<p>L’environnement numérique est un est un ensemble constitué de processus qui intègre pleinement les technologies digitales. C’est ainsi qu’on assiste dans plusieurs entreprises qui se tournent vers le numérique à la dématérialisation, au profit des nouvelles donnes induites par la généralisation d’Internet. Si la trace est à la fois :</p>
<ul type="disc">
<li>une empreinte, ou « une suite d’empreintes sur le sol marquant le passage d’un homme, d’un animal, d’un véhicule », l’empreinte pouvant être prise au sens figuré, avec l’idée « d’impression qui reste de quelque chose » ;</li>
<li>une quantité infime ;</li>
<li>une marque laissée par une action, un événement passé, avec pour synonyme « indice et reste » ;</li>
<li>en géométrie, un lieu d’intersection avec le plan de projection.</li>
</ul>
<p>Alors une trace numérique est la piste des « miettes électroniques » que vous laissez derrière vous lorsque vous utilisez Internet. Elle peut se composer de :</p>
<p>- une information saisie volontairement à travers un formulaire, une enquête, une inscription, …</p>
<p>- une information générez pour ouvrir des sites Web que vous visitez, des photos que vous téléchargez, des interactions avec d’autres personnes sur les réseaux sociaux, …</p>
<p>- une information héritée des ressources qui ne vous appartiennent pas tel que les photos de promotion, les tags auxquels vous êtes abonnées, …</p>
<p>Depuis le début de la révolution numérique, elle a été directement associée à la naissance, puis au développement de l’informatique ; C’est-à-dire que toute information peut être numérisée, stockée, puis modifiée, éditée et transmises sur des supports (ordinateur, téléphone, tablette …). Avec l’apparition des premiers ordinateurs dans les années 1940, notre civilisation s’engage dans un profond bouleversement. Au commencement, il s’agissait seulement d’informatiser nos dispositifs productifs pour obtenir de meilleures performances, grâce à la puissance de calcul des super-ordinateurs des années 1950-1960, qui occupaient des armoires entières et pesaient plusieurs tonnes. Ces machines permettaient de mémoriser des informations et de réaliser une ou plusieurs fonctions. Avec les avancées réalisées dans le processus de miniaturisation des composants, on a pu réduire les coûts de production, rendant ainsi possible la commercialisation de telles machines à un plus large public. Après la miniaturisation, on a assisté à la conception, la production et la distribution des micro-ordinateurs avec interface graphique, puis à l’explosion du réseau internet (technologie d’interconnexion du réseau d’ordinateurs), et de son service far le World Wide Web. Ceci marque le début d’une véritable vie sur l’écran. Au-delà de la miniaturisation des infrastructures et de l’augmentation des espaces de stockages, le web dans ses débuts est centré sur la distribution d’informations. Très rapidement, cet archipel devient un labyrinthe. Dès lors, l'enjeu est de se repérer dans cette masse énorme de données. Il faut pour les praticiens concevoir des sites web qui se démarqueront du lot et qui seront facilement accessible par les usagers. Progressivement, le web se démocratise et se dynamise. L’avis du consommateur est sollicité en permanence et il prend goût à cette socialisation virtuelle. Toutefois, la prolifération de contenus de qualité inégale engendre une infobésité difficile à contrôler. Afin d’organiser la masse d’informations disponibles en fonction du contexte et des besoins de chaque utilisateur, en tenant compte de sa localisation, de ses préférences, des algorithmes de collecte de données à travers une multitude de supports et d’applications malines ou ludiques vont voir le jour. L’expansion des smartphones va engendrer également la naissance du web mobile. Le nombre de personnes connectées va grimper de façon exponentielle (mobinautes et internautes). L’ensemble des informations stockées et circulant dans le monde devenant volumineux exige de nouveaux outils. Au lieu d'obtenir de la puissance de calcul par acquisition de matériel et de logiciel, les consommateurs se servent de la puissance mise à disposition par les fournisseurs d'accès. On assiste ainsi à la naissance des centres de données, du <i>cloud computing.</i></p>
<p>Aujourd’hui, tous les outils numériques sont conçus de manières à collecter les données de différentes manières: par le biais des réseaux sociaux (Instagram, Facebook, Snapchat), des recherches internet, des connexions bluetooth, des cartes de fidélités, des caméras de surveillance vidéo, des GPS, des appareils numériques connectés comme les téléphones et ordinateurs portables, et tous les services en ligne. En d’autres termes, on constate aujourd’hui que les praticiens de l’environnement numérique s’arrangent mettre à la disposition des usagers des outils qui permettront de collecter le maximum d’informations les concernant.</p>
<p>Avec l’avènement de la pandémie de la COVID-19, on a assisté à une explosion du commerce électronique et une accélération de la transformation numérique. Alors que le confinement devenait la nouvelle normalité, les entreprises et les consommateurs se sont tournés de plus en plus vers le numérique, vendant et achetant davantage de biens et de services en ligne. La part du commerce électronique dans le commerce de détail mondial est ainsi passée de 14 % en 2019 à environ 17 % en 2020. Globalement, l’activité numérique des internautes a largement augmenté. Parmi les activités les plus concernées, on retrouve l’utilisation des réseaux sociaux (notamment à cause des appels vidéo), le e-commerce (largement plébiscité pour les courses alimentaires), les jeux vidéo, le visionnage d’e-sport… Ceci dit, on constate que les usagers aujourd’hui multiplient les traces numériques via leurs activités et leurs communications en ligne.</p>
<p>Au fil du temps, nous constatons que les pratiques relatives aux traces numériques se sont adaptés aux différentes infrastructures présentes dans la vie des utilisateurs. Ces pratiques deviennent de plus en plus invisibles, rapides et intelligentes. Elles ont toujours gardé les mêmes principes d’actions :</p>
<p>1- générer la trace ;</p>
<p>2- collecter la trace ;</p>
<p>3- stocker la trace.</p>
<p>En observant l’évolution des usages réservés aux traces collectées depuis le début la révolution numérique, les principaux objectifs restent : produire mieux, améliorer la surveillance et la gouvernance. Dès le début de la révolution numérique les traces ont été exploitées pour adapter les infrastructures aux besoins et pour résoudre les défaillances techniques. Aujourd’hui, les infrastructures tendent à être dématérialiser. On assiste donc de plus en plus à une innovation de rupture avec les data center et le cloud computing. L’usage des traces numériques va également évoluer. En plus de pouvoir renseigner au maximum sur les actions des utilisateurs, elles vont de plus en plus prédire leurs besoins.</p>
<p>Dans 10 ans, tous les outils de l’environnement numériques seront interconnectés à internet (technologie IoT). Les traces numériques seront donc de plus en plus volumineuses. Les algorithmes de prédiction auront suffisamment évolués au point au le challenge sera la justesse des dites prédictions. Le challenge dans les pratiques sera de mettre suffisamment les utilisateurs en totale confiance afin qu’ils fassent d’avantage confiance à la technologie.</p>
<p>Quelles sont les forces et les faiblesses de ces innovations ? Quels sont les risques et les menaces qui guettent le monde du numérique dans 10 ans ? Quelles orientations pour un monde numérique idéal dans 10 ans ?</p>