<h2 class="western"><span style="font-variant:small-caps">L&rsquo;invention comme objet &amp; comme m&eacute;thode</span></h2> <h3 class="western"><span style="line-height:200%">De la paternit&eacute; de l&rsquo;invention</span></h3> <p><span style="line-height:200%">L&rsquo;&eacute;mergence des inventions en Europe &agrave; la fin du 19<sup>e</sup> si&egrave;cle s&rsquo;inscrit dans un processus d&rsquo;industrialisation progressive et le d&eacute;ploiement d&rsquo;outils et techniques nouvelles cr&eacute;ant des ruptures successives dans l&rsquo;organisation des soci&eacute;t&eacute;s et la cr&eacute;ation de richesses. En parall&egrave;le, l&rsquo;appropriation de ces proc&eacute;d&eacute;s et produits - associ&eacute;s depuis plusieurs si&egrave;cles d&eacute;j&agrave; &agrave; de puissants enjeux politiques, voit le d&eacute;veloppement de l&eacute;gislations d&eacute;di&eacute;es des &eacute;tats et d&rsquo;accords bi- puis multi-lat&eacute;raux en mati&egrave;re de propri&eacute;t&eacute; industrielle. Interdire le d&eacute;veloppement et la diffusion de techniques nouvelles et inventives par des tiers devient un droit individuel, parfois proche de ce que les Antiques nommaient le droit &agrave; la paternit&eacute;&nbsp;; le faussaire ou le contre-facteur se trouve alors souvent affubl&eacute; de m&ecirc;me d&eacute;shonneur que le plagiaire antique.</span></p> <h3 class="western"><span style="line-height:200%">Des mani&egrave;res d&rsquo;&ecirc;tre des objets techniques</span></h3> <p><span style="line-height:200%">Pourtant, l&rsquo;histoire des sciences et techniques nous l&rsquo;enseigne, la cr&eacute;ation, la fabrication puis l&rsquo;utilisation ou l&rsquo;exploitation d&rsquo;un objet technique r&eacute;sulte de processus complexes de circulation de savoirs situ&eacute;s et de mani&egrave;re de faire et d&rsquo;op&eacute;rations susceptibles d&rsquo;affecter les structures o&ugrave; il se d&eacute;ploie. Ainsi, l&rsquo;&eacute;mergence d&rsquo;inventions sur divers territoires tient plus d&rsquo;une forme de cristallisation de savoirs locaux et mani&egrave;res de faire ou de la modulation de ceux-ci contribuant &agrave; faire &eacute;voluer la relation &agrave; l&rsquo;objet technique lui-m&ecirc;me dans son environnement, que du g&eacute;nie de <i>grands hommes</i>. L&rsquo;exemple &eacute;tudi&eacute; ici, le pont &agrave; transbordeur &ndash; par ses diverses formes, illustre bien les modulations dans la cr&eacute;ation d&rsquo;une solution technique a&eacute;rienne &agrave; rail au franchissement de voies fluviales et maritimes au sein la tendance mondiale du d&eacute;ploiement de techniques et mani&egrave;res de faire associ&eacute;es aux ponts m&eacute;talliques suspendus et des ponts mobiles (voir figure 1).</span></p> <p><a href="https://transbordeur.hypotheses.org/files/2021/09/figure_1.jpg"><img alt="" src="https://transbordeur.hypotheses.org/files/2021/09/figure_1.jpg" style="width: 629px; height: 300px;" /></a></p> <p>Figure 1 : illustration de la diversit&eacute; des formes des ponts &agrave; transbordeur con&ccedil;us et fabriqu&eacute;s puis exploit&eacute;s entre la fin du 19e si&egrave;cle et le d&eacute;but du 20e si&egrave;cle dans le monde. Source : Structurae, base de donn&eacute;es et galerie internationale d&#39;ouvrages d&#39;art.</p> <h3 class="western"><span style="line-height:200%">D&rsquo;une ic&ocirc;ne de la modernit&eacute;</span></h3> <p><span style="line-height:200%">De ce cadre g&eacute;n&eacute;ral d&rsquo;histoire des techniques ne peut &ecirc;tre dissoci&eacute; un r&eacute;gime esth&eacute;tique des figures de la modernit&eacute; construites &agrave; la fin du 19<sup>e</sup> et au d&eacute;but du 20<sup>e</sup> si&egrave;cle, telles que la tour Eiffel ou ces ponts m&eacute;talliques ajour&eacute;s d&eacute;sign&eacute;s ainsi [&laquo;&nbsp;leur&nbsp;&raquo; tour Eiffel] par des usagers peu familiers de ces formes m&eacute;talliques et des exp&eacute;riences sensibles nouvelles issues de la relation &agrave; l&rsquo;objet. Au droit d&rsquo;interdire, qui est aussi et d&rsquo;abord un privil&egrave;ge d&rsquo;exploiter, s&rsquo;ajoute le prestige d&rsquo;&ecirc;tre d&eacute;sign&eacute; comme l&rsquo;inventeur, en particulier au moment o&ugrave; les pratiques artistiques rompent avec la tradition classique des arts, avec notamment l&rsquo;av&egrave;nement de la photographie et la diffusion massive de repr&eacute;sentations de ces objets techniques par exemple au moyen des cartes postales. Le pont &agrave; transbordeur est une de ces figures, notamment avec les clich&eacute;s et photogrammes du pont &agrave; transbordeur de Marseille illustrant la Nouvelle Vision, par Lazlo-Moholy-Nagy (voir figure 2).</span></p> <p><a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/04/Pont_Transbordeur%2C_Marseille_MET_DP139561.jpg"><img alt="" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/04/Pont_Transbordeur%2C_Marseille_MET_DP139561.jpg" style="width: 300px; height: 392px;" /></a></p> <p>Figure 2 : Pont Transbordeur, Marseille, L&aacute;szl&oacute; Moholy-Nagy, CC0, via Wikimedia Commons, collection Photographs and photograms by L&aacute;szl&oacute; Moholy-NagyDepartment of Photographs, Metropolitan Museum of ArtGilman CollectionAlfred Stieglitz Society Gifts.</p> <h3 class="western"><span style="line-height:200%">Des sources de l&rsquo;historien&middot;ne et leur transformation par le num&eacute;rique</span></h3> <p><span style="line-height:200%">L&rsquo;objet &eacute;tudi&eacute; ici est une image d&rsquo;&eacute;cran d&rsquo;une repr&eacute;sentation du pont &agrave; transbordeur reconnu dans les ann&eacute;es 2000 comme patrimoine mondial aupr&egrave;s de l&rsquo;UNESCO. Cette repr&eacute;sentation n&rsquo;en n&rsquo;est pas une photographie, mais un <i>dessin industriel</i> qui pr&eacute;c&egrave;de la fabrication et donc l&rsquo;acc&egrave;s physique &agrave; l&rsquo;objet technique qui en est alors &agrave; un stade de sa conception. Et c&rsquo;est bien &agrave; ce stade que la question de l&rsquo;historien<font face="Liberation Serif, serif">&middot;ne</font> se pose&nbsp;: des sources secondaires attribuent l&rsquo;invention du pont &agrave; transbordeur &agrave; deux personnes diff&eacute;rentes, Ferdinand Arnodin, ing&eacute;nieur fran&ccedil;ais des arts et m&eacute;tiers (de la maison Seguin), et Alberto Di-Palacio, architecte et urbaniste basque. De chaque c&ocirc;t&eacute; de la fronti&egrave;re pyr&eacute;n&eacute;enne, la paternit&eacute; est attribu&eacute;e de mani&egrave;re exclusive &agrave; l&rsquo;un ou l&rsquo;autre des deux inventeurs, alors que l&rsquo;espace num&eacute;rique r&eacute;v&egrave;le des titres de propri&eacute;t&eacute; associ&eacute;s aux deux noms (voir figure 3).</span></p> <p><a href="https://transbordeur.hypotheses.org/files/2021/09/ospta.png"><img alt="" src="https://transbordeur.hypotheses.org/files/2021/09/ospta.png" style="width: 300px; height: 527px;" /></a></p> <p>Figure 3 : dessin du brevet am&eacute;ricain US000425724 d&eacute;livr&eacute; le 15 avril 1890 attribu&eacute; aux deux inventeurs. Source : base de donn&eacute;es des brevets am&eacute;ricains de l&#39;USPTO accessible en ligne [https://patft.uspto.gov] &amp; algorithme Google (c).</p> <p><span style="line-height:200%">La poursuite de l&rsquo;investigation conduit alors &agrave; demander puis acc&eacute;der &agrave; des sources primaires transmises par des canaux contribuant &agrave; permettre l&rsquo;&eacute;laboration puis le d&eacute;ploiement d&rsquo;une m&eacute;thode d&rsquo;authentification d&rsquo;une paternit&eacute; de la conception de l&rsquo;objet technique avec la vis&eacute;e d&rsquo;une diffusion dans l&rsquo;espace num&eacute;rique des donn&eacute;es associ&eacute;es &agrave; l&rsquo;assertion historique. Partant, deux groupes de fichiers informatiques et la relation du lecteur ou de la lectrice &agrave; ces documents num&eacute;riques via logiciels et &eacute;crans permettent de discuter d&rsquo;une approche se nourrissant de plusieurs disciplines ou champs de recherche&nbsp;- s&eacute;miologie, ing&eacute;nierie des connaissances, &eacute;pist&eacute;mologie et m&eacute;thode historique, ouvrant une perspective de mod&eacute;lisation conceptuelle d&rsquo;une <i>trace</i> associ&eacute;e &agrave; un auteur selon des standards (Cidoc-CRM) aujourd&rsquo;hui d&eacute;ploy&eacute;s dans de nombreux domaines scientifiques.</span></p> <h2 class="western"><span style="font-variant:small-caps"><span style="line-height:200%">L&rsquo;objet technique comme n&oelig;ud de relations entre l&rsquo;historien des techniques et ses sources</span></span></h2> <h3 class="western"><span style="line-height:200%">L&rsquo;image photographique num&eacute;rique d&rsquo;une source d&rsquo;archive</span></h3> <p><span style="line-height:200%">Les archives &eacute;tudi&eacute;es sont issues de processus de num&eacute;risation de demandes de brevet d&rsquo;invention datant de la fin du 19<sup>e</sup> si&egrave;cle, l&rsquo;une r&eacute;alis&eacute;e dans le d&eacute;partement du Loiret, dat&eacute;e du 5 novembre 1887 &agrave; 3h et l&rsquo;autre dans la province de Biscaye, dat&eacute;e du 5 novembre 1887 &agrave; 11h (la construction du premier pont &agrave; transbordeur, celui de Portugalete &agrave; l&#39;embouchure du Nervion est engag&eacute;e en 1887). Deux institutions nationales (l&rsquo;INPI et l&rsquo;OEPM) contribuent &agrave; la r&eacute;ception de documents num&eacute;riques sous la forme d&rsquo;archives num&eacute;riques compress&eacute;es contenant, l&rsquo;une, des images en noir et blanc au format JPEG d&eacute;nu&eacute;es de m&eacute;tadonn&eacute;es outre la r&eacute;solution de num&eacute;risation &agrave; 72 dpi et la taille de l&rsquo;image de 6008x4296 pixels, l&rsquo;autre un document au format PDF-1,6 pr&eacute;cisant un format papier de 162x225 mm de sept pages et une image en couleur au format JPEG de 4905x2415 pixels contenant les m&eacute;tadonn&eacute;es de sa capture par un photographe espagnol &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;un appareil photo Canon EOS 7D 1/4s f9 100 ISO sans flash puis inscrit sur le support informatique au moyen du logiciel Adobe Photoshop CSS1 pour Windows (c).</span></p> <p><span style="line-height:200%">Le texte de chaque demande d&rsquo;invention est dans la langue de son auteur, l&rsquo;un en fran&ccedil;ais par Ferdinand Arnodin, l&rsquo;autre en basque par Alberto Di Palacio. A premi&egrave;re vue, celui-ci semble la traduction de l&rsquo;autre et vice-versa. A la demande fran&ccedil;aise de brevet d&rsquo;invention s&rsquo;ajoute un certificat d&rsquo;addition ult&eacute;rieur au d&eacute;p&ocirc;t initial sur des aspects techniques relatifs aux galets des rails sup&eacute;rieurs. La forme de chaque document est d&eacute;pendant de la l&eacute;gislation nationale, mais la structure des donn&eacute;es pr&eacute;sente des similarit&eacute;s en lien avec la signature des premiers accords multi-lat&eacute;raux, celui de la convention de Paris en 1883 &eacute;tablissant notamment un droit de priorit&eacute; et l&rsquo;obligation de mention de l&rsquo;inventeur. Chaque groupe de ressources num&eacute;riques contient une image, repr&eacute;sentant deux vues du pont &agrave; transbordeur sur une m&ecirc;me page, l&rsquo;une intitul&eacute;e vue g&eacute;n&eacute;rale et l&rsquo;autre plan, respectivement en basque et en fran&ccedil;ais (voir figures 4a et 4b).</span></p> <p><a href="https://transbordeur.hypotheses.org/files/2021/06/P-7506-PLANO-1-copie-scaled.jpg"><img alt="" src="https://transbordeur.hypotheses.org/files/2021/06/P-7506-PLANO-1-copie-scaled.jpg" style="width: 560px; height: 300px;" /></a></p> <p>Figure 4a : dessin du brevet d&#39;invention espagnol d&eacute;livr&eacute; &agrave; Alberto Di Palacio le 5 novembre 1887. Source : OEPM</p> <p><a href="https://transbordeur.hypotheses.org/files/2021/06/1BB_B2725_V408-copie-scaled.jpg"><img alt="" src="https://transbordeur.hypotheses.org/files/2021/06/1BB_B2725_V408-copie-scaled.jpg" style="width: 419px; height: 300px;" /></a></p> <p>Figure 4b : dessin du brevet d&#39;invention fran&ccedil;ais d&eacute;livr&eacute; &agrave; Ferdinand Arnodin le 5 novembre 1887. Source : INPI</p> <p><span style="line-height:200%">L&rsquo;h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; des images photographiques num&eacute;riques de ces sources appara&icirc;t d&rsquo;embl&eacute;e dans les modalit&eacute;s de capture des signes inscrits sur le support, par exemple la r&eacute;solution, mais aussi la couleur, le bruit et les informations lacunaires, les dimensions de l&rsquo;image sign&eacute;e d&rsquo;Arnodin &eacute;tant fournies &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;un mesureur (une r&egrave;gle gradu&eacute;e en cm ?) captur&eacute; en marge de l&rsquo;image, absent de l&rsquo;image issue de l&rsquo;office espagnol. Les donn&eacute;es h&eacute;t&eacute;rog&egrave;nes apparaissent bien, avec pour chaque dessin une signature diff&eacute;rente, une date, la mention &laquo;&nbsp;Original&nbsp;&raquo; pour le dessin attribu&eacute; &agrave; Arnodin et un tampon de certification de duplicata pour celui sign&eacute; de Di Palacio. Mais ce qui surprend l&rsquo;inform&eacute; n&rsquo;est gu&egrave;re la diff&eacute;rence&nbsp;; la ressemblance des deux dessins est telle qu&rsquo;elle appelle &agrave; un d&eacute;passement des marques, donn&eacute;es et signes clairement identifiables&nbsp;: s&rsquo;agit-il d&rsquo;un dessin r&eacute;alis&eacute; par chacun des auteurs ou d&rsquo;un m&ecirc;me dessin reproduit par copie m&eacute;canique, technique foisonnante &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode (Gardey, 2008). L&rsquo;image photographique num&eacute;rique de ce dessin ne permet pas d&rsquo;embl&eacute;e de r&eacute;pondre &agrave; cette question&nbsp;: qui d&rsquo;Arnodin ou de Di Palacio a r&eacute;alis&eacute; cette repr&eacute;sentation &agrave; deux vues du pont &agrave; transbordeur. L&rsquo;hypoth&egrave;se d&rsquo;une reproduction m&eacute;canique &ndash; si elle &eacute;tait v&eacute;rifi&eacute;e, plaiderait pour un dessin original de l&rsquo;architecte et urbaniste basque. Toutefois cette hypoth&egrave;se ne r&eacute;siste pas &agrave; une approche po&eacute;tique de la relation &agrave; l&rsquo;objet technique dans sa gen&egrave;se.</span></p> <p><span style="line-height:200%">En effet, si l&rsquo;image d&rsquo;&eacute;cran ici &eacute;tudi&eacute;e, celle d&rsquo;une photographie num&eacute;rique d&rsquo;un dessin de brevet, conserve les caract&eacute;ristiques d&rsquo;une surface picturale, &agrave; savoir le &laquo;&nbsp;plat&nbsp;&raquo;, celui-ci ne s&rsquo;oppose pas &agrave; une profondeur sp&eacute;cifique de l&rsquo;image (Ranci&egrave;re, 2000), celle d&rsquo;une manifestation d&rsquo;une action prise simultan&eacute;ment comme expression d&rsquo;une int&eacute;riorit&eacute; - F2 Expression, instance de l&rsquo;entit&eacute; F4 Manifestation Singleton de l&rsquo;ontologie FRBRoo, sous-classe de l&rsquo;entit&eacute; E24 Chose fabriqu&eacute;e du Cidoc-CRM, et comme transmission d&rsquo;une signification form&eacute;e sur un support, surface d&rsquo;une &eacute;criture commune.</span></p> <h3 class="western"><span style="line-height:200%">Le dessin industriel</span></h3> <p><span style="line-height:200%">En effet, le cas particulier &eacute;tudi&eacute; ici, l&rsquo;image photographique num&eacute;rique d&rsquo;un dessin de brevet, conf&egrave;re des propri&eacute;t&eacute;s particuli&egrave;res de la relation &agrave; l&rsquo;objet technique.</span></p> <p><span style="line-height:200%">Le dessin industriel est d&#39;abord une repr&eacute;sentation &agrave; deux dimensions d&#39;un objet industriel (au sens d&#39;une production &agrave; plusieurs exemplaires) qui en a trois. Celle-ci ne porte pas le sens d&#39;une ad&eacute;quation du dessin &agrave; un objet r&eacute;el qui n&#39;existe pas encore, mais consiste en une op&eacute;ration qui est de rendre pr&eacute;sent, de mani&egrave;re diplomatique ou politique, les intentions de ses auteurs. Ainsi, la repr&eacute;sentation par le dessin industriel est &agrave; la fois cognitive, physique et sociale (Lavoisy, Vinck, 1997). L&rsquo;effort de r&eacute;duire &agrave; un support &laquo;&nbsp;plat&nbsp;&raquo; une repr&eacute;sentation de la relation &agrave; un objet technique &agrave; trois dimensions fait du dessin industriel un acte cr&eacute;atif (ibid.).</span></p> <p><span style="line-height:200%">Dans le dessin de brevet, deux figures repr&eacute;sentent le pont &agrave; transbordeur, dot&eacute;es de signes cod&eacute;s &ndash; traits continus signifiant ar&ecirc;tes, pointill&eacute;s renvoyant &agrave; une ar&ecirc;te cach&eacute;e, succession de tirets longs exprimant un axe de sym&eacute;trie et hachures d&eacute;signant un mat&eacute;riau sp&eacute;cifique etc. Ces signes font partie d&rsquo;un code en grande partie explicite, objet d&rsquo;enseignements et de manuels d&egrave;s le 19<sup>e</sup> si&egrave;cle mais conservent une part d&rsquo;implicite toujours difficile &agrave; &eacute;valuer (ibid., p. 11). Le dessin est alors une (E36) entit&eacute; visuelle qui (P138) repr&eacute;sente une (E1) entit&eacute; sur un mode particulier de (E55) type dessin technique.</span></p> <p><span style="line-height:200%">Mais comme objet interm&eacute;diaire d&rsquo;un dialogue de co-conception d&rsquo;un pont &agrave; transbordeur, le dessin industriel &ndash; ici le dessin de brevet, &agrave; la fois langage et support d&rsquo;&eacute;criture commune, est aussi un instrument de coordination organisationnelle qui &ndash; dans le cadre l&eacute;gislatif et socio-&eacute;conomique de la fin du 19<sup>e</sup> si&egrave;cle, porte de puissants enjeux de pouvoir. En effet, l&rsquo;ambition de ses inventeurs est &agrave; la mesure des dimensions con&ccedil;ues de l&rsquo;objet, celle de grandes travers&eacute;es et de nacelles porte-trains.</span></p> <p><span style="line-height:200%">La relation au dessin de brevet d&rsquo;invention a une fonction que le dessin industriel n&rsquo;a pas encore, celle de conf&eacute;rer les &eacute;l&eacute;ments descriptifs servant de points d&rsquo;appui pour son auteur &agrave; une revendication de droit de la personne (&ecirc;tre l&rsquo;inventeur de) et de droit &eacute;conomique (le droit de priorit&eacute;) permettant aux ayants-droit de contr&ocirc;ler l&rsquo;exploitation de l&rsquo;invention. Le d&eacute;p&ocirc;t des deux demandes de brevet d&lsquo;invention le m&ecirc;me jour par deux auteurs distincts au sein d&rsquo;instances de nationalit&eacute;s diff&eacute;rentes mais li&eacute;es par un accord international conclu pr&egrave;s de 4 ans auparavant r&eacute;v&egrave;le des tensions propres &agrave; la relation aux objets techniques susceptibles de changements sociaux ou &eacute;conomiques importants. La relation au dessin de brevet est aussi celle d&rsquo;un (E89) objet t&eacute;moin ou d&eacute;claratif (<em>Propositionnal Object</em>) qui (p67) se r&eacute;f&egrave;re &agrave; une (E1) entit&eacute; selon un mode de r&eacute;f&eacute;rence de (E55) type demande de brevet d&rsquo;invention.</span></p> <h3 class="western"><span style="line-height:200%">Le lecteur ou lectrice inform&eacute;e</span></h3> <p class="western"><span style="line-height:200%">Les deux images photographiques num&eacute;riques (figures 2a et 2b) d&rsquo;un dessin de brevet sont deux objets techniques diff&eacute;rents d&rsquo;apparence tr&egrave;s semblable. Ils comportent des &eacute;l&eacute;ments dissemblants imm&eacute;diatement visibles (marques des limites d&rsquo;un support physique de l&rsquo;inscription, dimensions ou marques associ&eacute;es &agrave; un mesureur, plis du support photographi&eacute; ou couleurs, signes divers ou symboles etc.) et d&rsquo;autres invisibles d&rsquo;un r&eacute;f&eacute;rent ou mod&egrave;le &ndash; le dessin normalis&eacute; dans la phase de sa conception, ici le pont &agrave; transbordeur projet&eacute; &agrave; Portugalete.<br /> Les images sont toutes deux des repr&eacute;sentations du pont &agrave; transbordeur, mais chacune d&rsquo;elle ne peut repr&eacute;senter l&rsquo;autre. Si la ressemblance entre l&rsquo;image photographique et son r&eacute;f&eacute;rent est omnipr&eacute;sente et de forme vari&eacute;e, comptant une infinit&eacute; de propri&eacute;t&eacute;s partag&eacute;es &ndash; les positions de la nacelle et du bateau &agrave; voile avec son m&acirc;t, les c&acirc;bles et massifs d&rsquo;amarrage, les quais et les cotes, la variation de couleurs ou d&rsquo;&eacute;paisseur de trait etc., elle en constitue - en relation avec l&rsquo;inform&eacute;e, une &laquo;&nbsp;sorte d&rsquo;empreinte qui n&rsquo;entretient plus &ndash; ou plus seulement &ndash; un rapport de ressemblance avec l&rsquo;objet, mais est v&eacute;ritablement modifi&eacute;e par la pr&eacute;sence de l&rsquo;objet&nbsp;&raquo; (Blanc-Benon, 2020).</span></p> <p><span style="line-height:200%">L&rsquo;hypoth&egrave;se initiale de la pr&eacute;sence d&rsquo;une copie m&eacute;canique - dans l&rsquo;image du brevet fran&ccedil;ais (fig. 2b), du dessin repr&eacute;sent&eacute; par l&rsquo;image photographique num&eacute;rique sign&eacute;e de Di Palacio (fig.2a), signe le genre particulier de la relation &agrave; l&rsquo;image d&rsquo;une photographie num&eacute;rique dans le cas &eacute;tudi&eacute;. La relation de l&rsquo;inform&eacute;e &agrave; la photographie prend simultan&eacute;ment une dimension iconique (&agrave; l&rsquo;image de la figure 3 comme m&egrave;me num&eacute;rique du pont l&eacute;gendaire) et une dimension repr&eacute;sentative ou de copie de l&rsquo;objet dessin entretenant une relation indicielle avec son objet. La relation de l&rsquo;inform&eacute;e &agrave; l&rsquo;image photographique serait alors double, celle d&rsquo;une d&eacute;piction (l&rsquo;image comme picture) ayant une fonction figurative (y compris abstraite) de l&rsquo;objet photographi&eacute; &ndash; un &laquo;&nbsp;portrait&nbsp;&raquo; du transbordeur par ses lignes et formes, et une fonction descriptive de l&rsquo;objet permettant l&rsquo;identification ou la d&eacute;tection d&rsquo;indices dans l&rsquo;op&eacute;ration de lecture active par l&rsquo;inform&eacute;e.</span></p> <p><span style="line-height:200%">La relation aux documents num&eacute;riques &eacute;tudi&eacute;s ici conf&egrave;re des caract&eacute;ristiques de l&rsquo;image photographique &agrave; l&rsquo;objet &eacute;tudi&eacute;. L&rsquo;inform&eacute;e entre en relation par le canal photographique avec une repr&eacute;sentation issue d&rsquo;un processus complexe de conception et d&rsquo;invention puis de trac&eacute; graphique d&rsquo;une figure dans un contexte socio-technique particulier. La relation &agrave; l&rsquo;image photographique num&eacute;rique en fait elle-m&ecirc;me une trace d&rsquo;un processus cr&eacute;atif au sens barth&eacute;sien d&rsquo;un &laquo;&nbsp;&ccedil;a a &eacute;t&eacute;&nbsp;&raquo; r&eacute;el et pass&eacute;. Ici, la trace est alors d&eacute;finie comme spectre d&rsquo;un processus d&rsquo;invention ayant eu lieu, celui du d&eacute;p&ocirc;t de deux demandes de brevet d&#39;invention le m&ecirc;me jour dans des lieux diff&eacute;rents.<br /> La question pos&eacute;e dans la relation &agrave; l&rsquo;objet image num&eacute;rique d&rsquo;archive fournit aussi une autre dimension d&rsquo;analyse et d&rsquo;usage de ce principe. Dans la relation &agrave; l&rsquo;objet, l&rsquo;hypoth&egrave;se de la pr&eacute;sence d&rsquo;une copie m&eacute;canique d&rsquo;un m&ecirc;me dessin montre qu&rsquo;il s&rsquo;agit &agrave; la fois de pr&eacute;sence d&rsquo;un objet technique photographi&eacute; &ndash; le dessin industriel ou sa copie, mais aussi et plus profond&eacute;ment, pr&eacute;sence de la trace d&rsquo;un geste particulier de l&rsquo;auteur ayant conduit &agrave; l&rsquo;inscription sur un support physique de lignes ou de signes ou symboles identifi&eacute;s comme produisant du sens pour l&rsquo;auteur, son environnement et l&rsquo;inform&eacute;e. Ainsi la trace de la main de l&rsquo;auteur est d&eacute;finie &agrave; la fois de mani&egrave;re conceptuelle comme le spectre &ndash; Spectrum d&rsquo;un processus qui a eu lieu et comme inscription mat&eacute;rielle dans un mode d&rsquo;existence physique &ndash; Res,&nbsp; la r&eacute;tention indicielle de marques inscrites sur un support dont l&rsquo;image photographique num&eacute;rique t&eacute;moigne (Leleu-Merviel, 2013). La relation avec l&rsquo;objet technique engage alors la &laquo;&nbsp;traque de la trace instruite comme t&eacute;moignage ou preuve&nbsp;&raquo; (Ibid.) et une premi&egrave;re tentative d&rsquo;instanciation dans un mod&egrave;le conceptuel de donn&eacute;es.</span></p> <h2><span style="line-height:200%">La relation &agrave; l&rsquo;objet dans l&rsquo;espace num&eacute;rique</span></h2> <h3><span style="line-height:200%">La donn&eacute;e</span></h3> <p><span style="line-height:200%">L&rsquo;ontologie informatique de domaine Cidoc-CRM comprend des entit&eacute;s conceptuelles, classes ou propri&eacute;t&eacute;s, permettant de penser puis de classer des donn&eacute;es &ndash; i.e. instancier les classes et propri&eacute;t&eacute;s, issues d&rsquo;une analyse du document num&eacute;rique. Ainsi, les hypoth&egrave;ses pr&eacute;c&eacute;dentes relatives &agrave; la relation entre de l&rsquo;inform&eacute;e au document num&eacute;rique (voir supra, Le dessin industriel) permettent d&rsquo;articuler un premier sch&eacute;ma de mod&eacute;lisation inscrivant des donn&eacute;es dans des relations entre entit&eacute;s conceptuelles d&eacute;finies par consensus au sein d&rsquo;une communaut&eacute; &eacute;pist&eacute;mique structur&eacute;e (voir figure 5).</span></p> <p><img height="414" src="https://www.numerev.com/img/ck_841_17_image-20210914092658-1.png" width="756" /></p> <p><span style="line-height:200%">Figure 5&nbsp;: sch&eacute;ma de mod&eacute;lisation d&rsquo;un (D1) objet num&eacute;rique dans la relation entre inform&eacute;e et image d&rsquo;un dessin de brevet telle qu&rsquo;explicit&eacute;e au paragraphe Le dessin industriel, r&eacute;alis&eacute; avec le logiciel Mermaid.<br /> Toutefois, cette mod&eacute;lisation ne pr&eacute;cise pas la nature de la donn&eacute;e et les processus associ&eacute;s &agrave; leur identification ou d&eacute;finition &agrave; partir du document num&eacute;rique &ndash; ici un groupe de fichiers num&eacute;riques r&eacute;ceptionn&eacute;s par courriel, en particulier l&#39;image photographique d&#39;un dessin industriel. L&rsquo;op&eacute;ration r&eacute;alis&eacute;e par l&rsquo;inform&eacute;e est ici celle du mod&egrave;le d&eacute;velopp&eacute; par (Beretta, 2017) d&rsquo;une donn&eacute;e historique d&eacute;finie dans la relation &agrave; l&rsquo;objet historique et l&#39;information en ing&eacute;nierie des connaissances contribuant &agrave; produire des types de connaissances. Plus avant, dans la relation &agrave; la donn&eacute;e - le processus de sa production ou authentification, l&rsquo;inform&eacute;e produit des donn&eacute;es sur la donn&eacute;e, appel&eacute;es ici m&eacute;ta-donn&eacute;es.</span></p> <p><span style="line-height:200%">Les op&eacute;rations de mod&eacute;lisation et concepts associ&eacute;s aux entit&eacute;s du vocabulaire Cidoc-CRM - auxquels l&#39;approche de (Beretta, 2017) fait r&eacute;f&eacute;rence, s&#39;inscrivent dans le cadre d&#39;ontologies fond&eacute;es sur l&#39;&eacute;v&eacute;nement, prenant appui notamment sur l&#39;ontologie formelle de l&#39;artefact DOLCE (Kassel, 2009). Dans ce cadre, quelles op&eacute;rations permettraient d&#39;inscrire une trace issue d&rsquo;un geste de la main&nbsp;au sein de l&#39;espace num&eacute;rique ? Une version du vocabulaire Cidoc-CRM propose l&#39;entit&eacute; E38 Image qui toutefois ne permet pas de diff&eacute;rencier des repr&eacute;sentations diff&eacute;rentes d&#39;un m&ecirc;me mod&egrave;le et les op&eacute;rations d&eacute;crites entre l&#39;inform&eacute;e et l&#39;objet &eacute;tudi&eacute; pour instancier une trace du geste de l&#39;auteur. L&#39;approche d&eacute;crite ci-apr&egrave;s discute d&#39;une &eacute;bauche de mod&eacute;lisation de la trace en relation avec des donn&eacute;es identifi&eacute;es dans un processus d&#39;analogie des m&eacute;thodologies distinctes des rapports op&eacute;ratoires dans la relation entre l&#39;inform&eacute;e et la trace identifi&eacute;e au sein d&#39;une image photographique d&#39;un dessin de brevet.</span></p> <h3 class="western"><span style="line-height:200%">La trace</span></h3> <p><span style="line-height:200%">Reprenant les op&eacute;rations propos&eacute;es par (Leleu-Merviel, 2013), instancier la trace au sein d&#39;un mod&egrave;le de donn&eacute;es tient ici de deux op&eacute;rations. </span></p> <p><span style="line-height:200%">La premi&egrave;re, i.e. le Studium, rend compte du processus producteur de la trace et n&eacute;cessite d&#39;identifier les modulations d&#39;une structure de la r&eacute;tention indicielle r&eacute;sultant du geste de l&#39;auteur via un pattern interpr&eacute;tatif coh&eacute;rent et cr&eacute;dible. Cette op&eacute;ration permet alors de qualifier la trace.</span> Dans le cas qui nous int&eacute;resse, le geste de l&#39;ing&eacute;nieur et celui de l&#39;architecte pour produire un dessin industriel repr&eacute;sentant une conception du pont &agrave; transbordeur consiste en des op&eacute;rations de trac&eacute;s graphiques de lignes courbes ou droites, en fonction du mod&egrave;le &agrave; inscrire sur un support. R&eacute;futer l&#39;hypoth&egrave;se de la pr&eacute;sence d&#39;une copie m&eacute;canique d&#39;un m&ecirc;me dessin dans l&#39;image photographique du dessin de brevet fran&ccedil;ais n&eacute;cessite d&#39;identifier des diff&eacute;rences qualitatives dans les traces laiss&eacute;es par chaque auteur. C&#39;est le cas notamment dans la r&eacute;ception d&#39;un d&eacute;tail de l&#39;image photographique, celui des massifs d&#39;amarrage des c&acirc;bles du pont dont les hachures sont inclin&eacute;es dans des angles diff&eacute;rents (voir figures 6a et 6b).</p> <p><a href="https://transbordeur.hypotheses.org/files/2021/06/feature_1_OEP.png"><img alt="" src="https://transbordeur.hypotheses.org/files/2021/06/feature_1_OEP.png" style="width: 354px; height: 354px;" /></a></p> <p>Figure 6a : d&eacute;tail de l&#39;image photographique du dessin de brevet espagnol. Les hachures du massif d&#39;amarrage sont inclin&eacute;es selon un angle aig&uuml; par rapport &agrave; l&#39;horizontale.</p> <p><a href="https://transbordeur.hypotheses.org/files/2021/06/feature_1_INPI.png"><img alt="" src="https://transbordeur.hypotheses.org/files/2021/06/feature_1_INPI.png" style="width: 344px; height: 344px;" /></a></p> <p>Figure 6b : d&eacute;tail de l&#39;image photographique du dessin de brevet fran&ccedil;ais. Les hachures du massif d&#39;amarrage sont inclin&eacute;es selon un angle obtu par rapport &agrave; l&#39;horizontale.</p> <p>La seconde op&eacute;ration propos&eacute;e par (Leleu-Merviel, 2013), le proc&egrave;s de la trace, ici le Documentum&nbsp; est un processus d&#39;authentification de la trace par une accr&eacute;ditation en tant que t&eacute;moignage et de preuve. Ce qui fait que le geste de l&#39;ing&eacute;nieur et celui de l&#39;architecte consiste en une op&eacute;ration de trac&eacute; de hachures sur un d&eacute;tail de la figure du pont n&#39;est pas visible dans les ressources num&eacute;riques : l&#39;op&eacute;ration de l&#39;inform&eacute;e dans sa relation &agrave; l&#39;objet num&eacute;rique est alors celle de l&#39;identification par la m&eacute;thode historique des r&eacute;gions spatio-temporelles de validit&eacute; et de conformit&eacute; de la source historique, tant dans son actualit&eacute; num&eacute;rique (dans le cadre de la th&eacute;orie de l&#39;information, les canaux, encodages et d&eacute;codages) que dans sa fabrication pass&eacute;e, l&#39;image photographique num&eacute;rique &eacute;tant elle-m&ecirc;me la trace d&#39;une cristallisation d&#39;op&eacute;rations inventives dans la structure du g&eacute;nie civil.</p> <h3><span style="line-height:200%">La preuve</span></h3> <h2><span style="font-variant:normal"><span style="font-style:normal"><span style="line-height:200%">Culture mat&eacute;rielle et capture de l&rsquo;information</span></span></span></h2> <p><span style="line-height:200%">&ndash; <i>punctum</i> de l&rsquo;historien en relation avec l&rsquo;image d&rsquo;&eacute;cran</span></p> <p><span style="line-height:200%">Citations</span></p> <p><span style="line-height:200%">no&egrave;me barth&eacute;sien&nbsp;: &laquo;&nbsp;&ccedil;a a &eacute;t&eacute;&nbsp;&raquo;</span></p> <p><span style="line-height:200%">&laquo;&nbsp;Ce que j&rsquo;intentionnalise dans une photo (ne parlons pas encore du cin&eacute;ma), ce n&rsquo;est ni l&rsquo;Art, ni la Communication, c&rsquo;est la R&eacute;f&eacute;rence qui est l&rsquo;ordre fondateur de la Photographie.&nbsp;&raquo; in La Chambre Claire</span></p> <p><span style="line-height:200%">r&eacute;f&eacute;rence = dessin industriel</span></p> <h2 class="western"><span style="line-height:200%">Bibliographie</span></h2> <p><span style="line-height:200%">Gardey, D. (2008). &Eacute;crire, calculer, classer: Comment une r&eacute;volution de papier a transform&eacute; les soci&eacute;t&eacute;s contemporaines (1800-1940). Paris: La D&eacute;couverte. pp.114-115 https://doi.org/10.3917/dec.garde.2008.01</span></p> <p><span style="line-height:200%">Ranci&egrave;re, J. (2000). <span style="font-variant:normal"><span style="font-style:normal">Le partage du sensible: Esth&eacute;tique et politique</span></span>. Paris: La Fabrique &Eacute;ditions. pp.18-19 <a href="https://doi.org/10.3917/lafab.ranci.2000.01">https://doi.org/10.3917/lafab.ranci.2000.01</a></span></p> <p><span style="line-height:200%">Lavoisy O., Vinck D. (1997). Le dessin comme objet interm&eacute;diaire de l&#39;entreprise. Delchambre, Pierre. Communications organisationnelles. Objets, pratiques et dispositifs, Presses Universitaires de Rennes, pp.47-63. &lang;hal-00261643&rang;</span></p> <p><span style="line-height:200%">Blanc-Benon, L. (2020). D&eacute;piction et d&eacute;tection&nbsp;: quel r&ocirc;le pour la notion de ressemblance dans les th&eacute;ories de la photographie&nbsp;?. Philosophia Scienti&aelig;, 24-2, 147-168.</span></p> <p>Leleu-Merviel S. (2013/1). Traces, information et construits de sens. D&eacute;ploiement de la trace visuelle de la r&eacute;tention indicielle &agrave; l&rsquo;&eacute;criture. In Mille Alain (Eds), De la trace &agrave; la connaissance &agrave; l&rsquo;&egrave;re du Web, Intellectica, 59, (pp.65-88), DOI: 10.3406/intel.2013.1086.</p>