines comme en sciences de la nature, les journaux de travail rendent possible l&rsquo;&eacute;tude des biais personnels, des trouvailles ou des erreurs de m&eacute;thode, etc.&nbsp;&raquo;</i> (Lejeune et Bogaert 2006:180).</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif"><b>La num&eacute;risation des archives de fouille par des programmes de recherche pluridisciplinaires</b></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Divers programmes de recherche pluridisciplinaires sur des archives de fouille ont &eacute;t&eacute; conduits ou sont en cours. Ils concernent les fonds publics ou priv&eacute;s d&rsquo;arch&eacute;ologues ou de sites arch&eacute;ologiques. En introduction de l&rsquo;atelier r&eacute;flexif &laquo;&nbsp;<i>Statut et usages des archives de l&rsquo;arch&eacute;ologie</i>&nbsp;&raquo;, qu&rsquo;ils ont anim&eacute; entre 2015 et 2019 pour les membres du laboratoire TRACES &agrave; Toulouse,&nbsp;No&euml;l Coye et Sandra P&eacute;r&eacute;-Nogu&egrave;s &eacute;voquent plusieurs de ces programmes de recherche :</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif"><i>&laquo;&nbsp;Citons le programme AREA (Archives of European Archaeology), l&rsquo;ACI Archives Breuil, le programme consacr&eacute; aux Archives personnelles d&rsquo;&Eacute;douard et Louis Lartet, le PCR consacr&eacute; aux archives Joseph D&eacute;chelette, et de fa&ccedil;on plus ponctuelle les travaux r&eacute;alis&eacute;s sur diff&eacute;rents fonds : Fran&ccedil;ois Bordes au SRA Aquitaine &agrave; Bordeaux, Emile Esp&eacute;randieu au palais du Roure &agrave; Avignon&hellip; Des fonds particuliers ont &eacute;galement &eacute;t&eacute; l&rsquo;objet de m&eacute;moires de doctorat : fonds Gabriel de Mortillet, fonds &Eacute;mile Cartailhac, fonds Henry Corot&hellip; D&rsquo;autres programmes ont &eacute;t&eacute; plus r&eacute;cemment initi&eacute;s (archives &Eacute;mile Cartailhac) ou sont en cours d&rsquo;&eacute;laboration (archives Gabriel de Mortillet)&nbsp;&raquo; </i>(Coye et P&eacute;r&eacute;-Nogu&egrave;s 2015-2019).</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Qu&rsquo;ils concernent des journaux de fouille, des carnets de terrain, des correspondances d&rsquo;arch&eacute;ologues, des photographies, des dessins, des relev&eacute;s, ces programmes montrent clairement que la production de ce type d&rsquo;archives s&rsquo;ancre dans une histoire multis&eacute;culaire dont plusieurs figures majeures marquent cette histoire.</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Pour pallier les risques auxquels sont expos&eacute;s les fonds d&rsquo;archives et notamment les carnets de fouille et la correspondance d&rsquo;arch&eacute;ologues, des programmes de num&eacute;risation et d&rsquo;indexation sont peu &agrave; peu mis en &oelig;uvre. Cette forme de publication permet &agrave; la fois d&rsquo;acc&eacute;der &agrave; une copie num&eacute;rique des originaux et &agrave; une retranscription dans laquelle des recherches par nom ou mots-cl&eacute;s peuvent-&ecirc;tre faites ais&eacute;ment.</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Ainsi, en 2017, un programme de num&eacute;risation des archives de fouille des patrimoines culturels d&eacute;truits du Proche-Orient, disponibles &agrave; la Maison d&#39;Arch&eacute;ologie et d&#39;ethnologie Ren&eacute;-Ginouv&egrave;s (MAE), a &eacute;t&eacute; soutenu par le Minist&egrave;re de la Culture <a href="#_ftn3" name="_ftnref3" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;,sans-serif">[3]</span></span></span></span></span></a>. Il a permis de mettre en ligne ces archives num&eacute;ris&eacute;es. </span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">D&rsquo;autres programmes de num&eacute;risation d&rsquo;indexation et de publication en ligne d&rsquo;archives de fouille sont en cours, notamment sous l&rsquo;&eacute;gide du consortium M&eacute;moire des Arch&eacute;ologiques et des Sites Arch&eacute;ologiques (MASA)<a href="#_ftn4" name="_ftnref4" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;,sans-serif">[4]</span></span></span></span></span></a>, soutenu par la Tr&egrave;s Grande Infrastructure de Recherche Huma-Num.</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Les fonds num&eacute;riques issus de la num&eacute;risation d&rsquo;archives de fouilles sont rendus disponibles sur des sites d&rsquo;institutions patrimoniales, de centres de recherche ou des sites d&rsquo;archives d&eacute;partementales. Or, la publication en ligne de fonds d&rsquo;archives requiert des d&eacute;lais consid&eacute;rables, li&eacute;s aux op&eacute;rations d&rsquo;inventaire, de choix des lots &agrave; num&eacute;riser, de r&eacute;alisation de la num&eacute;risation, de validation de la num&eacute;risation, d&rsquo;indexation, et enfin de publication avec les plateformes et les outils de recherche adapt&eacute;s et performants. Il s&rsquo;agit d&rsquo;une &eacute;volution majeure des pratiques dans les trente derni&egrave;res ann&eacute;es tant du c&ocirc;t&eacute; des services d&rsquo;archives, que des chercheurs et du grand public. Cette &eacute;volution n&eacute;cessite des investissements importants et une formation des personnels qui modifie &ldquo;le sens du temps&rdquo; des services d&rsquo;archives (Both 2017).</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Parmi les fonds d&rsquo;archives historiques publiques et priv&eacute;es dont dispose le Mus&eacute;e d&rsquo;arch&eacute;ologie nationale - Domaine national de Saint-Germain-en-Laye (MAN), plusieurs ont &eacute;t&eacute; mis en ligne sur un site Web qui leur est consacr&eacute; depuis 2017<a href="#_ftn5" name="_ftnref5" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;,sans-serif">[5]</span></span></span></span></span></a>, dans le cadre du Labex <i>Les pass&eacute;s dans le pr&eacute;sent<a href="#_ftn6" name="_ftnref6" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;,sans-serif">[6]</span></span></span></b></span></span></a></i>. Ce site permet d&#39;interroger les descriptions des fonds d&#39;archives conserv&eacute;es au mus&eacute;e ou des collections d&#39;archives reconstitu&eacute;es de mani&egrave;re virtuelle, parmi lesquelles des carnets de fouille et d&rsquo;autres archives : relev&eacute;s, photographies, rapports, estampages, sur support papier, plaques de verre, calques, reproductions qui ont &eacute;t&eacute; num&eacute;ris&eacute;s pour pouvoir les rendre disponibles en ligne.</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Publi&eacute;s dans le cadre des activit&eacute;s du Grand &eacute;quipement documentaire du Campus Condorcet, r&eacute;cemment ouvert, les cahiers de terrain de Raymond Mauny (1912-1994) sont un autre exemple de ce type de documentation. Ce pr&eacute;historien, arch&eacute;ologue et sp&eacute;cialiste de l&rsquo;histoire de l&rsquo;Afrique de l&rsquo;Ouest au Moyen &Acirc;ge, a fait don de ses cahiers &agrave; l&rsquo;institution de conservation du laboratoire dans lequel il a travaill&eacute; de 1962 &agrave; 1977 (Melka 2020).&nbsp; Ces cahiers ont &eacute;t&eacute; num&eacute;ris&eacute;s, retranscrits et mis en ligne <a href="#_ftn7" name="_ftnref7" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;,sans-serif">[7]</span></span></span></span></span></a><i>. </i></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif"><i>&laquo;&nbsp;Dans ces documents le chercheur rend compte de ses diverses missions de terrain. Il y note, au jour le jour, les nombreuses prospections et fouilles qu&rsquo;il effectua sur les principaux sites arch&eacute;ologiques d&rsquo;Afrique de l&rsquo;Ouest (Koumbi Saleh, Gao, Tegdaoust, Niani, etc.). Ces cahiers lui fournirent ainsi la mati&egrave;re de ses tr&egrave;s nombreux articles et, plus tard, de sa th&egrave;se d&rsquo;&Eacute;tat&nbsp;&raquo; </i>(Mauny 1961).</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Les archives de Robert du Mesnil du Buisson sur les fouilles du sanctuaire de Bell &agrave; Palmyre (Tell-Baghouz) en Syrie entre 1934 et 1936 ont fait l&rsquo;objet d&rsquo;une &eacute;tude par le Mus&eacute;e du Louvre qui les conserve dans ses archives (Le Louvre 2019:8-19). Dans son ouvrage &laquo;&nbsp;<i>La technique des fouilles arch&eacute;ologiques. Les principes g&eacute;n&eacute;raux</i>&nbsp;&raquo; qu&rsquo;il publia en 1934, du Mesnil du Buisson d&eacute;crit les m&eacute;thodes scientifiques &agrave; appliquer aux fouilles (du Mesnil du Buisson 1934). Dans l&rsquo;article qu&rsquo;il consacre &agrave; cet ouvrage, Ren&eacute; Dussaud &eacute;voque l&rsquo;usage du syst&egrave;me de fiches que du Mesnil du Buisson tendait &agrave; vouloir utiliser en remplacement du carnet de fouille : </span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif"><i>&laquo;&nbsp;la n&eacute;cessit&eacute; pour le chef de mission d&rsquo;&ecirc;tre en &eacute;tat de proc&eacute;der &agrave; un lever topographique, &agrave; s&rsquo;employer au besoin &agrave; la photographie, &agrave; l&rsquo;estampage, au moulage m&ecirc;me, &agrave; la copie des textes, etc&hellip; sans compter la tenue &agrave; jour du carnet de fouille auquel M. du Mesnil tendrait &agrave; substituer le syst&egrave;me de fiches qui, cependant, ne le remplace pas compl&egrave;tement&nbsp;&raquo; </i>(Dussaud 1935).</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Les archives du pr&eacute;historien fran&ccedil;ais Fran&ccedil;ois Bordes de l&rsquo;Universit&eacute; de Bordeaux, r&eacute;parties entre le Mus&eacute;e d&rsquo;Aquitaine &agrave; Bordeaux et la DRAC Aquitaine, comportent des &laquo;&nbsp;carnets de fouille normalis&eacute;s de chantiers&nbsp;&raquo; con&ccedil;us par Fran&ccedil;ois Bordes dans les ann&eacute;es 1950. Dans la th&egrave;se qu&rsquo;il a consacr&eacute;e au pr&eacute;historien, Jean-Patrick Loiseau souligne le r&ocirc;le majeur de ce pr&eacute;historien, notamment dans la constitution &laquo;&nbsp;d&rsquo;une approche plus normative&nbsp;&raquo; afin de pouvoir &laquo;<i>&nbsp;comparer les industries lithiques et mieux comprendre les modalit&eacute;s de leur &eacute;volution au cours du Pal&eacute;olithique</i>&nbsp;&raquo; (Loiseau 2014). En ce sens, Fran&ccedil;ois Bordes a propos&eacute; une &laquo;&nbsp;<i>m&eacute;thodologie innovante qui a profond&eacute;ment modifi&eacute; la perception des faits pr&eacute;historiques</i>&nbsp;&raquo; (Loiseau 2015). Celle-ci repose sur une analyse statistique de s&eacute;ries de mobiliers lithiques qui doivent &ecirc;tre enregistr&eacute;s sur le terrain avec le plus de pr&eacute;cision possible et selon un m&ecirc;me protocole et un m&ecirc;me cadre descriptif. Fran&ccedil;ois Bordes a ainsi mis au point des carnets de d&eacute;compte au format de livre de poche, &agrave; couverture jaune orange, avec des feuilles de papier quadrill&eacute;. Ces carnets devaient pouvoir &ecirc;tre utilis&eacute;s sur tout site arch&eacute;ologique fouill&eacute; selon la m&eacute;thode pr&eacute;conis&eacute;e par Fran&ccedil;ois Bordes. Ces documents montrent l&rsquo;aspect m&eacute;ticuleux que devait prendre la collecte de chaque pi&egrave;ce sur le terrain. Mais pour pouvoir utiliser correctement ces carnets, les fouilleurs devaient disposer d&rsquo;un niveau d&rsquo;expertise typologique pour &eacute;viter des confusions entre les divers types d&rsquo;outils qu&rsquo;ils mettaient au jour. </span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif"><i>&laquo;&nbsp;[Certains] &eacute;l&eacute;ments d&rsquo;archives refl&egrave;tent plus particuli&egrave;rement encore la pratique scientifique de F. Bordes. Certains personnifient son mode de fonctionnement, telles que des fiches quadrill&eacute;es (de format quart de page), des petits blocs notes, &agrave; en t&ecirc;te de l&rsquo;Universit&eacute; de Bordeaux 1, ou des cahiers &agrave; petits carreaux. Il les utilise pour enregistrer une id&eacute;e, des donn&eacute;es, faire le croquis sommaire d&rsquo;une coupe, noter un point &agrave; v&eacute;rifier ou inscrire un projet d&rsquo;article. D&rsquo;autres sont la mise en application de son approche. C&rsquo;est le cas de ses d&eacute;comptes typologiques conserv&eacute;s dans ses archives, tant au Mus&eacute;e d&rsquo;Aquitaine qu&rsquo;&agrave; la DRAC (sous-fonds Gradignan et sous-fonds Aquitaine). Outils d&rsquo;enregistrement des pi&egrave;ces lithiques du Pal&eacute;olithique selon la liste-type qu&rsquo;il finalise en 1961, ils sont syst&eacute;matiquement utilis&eacute;s sur les chantiers de fouilles qu&rsquo;il dirige. Ces d&eacute;comptes se pr&eacute;sentent sous diverses modalit&eacute;s. Certains sont r&eacute;alis&eacute;s sur une feuille double intitul&eacute;e &ldquo;feuille de travail&rdquo;. D&rsquo;autres d&eacute;comptes sont dactylographi&eacute;s, tel celui r&eacute;alis&eacute; en mars 1954 intitul&eacute; &ldquo;Pech de l&rsquo;Az&eacute; Sud 1b&rdquo; et constituent parfois de v&eacute;ritables cahiers lorsqu&rsquo;ils concernent plusieurs couches. D&rsquo;autres, enfin, sont &eacute;crits &agrave; la main sur des cahiers, comme celui, dat&eacute; du 8 novembre 1978, de la couche 3 du site La Micoque.&nbsp;&raquo;</i> (Loiseau 2014:428-429).</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Comme l&rsquo;indiqua Henri Delporte, conservateur et ancien directeur du Mus&eacute;e d&rsquo;Arch&eacute;ologie Nationale entre 1984 et 1985, si le carnet de terrain s&rsquo;est impos&eacute; comme principale documentation sur les fouilles, il est un autre type de documentation tr&egrave;s riche sur les r&eacute;sultats de fouilles anciennes, c&rsquo;est la correspondance que s&rsquo;&eacute;changeaient les arch&eacute;ologues du XIX&egrave;me et du d&eacute;but du XX&egrave;me si&egrave;cle qui s&rsquo;&eacute;crivaient beaucoup entre eux ou &eacute;crivaient &agrave; des conservateurs de mus&eacute;e pour leur faire part de leurs fouilles et de leurs d&eacute;couvertes, ou pour demander aux mus&eacute;es de recueillir, d&rsquo;h&eacute;berger et d&rsquo;exposer leurs collections personnelles. Delporte cite le cas de la correspondance &eacute;crite, parfois accompagn&eacute;e de dessins, &eacute;chang&eacute;e entre Edouard Piette, l&rsquo;abb&eacute; Breuil et le conservateur de l&rsquo;&eacute;poque du MAN concernant les fouilles de Brassempouy, du Mas d&rsquo;Azil et d&rsquo;autres (Delporte 1984:125).</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">La correspondance d&rsquo;arch&eacute;ologues n&rsquo;avait pas vocation &agrave; &ecirc;tre diffus&eacute;e. Elle ne l&rsquo;a pas plus aujourd&rsquo;hui m&ecirc;me si elle constitue d&eacute;sormais une documentation administrative et doit &ecirc;tre rendue accessible depuis la loi de 1978 dite loi CADA sur l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; ce type de documentation <a href="#_ftn8" name="_ftnref8" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;,sans-serif">[8]</span></span></span></span></span></a>. Elle est une forme d&rsquo;&eacute;change priv&eacute; entre deux personnes, l&rsquo;exp&eacute;diteur et le destinataire. Les exp&eacute;diteurs sont toujours des arch&eacute;ologues ou, &agrave; tout le moins, des savants, c&eacute;l&egrave;bres ou pas, qui rendent-compte soit du d&eacute;roulement de leur voyage, de leurs d&eacute;couvertes et parfois demandent des financements compl&eacute;mentaires &agrave; ceux dont ils disposaient initialement. Les destinataires de ces lettres sont le plus souvent de membres de la famille, parfois des repr&eacute;sentants d&rsquo;institutions finan&ccedil;ant les exp&eacute;ditions et les fouilles. Selon les destinataires, le ton emprunt&eacute; n&rsquo;est pas le m&ecirc;me, dans le premier cas, les &eacute;motions s&rsquo;expriment pour dire la difficult&eacute; du travail, ou parfois le bonheur de d&eacute;couvertes. Dans les courriers adress&eacute;s &agrave; la famille, il s&rsquo;agit d&rsquo;exprimer, par missive interpos&eacute;e, un peu de l&rsquo;intimit&eacute; qui manque pendant les semaines ou les mois de campagne de terrain. Dans les lettres adress&eacute;es &agrave; des mus&eacute;es, &agrave; des fondations, &agrave; des services publics en charge de financer ou d&rsquo;encadrer sur le plan administratif les travaux sur le terrain, les courriers se font plus formels sur le ton. Les &eacute;motions sont totalement bannies de ce genre d&rsquo;&eacute;crit. Il s&rsquo;agit de rendre-compte aux autorit&eacute;s, de justifier les financements obtenus et ceux demand&eacute;s. Les perspectives envisag&eacute;es pour les travaux font esp&eacute;rer que les budgets allou&eacute;s serviront la cause pour laquelle ils ont &eacute;t&eacute; obtenus : &oelig;uvre scientifique, protection et conservation d&rsquo;un patrimoine menac&eacute;, rayonnement culturel du pays financeur et de celui o&ugrave; se d&eacute;roulent les fouilles, etc.</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Enfin, le projet &laquo;&nbsp;Bibracte, Bulliot et moi&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn9" name="_ftnref9" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;,sans-serif">[9]</span></span></span></span></span></a>, dirig&eacute; depuis par le Mus&eacute;e de Bibracte, consiste en la transcription collaborative d&lsquo;une partie des archives arch&eacute;ologiques du site de Bibracte. Il s&rsquo;agit en particulier des onze carnets de fouilles manuscrits de l&rsquo;arch&eacute;ologue Gabriel Bulliot qui a fouill&eacute; le site de Bibracte dans les ann&eacute;es 1860-1880, des carnets illustr&eacute;s de nombreux croquis et plans<span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"> <a href="#_ftn10" name="_ftnref10" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;,sans-serif">[10]</span></span></span></span></a></span>. Ce projet ambitionne de faire de ce projet une &laquo;<i>&nbsp;exp&eacute;rience num&eacute;rique comme source d&rsquo;un rapport complice &agrave; la connaissance et comme support de cristallisation d&rsquo;une communaut&eacute; d&rsquo;amateurs, aptes &agrave; sceller une alliance durable entre arch&eacute;ologie et soci&eacute;t&eacute; et &agrave; fonder des projets scientifiques d&rsquo;un nouveau genre, dans l&rsquo;&acirc;ge du &laquo; faire&hellip; ensemble &raquo;&nbsp;</i>&raquo;&nbsp; (Depalle, et <i>al.</i> 2020).</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">De ces projets mentionn&eacute;s, il appara&icirc;t clairement que la num&eacute;risation des archives de fouilles d&rsquo;arch&eacute;ologues et de sites arch&eacute;ologiques est porteuse d&rsquo;&eacute;tudes et perspectives prometteuses pour &eacute;tudier, partager, et valoriser ces sources documentaires longtemps sous-estim&eacute;es.</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">En m&ecirc;me temps, le processus de num&eacute;risation des archives de l&rsquo;arch&eacute;ologie s&rsquo;appuie sur des dispositifs et des proc&eacute;dures qui tendent &agrave; en reconfigurer les conditions de production, leurs contenus et leurs usages. Ces dispositifs num&eacute;riques et les &eacute;tudes qu&rsquo;ils permettent rel&egrave;vent du domaine des sciences du patrimoine, &agrave; la fois des sciences du patrimoine arch&eacute;ologique et des sciences du patrimoine archivistique de l&rsquo;arch&eacute;ologie comme discipline scientifique. Pour cette raison, qui rel&egrave;ve autant d&rsquo;une anthropologie des savoirs scientifiques que des politiques du patrimoine, les effets du num&eacute;rique sur les archives de fouille m&eacute;ritent d&rsquo;&ecirc;tre interrog&eacute;es sous l&rsquo;angle des relations entre patrimoine et num&eacute;rique (Bachimont 2017). </span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif"><b>Notre projet de recherche en cours sur les pratiques num&eacute;riques en arch&eacute;ologie</b></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Depuis 2019, dans le cadre d&rsquo;une th&egrave;se par le projet &agrave; CY Cergy Paris Universit&eacute;, en partenariat avec l&rsquo;Institut National du Patrimoine (Inp), nos observations, nos &eacute;changes avec de nombreux arch&eacute;ologues fran&ccedil;ais et &eacute;trangers, notre propre pratique comme arch&eacute;ologue sur une quarantaine d&rsquo;ann&eacute;es d&rsquo;exp&eacute;rience et nos r&eacute;flexions alimentent un exercice de r&eacute;flexivit&eacute;. Celui-ci vise &agrave; mettre en perspective les diverses sources documentaires mobilis&eacute;es pour interroger ce que le num&eacute;rique fait &agrave; l&#39;arch&eacute;ologie comme discipline et aux arch&eacute;ologues dans leurs pratiques scientifiques, leurs comp&eacute;tences, leurs identit&eacute;s professionnelles, leurs discours et les images produites autour de leurs pratiques num&eacute;riques. Notre travail cherche en particulier &agrave; interroger l&rsquo;&eacute;volution r&eacute;cente des m&eacute;thodes et techniques de l&rsquo;arch&eacute;ologie que certains auteurs affirment relever d&rsquo;une &laquo;&nbsp;r&eacute;volution num&eacute;rique&nbsp;&raquo;, un terme qui implique un effet de rupture qu&rsquo;il soit &eacute;pist&eacute;mologique, m&eacute;thodologique, technologique (Feug&egrave;re 2015, Djindjian 2016).</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Notre recherche vise &agrave; d&eacute;montrer l&rsquo;&eacute;volution des pratiques de l&rsquo;enregistrement de terrain depuis une quarantaine d&rsquo;ann&eacute;es et &agrave; illustrer la diversit&eacute; des usages des dispositifs num&eacute;riques en situation, en particulier sur le terrain. Sur le plan m&eacute;thodologique, ce travail s&rsquo;appuie sur de multiples sources documentaires. Nos observations faites &agrave; l&rsquo;Inrap depuis 2010 et notre propre exp&eacute;rience, dans des contextes institutionnels et de projets divers, constituent un mat&eacute;riau de premier choix pour l&rsquo;exercice de r&eacute;flexivit&eacute; propos&eacute;. Nous avons aussi conduit plusieurs dizaines d&rsquo;entretiens semi-directifs avec des professionnels de l&rsquo;arch&eacute;ologie (arch&eacute;ologues, topographes, documentalistes, gestionnaires de mobiliers, conservateurs, etc.). La diversit&eacute; des personnes interrog&eacute;es t&eacute;moigne nettement de l&rsquo;h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; de la communaut&eacute; de l&rsquo;arch&eacute;ologie, assemblage, plus ou moins coh&eacute;rent, de profils, de parcours acad&eacute;miques et professionnels vari&eacute;s et, de fa&ccedil;on li&eacute;e, de pratiques num&eacute;riques tr&egrave;s h&eacute;t&eacute;rog&egrave;nes. Une enqu&ecirc;te en ligne ouverte &agrave; tous pendant une ann&eacute;e entre mars 2020 et mars 2021, a permis de recueillir des avis d&rsquo;environ 170 personnes sur les relations entre arch&eacute;ologie et num&eacute;rique, en &eacute;largissant les profils des r&eacute;pondants et les th&egrave;mes abord&eacute;s (images donn&eacute;es par les media de l&rsquo;arch&eacute;ologie et des arch&eacute;ologues, humanit&eacute;s num&eacute;riques, etc.).</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">De ces diff&eacute;rentes sources documentaires, il ressort d&rsquo;abord que, comme pour de nombreuses autres sciences humaines, les acteurs de l&rsquo;arch&eacute;ologie produisent des quantit&eacute;s de plus en plus consid&eacute;rables de donn&eacute;es, mais aussi d&rsquo;archives tr&egrave;s diverses, de plus en plus sous forme nativement num&eacute;rique. Or force est de constater que le bagage descriptif des corpus documentaires produits ou mobilis&eacute;s, r&eacute;sum&eacute; parfois de fa&ccedil;on trop restrictive sous le vocable de m&eacute;tadonn&eacute;es, est encore souvent manquant ou limit&eacute;. Pourtant ces &eacute;l&eacute;ments descriptifs sont indispensables pour permettre l&rsquo;exploration de donn&eacute;es &agrave; l&rsquo;aide de moteurs de recherche documentaire et d&rsquo;applications de publication s&eacute;mantique dans le Web des donn&eacute;es ou encore pour en assurer leur archivage p&eacute;renne. Cette limitation dans le processus de publication des donn&eacute;es arch&eacute;ologiques s&rsquo;explique en grande partie par le fait que les producteurs de ces donn&eacute;es et m&eacute;tadonn&eacute;es per&ccedil;oivent difficilement l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de cet appareillage m&eacute;tadocumentaire. De plus, ils consid&egrave;rent que le patrimoine archivistique et m&eacute;moriel des op&eacute;rations arch&eacute;ologiques ne peut pas &ecirc;tre d&eacute;crit par les seules m&eacute;tadonn&eacute;es qui imposent des formalismes tr&egrave;s restrictifs. Dans ce domaine, des actions de d&eacute;monstration par l&rsquo;exemple, de formation et d&rsquo;accompagnement des acteurs sont indispensables &agrave; un infl&eacute;chissement des pratiques, de m&ecirc;me que la mise en &oelig;uvre de langages m&eacute;tadocumentaires norm&eacute;s et de plateformes d&eacute;di&eacute;es (Bryas et Tuff&eacute;ry 2018).</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Les Projets Collectifs de Recherche (PCR) &laquo;&nbsp;R&eacute;seau de lithoth&egrave;ques&nbsp;&raquo;, coordonn&eacute;s depuis 2019 par le Groupement De Recherche (GDR) SILEX, ont comme objet l&rsquo;&eacute;tude, la description et l&rsquo;inventaire harmonis&eacute;e en France m&eacute;tropolitaine et dans plusieurs pays limitrophes de certaines formations g&eacute;ologiques et des g&icirc;tes de collecte d&rsquo;&eacute;chantillons des mat&eacute;riaux g&eacute;ologiques, dont les populations pr&eacute;historiques ont tr&egrave;s longtemps extrait l&rsquo;essentiel de leur outillage lithique. Ces projets sont multidisciplinaires puisqu&rsquo;y collaborent des chercheurs d&rsquo;horizons disciplinaires tr&egrave;s vari&eacute;s (Tuff&eacute;ry et <i>al.</i> 2018). Notre participation depuis 2006 &agrave; ces projets nous a permis de constater que les chercheurs participant &agrave; ces travaux n&rsquo;ont que tr&egrave;s faiblement le souci de produire les m&eacute;tadonn&eacute;es associ&eacute;es &agrave; toutes les ressources documentaires qu&rsquo;ils produisent (donn&eacute;es, cartes, r&eacute;sultats d&rsquo;analyse, publications). Il en ressort que, par l&rsquo;insuffisance de leurs m&eacute;tadonn&eacute;es, ces ressources peuvent voir leur fonction d&rsquo;administration de la preuve, r&eacute;duite par l&rsquo;impossibilit&eacute; d&rsquo;en retracer toute la g&eacute;n&eacute;alogie documentaire (Tuff&eacute;ry et <i>al.</i>, 2021).</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Ces constats font &eacute;cho &agrave; d&rsquo;autres que nous avons pu faire depuis 2010 &agrave; l&rsquo;Institut National de Recherches Arch&eacute;ologiques Pr&eacute;ventives (Inrap), o&ugrave; nous sommes en charge des m&eacute;thodes et outils d&#39;acquisition de donn&eacute;es de terrain. De nos observations, entretiens et enqu&ecirc;tes portant sur les pratiques de l&#39;enregistrement des donn&eacute;es de terrain de plusieurs centaines d&rsquo;arch&eacute;ologues de l&rsquo;Inrap et d&rsquo;autres institutions de l&rsquo;arch&eacute;ologie programm&eacute;e et pr&eacute;ventive (Koehler et Tuff&eacute;ry 2012), il ressort que les pratiques des arch&eacute;ologues ne sont pas toutes engag&eacute;es de fa&ccedil;on homog&egrave;ne ni g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e dans le processus de&nbsp;num&eacute;risation. La tendance observable est celle d&rsquo;une combinaison de pratiques num&eacute;riques et non-num&eacute;riques, association pragmatique d&rsquo;usages de dispositifs h&eacute;t&eacute;rog&egrave;nes, selon des processus d&rsquo;adaptation et d&rsquo;hybridation par les acteurs. Certes, de nombreux acteurs conc&egrave;dent les b&eacute;n&eacute;fices du recours au num&eacute;rique comme par exemple la limitation des saisies multiples des m&ecirc;mes informations descriptives sur les observations de terrain. Mais, de l&rsquo;aveu m&ecirc;me des acteurs, les usages du num&eacute;rique doivent rester guid&eacute;es par des objectifs scientifiques et l&rsquo;association des producteurs des donn&eacute;es d&egrave;s leur premi&egrave;re &eacute;tape (Tuff&eacute;ry et Augry 2019, Augry 2018, Eus&egrave;be 2019, Vergnieux et Giligny 2016). Dans ce contexte, la saisie des m&eacute;tadonn&eacute;es sur toute la documentation produite lors d&rsquo;une op&eacute;ration arch&eacute;ologique est souvent per&ccedil;ue comme chronophage et de peu d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t.</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Avec l&rsquo;introduction depuis une quarantaine d&rsquo;ann&eacute;es de dispositifs num&eacute;riques, les nouvelles modalit&eacute;s de production des archives de fouille font &eacute;voluer en partie la nature m&ecirc;me des traces de leurs activit&eacute;s de fouille dont elles t&eacute;moignent et des formalismes qu&rsquo;elles empruntent. C&rsquo;est ce que nous avons pu observer dans la num&eacute;risation et la transcription de journaux de fouilles d&rsquo;un site du n&eacute;olithique des Rivaux situ&eacute; en Haute-Loire (fouilles Jean-Pierre Daugas), fouill&eacute; entre la fin des ann&eacute;es 1960 et la fin des ann&eacute;es 1980<a href="#_ftn11" name="_ftnref11" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;,sans-serif">[11]</span></span></span></span></span></a>. Nous avons-nous-m&ecirc;me particip&eacute; &agrave; sept campagnes de fouille sur ce chantier d&rsquo;arch&eacute;ologie programm&eacute;. Nous y avons vu &eacute;voluer les modalit&eacute;s de l&rsquo;enregistrement de terrain, de m&ecirc;me que les conditions de production des archives de fouilles. Les changements majeurs ont concern&eacute; les modalit&eacute;s de la tenue des journaux de fouille avec l&rsquo;usage croissant de fiches normalis&eacute;es de terrain &agrave; partir du milieu des ann&eacute;es 1970 puis l&rsquo;introduction d&rsquo;une application d&rsquo;enregistrement num&eacute;rique des donn&eacute;es de fouille sur micro -ordinateur Apple II &agrave; partir de 1985.</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Que ce soit dans les archives de fouille ou dans la m&eacute;moire des acteurs, dans les r&eacute;cits qui en sont faits et dans les archives des institutions de rattachement, les notions de trace, d&rsquo;indice, de preuve, ne recouvrent pas les m&ecirc;mes objets, ne signifient pas les m&ecirc;mes choses et ne s&rsquo;&eacute;valuent pas avec les m&ecirc;mes crit&egrave;res. A titre d&rsquo;exemple, un vestige arch&eacute;ologique ne peut prendre sa signification pour l&rsquo;arch&eacute;ologue que dans son contexte de d&eacute;couverte, alors qu&rsquo;il peut constituer un vestige culturel pr&eacute;sent&eacute; isol&eacute;ment dans un mus&eacute;e ou &ecirc;tre &eacute;voqu&eacute; comme une richesse culturelle par un professionnel de la valorisation touristique. </span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">De fa&ccedil;on li&eacute;e &agrave; cette &eacute;volution des conditions de production des savoirs arch&eacute;ologiques, les &eacute;l&eacute;ments m&eacute;tadocumentaires ne sont pas identiques d&rsquo;un chercheur &agrave; l&rsquo;autre, d&rsquo;une institution &agrave; l&rsquo;autre, d&rsquo;un programme de recherche &agrave; l&rsquo;autre. Ces &eacute;carts rendent souvent difficiles les recherches d&rsquo;interop&eacute;rabilit&eacute; entre les bases de donn&eacute;es et les syst&egrave;mes d&rsquo;information permettant d&rsquo;acc&eacute;der &agrave; des archives de fouille num&eacute;riques. C&rsquo;est probablement l&rsquo;un des d&eacute;fis majeurs des prochaines ann&eacute;es pour les communaut&eacute;s et les organisations professionnelles de l&rsquo;arch&eacute;ologie.</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif"><b>Mise en perspective</b></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Comme nous l&rsquo;avons montr&eacute; dans cet article, notre travail adopte une double perspective, historiographique et &eacute;pist&eacute;mologique.</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">D&#39;une part, il s&rsquo;inscrit &agrave; la suite de travaux d&#39;historiographie de l&#39;arch&eacute;ologie et de l&#39;informatique en sciences humaines et sociales depuis les ann&eacute;es 1960 (Gardin 1962, Borillo et Gardin 1974, Desachy 2008, Giligny 2011, Djindjian 2016, Plutniak 2017, Giligny et Desachy, 2019).</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">D&#39;autre part, il se propose d&rsquo;interroger en termes &eacute;pist&eacute;mologique les effets des dispositifs num&eacute;riques sur les cat&eacute;gories des savoirs produits et des logiques de raisonnement qui les sous-tendent (Hugett, 2000, Boissinot, 2015, Hugget, 2020, 2021). Nous cherchons ainsi &agrave; identifier si les pratiques num&eacute;riques de l&rsquo;arch&eacute;ologie rel&egrave;vent v&eacute;ritablement d&rsquo;une &laquo;&nbsp;r&eacute;volution&nbsp;&raquo; de la discipline arch&eacute;ologique au sens donn&eacute; par S. Kuhn &agrave; cette notion concernant les r&eacute;volutions scientifiques (Kuhn 1972). Pour cet auteur, il n&rsquo;y a r&eacute;volution scientifique que s&rsquo;il y a pr&eacute;alablement crise de la &laquo;&nbsp;science normale&nbsp;&raquo; qui s&rsquo;appuie sur des paradigmes. Lorsque des d&eacute;couvertes ne peuvent plus &ecirc;tre expliqu&eacute;es avec les paradigmes de la &laquo;&nbsp;science normale&nbsp;&raquo;, celle-ci rentre dans un &eacute;pisode de crise qui n&eacute;cessite la formulation de nouveaux paradigmes qui permettent ainsi d&rsquo;expliquer les nouvelles d&eacute;couvertes. De ce point de vue, il ne nous appara&icirc;t pas que le num&eacute;rique constitue une r&eacute;volution scientifique. En revanche, les changements importants que le num&eacute;rique induit sont susceptibles de cr&eacute;er d&eacute;sormais des diff&eacute;rences majeures entre les conditions de production d&rsquo;archives de fouille, selon que celles-ci sont produites de fa&ccedil;on nativement num&eacute;rique ou bien qu&rsquo;elles ne sont num&eacute;ris&eacute;es qu&rsquo;apr&egrave;s avoir &eacute;t&eacute; produites de fa&ccedil;on traditionnelle. L&rsquo;enjeu pour les chercheurs est de pouvoir faire coexister des archives de fouille produites avec de telles diff&eacute;rences, qui ne sont pas uniquement m&eacute;thodologiques mais aussi terminologiques, au risque de produire les conditions d&rsquo;une nouvelle crise de l&rsquo;arch&eacute;ologie (Schnapp, 2014).</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">D&rsquo;autre part, en nous inspirant de la m&eacute;thode arch&eacute;ologique propos&eacute;e par Michel Foucault pour les sciences humaines (Foucault 1969), nous proposons d&rsquo;interroger les dispositifs num&eacute;riques sur leurs capacit&eacute;s &agrave; proposer de franchir un seuil de scientificit&eacute; et &agrave; d&eacute;finir une nouvelle &eacute;pist&eacute;m&egrave; pour l&rsquo;arch&eacute;ologie comme science humaine, &agrave; l&rsquo;occasion de ses &eacute;changes avec d&rsquo;autres disciplines. Certains des dispositifs num&eacute;riques mobilis&eacute;s par l&rsquo;arch&eacute;ologie (photogramm&eacute;trie, 3D, r&eacute;alit&eacute; immersive) semblent relever davantage de la recherche d&rsquo;un effet de r&eacute;alisme plus que d&rsquo;un effet de scientificit&eacute;. Celui-ci doit &ecirc;tre capable de se prononcer sur la qualit&eacute; de la m&eacute;thode et des r&eacute;sultats qui en d&eacute;coulent &agrave; l&rsquo;issue du traitement des sources documentaires et des donn&eacute;es mobilis&eacute;es. Or, force est de constater que les restitutions faites avec des images num&eacute;riques en arch&eacute;ologie, se prononcent rarement sur le degr&eacute; de qualit&eacute; scientifique qu&rsquo;elles produisent et qui devrait pourtant &ecirc;tre publi&eacute; pour en permettre l&rsquo;&eacute;valuation par les pairs (Eus&egrave;be, 2019).</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Enfin, il pourrait &ecirc;tre utile de s&rsquo;interroger sur les traces laiss&eacute;es par les usages des dispositifs et les pratiques num&eacute;riques dans la nouvelle fabrique des m&eacute;moires comme dans celle du r&eacute;gime d&rsquo;historicit&eacute;, tant des chercheurs que des publics auxquelles les restitutions des recherches sont propos&eacute;es (Hartog, 2003). Il est marquant de noter que le d&eacute;veloppement de la notion de patrimoine et le processus de patrimonialisation qui lui a succ&eacute;d&eacute; depuis une quarantaine d&rsquo;ann&eacute;es, co&iuml;ncident avec l&rsquo;essor de la micro-informatique et de ses premiers usages en arch&eacute;ologie dans les ann&eacute;es 1980 (Heinich, 2009).</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px">&nbsp;</p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif"><b>Bibliographie indicative&nbsp;:</b></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">St&eacute;phane Augry (2018). Un espace urbain singulier : les abords de la cath&eacute;drale du Mans. Enjeux et m&eacute;thodes. In Eus&egrave;be S., Nicolas T., Gouranton V., Gaugne R., S&eacute;minaire scientifique et technique de l&#39;Inrap &quot;Arch&eacute;ologie : imagerie num&eacute;rique et 3D&quot;. DOI&nbsp;: https://doi.org/10.34692/y9zp-nw06</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Bruno Bachimont (2017). Patrimoine et num&eacute;rique : Technique et politique de la m&eacute;moire. Bry-sur-Marne: Ina-Editions</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Gilles Bellan et Florence Journot (2011). <i>Arch&eacute;ologie de la France moderne et contemporaine</i>. Paris&nbsp;: La D&eacute;couverte</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Philippe Boissinot (2015). <i>Qu&rsquo;est-ce qu&rsquo;un fait arch&eacute;ologique&nbsp;?</i> Paris&nbsp;: Editions de l&rsquo;EHESS</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Mario Borillo et Jean-Claude Gardin (dir.) (1974). Les banques de donn&eacute;es arch&eacute;ologiques. Actes du Colloque national du CNRS, n&deg; 932, juin 1972, Paris&nbsp;: CNRS</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Anne Both (2017). <i>Le sens du temps, le quotidien d&rsquo;un service d&rsquo;archives d&eacute;partementales</i>, Paris&nbsp;: &Eacute;ditions Anacharsis</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Emmanuelle Bryas et Christophe Tuff&eacute;ry, L&rsquo;usage de normes et de th&eacute;saurus pour les donn&eacute;es arch&eacute;ologiques et les m&eacute;tadonn&eacute;es, de la production sur le terrain &agrave; la publication des rapports d&rsquo;op&eacute;ration: l&rsquo;exp&eacute;rience de l&rsquo;Inrap. S&eacute;ance ArcheoNum du 11 juin 2018, http://archeonum.hypotheses.org/738</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Georges Buffon (1778). <i>Histoire naturelle, générale et particulière, avec la description du cabinet du roy</i>, suppl. vol. 5. Des &eacute;poques de la nature. Paris&nbsp;: Imprimerie royale</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">No&euml;l Coye et Sandra P&eacute;r&eacute;-Nogu&egrave;s (2015-2019).<i> Statut et usages des archives de l&#39;arch&eacute;ologie. Atelier r&eacute;flexif, 2015-2019</i>&nbsp;: http://chaat.hypotheses.org/category/archivesarcheologie</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Henri Delporte (1984). <i>Arch&eacute;ologie et r&eacute;alit&eacute;. Essai d&rsquo;approche &eacute;pist&eacute;mologique</i>, Paris&nbsp;: Picard</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Jean-Paul Demoule et Christian Landes (dir.) (2009). <i>La fabrique de l&rsquo;arch&eacute;ologie en France</i>. Paris&nbsp;: La D&eacute;couverte</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Claire Depalle, S&eacute;bastien Durost, Jean-Pierre Girard et Emmanuelle Perrin-Touche (2020). &laquo;&nbsp;Bulliot, Bibracte et moi, une exp&eacute;rience de science participative en arch&eacute;ologie&nbsp;&raquo;. Culture et Recherche n&deg;140, hiver 2019-2020, Recherche culturelle et sciences participatives, p.78</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Fran&ccedil;ois Djindjian (2016). Arch&eacute;ologie, de l&rsquo;analogique au num&eacute;rique : &eacute;volution technique ou r&eacute;volution m&eacute;thodologique ? <i>Les nouvelles de l&#39;arch&eacute;ologie</i>, 146&nbsp;: 6-11. DOI&nbsp;: https://doi.org/10.4000/nda.3820 </span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Bruno Desachy, De la formalisation du traitement des donn&eacute;es stratigraphiques en arch&eacute;ologie de terrain, Th&egrave;se de doctorat, Universit&eacute; de Paris 1, 2008</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Fran&ccedil;ois Djindjian (2016). Jean-Claude Gardin (1925-2013), un arch&eacute;ologue libre !. <i>Les nouvelles de l&#39;arch&eacute;ologie</i> 144&nbsp;: 4-9. DOI : https://doi.org/10.4000/nda.3456</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Robert du Mesnil du Buisson (1934). <i>La technique des fouilles arch&eacute;ologiques. Les principes g&eacute;n&eacute;raux. </i>Paris&nbsp;: Librairie Paul Geuthner, 1934</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Ren&eacute; Dussaud (1935). <i>Du Mesnil du Buisson, La technique des fouilles arch&eacute;ologiques. Les principes g&eacute;n&eacute;raux</i>. In Syria. Tome 16 fascicule 1, 1935. pp. 102-103 : http://www.persee.fr/doc/syria_0039-7946_1935_num_16_1_8339_t1_0102_0000_2</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Sylvie Eus&egrave;be (2019). Imagerie num&eacute;rique et repr&eacute;sentation des donn&eacute;es en arch&eacute;ologie. <i>Revue In situ</i>, 39, <i>Imagerie num&eacute;rique et patrimoine culturel&nbsp;: enjeux scientifiques et op&eacute;rationnels.</i> DOI&nbsp;: https://doi.org/10.4000/insitu.21467</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Michel Feug&egrave;re (2015). Les bases de donn&eacute;es en arch&eacute;ologie : de la r&eacute;volution informatique au changement de paradigme. <i>Cahiers philosophiques</i>, 141&nbsp;: 139-147. DOI : htps://doi.org/10.3917/caph.141.0139</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Michel Foucault (1969). <i>L&#39;Arch&eacute;ologie du savoir</i>. Paris&nbsp;: Gallimard</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Fran&ccedil;ois Hartog (2003). <i>R&eacute;gimes d&rsquo;historicit&eacute;. Pr&eacute;sentisme et exp&eacute;rience du temps</i>. Paris&nbsp;: Le Seuil.</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Nathalie Heinich (2009). <i>La fabrique du patrimoine. De la cath&eacute;drale &agrave; la petite cuill&egrave;re</i>. Paris&nbsp;: Maison des Sciences de l&rsquo;Homme</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Jeremy Huggett (2000). &ldquo;Computers and archaeological culture change&rdquo;. In G. Lock &amp; K. Brown (Eds.), On the theory and practice of archaeological computing (pp. 5&ndash;22). Oxford, UK: Oxbow Books.</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Jeremy Huggett (2020). &ldquo;Is Big Digital Data Different? Towards a New Archaeological Paradigm&rdquo;, Journal of Field Archaeology, 45:sup1, S8-S17. DOI: 10.1080/00934690.2020.1713281</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Jeremy Huggett (2021). &ldquo;Algorithmic Agency and Autonomy in Archaeological Practice&rdquo;. Open Archaeology 2021; 7: 417&ndash;434, June 2021. DOI: 10.1515/opar-2020-0136, License CC BY 4.0</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Jean-Claude Gardin (1962). De l&rsquo;arch&eacute;ologie &agrave; l&rsquo;information automatique. <i>Euratom</i>, 4 : pp. 25&ndash;29.</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Fran&ccedil;ois Giligny (2011). Informatique et arch&eacute;ologie : une r&eacute;volution tranquille? dans Jean-Philippe Genet et Andrea Zorzi. <i>Les historiens et l&rsquo;informatique. Un m&eacute;tier &agrave; r&eacute;inventer,</i> Ecole Fran&ccedil;aise de Rome, 189-198</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Fran&ccedil;ois Giligny et Bruno Desachy (2019). Informatique et arch&eacute;ologie en France&thinsp;: les ann&eacute;es 1980. <i>Les nouvelles de l&#39;arch&eacute;ologie</i>, 157-158&nbsp;: 114-118. DOI : https://doi.org/10.4000/nda.7936</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Carlo Ginzburg (1980).&nbsp;Signes, traces, pistes. Racines d&#39;un paradigme de l&#39;indice, <i>Le D&eacute;bat</i>, 6, 3-44</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Carlo Ginzburg (2010). <i>Mythes, embl&egrave;mes, traces ; morphologie et histoire</i>. Paris&nbsp;: Verdier</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Alain Koehler et Christophe Tuff&eacute;ry (2012).&nbsp;Harmonisation des m&eacute;thodes et outils pour l&rsquo;information arch&eacute;ologique &agrave; l&rsquo;Inrap : constats, enjeux et perspectives pour un &eacute;tablissement national. <i>Archeologia e Calcolatori,</i> <i>Supplemento 3</i>&nbsp;: 229-238. Rep&eacute;r&eacute; &agrave;&nbsp;: http://www.archcalc.cnr.it/indice/Suppl_3/17-koehler-tuffery.pdf </span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Le Louvre (2019). <i>La recherche au Mus&eacute;e du Louvre en 2018</i>. Grande Galerie. Hors-S&eacute;rie. Paris&nbsp;: Editions du Mus&eacute;e du Louvre </span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Fabrice Melka (2020). &ldquo;<i>Aux fils d&rsquo;un fonds : les archives de l&rsquo;africaniste Raymond Mauny (1912-1994)&rdquo;</i>&nbsp;: http://gedcondorcet.hypotheses.org/1711</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Philippe Lejeune et Catherine Bogaert, <i>Le journal intime</i>, Les &eacute;ditions Textuel, Paris, 2006Samuel T. Kuhn (1972). <i>La structure des r&eacute;volutions scientifiques</i>. Paris : Flammarion</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Jean-Patrick Loiseau (2014), <i>Fran&ccedil;ois Bordes (1919-1981) et la construction de la Pr&eacute;histoire dans la seconde moiti&eacute; du XXe si&egrave;cle</i>. Th&egrave;se de doctorat en &eacute;pist&eacute;mologie et histoire des sciences, soutenue le 5 d&eacute;cembre 2014 &agrave; l&rsquo;universit&eacute; de Bordeaux </span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Jean-Patrick Loiseau (2015), <i>Fran&ccedil;ois Bordes (1919-1981) et la construction de la Pr&eacute;histoire dans la seconde moiti&eacute; du XXe si&egrave;cle</i>. Dans : Bulletin de la Soci&eacute;t&eacute; pr&eacute;historique fran&ccedil;aise, tome 112, n&deg;2, 2015. pp. 378-379 :<br /> <a href="http://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_2015_num_112_2_14531" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">http://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_2015_num_112_2_14531</a> </span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Andr&eacute; Leroi-Gourhan (1950). <i>Les fouilles pr&eacute;historiques : technique et m&eacute;thodes</i>. Paris&nbsp;: A. et J. Picard</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Laurent Olivier (2008). <i>Le sombre ab&icirc;me du temps. M&eacute;moire et arch&eacute;ologie</i>. Paris&nbsp;: Seuil</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">S&eacute;bastien Plutniak (2017). L&rsquo;innovation m&eacute;thodologique, entre bifurcation personnelle et formation des disciplines : les entr&eacute;es en arch&eacute;ologie de Georges Laplace et de Jean-Claude Gardin. <i>Revue d&rsquo;histoire des sciences humaines</i>, 31&nbsp;: 113&ndash;139. DOI&nbsp;: https&nbsp;//doi.org/10.4000/rhsh.435</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">R&eacute;seau Arch&eacute;o-IdF (2012). Le rapport de fouille, une mati&egrave;re premi&egrave;re difficile &agrave; extraire. <i>Les nouvelles de l&#39;arch&eacute;ologie</i>, 130, 17-21. DOI&nbsp;: https://doi.org/10.4000/nda.1913</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Alain Schnapp (2014). La crise de l&rsquo;arch&eacute;ologie, de ses lointaines origines &agrave; aujourd&rsquo;hui, Les nouvelles de l&#39;arch&eacute;ologie [En ligne], 128 | 2012, DOI : https://doi.org/10.4000/nda.1608</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Philippe Soulier (dir.) (2010) Le rapport de fouille arch&eacute;ologique : r&eacute;glementation, conservation, diffusion dans la collection. <i>Travaux de la Maison Ren&eacute; Ginouv&egrave;s,</i> n&deg;11. Paris&nbsp;: De Boccard</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Christophe Tuff&eacute;ry (2017), Ce que l&rsquo;enregistrement arch&eacute;ologique pourrait signifier, Les nouvelles de l&#39;arch&eacute;ologie [En ligne], 149 | 2017, DOI&nbsp;: https://doi.org/10.4000/nda.3784 </span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Christophe Tuff&eacute;ry, Paul Fernandes, Vincent Delvigne, C&eacute;line Bressy-Leandri, St&eacute;phane Renault (2018). Collecte, gestion et valorisation des donn&eacute;es sur les formations et les g&icirc;tes &agrave; silex en France : pour des plateformes cartographiques et de publications partag&eacute;es. Session n&deg; III-3 (CA) of the XVIIIe UISPP congress. Construire des r&eacute;f&eacute;rentiels partag&eacute;s : Webmapping et arch&eacute;ologie, Juin 2018, Paris, France. 8 p., DOI&nbsp;: https://doi.org/10.21494/ISTE.OP.2019.0351</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Christophe Tuff&eacute;ry et Sylvain Colombero (2019). Qualit&eacute; et r&eacute;gime arch&eacute;ologique. <i>Les nouvelles de l&rsquo;arch&eacute;ologie</i>, 155, 42-46, DOI&nbsp;: https://doi.org/10.4000/nda.5901</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Christophe Tuff&eacute;ry et St&eacute;phane Augry (2019). Harmonisation de l&rsquo;acquisition des donn&eacute;es d&rsquo;op&eacute;rations d&rsquo;arch&eacute;ologie pr&eacute;ventive. Retours d&rsquo;exp&eacute;riences et perspectives &agrave; partir de l&rsquo;application EDArc. In : Marinica C., Guillet F., Laroche F., Velcin J. Data and knowledge management and analysis : actes de l&rsquo;atelier DAHLIA (DigitAl Humanities and cuLtural heritage). 21-27. Rep&eacute;r&eacute; &agrave;&nbsp;: http://dahlia.egc.asso.fr/atelier_DAHLIA2019_actes.pdf </span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Christophe Tuff&eacute;ry (2019). &laquo;&nbsp;Les comp&eacute;tences num&eacute;riques en arch&eacute;ologie : un d&eacute;fi majeur et des risques de d&eacute;ni.&nbsp;&raquo; &iquest; Interrogations ? Revue pluridisciplinaire de sciences humaines et sociales, Interrogations, 2019, Autour du d&eacute;ni, 28. <span style="font-family:&quot;Cambria Math&quot;,serif">&lang;</span>hal-02380894<span style="font-family:&quot;Cambria Math&quot;,serif">&rang;</span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Christophe Tuff&eacute;ry (2020). La m&eacute;thode arch&eacute;ologique foucaldienne, outil d&rsquo;une lecture renouvel&eacute;e des archives arch&eacute;ologiques.&nbsp;<i>&iquest; Interrogations ? </i>31, Rep&eacute;r&eacute; &agrave;&nbsp;: http://www.revue-interrogations.org/La-methode-archeologique </span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Christophe Tuff&eacute;ry, Claudia Marinica, Maxime Rioult, Yulin Xie (2021a). Contribution &agrave; l&#39;histoire des m&eacute;thodes de l&#39;enregistrement arch&eacute;ologique de terrain. Etat d&#39;avancement de travaux en cours sur l&#39;&eacute;tude d&#39;archives de fouille par leur transcription num&eacute;rique. Colloque Humanistica, Rennes, 10 mai 2021, https://humanistica2021.sciencesconf.org/340660/document. </span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Christophe Tuff&eacute;ry, Vincent Delvigne, Paul Fernandes et C&eacute;line Bressy-L&eacute;andri (2021b).&nbsp; &laquo;&nbsp;&Agrave; propos de quelques outils de collecte de donn&eacute;es : r&eacute;flexions sur les pratiques num&eacute;riques en arch&eacute;ologie&nbsp;&raquo;, Humanit&eacute;s num&eacute;riques [En ligne], 3 | 2021, DOI : https://doi.org/10.4000/revuehn.1603</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Robert Vergnieux et Fran&ccedil;ois Giligny (2016). Pour un usage raisonn&eacute; de la 3D en arch&eacute;ologie. <i>Les nouvelles de l&#39;arch&eacute;ologie</i>, 146, DOI : https://doi.org/10.4000/nda.3818</span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif">Fran&ccedil;oise Waquet (2015). <i>Une histoire &eacute;motionnelle des savoirs</i>. Paris&nbsp;: CNRS Editions</span></span></span></p> <div>&nbsp; <hr align="left" size="1" width="33%" /> <div id="ftn1"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif"><a href="#_ftnref1" name="_ftn1" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;,sans-serif">[1]</span></span></span></span></span></a> Voir notamment le colloque &laquo; <i>Quand l&rsquo;arch&eacute;ologie construit ses archives</i> &raquo;, organis&eacute; les 9 et 10 novembre 2017 financ&eacute; par le Labex <i>Les Pass&eacute;s dans le pr&eacute;sent</i>, le Mus&eacute;e d&rsquo;Arch&eacute;ologie nationale et les Archives nationales&nbsp;: <a href="http://passes-present.eu/fr/quand-larcheologie-construit-ses-archives-43085" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">http://passes-present.eu/fr/quand-larcheologie-construit-ses-archives-43085</a> </span></span></p> </div> <div id="ftn2"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif"><a href="#_ftnref2" name="_ftn2" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;,sans-serif">[2]</span></span></span></span></span></a> Les journaux intimes publi&eacute;s sur Internet viennent modifier en profondeur le genre et les r&egrave;gles d&rsquo;&eacute;criture puisque, par principe, ils sont &eacute;crits pour &ecirc;tre lus par les internautes.</span></span></p> </div> <div id="ftn3"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif"><a href="#_ftnref3" name="_ftn3" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;,sans-serif">[3]</span></span></span></span></span></a> http://www.culture.gouv.fr/Sites-thematiques/Connaissance-des-patrimoines/Thematiques-de-recherche/Patrimoine-et-numerique/La-numerisation-des-archives-de-fouilles-et-la-restitution-numerique-des-patrimoines-culturels-detruits-du-Proche-Orient-ancien</span></span></p> </div> <div id="ftn4"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif"><a href="#_ftnref4" name="_ftn4" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;,sans-serif">[4]</span></span></span></span></span></a> https://masa.hypotheses.org/</span></span></p> </div> <div id="ftn5"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif"><a href="#_ftnref5" name="_ftn5" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;,sans-serif">[5]</span></span></span></span></span></a> <a href="http://archives.musee-archeologienationale.fr/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">http://archives.musee-archeologienationale.fr/</a></span></span></p> </div> <div id="ftn6"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif"><a href="#_ftnref6" name="_ftn6" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;,sans-serif">[6]</span></span></span></span></span></a> <a href="http://passes-present.eu/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">http://passes-present.eu/</a></span></span></p> </div> <div id="ftn7"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif"><a href="#_ftnref7" name="_ftn7" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;,sans-serif">[7]</span></span></span></span></span></a> http://mauny.hypotheses.org</span></span></p> </div> <div id="ftn8"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif"><a href="#_ftnref8" name="_ftn8" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;,sans-serif">[8]</span></span></span></span></span></a> La loi n&deg; 78-753 du 17 juillet 1978 portant diverses mesures d&#39;am&eacute;lioration des relations entre l&#39;administration et le public et diverses dispositions d&#39;ordre administratif, social et fiscal, modifi&eacute;e &agrave; plusieurs reprises, garantit un droit d&rsquo;acc&egrave;s &agrave; tous les documents, quels qu&rsquo;en soient la forme et le support, que produisent les autorit&eacute;s administratives, mais aussi aux documents qu&rsquo;elles re&ccedil;oivent des personnes priv&eacute;es, en garantissant n&eacute;anmoins certains autres droits qui peuvent limiter la diffusion de tout ou partie de ces documents.</span></span></p> </div> <div id="ftn9"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif"><a href="#_ftnref9" name="_ftn9" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;,sans-serif">[9]</span></span></span></span></span></a> https://bbm.hypotheses.org/</span></span></p> </div> <div id="ftn10"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif"><a href="#_ftnref10" name="_ftn10" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;,sans-serif">[10]</span></span></span></span></span></a> https://archeorient.hypotheses.org/13123</span></span></p> </div> <div id="ftn11"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;, sans-serif"><a href="#_ftnref11" name="_ftn11" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:&quot;Calibri&quot;,sans-serif">[11]</span></span></span></span></span></a> Nous avons d&eacute;velopp&eacute; une application baptis&eacute;e Archeotext qui permet la transcription et l&rsquo;indexation des pages des journaux de fouille (Tuff&eacute;ry et <i>al.</i>, 2021a).</span></span></p> </div> </div>