<p class="Epaltitrearticle" style="text-align:center; margin-top:24px; margin-bottom:48px"><span style="font-size:14pt"><span style="break-after:avoid"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span style="text-transform:uppercase"><span style="font-weight:bold"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-weight:normal">Le distanciel formatif en didactique des langues : comment reenvisager LE RAPPORT ENTRE « technicité » et « humanité » ?</span></span> </span></span></span></span></span></p>
<p class="EpalOrganisme" style="text-align:right; margin-bottom:32px"><span style="font-size:12pt"><span style="break-after:avoid"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span style="font-weight:bold"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Debono Marc, de Robillard Didier, Pierozak Isabelle<a href="#_ftn1" name="_ftnref1" title=""><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:12.0pt">[1]</span></b></span></span></span></span></a></span></span></span></span></span></p>
<p class="EpalOrganisme" style="text-align:right; margin-bottom:32px"><span style="font-size:12pt"><span style="break-after:avoid"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span style="font-weight:bold"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">EA 4428 DYNADIV, Université de Tours </span></span></span></span></span></p>
<p class="EpalTitre1" style="text-indent:-17.85pt; margin-top:24px; margin-bottom:16px; margin-left:43px"><span style="font-size:14pt"><span style="break-after:avoid"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span style="font-weight:bold"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Introduction<a href="#_ftn2" name="_ftnref2" title=""><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:14.0pt">[2]</span></b></span></span></span></span></a></span></span></span></span></span></p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">L’enjeu de la réflexion est de donner à voir, en didactique des langues, comment peut se <i>comprendre</i> la formation ouverte et distance (ou « FOAD ») à l’ère des traces et autres données numériques, via des réflexions épistémologiques et philosophiques sur l’ « humain » et la « technique », qu’illustre par exemple le paradigme de « l’Homme-trace » (cf. les travaux de Galinon-Mélénec en 2017, par exemple ; Jeanneret, 2019) ou bien encore celui des humanités numériques (Mounier, 2018). Nous explicitons ainsi d’emblée, que ce soit dans le cas de la FOAD comme au sein de la didactique des langues plus largement, que la question de la technique, et de ses usages, est incontournable pour cette science humaine, que l’on a pu qualifiée de « carrefour ».</span></span></span></p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"> </p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Ce choix de cette double entrée notionnelle part du constat qu’après une phase de croyance un peu naïve dans les possibilités didactiques qu’offraient alors les « NTIC » pour la FOAD, suivie d’une remise en cause de cet optimisme premier (avec notamment le développement de la thèse de la <i>« no significant difference </i>», cf. Russell, 1999), il semble que les réflexions ces dernières décennies sur le distanciel formatif prônent un rééquilibrage et une réflexion accrue sur l’articulation entre « technologies » d’un côté et « acteurs », « humain », « communauté » de l’autre, ce dont les crises sanitaires du covid-19 (et leurs palliatifs numériques) ont pu permettre de témoigner encore autrement. Pourtant essentielles dans ce jeu de (ré)équilibrage didactique, les conceptions de la « technicité » et de l’ « humanité » sont rarement explicitées, sous l’angle de leurs enjeux : notre contribution en propose une problématisation d’inspiration phénoménologico-herméneutique (ou « PH »), qui sort volontairement des réflexions habituellement mobilisées en FOAD, souvent liées à des disciplines connexes (selon l’origine disciplinaire des auteurs), telles que les sciences du langage, les sciences de l’éducation ou les sciences de l’information et de la communication, entre autres. </span></span></span></p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"> </p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Notre approche évitera le « faux débat » technophilie/technophobie (Breton, 2011), opposition classique (cf. les réflexions menées à la fin des années 50 en philosophie) et quelque peu « engluante » : ni technophobe, ni technophile, notre démarche est celle d’enseignants-chercheurs engagés dans la conception et la mise en oeuvre de FOAD en accord avec nos orientations scientifiques. En effet le terrain considéré ici est lié au développement de notre département, qui après l’ouverture d’un Master 1 à distance il y a une quinzaine d’années, a ouvert des formations de Master 2 il y a huit ans environ. Ces chantiers formatifs ont été étroitement articulés à des activités de recherche, et notamment à un projet de recherche-intervention financé par la Région Centre (mené en partenariat avec d’autres acteurs de la FOAD<a href="#_ftn3" name="_ftnref3" title=""><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt">[3]</span></span></span></span></span></a>). </span></span></span></p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"> </p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Convaincus des potentialités de la FOAD pour des publics d’étudiants en didactique du Français Langue Etrangère (amenés, assez naturellement, à être « lointains »), notre engagement dans la conception de telles formations requiert de reposer un certain nombre de questions sur les références théoriques circulantes dans le champ (cf. un premier volet du texte), de même que sur les dispositifs didactiques qui sont utilisés avec par exemple les learning analytics (cf. un deuxième volet), pour finalement proposer une certaine <i>compréhension</i> du rapport humanité/technicité en FOAD, qui vise à esquisser un positionnement cohérent avec les héritages et évolutions dégagées (cf. un troisième volet). Ce faisant nous reviendrons, expérience d’intervention à l’appui, sur, par exemple : la persistance du débat humain/technique, sur le souci anthropologique qu’il exprime, sur le statut de la contextualisation (cf. les métadonnées) et l’interactivité, en partant notamment de références classiques du milieu du XXème siècle, comme Simondon (1958), Ellul (1954) et Heidegger (1954) dont les positions s’élaborent en pleine cybernétique triomphante.</span></span></span></p>
<p class="EpalTitre1" style="text-indent:-17.85pt; margin-top:24px; margin-bottom:16px; margin-left:43px"><span style="font-size:14pt"><span style="break-after:avoid"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span style="font-weight:bold"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">L’humain et la technique</span><a href="#_ftn4" name="_ftnref4" title=""><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span style="font-weight:normal"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span style="font-size:14.0pt">[4]</span></span></span></span></span></span></a><span new="" roman="" style="font-family:" times=""> : revenir sur le sociotechnique ?</span></span></span></span></span></p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Le débat sur l’humain et la technique n’a rien de nouveau ni évidemment de propre à la FOAD, mais persiste malgré tout, tant il apparaît structurant au plan des représentations sociales et particulièrement scientifiques. Comment peut-on lire cette persistance ? On peut tenter de répondre à cette question en se demandant comment des références philosophiques clefs sont mobilisées par certains auteurs contemporains travaillant sur la FOAD (Rabardel, Linard, etc.) dont les travaux reçoivent un certain écho. Dans le cadre des réflexions philosophiques à prendre en compte, nous considérons Simondon (1958), Ellul (1954) et Heidegger (1954 all.) dont les positions s’élaborent à l’époque de la cybernétique triomphante. En SHS, Simondon est sans doute le plus souvent invoqué, suivi de Ellul, surtout connu et diffusé outre-Manche, puis de Heidegger dont le positionnement nous intéresse plus largement (cf. partie III)<a href="#_ftn5" name="_ftnref5" title=""><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt">[5]</span></span></span></span></span></a>.</span></span></span></p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"> </p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">L’importance explicite du « sociotechnique » et concepts associés (cf. le « dispositif », l’« instrument », la « configuration », etc.) ne fait aucun doute en SHS, depuis la fin des années 80 (cf. les synthèses de Albero par exemple, où la technique apparait comme un fait de culture). Les références à la pensée continuiste de Simondon, notamment dans l’approche instrumentale que développe Rabardel (qui distingue par ailleurs entre approches technocentrée et anthropocentrée, pour tenter une articulation), peuvent ainsi se lire sous cet angle, même si ce dernier dit s’éloigner du premier. Et l’on retrouve encore ailleurs, par exemple dans les travaux de Linard, ce positionnement.</span></span></span></p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"> </p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Les auteurs contemporains précédemment cités ont pour point commun de s’inscrire dans une approche socio-constructiviste, ce qui est souvent le cas de ceux qui se référent aussi à Simondon, ou Ellul en particulier. Ce dernier dénonce le technicisme d’une société devenue, avec l’informatique, technicienne, et, avec lui, le mythe du progrès (que par contre Simondon n’envisage pas sous l’angle de dérives technocentriques sacralisatrices). Peu cité, on le retrouve en sciences de l’information et de la communication, avec notamment Gobert (2011), qui propose par ailleurs une intéressante perspective interculturelle.</span></span></span></p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"> </p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Les thèses sur la technique de Ellul, et surtout de Heidegger (qui intéresse notre optique PH, cf. Partie III), ont été régulièrement qualifiées - de manière simpliste - de pessimistes (Jézéquel, 2010). Allant bien au-delà d’une simple conception instrumentale de la technique, et de sa critique, Heidegger (1973 : 9-48), qualifie l’essence de la technique moderne (en ce qu’elle est fondée sur la science <i>« moderne, exacte, de la nature »</i>) d’arraisonnement<a href="#_ftn6" name="_ftnref6" title=""><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt">[6]</span></span></span></span></span></a>, ce qui lui apparaît comme le « péril suprême ». Ainsi le contrôle (illusoire) que cherche à exercer l’homme est contraire à une démarche d’appropriation transformatrice pour soi, les autres et le monde permettant <i>« l’avènement (Ereignis) de la vérité ».</i> Mais le danger que représente l’essence de la technique ainsi expériencée par l’homme n’est pas inéluctable si celui-ci <i>« aper[çoi]t ce qui dans la technique est essentiel, au lieu de [se] laisser fasciner par les choses techniques. Aussi longtemps qu’[il se] représent[e] la technique comme un instrument, [il] rest[e] pris dans la volonté de la maîtriser. [Il] pass[e] à côté de l’essence de la technique » </i>et s’en trouve prisonnier. Pour ce faire, Heidegger voit dans <i>« la chose poétique »</i> qui <i>« régit tout l’art du beau »</i> un dévoilement pro-ducteur d’<i>Ereignis</i>.</span></span></span></p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"> </p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Si, concernant ces divers apports philosophiques, Linard (1996) en déduisait, dans un vœu incantatoire, qu’il était important que l’éducation prenne en charge la « question de la technique », Albero poursuit la réflexion plus largement. Mais il s’agit alors pour elle d’observer que :</span></span></span></p>
<p class="EpalCitation" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-right:48px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span style="font-style:italic"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">« Rapportées aux situations d’éducation et de formation, elles [les analyses notamment philosophiques qu’elle rappelle] éclairent quelques-unes des raisons pour lesquelles, dans ce domaine plus qu’ailleurs, l’usage des technologies contemporaines soulève tant de controverses et de difficultés. Si l'efficacité instrumentale est régulièrement analysée de manière favorable dans les secteurs sociaux tels que l’éducation et la formation en revanche on ne peut que constater qu’elle produit autant de problèmes qu'elle aide à en résoudre<sup>[note]</sup> » (Albero, 2010a : 7).</span></span></span></span></p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">et il s’agit donc - étonnamment sommes-nous tentés de dire (étant donné les limites pointées par l’auteure en matière d’optique instrumentale) - de se tourner vers des travaux transdisciplinaires (principalement en psychologie, avec Rabardel, etc. ; en sociologie avec Breton, etc. ; en sciences de l’information et de la communication, à la suite de Perriault, etc.), et donc in fine de rester fidèle à l’orientation SHS, alors même que sa prise en compte des apports philosophiques heideggeriens aurait pu (peut-être ?) contribuer à la rénovation des SDE, qu’elle appelle pourtant de ses vœux.</span></span></span></p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"> </p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">A l’inverse de la position que nous exprimons, en empruntant la voie PH dont relève Heidegger (cf. partie III), il est important de souligner chez Albero (2010a : 9, 17 ; 2010b : 12), la perspective toute pragmatiste, ou historiquement pragmato-cybernétique, qui est la sienne, et qui apparaît en pleine lumière comme parfaitement cohérente avec une optique « sociotechnique » telle que rappelée supra.</span></span></span></p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"> </p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Notre réflexion, dans le cadre du projet FaDA, a été d’envisager en quoi l’héritage PH, déjà fortement intégré aux problématiques sociolinguistiques et plus largement SDL par Robillard (depuis ses premiers travaux dans les années 90, qui mettaient alors à profit la notion de « chaos », sur le plan épistémologique ; par exemple Robillard, 1995), pouvait permettre de revenir autrement sur la problématisation SHS du sociotechnique. Un des enjeux de cet autre regard est d’éclairer philosophiquement une réflexion didactique concernant spécifiquement les FOAD - éclairage nécessaire si l’on regarde maintenant de plus près l’opposition circulante dans le champ didactique entre l’« humain » et la « technique » qui, insuffisamment problématisée, donne lieu à des mises en œuvre quelque peu paradoxales.</span></span></span></p>
<p class="epaltitre10" style="text-align:justify; text-indent:0cm; margin-top:32px; margin-bottom:16px"><span style="font-size:14pt"><span style="break-after:avoid"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span style="font-weight:bold"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Quels recours pour des dispositifs FOAD moins technocentrés ? Paradoxes de quelques propositions sociotechniques existantes autour de la contextualisation et de l’interactivité</span></span></span></span></span></p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Quelles sont les alternatives proposées au technocentrisme et comment se concrétise, dans une optique classique du sociotechnique, le <i>« recentrage sur l’humain/les acteurs » </i>en FOAD dont parlait par exemple Endrizzi</span><span class="MsoCommentReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:9.0pt"> en 2012 </span></span><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black">dans sa </span></span><span new="" roman="" style="font-family:" times="">synthèse des travaux scientifiques sur la FOAD dans l’enseignement supérieur ? </span></span></span></p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"> </p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Une meilleure contextualisation des pratiques étudiantes et le développement de l’interactivité (interaction, collaboration) sont fréquemment présentés comme des solutions didactiques<a href="#_ftn7" name="_ftnref7" title=""><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt">[7]</span></span></span></span></span></a> opérant un recentrage sur les acteurs. Mais ces solutions sont-elles réellement exemptes de tendances technicisantes ? Ne donnent-elles pas à réfléchir sur la conception du « sociotechnique » en SHS ?</span></span></span></p>
<p class="EpalTitre2" style="text-indent:-7.2pt; margin-top:16px; margin-bottom:16px; margin-left:29px"><span style="font-size:12pt"><span style="break-after:avoid"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span style="font-weight:bold"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Contextualiser les pratiques étudiantes en FOAD : un recentrage sur l’humain ?</span></span></span></span></span></p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Prenons l’exemple, emblématique, des <i>learning analytics</i> (<i>LA</i> désormais), qui selon Endrizzi</span> <i><span new="" roman="" style="font-family:" times="">« font l’objet d’un grand intérêt dans cette perspective de recentrage sur l’humain »</span></i><span new="" roman="" style="font-family:" times=""> (2012). Il s’agit de procédés de contextualisation « quantitatifs-qualitatifs » s’attachant au traçage des actions/interactions des apprenants - traçage grandement facilité par la nature même des dispositifs FOAD. La recherche sur ces procédés se développe surtout – pour le moment - dans le monde anglo-saxon, l’idée étant de favoriser l’apprentissage et les échanges au sein des dispositifs FOAD par un meilleur traçage/évaluation des activités des apprenants :</span></span></span></p>
<p class="EpalCitation" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-right:48px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span style="font-style:italic"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">“Analytics is an umbrella term for the use of data, statistical analysis, and explanatory and predictive models to gain insights and act on complex issues. […]. </span><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[LA are defined as] the measurement, collection, analysis and reporting of data about learners and their contexts, for purposes of understanding and optimizing learning and the environments in which it occurs”</span><span new="" roman="" style="font-family:" times=""> (Brown, 2012 : 1).</span></span></span></span></p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Cette approche nous semble emblématique de certaines tendances en FOAD visant la prédictibilité des conduites étudiantes (<i>« predictive models »</i>) en s’appuyant sur les moyens techniques de contextualisation du travail estudiantin en distanciel. Et c’est ici que nous interrogeons le bien-fondé d’une telle visée : l’ambition finale des <i>LA</i> est de permettre une meilleure gestion du travail étudiant en produisant des réponses pédagogiques « automatiques » et « semi-automatiques », à partir de l’analyse des traces que l’étudiant aura laissées, ceci dans le but (louable) d’orienter son travail et d’éviter son « décrochage » (idem : 4-5). Néanmoins, l’ambition de rendre prédictibles les étudiants va ici tellement loin que l’on peut légitimement s’interroger sur la conception de l’humain et de sa diversité qui la sous-tend (cf. partie III).</span></span></span></p>
<p class="EpalTitre2" style="text-indent:-7.2pt; margin-top:16px; margin-bottom:16px; margin-left:29px"><span style="font-size:12pt"><span style="break-after:avoid"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span style="font-weight:bold"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">2.2. Interactivité : développement des interactions et de la collaboration</span></span></span></span></span></p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Deuxième tendance marquante de l’humanisation des FOAD : les approches interactionnelles et actionnelles <span style="color:black">(approches communicatives, pédagogies actives : <i>social learning, lifewide learning</i>) qui </span>se basent sur l’idée que plus on augmente les échanges (interactions, collaborations, co-actions, projets communs, etc.) plus l’apprentissage serait efficace<a href="#_ftn8" name="_ftnref8" title=""><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt">[8]</span></span></span></span></span></a> et « humanisé »<a href="#_ftn9" name="_ftnref9" title=""><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt">[9]</span></span></span></span></span></a> : l’étudiant n’est pas seul devant et avec la machine, il interagit, collabore, co-agit avec d’autres « humains ».</span></span></span></p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"> </p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Et si, paradoxalement, cette idée de « tout interaction » (expression que Coste (2002 : 277) emploie à propos du courant communicatif) recouvrait une dynamique beaucoup moins « humanisante » / « altéritaire » qu’il n’y parait ? C’est tout l’intérêt de l’analyse des sociologues de l’information-communication Breton (2000, 2011) et Lafontaine (2004) sur le paradigme communicationnel/cybernétique que de poser cette question. En effet, ce qui ressort de leurs travaux, c’est que la communication <i>en soi</i> n’est pas gage d’humanisation, car elle peut être conçue – de manière très techniciste - comme l’essence même de l’homme : si l’on rejoint leur analyse, l’idée que l’humain est réductible à la somme de ses interactions (donc dans une extériorité totale) remet profondément en cause une conception (ancienne) de l’humain constitué d’une inaliénable intériorité - donc en partie imprédictible, car non intégralement transparent (cf. partie III). </span></span></span></p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"> </p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Il y aurait donc un paradoxe, couplé d’une tentante commodité, à prôner l’interaction / l’interactivité comme gage d’humanisation des formations (FOAD ou pas d’ailleurs). </span></span></span></p>
<p class="EpalTitre2" style="text-indent:-7.2pt; margin-top:16px; margin-bottom:16px; margin-left:29px"><span style="font-size:12pt"><span style="break-after:avoid"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span style="font-weight:bold"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">2.3. Conclusion partielle</span></span></span></span></span></p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Les dispositifs didactiques, prônant comme voies pour une plus grande humanisation des FOAD la contextualisation et le développement de l’interactivité (cf. aussi Pierozak, Castellotti, Robillard, 2016), se basent donc sur l’idée que ces principes seraient gages « en eux-mêmes » de « plus d’humain » (sans jamais problématiser ce dernier terme), gages d’une centration accrue sur l’apprenant et corollairement d’une relativisation d’un certain technicisme ambiant dans le domaine. On l’aura compris, notre propos est d’argumenter que ce postulat est peut-être à relativiser, et que même si les solutions didactiques que nous venons d’évoquer sont toujours pavées de bonnes intentions (les <i>LA</i> ont par exemple pour but d’éviter les décrochages en FOAD), cela ne doit pas empêcher d’en interroger les fondements épistémologiques. Néanmoins, pour ne pas tomber dans un trop manichéen couplage entre bonnes intentions et mauvaises solutions, il nous faut maintenant étayer épistémologiquement notre propos. Cela passe nécessairement par l’exposé de la conception de l’humain qui nous semble défendable, et que nous essayons donc de prendre en compte didactiquement dans nos FOAD à l’Université de Tours ; ainsi que in fine (et au-delà du simple cadre du présent article) par une réflexion sur le « sociotechnique » dans une optique non plus SHS mais PH, qui réinterroge nécessairement et singulièrement ce qu’est l’humain, mais aussi le social en plus de la technique et, évidemment, des relations entre ces trois éléments. </span></span></span></p>
<p class="EpalTitre1" style="text-indent:-17.85pt; margin-top:24px; margin-bottom:16px; margin-left:43px"><span style="font-size:14pt"><span style="break-after:avoid"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span style="font-weight:bold"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">3. Comprendre autrement<a href="#_ftn10" name="_ftnref10" title=""><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:14.0pt">[10]</span></b></span></span></span></span></a> « humanité » et « technicité »</span></span></span></span></span></p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Il est clair maintenant que les questions qui suscitent les considérations tenues plus haut sont épistémologiques, et liées à la problématisation de la notion d’humanité (ce qui fait qu’un être est humain) indissociable de la socialité. </span></span></span></p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"> </p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Les courants autres qu’herméneutiques en sciences humaines (positivismes, pragmatismes, « pensée complexe », courants influencés par la philosophie analytique…) s’intéressent peu à cette problématisation, soit parce qu’ils considèrent que cela fait partie des questions insolubles qu’il faut cesser de poser, soit parce qu’ils considèrent que cette problématisation surgira de travaux empiriques. La seconde proposition est partiellement fausse : si les chercheurs s’inspirant des formes de pragmatisme diffèrent la problématisation, les inspirateurs de ces courants, eux, y ont répondu : aussi bien chez Ch. S. Peirce que chez G.H. Mead, ou plus tardivement, lors de la greffe cybernétique (Palo Alto) par exemple, on peut reconstituer cela. Inspirée par Ch. Darwin (celui de <i>The Expression of the Emotions in Man and Animals</i> en 1872) et le behaviourisme (celui de J.B. Watson), ces conceptions combattent toute forme d’ « intériorité » chez l’homme, parce que cela ne peut donner prise à des démarches « scientifiques » au sens restrictif du terme. Elles se fondent sur des conceptions « échangistes » de l’humain : il serait une entité capable d’échanger de l’information et de la traiter. Ainsi chez G.H. Mead, le sens est fourni par la réaction (« response ») des autres, et est donc toujours collectivement interprétable. Comme le résume J.P. Cometti (2010, 295) : « comme l’aurait dit Musil, « l’esprit n’a pas d’esprit », ou, comme l’affirme Louis Quéré, <i>« le self n’est pas l’esprit » </i>mais <i>« seuls les selves sont capables de cognition »</i> [Céfaï et Quéré, 2006, « Présentation de Mead [1934] », <i>L’esprit, le soi et la société</i>, PUF] (295). Pour ces courants, il y a forte congruence entre « humanité » et « technologie » puisque, comme l’argumente C. Lafontaine (2004), on passe de la pensée machine (humanité pragmato-cybernétique) aux machines à penser avec l’informatique en réseaux : on n’a évidemment aucun mal à imaginer la compatibilité entre humain et machine, si l’on a au préalable calqué l’humain sur la machine.</span></span></span></p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">En revanche, si l’on part de présupposés fondés par les courants PH, notamment chez M. Heidegger, le sens est conçu différemment.</span></span></span></p>
<p class="EpalCitation" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-right:48px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span style="font-style:italic"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">« Nous adhérons à la thèse de Paul Ricœur, qui énonce qu’il revient précisément à Heidegger d’avoir placé la question de l’interprétation sur le terrain ontologique, et de lui avoir donné ainsi un fondement : « [avec Heidegger] une question nouvelle se fait jour ; au lieu de demander : comment savons-nous ? On demandera : quel est le mode d’être de cet être qui n’existe qu’en comprenant ? » (Du texte à l’action. Essai d’herméneutique, p. 88) (Botet, 1997, 494)</span></span></span></span></p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Dans ces courants, l’interprétation fonde l’être humain, et ce processus est conçu dans une histoire qui alimente des projections dans l’avenir, inconnu par définition, avec des autres, autres aussi, par définition. Pour ce qui nous importe ici, la différence majeure entre les courants pragmato-cybernétiques (désormais PC) et PH est que, pour les PC on peut être différents, tout en finissant par comprendre de manière identique (le <i>happy end</i> est programmé) puisque le sens est par définition collectif et « public » ; pour les PH, en revanche, comprendre et être sont deux faces du même problème, si bien que l’on ne peut pas être différents et comprendre sans difficulté (cf. antérieurement à Heidegger, Schleiermacher) : chaque groupe, chaque être peut avoir une façon de comprendre différente, parce qu’il n’est pas entièrement perméable au collectif.</span></span></span></p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">La diversité, l’altérité sont donc la base du comprendre et de l’être humain. On vit, parce qu’on est sans cesse interpellé par la nécessité de comprendre, ce qui nous transforme en permanence. </span></span></span></p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"> </p>
<p class="EpalNormal" style="text-align:justify; text-indent:14.4pt"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Un certain nombre de notions prennent donc une coloration différente selon les courants. Ainsi, les <i>« ratés de la communication »</i> sont simplement l’amorce d’une communication, qui ne peut que commencer ainsi : ils ne sont « ratés » que d’un point de vue considérant la communication comme d’abord instrumentale</span> <span new="" roman="" style="font-family:" times="">(cf. partie I pour la référence à « instrument » également) ce qui est l’un des postulats des courants PC. Pour les PH, comprendre, dans l’activité de communiquer, est indissociable de l’être au monde. De même le « contexte » est économisé dans une perspective PH, puisque les courants PH font l’hypothèse (Robillard, 2012) que le sens n’émerge qu’à partir d’un être au monde qui intègre le maximum d’éléments, y compris l’histoire lointaine, et la projection dans l’avenir. Le « contexte » n’a de sens que dans une perspective qui privilégie les langages et autres traces (cf. partie II et les <i>learning analytics</i> en particulier), en considérant qu’ils « embrayent » sur un contexte, second : si l’on part du contexte, en considérant que les signes langagiers peuvent fort bien ne jouer qu’un rôle mineur, signes langagiers et signes de contexte sont sur le même plan. Quant à l’incompréhension, elle n’est pas plus forte en situation interculturelle que dans un autre type : on l’appelle parfois « interculturelle » quand on a intérêt à mobiliser ce cadre, pour la justifier.</span></span></span></p>
<p class="EpalTitre1" style="text-indent:-17.85pt; margin-top:24px; margin-bottom:16px; margin-left:43px"><span style="font-size:14pt"><span style="break-after:avoid"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span style="font-weight:bold"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Bibliographie</span></span></span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Albero, B., (2010a), « Penser le rapport entre formation et objets techniques. Repères conceptuels et épistémologiques », in G. Leclercq et R. Varga (éds) : <i>Dispositifs de formation et</i> <i>environnements numériques : enjeux pédagogiques et contraintes informatiques</i>, Paris : Hermès / Lavoisier, pp. 38-69.</span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Albero, B., (2010b), « Une approche sociotechnique des environnements de formation. Rationalités, modèles et principes d'action », <i>Education et Didactique</i>, (4)1, pp. 7-24 [En ligne sur Edutice].</span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Albero, B., (2004), « Technologies et formation : travaux, interrogations, pistes de réflexion dans un champ de recherche éclaté », <i>Savoirs</i>, 2004/2 n° 5, p. 9-69 [En ligne] http://www.cairn.info/revue-savoirs-2004-2-page-9.htm</span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Albero, B., Thibault, F., (2009), « La recherche française en sciences humaines et sociales sur les technologies en éducation », <i>Revue Française de Pédagogie</i>, n° 169, pp. 53-66 [en ligne sur edutice].</span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><strong new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-weight:normal">Anderson, P.,</span></strong><b> </b><span new="" roman="" style="font-family:" times="">(</span><span new="" roman="" style="font-family:" times="">2002), « ‘Nous avons les moyens de vous faire parler’ ... ou : ce que devient la pragmatique linguistique en didactique des langues », <em new="" roman="" style="font-family:" times="">Semen</em>, 14, [En ligne] </span><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="http://semen.revues.org/2537"><span lang="FR" style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">http://semen.revues.org/2537</span></span></a></span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Babich, B., (2010), « Education and Exemplars : On Learning to Doubt the Overman », in P. Fairfield, ed., <span class="a" new="" roman="" style="font-family:" times=""><i>Education, Dialogue a</i></span><span class="l6" new="" roman="" style="font-family:" times=""><i>nd Hermeneutics</i></span>, London / New York, Continuum Publishing Corporation, pp. 125-149.</span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Botet, Serge, (1997), <i>Langue, langage et stratégies linguistiques chez Heidegger</i>, Peter Lang, Coll.Contacts, <i>Etudes et documents</i> 36</span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Breton, P., (2000), <i>Le culte de l’Internet. Une menace pour le lien social ?</i>, Paris : La Découverte.</span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Breton, P., (2011) [1992], <i>L’utopie de la communication. Le mythe du ‘village planétaire’</i>, Paris : La découverte.</span></span></span></p>
<p>Brown, M., (2012), “Learning Analytics : Moving from Concept to Practice”, EDUCAUSE Learning Initiative. [En ligne] <a href="http://net.educause.edu/ir/library/pdf/ELIB1203.pdf">http://net.educause.edu/ir/library/pdf/ELIB1203.pdf</a></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Cometti, Jean-Pierre, (2010), <i>Qu’est-ce que le pragmatisme ?</i>, Gallimard.</span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Coste, D., (2002), « Des usages pragmatiques à l’action et de l’acquisition à l’appropriation », dans Cicurel, F. et Véronique, D. (coord.), Discours, action et appropriation des langues, Presses Sorbonne Nouvelle, 2002, pp. 273-282.</span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Debono, M., (2013), « Pragmatique, théorie des actes de langages et didactique des langues-cultures. Histoire, arrière-plans philosophiques, conséquences et alternatives », dans Castellotti, V. (dir.), <i>Le(s) français dans la mondialisation</i>, Fernelmont : Éditions Modulaires Européennes, pp. 423-447<em new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-style:normal">.</span></em></span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Debono, M. (2016), « Que fait l’innovation à la didactique des langues ? Éléments d’histoire notionnelle pour une réflexion (très) actuelle », <i>Documents pour l'Histoire du français langue étrangère ou seconde</i>, nº 57, pp. 29-51. URL : https://journals.openedition.org/dhfles/4366</span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Debono, M. (2018), « Corpus didactiques : enjeux du traitement des ‘traces’ numériques dans l’enseignement distanciel (des langues) », dans </span><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Pierozak, I., Debono, M., Feussi, V., Huver, E. (dir.)</span><span new="" roman="" style="font-family:" times="">, <i>Penser les diversités linguistiques et culturelles. Francophonies, formations à distance, migrances</i>, Limoges : Éditions Lambert-Lucas, pp. 121-134.</span></span></span></p>
<p class="Default" style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Debono, M., (2020), <i>La question de la technique en didactique des langues et en sociolinguistique (francophones)</i>, HDR, Université Grenoble Alpes, 269 p. </span></span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Ellul, J., (1990) [1954], <i>La Technique ou l'Enjeu du siècle</i>, Paris, Economica.</span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Endrizzi, L., (2012), « Les technologies numériques dans l'enseignement supérieur, entre défis et opportunités », <i>Dossier d’actualité Veille et Analyses</i>, n°78. </span><span class="A4" style="color:black"><span style="font-size:9.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[En ligne]</span></span></span><span new="" roman="" style="font-family:" times=""> <a href="http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=78&lang=fr"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=78&lang=fr</span></span></a></span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Galinon-Mélénec, B., (2017), <i>L'Homme-Trace : Des traces du corps au corps-trace</i>, Paris, CNRS Editions.</span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Gobert, <span style="color:#0d0d0d">T., (</span>2011), « Du lien social aux liens sociaux, TIC et interculturalité en contextes multiculturels », <i>Tic et construction du lien social dans la multiculturalité</i>, Barcelone : Ticemed 2011.</span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Heidegger, M., (1973) [1953, éd. all. ; 1958, trad. fr.], « La question de la technique », in <i>Essais et conférences</i>, Paris, Gallimard, pp. 9-48.</span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Huver, E., Pierozak, I., (2019), « Qualité des formations en DDdL à l’ère du numérique. Une étude de cas de FOAD universitaire », <i>Éla. Études de linguistique appliquée</i>, vol. 193, no. 1, pp. 9-24 [https://www.cairn.info/revue-ela-2019-1-page-9.htm] </span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Jeanneret, Y., (2019), <i>La fabrique de la trace, </i>Iste éditions<i>.</i></span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span class="vcard" new="" roman="" style="font-family:" times="">Jézéquel</span><span new="" roman="" style="font-family:" times="">, J.-P., (2010), « Jacques Ellul ou l’impasse de la technique », <i>Revue du MAUSS permanente</i>, 6 décembre 2010 </span><span class="A4" style="color:black"><span style="font-size:9.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[En ligne] </span></span></span><span new="" roman="" style="font-family:" times="">http://www.journaldumauss.net/spip.php?article743.</span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Lafontaine, C., (2004), <i>L’empire cybernétique. Des machines à penser à la pensée machine</i>, Seuil.</span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Linard, M., (2002), « Conception de dispositifs et changement de paradigme en formation », <i>Education permanente</i> n°152 2002-3, pp. 143-155. </span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Linard, M., (1996), <i>Des machines et des hommes : apprendre avec les nouvelles technologies</i>, Paris, Editions L'Harmattan</span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Mounier, P., (2018), <i>Les humanités numériques : Une histoire critique</i>, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme.</span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Pierozak, I., éd, (2011), <i>Du « terrain » à la relation : expériences de l’internet et questionnements méthodologiques</i>, <i>Cahiers de linguistique - Revue de sociolinguistique et de sociologie de la langue française, </i>147 p.</span></span></span></p>
<p class="Default" style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Pierozak I., Castellotti, V., Robillard (de), D., (2016), « De quelques impensés dans le distanciel formatif : « distance », « interaction », « contextualisation » », dans Ollivier, Gaillat, Puren, coord., avec la participation de Raynal-Astier<i>, Numérique et formation des enseignants de langue. Pistes et imaginaires</i>, Paris, Archives contemporaines, pp. 49-62. </span></span></span></span></p>
<p class="Default" style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Pierozak, I., (2018a), <i>Au coeur de la sociolinguistique et de la didactique des langues, comprendre, expliciter, s’approprier</i>, HDR, Université de Tours, 248 p. </span></span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Pierozak, I., (2018b), « Le numérique à grande échelle, à partir d’un point de vue didactique », in Pierozak I., Debono M., Feussi V., Huver E., éds, 2018, <i>Penser les diversités linguistiques et culturelles. Francophonies, formations à distance, migrances</i>, Lambert Lucas Editions, pp. 71-92.</span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Porquet, J.-L., (2012), « Ellul l’avait bien dit », in Ellul, J., 2012 [1977], <i>Le Système technicien</i>, Paris, cherche midi édition.</span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Rabardel, P., (1995), <i>Les hommes et les technologies. Approche cognitive des instruments contemporains</i>, Paris, Colin.</span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Robillard (de), D., (2012), « Diversité, sens : enjeux », dans : Debono, M., et Goï, C. (dirs.) (2012), <i>Regards interdisciplinaires sur l’épistémologie du divers. Interculturel, herméneutique et interventions didactiques</i>, Fernelmont : Éditions Modulaires Européennes.</span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Robillard (de), D., (1995), « Lexicographie variationiste, linguistique, sociolinguistique : antagonisme ou complémentarité ? prédictibilité, aléatoire ou chaos ? », in Francard M. et Latin D. éds, <i>Le régionalisme lexical</i>. </span><span new="" roman="" style="font-family:" times="">De Boeck / AUPELF-UREF. pp. 185 – 202.</span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Russell, T., (1999), <i>The no-significant-difference phenomenon</i>, Chapel Hill, NC : Office of Instructional Telecommunications, North Carolina State University.</span></span></span></p>
<p class="EpalBiblio" style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Simondon, G., (1989) [1958], <i>Du mode d'existence des objets techniques</i>, Paris, Aubier.</span></span></span></p>
<div>
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1">
<p class="EpalNotes" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><a href="#_ftnref1" name="_ftn1" title=""><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt">[1]</span></span></span></span></span></a><span new="" roman="" style="font-family:" times=""> L’ordre de signature des auteurs s’est construit dans le cadre d’un travail commun plus largement mené au sein de l’équipe de recherche DYNADIV (EA 4428) et pour lequel une alternance a été envisagée à des fins d’équilibre entre les contributeurs. Dans le présent texte, après co-élaboration, la première partie a principalement été rédigée par I. Pierozak, la deuxième par M. Debono et la troisième par D. de Robillard.</span></span></span></p>
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<div id="ftn2">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><a href="#_ftnref2" name="_ftn2" title=""><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt">[2]</span></span></span></span></span></a> <span new="" roman="" style="font-family:" times="">En préalable, le lecteur doit être averti que ce texte présente une réflexion condensée, avec les avantages et inconvénients du genre. Il s’inscrit en fait dans une réflexion de plus grande ampleur, que nous menons depuis plusieurs années déjà au sein de l’équipe de recherche. Des renvois à nos travaux antérieurs sont donc utiles (Debono, 2013, 2016, 2018, 2020 ; Pierozak, 2011, 2018a et b ; Robillard, 2012) ; et en ce qui concerne les expériences de terrains, qui sous-tendent cette réflexion, cf. Huver et Pierozak (2019).</span></span></span></p>
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<div id="ftn3">
<p class="EpalNotes" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><a href="#_ftnref3" name="_ftn3" title=""><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt">[3]</span></span></span></span></span></a><span new="" roman="" style="font-family:" times=""> Projet régional sur 3 ans (2013-2016), intitulé <i>Faire de la Distance un Atout : Constructions Qualitatives du Formatif Distanciel</i> reposant sur divers types de FOAD (selon les institutions (non) académiques, les publics adultes, et les objectifs formatifs considérés). </span></span></span></p>
</div>
<div id="ftn4">
<p class="EpalNotes" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><a href="#_ftnref4" name="_ftn4" title=""><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt">[4]</span></span></span></span></span></a><span new="" roman="" style="font-family:" times=""> Ce terme renvoie aux œuvres philosophiques citées ici, et pourrait être mis en concurrence avec « technologie ». Pour ce débat complexe, cf. Albelro (2004).</span></span></span></p>
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<div id="ftn5">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><a href="#_ftnref5" name="_ftn5" title=""><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt">[5]</span></span></span></span></span></a><span new="" roman="" style="font-family:" times=""> Sans surprise, il en va autrement chez les philosophes, en particulier herméneutes (cf. par exemple B. Babich, 2010).</span></span></span></p>
</div>
<div id="ftn6">
<p class="EpalNotes" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><a href="#_ftnref6" name="_ftn6" title=""><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt">[6]</span></span></span></span></span></a><span new="" roman="" style="font-family:" times=""> L’arraisonnement « est le mode suivant lequel le réel se dévoile comme fonds [ou stock, selon une conception utilitariste de la nature] ». Il « voile » (pourrait-on dire) toute possibilité ultérieure d’accès à la vérité.</span></span></span></p>
</div>
<div id="ftn7">
<p class="EpalNotes" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><a href="#_ftnref7" name="_ftn7" title=""><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt">[7]</span></span></span></span></span></a><span new="" roman="" style="font-family:" times=""> Notons au passage que l’opposition – rencontrée à plusieurs reprises dans nos lectures sur les FOAD - entre solutions <i>didactiques</i> et <i>techniques</i> nous semble pour le moins sujette à caution : comme si la didactique ne pouvait tomber dans le technicisme ? </span></span></span></p>
</div>
<div id="ftn8">
<p class="EpalNotes" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><a href="#_ftnref8" name="_ftn8" title=""><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt">[8]</span></span></span></span></span></a><span new="" roman="" style="font-family:" times=""> Parmi les rares nuances apportées à cette vision de l’apprentissage, signalons, en didactique des langues, la critique des approches communicatives par P. Anderson, 2002.</span></span></span></p>
</div>
<div id="ftn9">
<p class="EpalNotes" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><a href="#_ftnref9" name="_ftn9" title=""><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt">[9]</span></span></span></span></span></a><span new="" roman="" style="font-family:" times=""> Pour prendre un exemple en didactique des langues, cf. l’intitulé du réseau « <i>Echanger</i> Pour Apprendre en Ligne » et l’idée implicite que l’échange doit être le principal moteur de l’apprentissage.</span></span></span></p>
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<div id="ftn10">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span angsana="" new="" style="font-family:"><a href="#_ftnref10" name="_ftn10" title=""><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt">[10]</span></span></span></span></span></a><span new="" roman="" style="font-family:" times=""> Il serait très long d’expliciter comment travailler sur les langues, en s’inscrivant dans les sciences du langage, peut inviter tout particulièrement à considérer autrement ces notions, ici entre guillemets. Le paragraphe qui suit en donnera un aperçu, les termes de « langage » (dans un sens non techniciste, mais poïetique) et « humanité », dans une phénoménologie herméneutique, étant indissociés.</span></span></span></p>
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