<p class="HDRTitre11" style="text-indent:-18pt; margin-left:24px"><span style="font-size:20pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next Demi Bold&quot;, sans-serif"><span style="color:#1f3864"><span style="font-weight:bold">Introduction</span></span></span></span></p> <p class="CitationHDR" style="text-align: justify; margin-top: 8px; margin-bottom: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-style:italic"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-style:normal">S&rsquo;il existe des th&egrave;mes qui ont d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; fait couler beaucoup d&rsquo;encre, les discussions scientifiques sur la notion de &laquo;&nbsp;mod&egrave;le&nbsp;&raquo; ne sont pas en reste. Peut-on d&rsquo;ailleurs penser en dehors de &laquo;&nbsp;mod&egrave;les&nbsp;&raquo;&nbsp;? Si l&rsquo;intelligence, pour Edgard Morin (1986, p.178), pr&eacute;c&egrave;de l&rsquo;humanit&eacute;, il consid&egrave;re n&eacute;anmoins que c&rsquo;est notamment le langage qui a permis le d&eacute;veloppement d&rsquo;une intelligence proprement humaine. Il souligne &eacute;galement la boucle r&eacute;cursive et continue entre pens&eacute;e et langage&nbsp;:</span></span><span style="font-size:11.0pt"> </span></span></span></span></p> <p class="CitationHDR" style="text-align: justify; margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-style:italic"><span style="font-size:11.0pt">&laquo;&nbsp;La cogitation (pens&eacute;e), qui &eacute;merge des op&eacute;rations computantes de la machine c&eacute;r&eacute;brale, r&eacute;troagit sur ces computations, les utilise, les d&eacute;veloppe et les transforme en se formulant dans le langage. [&hellip;] La cogitation se formule par le langage, le langage permet &agrave; la cogitation de traiter, non seulement ce qui est ant&eacute;rieur au langage (l&rsquo;action, la perception, le souvenir, le r&ecirc;ve), mais aussi ce qui rel&egrave;ve du langage lui-m&ecirc;me, les discours, les id&eacute;es, les probl&egrave;mes&nbsp;&raquo; </span><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-style:normal">(Morin, 1986, p.115). </span></span></span></span></span></p> <p class="CitationHDR" style="text-align: justify; margin-top: 8px; margin-bottom: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-style:italic"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-style:normal">Claude Lessard rappelle que toute discipline scientifique est &laquo;&nbsp;</span></span><span style="font-size:11.0pt">une matrice de questionnement de la r&eacute;alit&eacute;, une activit&eacute; intellectuelle marqu&eacute;e par le va-et-vient entre les ph&eacute;nom&egrave;nes empiriques et des cadres conceptuels ou th&eacute;oriques qui lui sont sp&eacute;cifiques et qui permettent de rendre compte de mani&egrave;re particuli&egrave;re de ces ph&eacute;nom&egrave;nes&nbsp;&raquo; </span><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-style:normal">(Lessard, 2014, p.71). Or comme le souligne Christian Le Mo&euml;nne (1987) dans son article &laquo;</span></span><span style="font-size:11.0pt">&nbsp;Qu&rsquo;est-ce qu&rsquo;un mod&egrave;le&nbsp;?&nbsp;</span><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-style:normal">&raquo;, l&rsquo;usage contemporain du terme &laquo;&nbsp;mod&egrave;le&nbsp;&raquo; est devenu un synonyme de &laquo;&nbsp;th&eacute;orie&nbsp;&raquo;. Le mod&egrave;le comme la th&eacute;orie ont tous deux une fonction de connaissance, qu&rsquo;il importe d&rsquo;appr&eacute;hender de mani&egrave;re complexe, l&rsquo;auteur pr&eacute;cise &agrave; ce titre qu&rsquo;il &laquo;&nbsp;</span></span><span style="font-size:11.0pt">faut &eacute;laborer une connaissance du mod&egrave;le pour construire nos mod&egrave;les de la connaissance&nbsp;</span><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-style:normal">&raquo;.</span></span></span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">Le pr&eacute;sent article a pour ambition de s&rsquo;inspirer de mod&egrave;les &eacute;pist&eacute;mologiques du &laquo;&nbsp;monde r&eacute;el&nbsp;&raquo;, en l&rsquo;occurrence le constructivisme, pour les transposer au &laquo;&nbsp;monde num&eacute;rique&nbsp;&raquo;. Partant de l&rsquo;axiome que les technologies socio-num&eacute;riques sont des artefacts r&eacute;solument info-communicationnels. L&rsquo;intelligibilit&eacute; des artefacts num&eacute;riques consiste &agrave; cerner et comprendre les intrications g&eacute;n&eacute;r&eacute;es par le syst&egrave;me interactionnel acteur-artefact, et subs&eacute;quemment </span><span style="font-size:11.0pt">comprendre la co-construction de l&rsquo;homme et son milieu. Il s&rsquo;agit en cela de passer d&rsquo;une anthropologie de la communication &agrave; sa sp&eacute;cification en environnement num&eacute;rique, soit s&rsquo;int&eacute;resser &agrave; l&rsquo;anthropologie du num&eacute;rique. Par essence, l&rsquo;artefact num&eacute;rique &eacute;tant con&ccedil;u pour un agir communicationnel, nous soutenons que les principes du constructivisme num&eacute;rique &ndash; transposition du constructivisme scientifique &ndash; sont pertinents pour la conception-r&eacute;alisation de ces activit&eacute;s instrumentales car ils insistent sur l&rsquo;intercompr&eacute;hension acteur-artefact et permettent ainsi de d&eacute;velopper des syst&egrave;mes d&rsquo;information num&eacute;riques au plus pr&egrave;s des pratiques, usages et besoins des utilisateurs.</span></span></span></p> <p><span style="font-size:20pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next Demi Bold&quot;, sans-serif"><span style="color:#1f3864"><span style="font-weight:bold"><a name="_Toc102051955">Anthropologie du num&eacute;rique</a> </span></span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">Difficile d&rsquo;&eacute;chapper au num&eacute;rique tant il est omnipr&eacute;sent dans notre quotidien. Son polymorphisme est &agrave; l&rsquo;image de la multitude d&rsquo;usages qu&rsquo;il recouvre et notre acculturation technologique, culturelle et sociale (Jeanneret, 2011&nbsp;; Doueihi, 2013, Barats, 2017), au-del&agrave; d&rsquo;une ph&eacute;nom&eacute;notechnique au sens de Gaston Bachelard (1938), s&rsquo;&eacute;rige comme l&rsquo;&eacute;voque St&eacute;phane Vial (2013) en ontophanie du num&eacute;rique. Pour Bernard Stiegler (2014) &laquo;&nbsp;<i>le num&eacute;rique constitue une mutation &eacute;pist&eacute;mique et archiviologique majeure &ndash; au sens que Foucault accordait au mot</i> &eacute;pist&eacute;m&egrave;<i> et Derrida au mot archiviologie &ndash;, une mutation d&rsquo;une ampleur comparable &agrave; la r&eacute;volution de l&rsquo;imprimerie.&nbsp;</i>&raquo;. Ces ph&eacute;nom&egrave;nes inh&eacute;rents au num&eacute;rique tendraient d&rsquo;ailleurs &agrave; occulter le fait qu&rsquo;il est en train de devenir la proth&egrave;se du XXI<sup>&egrave;me</sup> si&egrave;cle. Proth&egrave;se qui, pour reprendre les termes de Bruno Bachimont (2010, p.14), vient&nbsp;&eacute;largir notre horizon des possibles en apportant une sp&eacute;cialisation fonctionnelle qui ouvre des perspectives cognitives et pratiques. A cet &eacute;gard lorsque nous nous interrogeons, &agrave; l&rsquo;instar d&rsquo;Eric Sadin ou de Jean-Michel Besnier, sur la dimension anthropologique du num&eacute;rique et de ses usages, nous pouvons l&eacute;gitimement nous demander si nous ne nous dirigeons pas vers une &laquo;&nbsp;anthrobologie&nbsp;&raquo; (Sadin, 2013) voire un &laquo;&nbsp;transhumanisme&nbsp;&raquo; (Besnier, 2012)&hellip; L&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;une symbiose homme-machine (De Rosnay, 1975)&nbsp;est sous-jacente au d&eacute;veloppement du Web. En effet, cette ambition se retrouve dans les &eacute;crits des pionniers, l&rsquo;objectif &eacute;tant de suppl&eacute;er l&rsquo;humain dans des t&acirc;ches chronophages et automatisables, de l&rsquo;aider ainsi &agrave; r&eacute;soudre des probl&eacute;matiques de plus en plus complexes et ce faisant de d&eacute;cupler le raisonnement humain. Les th&egrave;ses d&rsquo;un &laquo;&nbsp;homme augment&eacute;&nbsp;&raquo; commencent d&rsquo;ailleurs &agrave; trouver une r&eacute;alit&eacute; concr&egrave;te notamment via les innovations en cours dans le domaine de la sant&eacute;.</span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">Nos recherches trouvent un certain &eacute;cho avec le courant des &eacute;tudes digitales (ou <i>Digital studies</i></span><a href="#_ftn1" name="_ftnref1" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><i><span style="font-size:11.0pt"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;,sans-serif">[1]</span></span></b></span></span></i></span></a><span style="font-size:11.0pt">) telles que propos&eacute;es par Bernard Stiegler. Mes r&eacute;flexions abondent dans les principes de l&rsquo; &laquo;&nbsp;organologie g&eacute;n&eacute;rale&nbsp;&raquo;, laquelle comme le synth&eacute;tise Christian Faur&eacute; (2014, p.159) est une approche th&eacute;orique qui s&rsquo;int&eacute;resse &agrave; la co-&eacute;volution et la trans-&eacute;volution de trois types d&rsquo;organes, &agrave; savoir physiologique (et psychologiques), techniques et sociaux. Cette organologie g&eacute;n&eacute;rale s&rsquo;apparente &agrave; une d&eacute;marche anthropologique o&ugrave; la focale est mise sur les artefacts num&eacute;riques consid&eacute;r&eacute;s comme pr&eacute;pond&eacute;rants dans le processus d&rsquo;hominisation, dans l&rsquo;av&egrave;nement d&rsquo;un <i>homo numericus</i> (Compi&egrave;gne, 2010&nbsp;; Dortier, 2016). Cette organologie g&eacute;n&eacute;rale s&rsquo;inscrit &eacute;galement dans une anthropologie du num&eacute;rique, laquelle correspond &agrave; l&rsquo;&eacute;tude des rapports entre l&rsquo;homme et le num&eacute;rique. Nous pr&eacute;f&eacute;rons la terminologie &laquo;&nbsp;anthropologie du num&eacute;rique&nbsp;&raquo; afin de distinguer l&rsquo;anthropologie num&eacute;rique, qui se concentre uniquement sur l&rsquo;homme en milieu num&eacute;rique, de l&rsquo;anthropologie du num&eacute;rique qui consid&egrave;re la co-construction homme et artefact num&eacute;rique avec une volont&eacute; d&rsquo;agir sur ce qui est et fait syst&egrave;me. </span><span style="font-size:11.0pt">Force est de constater qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;instar de l&rsquo;&nbsp;&laquo;&nbsp;information&nbsp;&raquo; et la &laquo;&nbsp;communication&nbsp;&raquo;, le &laquo;&nbsp;num&eacute;rique&nbsp;&raquo; est devenu un terme fourre-tout, renvoyant tant&ocirc;t aux sciences computationnelles, &agrave; l&rsquo;informatique, &agrave; Internet, aux m&eacute;dias, &agrave; l&rsquo;information et la communication&hellip; Circularit&eacute; qui boucle ainsi sur d&rsquo;autres termes fourre-tout. Pour reprendre l&rsquo;expression de Heinz von Foerster et Yves Winkin (1996, &eacute;d. 2021, p.31-32), nous avons donc affaire &agrave; une m&eacute;nagerie de cam&eacute;l&eacute;ons conceptuels vicieux. C&rsquo;est d&rsquo;ailleurs pour comprendre cette chose polymorphe et plurivoque qu&rsquo;est le num&eacute;rique que la revue <i>Intelligibilit&eacute; du num&eacute;rique</i> a &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;e, nous y soulignons que la variabilit&eacute; du terme &laquo;&nbsp;num&eacute;rique&nbsp;&raquo; est permise par une simple pr&eacute;position. De fait, p</span><span style="font-size:11.0pt">lusieurs approches de l&rsquo;anthropologie du num&eacute;rique se dessinent et s&rsquo;entrelacent, l&rsquo;on retrouve notamment&nbsp;:</span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-indent:-18pt; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:Wingdings">&sect; </span></span><span style="font-size:11.0pt">Les recherches portant, dans la lign&eacute;e de Pierre L&eacute;vy (2002), sur le cyberespace. Particuli&egrave;rement appr&eacute;ci&eacute;es des chercheurs en sciences de l&rsquo;information et de la communication, ces derni&egrave;res entendent analyser les ph&eacute;nom&egrave;nes essentiellement psycho-sociaux et socio-culturels de ces espaces virtuels. L&rsquo;on peut d&egrave;s lors s&rsquo;attacher &agrave; l&rsquo;&eacute;tude de communaut&eacute;s virtuelles&nbsp;(blogosph&egrave;re, jeux-vid&eacute;os, plateformes de rencontre, r&eacute;seaux sociaux&hellip;) pour en comprendre les processus d&rsquo;&eacute;laboration du sens. Ces recherches pouvant &ecirc;tre men&eacute;es tant sur les communaut&eacute;s d&rsquo;utilisateurs que sur les communaut&eacute;s de concepteurs comme celles du libre acc&egrave;s et plus largement de l&rsquo;<i>openness</i>. </span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-indent:-18pt; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:Wingdings">&sect; </span></span><span style="font-size:11.0pt">Les d&eacute;marches plus techno-centr&eacute;es, l&rsquo;anthropologie du num&eacute;rique &eacute;tant d&egrave;s lors mise au service de l&rsquo;am&eacute;lioration et de l&rsquo;adaptation des syst&egrave;mes num&eacute;riques aux pratiques et usages des utilisateurs, lesquelles doivent n&eacute;cessairement prendre appui sur l&rsquo;&eacute;tude pr&eacute;alable des communaut&eacute;s d&rsquo;utilisateurs <i>in situ. </i>Ces recherches entendent ainsi contribuer &agrave; l&rsquo;apport de solutions techniques voire une instrumentation num&eacute;rique correspondant aux activit&eacute;s des communaut&eacute;s observ&eacute;es. Certains parleront d&rsquo;anthropologie des interfaces homme-machine.</span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-indent:-18pt; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:Wingdings">&sect; </span></span><span style="font-size:11.0pt">Pouss&eacute;es &agrave; l&rsquo;extr&ecirc;me, l&rsquo;on trouve les approches conduites sur la fusion homme-artefact num&eacute;rique et les th&egrave;ses d&rsquo;un &laquo;&nbsp;homme augment&eacute;&nbsp;&raquo; telles que sus-cit&eacute;es. Il s&rsquo;agit donc d&rsquo;&eacute;tudier les technologies num&eacute;riques dans leurs rapports aux corps humains, comme <i>a minima</i> des proth&egrave;ses s&eacute;miotiques (Eco, 1999) ou cognitives (Derian, 2018). Ces proth&egrave;ses pouvant &ecirc;tre curatives ou performatives et plus ou moins invasives&hellip; </span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">L&rsquo;anthropologie du num&eacute;rique vient ainsi sp&eacute;cifier l&rsquo;anthropologie de la communication telle qu&rsquo;explicit&eacute;e par Y. Winkin (1996), les technologies num&eacute;riques &eacute;tant consid&eacute;r&eacute;es comme des artefacts r&eacute;solument info-communicationnels. </span><span style="font-size:11.0pt">En ce sens, comprendre l&rsquo;homme et son milieu, c&rsquo;est &eacute;galement s&rsquo;int&eacute;resser &agrave; l&rsquo;anthropologie du num&eacute;rique puisque <i>de facto </i>le num&eacute;rique participe &agrave; l&rsquo;individuation (Simondon, 1994). </span></span></span></p> <p class="CitationHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:47px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-style:italic"><span style="font-size:11.0pt">&laquo;&nbsp;L&rsquo;enjeu de la mobilisation de ce concept est de penser la relation de co-constitution de l&rsquo;individu et du milieu. Lorsqu&rsquo;il s&rsquo;agit de la technique, notamment num&eacute;rique, le concept de milieu permet de th&eacute;matiser la relation de co-constitution de l&rsquo;individu (individuel et collectif) et de la technique&nbsp;&raquo; </span><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-style:normal">(Bouchardon &amp; Cailleau, 2018, &sect;10).</span></span></span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">Cette co-construction n&eacute;cessite donc de cerner les intrications g&eacute;n&eacute;r&eacute;es par le syst&egrave;me interactionnel acteur-artefact. D&egrave;s lors, l&rsquo;intelligibilit&eacute; de ce syst&egrave;me d&rsquo;interaction doit recouvrir les quatre niveaux de communication soulev&eacute;s par Gregory Bateson&nbsp;et Jurgen Ruesch (1988) : intrapersonnel, interpersonnel, groupal et culturel. A cet &eacute;gard, les d&eacute;marches syst&eacute;miques appliqu&eacute;es aux sciences sociales et &agrave; l&rsquo;&eacute;tude des communications, &eacute;galement appel&eacute;e syst&eacute;mique des communications, tel qu&rsquo;initi&eacute;es par l&rsquo;&Eacute;cole de Palo Alto, devraient se r&eacute;v&eacute;ler particuli&egrave;rement pertinentes pour &eacute;tudier l&rsquo;anthropologie du num&eacute;rique.</span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">Par analogie avec la r&eacute;flexion de Sylvie Leleu-Merviel (2017) sur <i>Human Trace</i> et le paradigme de l&rsquo;Homme-Trace, l&rsquo;anthropologie du num&eacute;rique ne consisterait-elle pas &agrave; &eacute;tudier le paradigme &laquo;&nbsp;Homme-Artefact num&eacute;rique&nbsp;&raquo;&nbsp;? Or, si l&rsquo;on reprend le principe de l&rsquo;&eacute;naction (Varela <i>et al.</i>, 2017), l&rsquo;&ecirc;tre humain est &agrave; la fois &laquo;&nbsp;constructeur&nbsp;&raquo; d&rsquo;artefacts num&eacute;riques et &laquo;&nbsp;construit&nbsp;&raquo; par ces artefacts qui fa&ccedil;onnent son environnement et avec lesquels il est en interaction r&eacute;guli&egrave;re. </span></span></span></p> <p class="CitationHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:47px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-style:italic"><span style="font-size:11.0pt">&laquo;&nbsp;C&rsquo;est &agrave; nouveau l&rsquo;&eacute;pist&eacute;mologie qui va donner une ampleur in&eacute;dite &agrave; ce point de vue invers&eacute; [d&eacute;marches centr&eacute;es usager]. A travers l&rsquo;&eacute;naction de Francisco Varela et Humberto Maturana (1992), il n&rsquo;est plus possible de s&eacute;parer le sujet de l&rsquo;objet artefactuel, car l&rsquo;un et l&rsquo;autre se coconstruisent ensemble par autopo&iuml;&egrave;se au sein d&rsquo;un milieu o&ugrave; les boucles r&eacute;cursives et les couplages structurels sont incessants&nbsp;: l&rsquo;interaction est permanente et inextricable&nbsp;&raquo; </span><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-style:normal">(Leleu-Merviel, Schmitt et Useille, 2018, p.2).</span></span></span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">En tant qu&rsquo;activit&eacute; continue de communication, le num&eacute;rique participe au &laquo;&nbsp;sens commun&nbsp;&raquo;. Par ailleurs, l&rsquo;artefact num&eacute;rique forme en lui-m&ecirc;me un syst&egrave;me complexe, tant du point de vue des normes qui l&rsquo;habitent que des usages que l&rsquo;on en fait, ces derniers n&rsquo;&eacute;tant pas toujours ceux prescrits par la norme de conception (Perriault, 1989&nbsp;; De Certeau, 1990&nbsp;; Flichy, 1995&nbsp;; Proulx, 2001, 2015). De plus, comme le souligne Gilbert Simondon (1958, &eacute;d. 2012, p.21), les objets techniques sont soumis &agrave; une gen&egrave;se, certes difficile &agrave; d&eacute;finir du fait m&ecirc;me de l&rsquo;individualit&eacute; de l&rsquo;objet technique, individualit&eacute; qui se modifie au cours de la gen&egrave;se. Cette individualit&eacute; de l&rsquo;artefact num&eacute;rique est une notion particuli&egrave;rement int&eacute;ressante car elle vient conforter l&rsquo;id&eacute;e que l&rsquo;on peut &ndash; sinon doit &ndash; penser l&rsquo;artefact num&eacute;rique comme un acteur &agrave; part enti&egrave;re de la situation de communication. Pour Alex Mucchielli (2006a, p.24), reprenant les travaux issus de l&rsquo;interactionnisme symbolique, une situation d&rsquo;&eacute;change poss&egrave;de n&eacute;cessairement une ou plusieurs probl&eacute;matiques. En ce sens, la communication est donc une activit&eacute; communicationnelle finalis&eacute;e par la r&eacute;solution de quelque chose. Par essence, l&rsquo;artefact num&eacute;rique est con&ccedil;u pour un agir communicationnel rationnel (Habermas, 1987) afin de r&eacute;soudre les probl&eacute;matiques situationnelles des acteurs, ce sont g&eacute;n&eacute;ralement pour ces usages-l&agrave; qu&rsquo;ils ont &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;s. Pour autant, ils sont eux-m&ecirc;mes porteurs de probl&eacute;matiques d&rsquo;usages et de fonctionnements, lesquelles doivent &ecirc;tre palli&eacute;es par une &eacute;pist&eacute;mologie et des m&eacute;thodologies propres &agrave; la conception-r&eacute;alisation de ces activit&eacute;s instrumentales afin de parvenir &ndash; tant que faire se peut &ndash; &agrave; une intercompr&eacute;hension acteur-artefact.</span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p class="HDRTitre11" style="text-indent:-18pt; margin-left:24px"><span style="font-size:20pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next Demi Bold&quot;, sans-serif"><span style="color:#1f3864"><span style="font-weight:bold">Le constructivisme, l&rsquo;&eacute;pist&eacute;mologie des sciences de la conception</span></span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">Les artefacts num&eacute;riques ont envahi notre quotidien (Verlaet, 2015), il convient d&egrave;s lors de pr&eacute;ciser plus avant sur quelle cat&eacute;gorie d&rsquo;artefact num&eacute;rique nous avons construit le mod&egrave;le &eacute;pist&eacute;mologique propos&eacute; dans le pr&eacute;sent article&nbsp;: les technologies de l&rsquo;intelligence. Les technologies de l&rsquo;intelligence sont des solutions techniques et technologiques permettant &agrave; l&rsquo;humain d&rsquo;accro&icirc;tre ses propres facult&eacute;s de raisonnement, de mieux comprendre la complexit&eacute; de nos soci&eacute;t&eacute;s. Nous faisons une distinction claire entre technologie de l&rsquo;intelligence et technologie intelligente, cette derni&egrave;re &eacute;tant &agrave; rapprocher de l&rsquo;intelligence artificielle. Les technologies de l&rsquo;intelligence n&rsquo;ont pas vocation &agrave; substituer l&rsquo;intelligence humaine mais bien &agrave; lui donner toutes les connaissances n&eacute;cessaires &agrave; son activit&eacute; pour prendre des d&eacute;cisions. </span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">Nos recherches s&rsquo;int&eacute;ressent aux technologies de l&rsquo;intelligence et, ce faisant, consid&egrave;rent les aspects transformatifs du num&eacute;rique sur nos savoirs, savoir-faire et savoir-&ecirc;tre tant au niveau individuel que collectif. </span><span style="font-size:11.0pt">Consid&eacute;rant l&rsquo;influence du num&eacute;rique non seulement sur les savoirs mais sur l&rsquo;hominisation, il nous semble indispensable de nous interroger sur les fondements m&ecirc;mes de ces artefacts info-communicationnels d&egrave;s leur conception, d&rsquo;en red&eacute;finir les objectifs et les m&eacute;thodologies. Il s&rsquo;agit donc de comprendre comment les acteurs sociaux construisent leur r&eacute;alit&eacute; pour concevoir des m&eacute;thodes et des outils qui vont circonvenir &agrave; leur(s) mode(s) de pens&eacute;es et d&rsquo;actions et ainsi les aider &agrave; r&eacute;soudre &ndash; efficacement nous l&rsquo;esp&eacute;rons &ndash; les probl&egrave;mes qu&rsquo;ils rencontrent via l&rsquo;artefact num&eacute;rique. Ce faisant, nous adh&eacute;rons &agrave; ce que Gaston Bachelard nomme la &laquo;&nbsp;raison architectonique&nbsp;&raquo; ou l&rsquo;art de la construction. Ceci nous a conduit &agrave; envisager une posture scientifique par et pour la conception-r&eacute;alisation de dispositifs socio-num&eacute;riques, en l&rsquo;occurrence ce que nous appelons le constructivisme num&eacute;rique. Le constructivisme &eacute;tant selon J.-L. Le Moigne (2002, p.75) &laquo;&nbsp;<i>une &eacute;pist&eacute;mologie qui fonde la recherche sur la conception d&rsquo;un projet de connaissance, et non plus sur l&rsquo;analyse d&rsquo;un objet de connaissance</i>&nbsp;&raquo;. Il rappelle &eacute;galement </span><span style="font-size:11.0pt">le constructivisme est r&eacute;solument une &eacute;pist&eacute;mologie empirique qui conduit &agrave; un pragmatisme m&eacute;thodologique m&ecirc;lant r&eacute;flexion et action, entrela&ccedil;ant le th&eacute;orique et le pratique, la recherche fondamentale et appliqu&eacute;e (Le Moigne, 1994, p.14).</span></span></span></p> <p class="CitationHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:47px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-style:italic"><span style="font-size:11.0pt">&laquo;&nbsp;Les &eacute;pist&eacute;mologies constructivistes attribuent le r&ocirc;le principal au sujet connaissant dans la construction de la connaissance, et en particulier l&rsquo;intentionnalit&eacute; ou les finalit&eacute;s de ce sujet connaissant par rapport au ph&eacute;nom&egrave;ne observ&eacute;. De fait, ce postulat remet en question l&rsquo;ind&eacute;pendance entre le sujet observateur et l&rsquo;objet de son &eacute;tude, ind&eacute;pendance fondatrice de la pens&eacute;e positive. Par l&agrave; m&ecirc;me, l&rsquo;hypoth&egrave;se constructiviste conduit &agrave; un autre syst&egrave;me des sciences plus r&eacute;sistant &agrave; une stricte classification disciplinaire&nbsp;&raquo; </span><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-style:normal">(Leleu-Merviel, 1997).</span></span></span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">En r&eacute;f&eacute;rence au triangle d&rsquo;or PSM (Piaget-Simon-Morin) cl&eacute; de vo&ucirc;te du constructivisme selon Le Moigne, nous &eacute;voquerons &ndash; en ce qui nous concerne &ndash; le penta&egrave;dre PSMLMM ou PS3M (en faisant fi de la particule) pour J. Piaget, H.A. Simon, E. Morin, J.-L. Le Moigne et A. Mucchielli. Car s&rsquo;il est admis, comme le souligne J.-L. Le Moigne, que les contributions les plus visibles de Piaget, Simon et Morin furent respectivement la logique des significations, la logique d&eacute;ontique et la dialogique, &laquo;&nbsp;<i>[&hellip;] ces trois chercheurs reconnurent [&eacute;galement] l&rsquo;importance instrumentale d&rsquo;une science de la mod&eacute;lisation de la complexit&eacute; per&ccedil;ue telle que la pr&eacute;senta initialement la cybern&eacute;tique et que propose, aujourd&rsquo;hui, dans sa pl&eacute;nitude, la syst&eacute;mique&nbsp;</i>&raquo;<i> </i>(Le Moigne, 2002, p.72-73). Nous ajoutons &agrave; ce triangle d&rsquo;or, devenu penta&egrave;dre, J.-L. Le Moigne pour la qualit&eacute; de ses travaux &agrave; justifier la place du constructivisme et des th&eacute;ories de la complexit&eacute;, ainsi que l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de la mod&eacute;lisation, parmi les &eacute;pist&eacute;mologies et approches &agrave; consid&eacute;rer, notamment en opposition au positivisme. Pour notre part, nous ne r&eacute;voquons pas les &eacute;pist&eacute;mologies (n&eacute;o)-positivistes, elles sont &laquo;&nbsp;simplement&nbsp;&raquo; incompl&egrave;tes &ndash; car trop r&eacute;ductrices &ndash; et ne conviennent pas &agrave; la rationalit&eacute; limit&eacute;e (Simon, 1957) de l&rsquo;homme surtout quand l&rsquo;homme est ce sur, par, pour, avec et pourquoi nous faisons des recherches scientifiques. Toutefois, si l&rsquo;on consid&egrave;re les sciences de la conception et notamment la conception d&rsquo;artefacts socio-num&eacute;riques, il est fr&eacute;quent de recourir &agrave; la rationalit&eacute; des th&eacute;saurus ou ontologies, lesquels doivent s&rsquo;entendre comme inextricablement &eacute;volutifs et incomplets car ils ne repr&eacute;sentent qu&rsquo;un moment T et ne sont &eacute;labor&eacute;s que par un consensus d&rsquo;acteurs Y. </span></span></span></p> <p class="CitationHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:47px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-style:italic"><span style="font-size:11.0pt">&laquo;&nbsp;Le constructivisme radical est alors &lsquo;&rsquo;radical&rsquo;&rsquo; parce qu&rsquo;il rompt avec la convention, et d&eacute;veloppe une th&eacute;orie de la connaissance dans laquelle la connaissance ne refl&egrave;te pas une r&eacute;alit&eacute; ontologique &lsquo;&rsquo;objective&rsquo;&rsquo; mais concerne exclusivement la mise en ordre et l&rsquo;organisation d&rsquo;un monde constitu&eacute; par notre exp&eacute;rience&nbsp;&raquo; </span><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-style:normal">(Von Glasersfeld, 1988, p.27).</span></span></span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">Ils posent cependant un cadre &agrave; partir desquels peuvent raisonner &ndash; de mani&egrave;re n&eacute;cessairement imparfaite &ndash; les algorithmes inh&eacute;rents &agrave; la &laquo;&nbsp;<i>learning machine</i>&nbsp;&raquo;. Ce raisonnement par inf&eacute;rence constitue un premier pas dans la science et dans l&rsquo;&laquo;&nbsp;&eacute;ducation&nbsp;&raquo; des machines qu&rsquo;il s&rsquo;agit d&rsquo;accepter sans le consid&eacute;rer comme une finalit&eacute;, mais plut&ocirc;t comme un cadre de r&eacute;f&eacute;rence (Goffman, 1974) parmi d&rsquo;autres, lesquels dans leur totalit&eacute; constituent un syst&egrave;me de pertinence (Sch&uuml;tz, 1987). En cela, il nous semble &ecirc;tre dans une approche de compl&eacute;mentarit&eacute; propre au raisonnement syst&eacute;mique pr&ocirc;n&eacute; par E. Morin. Contrairement &agrave; l&rsquo;exhaustivit&eacute; de J.-L. Le Moigne, les apports de A. Mucchielli sont davantage d&rsquo;ordre m&eacute;thodologique, en particulier son esprit de synth&egrave;se sur ce que doit &ecirc;tre le constructivisme scientifique, la mod&eacute;lisation syst&eacute;mique qualitative et l&rsquo;application de la notion de contextualisation des situations de communication &agrave; travers l&rsquo;analyse s&eacute;mio-contextuelle qui compl&egrave;te les logiques syst&eacute;miques des relations et des significations.</span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p class="HDRTitre11" style="text-indent:-18pt; margin-left:24px"><span style="font-size:20pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next Demi Bold&quot;, sans-serif"><span style="color:#1f3864"><span style="font-weight:bold"><a name="_Toc102051956">Du constructivisme scientifique au constructivisme num&eacute;rique</a></span></span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">Le constructivisme num&eacute;rique reprend les principes du constructivisme scientifique (Mucchielli et Noy, 2005) et les transpose aux probl&eacute;matiques informationnelles et communicationnelles inh&eacute;rentes aux d&eacute;veloppements de technologies de l&rsquo;intelligence, lesquelles doivent &ecirc;tre comprises comme de v&eacute;ritables projets de connaissances. Pour S. </span><span style="font-size:11.0pt">Leleu-Merviel (1997, p.55), &laquo;&nbsp;<i>le constructivisme propose une cat&eacute;gorisation intentionnelle de l&rsquo;exercice de la raison, appel&eacute;e projectivit&eacute;. D&egrave;s lors, c&rsquo;est par sa capacit&eacute; &agrave; satisfaire les vis&eacute;es du projet que la repr&eacute;sentation constructiviste apporte la preuve de sa pertinence&nbsp;</i>&raquo;. Comme le souligne l&rsquo;auteur (ibidem, p.59), concevoir les disciplines par le prisme du projet (et non de l&rsquo;objet) conf&egrave;re de surcroit un statut &eacute;pist&eacute;mologique aux sciences de la conception qui ont pour projet d&rsquo;&eacute;tude les processus de conception.</span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">A travers cette r&eacute;flexion &eacute;pist&eacute;mologique, l&rsquo;id&eacute;e est &eacute;galement de d&eacute;fendre les m&eacute;thodes issues des sciences humaines et sociales, lesquelles ont ind&eacute;niablement des r&ocirc;les &agrave; jouer pour comprendre comment le num&eacute;rique vient transformer notre &eacute;cosyst&egrave;me&nbsp;? Comment agir en conscience sur le num&eacute;rique et subs&eacute;quemment le monde de demain&nbsp;? Il s&rsquo;agit tout &agrave; la fois de cerner cette chose qu&rsquo;est le num&eacute;rique, d&rsquo;&eacute;tudier les ph&eacute;nom&egrave;nes socio-culturel, &eacute;conomique et politique qui entourent ses pratiques et usages info-communicationnels, m&eacute;diatiques et technoscientifiques, mais aussi de contribuer aux d&eacute;veloppements d&rsquo;outils num&eacute;riques et d&rsquo;accompagner les transformations technologiques op&eacute;r&eacute;es sans opposer syst&eacute;matiquement culture et technique (Guchet, 2010). </span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">Ainsi, nous tenterons de dresser les jalons d&rsquo;une posture scientifique d&eacute;di&eacute;e aux artefacts num&eacute;riques&nbsp;: le constructivisme num&eacute;rique&nbsp;; essayant par l&agrave;-m&ecirc;me d&rsquo;&laquo;&nbsp;<i>&eacute;chapper &agrave; ce cadrage &eacute;troit [l&rsquo;objet empirique] en r&eacute;fl&eacute;chissant en sens inverse, de la plate-forme th&eacute;orique vers le monde</i>&nbsp;&raquo; (Winkin, 1996, &eacute;d. 2001, p.21). </span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">Le constructivisme num&eacute;rique expos&eacute; ici est une transposition des 8 principes ou r&egrave;gles du constructivisme scientifique selon Alex Mucchielli (Mucchielli &amp; Noy, 2005), pr&eacute;misse d&rsquo;un travail de recherche, tout en recensant voire en d&eacute;veloppant des m&eacute;thodologies d&eacute;di&eacute;es aux mod&egrave;les et aux mod&eacute;lisations num&eacute;riques conforment &agrave; ces principes. Sachant que les m&eacute;thodologies ph&eacute;nom&eacute;nologiques et s&eacute;miologiques sont &ndash; selon A. Mucchielli &ndash; &agrave; privil&eacute;gier dans le cadre du constructivisme car ces derni&egrave;res se concentrent sur la recherche des significations constitutives du sens final.</span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">Pour A. Mucchielli, le constructivisme est&nbsp;un parti pris sur la connaissance, et les modalit&eacute;s d&rsquo;arriver &agrave; cette connaissance scientifique repose sur 4 principes dits &laquo;&nbsp;faibles&nbsp;&raquo; car communs &agrave; de nombreuses th&eacute;ories ou projets de connaissance et sont corr&eacute;l&eacute;s au rejet de la notion de v&eacute;rit&eacute;.&nbsp; Ces principes faibles portent sur&nbsp;:</span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-indent: -18pt; text-align: justify; margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">1. </span><span style="font-size:11.0pt">La construction des connaissances&nbsp;;</span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-indent: -18pt; text-align: justify; margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">2. </span><span style="font-size:11.0pt">La connaissance inachev&eacute;e&nbsp;;</span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-indent: -18pt; text-align: justify; margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">3. </span><span style="font-size:11.0pt">La convenance de la connaissance plausible&nbsp;;</span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-indent: -18pt; text-align: justify; margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">4. </span><span style="font-size:11.0pt">La recherche de la consonance et de la reliance.</span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">A ces 4 principes faibles s&rsquo;ajoutent 4 principes &laquo;&nbsp;forts&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Forts&nbsp;&raquo; car ceux-ci sont sp&eacute;cifiques au constructivisme et apportent un niveau suppl&eacute;mentaire d&rsquo;exigence et/ou de discrimination quant aux th&eacute;ories et m&eacute;thodes scientifiques &agrave; utiliser pour satisfaire &agrave; ce courant &eacute;pist&eacute;mologique.</span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-indent: -18pt; text-align: justify; margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">5. </span><span style="font-size:11.0pt">Le principe t&eacute;l&eacute;ologique&nbsp;;</span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-indent: -18pt; text-align: justify; margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">6. </span><span style="font-size:11.0pt">Le principe de l&rsquo;exp&eacute;rimentation de la connaissance&nbsp;;</span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-indent: -18pt; text-align: justify; margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">7. </span><span style="font-size:11.0pt">Le principe de l&rsquo;interaction&nbsp;;</span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-indent: -18pt; text-align: justify; margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">8. </span><span style="font-size:11.0pt">Le principe de la r&eacute;cursivit&eacute; de la connaissance.</span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">Nous allons donc reprendre et transposer les principes sus-cit&eacute;s aux modalit&eacute;s de conception et de d&eacute;veloppement d&rsquo;artefacts num&eacute;riques et en particulier de technologies de l&rsquo;intelligence, &agrave; commencer par le principe de la </span><span class="Grasmedium" style="font-family:&quot;Avenir Next Medium&quot;, sans-serif"><span style="font-weight:normal"><span style="font-style:normal"><span style="font-size:11.0pt">construction de la connaissance</span></span></span></span><span style="font-size:11.0pt">. Ce principe repose sur l&rsquo;id&eacute;e que la v&eacute;rit&eacute; n&rsquo;existe pas, elle n&rsquo;est que chim&eacute;rique. Comme l&rsquo;expose A. Mucchielli, pour le constructivisme la connaissance n&rsquo;est pas un donn&eacute; mais un construit. La prise en compte d&rsquo;une totalit&eacute;, m&ecirc;me au sein d&rsquo;une communaut&eacute; sociale restreinte, dans la conception d&rsquo;un projet num&eacute;rique ne pourra satisfaire les <i>desideratas</i> de tous les acteurs pris isol&eacute;ment car chacun aura une r&eacute;alit&eacute; de second ordre (Watzlawick, 1978) propre &agrave; son v&eacute;cu et attach&eacute;e &agrave; ses enjeux et aux usages qu&rsquo;il souhaite en faire. Le projet de connaissance n&rsquo;est pas un donn&eacute; mais une construction, laquelle s&rsquo;int&eacute;resse &agrave; la convenance de la d&eacute;couverte &agrave; travers les &eacute;tudes men&eacute;es pour satisfaire les objectifs vis&eacute;s. En d&rsquo;autres termes, il s&rsquo;agira de co-construire des projets de connaissance avec l&rsquo;ensemble des parties prenantes selon des objectifs d&eacute;finis.</span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">Cette vision rationaliste d&rsquo;une r&eacute;alit&eacute; est tout aussi illusoire que la conception d&rsquo;un projet de connaissance parfait et pour les m&ecirc;mes raisons. La construction des connaissances et des savoirs, ou sagesses scientifiques, n&rsquo;ont d&rsquo;immuable que leur d&eacute;tr&ocirc;nement par de nouveaux ph&eacute;nom&egrave;nes. Un projet de connaissance ne peut pr&eacute;tendre circonscrire toutes les pratiques, tous les usages, besoins et attentes des acteurs. Ce faisant, il faut accepter le principe qu&rsquo;un </span><span class="Grasmedium" style="font-family:&quot;Avenir Next Medium&quot;, sans-serif"><span style="font-weight:normal"><span style="font-style:normal"><span style="font-size:11.0pt">projet de connaissance est n&eacute;cessairement inachev&eacute;</span></span></span></span><span style="font-size:11.0pt"> car il para&icirc;t d&eacute;licat d&rsquo;apporter au sein d&rsquo;un m&ecirc;me syst&egrave;me tous les sens, repr&eacute;sentations et actions des utilisateurs. Toutefois, il ne s&rsquo;agit pas de les opposer mais de les consid&eacute;rer comme diff&eacute;rentes strates ou diff&eacute;rentes fonctionnalit&eacute;s, cerner les priorit&eacute;s et envisager de futurs d&eacute;veloppements &agrave; m&ecirc;me d&rsquo;y r&eacute;pondre. Un projet de connaissance doit &ecirc;tre con&ccedil;u comme un processus de complexit&eacute; croissante allant d&rsquo;un syst&egrave;me adaptatif (aucun contr&ocirc;le de l&rsquo;utilisateur) &agrave; un syst&egrave;me adaptable (contr&ocirc;le total de l&rsquo;utilisateur) (Villanova-Oliver, 2002), et ce faisant &ecirc;tre en &eacute;volution continue.</span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">Consid&eacute;rer le principe de la </span><span class="Grasmedium" style="font-family:&quot;Avenir Next Medium&quot;, sans-serif"><span style="font-weight:normal"><span style="font-style:normal"><span style="font-size:11.0pt">convenance de la connaissance</span></span></span></span><span style="font-size:11.0pt"> plausible revient &agrave; consid&eacute;rer les projets de connaissance convenant &agrave; l&rsquo;action, et ce n&rsquo;est pas parce qu&rsquo;un dispositif fonctionne, qu&rsquo;il est vrai et encore moins sur la dur&eacute;e. Pour Christian Le Mo&euml;nne </span></span></span></p> <p class="CitationHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:47px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-style:italic"><span style="font-size:11.0pt">&laquo;&nbsp;La notion de convenance n&rsquo;est pas opposable &agrave; celle de v&eacute;rit&eacute;. Elle n&rsquo;exprime ni relativisme absolu, ni scepticisme, mais un relativisme restreint : il peut y avoir, pour un but ou un projet plusieurs hypoth&egrave;ses, &eacute;nonc&eacute;s ou actions qui permettent le succ&egrave;s, c&rsquo;est-&agrave;-dire qui n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; rejet&eacute;s car ne convenant pas&nbsp;&raquo; </span><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-style:normal">(Le Mo&euml;nne, 2018, p.113).</span></span> </span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">&Agrave; ce titre les v&eacute;rit&eacute;s sont plurielles et intrins&egrave;quement li&eacute;es aux finalit&eacute;s d&rsquo;action des utilisateurs. De fait, un projet de connaissance &laquo;&nbsp;convient&nbsp;&raquo; si, dans la situation d&rsquo;utilisation co-construite par les diff&eacute;rentes parties prenantes, elle apporte une solution appropri&eacute;e et satisfaisante. C. Le Mo&euml;nne (2018) reprend la m&eacute;taphore de la serrure utilis&eacute;e par Ernst Von Glasersfeld pour distinguer la &laquo;&nbsp;correspondance&nbsp;&raquo; de la &laquo;&nbsp;convenance&nbsp;&raquo;, et ainsi faire une diff&eacute;renciation entre dualisme et pragmatisme. A l&rsquo;instar de la serrure qui s&eacute;lectionne les cl&eacute;s qui conviennent (ou non) &agrave; son actionnement, l&rsquo;environnement pratique que nous construisons s&eacute;lectionne les id&eacute;es et actions qui conviennent (ou non) &agrave; la situation et au contexte v&eacute;cu ici et maintenant. Autrement dit, ce n&rsquo;est pas parce qu&rsquo;un projet de connaissances &laquo;&nbsp;convient&nbsp;&raquo; dans un contexte donn&eacute; qu&rsquo;il sera transposable &agrave; d&rsquo;autres contextes, &agrave; d&rsquo;autres situations, &agrave; d&rsquo;autres acteurs, dans d&rsquo;autres temporalit&eacute;s. Et inversement.</span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">Face &agrave; ces convenances et v&eacute;rit&eacute;s plurielles, intervient le quatri&egrave;me principe, celui de </span><span class="Grasmedium" style="font-family:&quot;Avenir Next Medium&quot;, sans-serif"><span style="font-weight:normal"><span style="font-style:normal"><span style="font-size:11.0pt">consonance et de reliance de la connaissance</span></span></span></span><span style="font-size:11.0pt">. Un projet de connaissance doit s&rsquo;attacher davantage aux consonances qu&rsquo;aux dissonances et rechercher les interactions r&eacute;currentes formant des liens forts satisfaisant aux objectifs &eacute;tablis, lesquels seront &agrave; prioriser dans le d&eacute;veloppement des projets. Un important effort de syst&eacute;matisation des &eacute;l&eacute;ments entre eux est de fait n&eacute;cessaire. Un projet de connaissance doit imp&eacute;rativement s&rsquo;attacher &agrave; l&rsquo;&eacute;tude de l&rsquo;&eacute;cosyst&egrave;me, faire &eacute;merger et prioriser ses interactions. </span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">&Agrave; ces principes-socles (terminologie que nous pr&eacute;f&eacute;rons &agrave; &laquo;&nbsp;faibles&nbsp;&raquo;) s&rsquo;ajoutent 4 principes-cl&eacute;s dont le </span><span class="Grasmedium" style="font-family:&quot;Avenir Next Medium&quot;, sans-serif"><span style="font-weight:normal"><span style="font-style:normal"><span style="font-size:11.0pt">principe t&eacute;l&eacute;ologique </span></span></span></span><span style="font-size:11.0pt">ou hypoth&egrave;se t&eacute;l&eacute;ologique que J.-L. Le Moigne (1994) pose comme fondement du constructivisme. Ce cinqui&egrave;me principe stipule qu&rsquo;il est impossible de &laquo;&nbsp;<i>s&eacute;parer la connaissance construite des finalit&eacute;s attach&eacute;es &agrave; l&rsquo;action de conna&icirc;tre</i>&nbsp;&raquo; (Mucchielli &amp; Noy, 2005, p.31). En d&rsquo;autres termes, lorsqu&rsquo;un projet de connaissance est conduit, tout doit &ecirc;tre men&eacute; en vue et en vertu des finalit&eacute;s du projet. Rappelons que le sens d&rsquo;un artefact va &ecirc;tre d&eacute;pendant de l&rsquo;usage que l&rsquo;on en fait ou &ndash; dans le cadre d&rsquo;une conception &ndash; que l&rsquo;on projette d&rsquo;en faire.</span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">Le sixi&egrave;me principe est celui de </span><span class="Grasmedium" style="font-family:&quot;Avenir Next Medium&quot;, sans-serif"><span style="font-weight:normal"><span style="font-style:normal"><span style="font-size:11.0pt">l&rsquo;exp&eacute;rimentation de la connaissance</span></span></span></span><span style="font-size:11.0pt">, cette derni&egrave;re est intrins&egrave;quement li&eacute;e &agrave; l&rsquo;activit&eacute; exp&eacute;riment&eacute;e et v&eacute;cue par l&rsquo;acteur. Pour S. Leleu-Merviel (1997, p.58), &laquo;&nbsp;<i>La r&eacute;alit&eacute; [&hellip;] se construit par la mod&eacute;lisation de l&rsquo;exp&eacute;rience sensible et cognitive</i>&nbsp;&raquo;. En effet, &laquo;&nbsp;<i>pour le constructivisme, le r&eacute;el connaissable est un r&eacute;el ph&eacute;nom&eacute;nologique, celui que le sujet exp&eacute;rimente et nous ne pouvons en aucun cas concevoir un monde ind&eacute;pendant de notre exp&eacute;rience&nbsp;</i>&raquo; (Mucchielli &amp; Noy, 2005, p.32). Ainsi un projet de connaissance est totalement li&eacute; &agrave; l&rsquo;activit&eacute; exp&eacute;riment&eacute;e par les acteurs </span><span style="font-size:11.0pt">et donc aux repr&eacute;sentations corr&eacute;latives &agrave; leur v&eacute;cu des ph&eacute;nom&egrave;nes techniques. Ceci fait &eacute;cho &agrave; la notion de ph&eacute;nom&eacute;notechnique de G. Bachelard, laquelle est entendue comme la capacit&eacute; de la science &agrave; construire des ph&eacute;nom&egrave;nes via des artefacts techniques. Rappelons que pour G. Bachelard (1934, p.61) &laquo;<i>&nbsp;La ph&eacute;nom&eacute;notechnique &eacute;tend la ph&eacute;nom&eacute;nologie. Un concept est devenu scientifique dans la mesure o&ugrave; il est devenu technique, o&ugrave; il est accompagn&eacute; d&rsquo;une technique de r&eacute;alisation&nbsp;</i>&raquo;. L&rsquo;acculturation &agrave; cette ph&eacute;nom&eacute;nalit&eacute; de l&rsquo;instrumentation technique n&#39;est pas propre &agrave; la science car par ruissellement elle a irrigu&eacute; toutes les strates de notre soci&eacute;t&eacute;. Nous vivons donc dans ce que St&eacute;phane Vial (2013) nomme une &laquo;&nbsp;ontophanie du num&eacute;rique&nbsp;&raquo;, soit une ph&eacute;nom&eacute;notechnique g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e (Vial, 2014) participant &agrave; la construction de l&rsquo;&ecirc;tre social moderne. Pour Juliette Grange (2015), ce sont ces inventions ph&eacute;nom&eacute;notechniques permanentes qui font de l&rsquo;homme une &laquo;&nbsp;esp&egrave;ce mutante&nbsp;&raquo;. L&rsquo;artefact num&eacute;rique est donc porteur de signifiance<a href="#_ftn2" name="_ftnref2" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;,sans-serif">[2]</span></span></span></span></a> pour l&rsquo;acteur social, signifiance construite par la connaissance &agrave; travers le </span><span class="Grasmedium" style="font-family:&quot;Avenir Next Medium&quot;, sans-serif"><span style="font-weight:normal"><span style="font-style:normal"><span style="font-size:11.0pt">principe d&rsquo;interaction</span></span></span></span><span style="font-size:11.0pt"> homme-machine.&nbsp; Rapport&eacute; au constructivisme num&eacute;rique, le principe d&rsquo;un projet de connaissance par l&rsquo;interaction consid&egrave;re qu&rsquo;un projet de connaissance est le fruit d&rsquo;une interaction entre les concepteurs/r&eacute;alisateurs du projet et les pratiques, usages et besoins des utilisateurs, de sorte &agrave; ce que l&rsquo;artefact num&eacute;rique d&eacute;velopp&eacute; soit en phase avec les savoirs, savoir-faire et savoir-&ecirc;tre des utilisateurs. Ce principe d&rsquo;interaction est fortement li&eacute; au dernier principe qui est celui de la </span><span class="Grasmedium" style="font-family:&quot;Avenir Next Medium&quot;, sans-serif"><span style="font-weight:normal"><span style="font-style:normal"><span style="font-size:11.0pt">r&eacute;cursivit&eacute; de la connaissance</span></span></span></span><span style="font-size:11.0pt">, c&rsquo;est-&agrave;-dire que la connaissance est &agrave; la fois un processus et un r&eacute;sultat. La r&eacute;cursivit&eacute; de la connaissance est &agrave; la fois le r&eacute;sultat de l&rsquo;exp&eacute;rimentation et le processus qui l&rsquo;a permis.&nbsp; Il en va de m&ecirc;me pour la transposition de ce principe appos&eacute; au constructivisme num&eacute;rique. La r&eacute;cursivit&eacute; d&rsquo;un projet de connaissance consid&egrave;re &agrave; la fois le processus de conception/r&eacute;alisation du projet ainsi que le r&eacute;sultat op&eacute;rationnel de ce dernier. L&rsquo;auteur souligne que le constructivisme doit adapter les m&eacute;thodologies utilis&eacute;es &agrave; la situation &eacute;tudi&eacute;e et &eacute;viter au maximum les m&eacute;thodologies &laquo;&nbsp;ferm&eacute;es&nbsp;&raquo; consid&eacute;rant qu&rsquo;elles manquent de souplesse et surtout d&rsquo;adaptabilit&eacute;. A. Mucchielli pr&eacute;conise des m&eacute;thodes qualitatives plus it&eacute;ratives et modulables et &ndash; cela va sans dire &ndash; les m&eacute;thodes d&rsquo;analyse aff&eacute;rentes. </span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p class="HDRTitre11" style="text-indent:-18pt; margin-left:24px"><span style="font-size:20pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next Demi Bold&quot;, sans-serif"><span style="color:#1f3864"><span style="font-weight:bold">Conclusion</span></span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">Les principes du constructivisme num&eacute;rique semblent &eacute;vidents. Mais loin s&rsquo;en faut, dans les faits, ils ne sont que rarement appliqu&eacute;s. En effet, depuis plus de 15 ans pass&eacute;s d&rsquo;encadrement de m&eacute;moires de master portant notamment sur la conception-r&eacute;alisation-am&eacute;lioration de dispositifs d&rsquo;information-communication (y compris au sein d&rsquo;entreprises multinationales), nous sommes atterr&eacute;s par les m&eacute;thodes et approches utilis&eacute;es et surtout par la non prise en consid&eacute;ration de l&rsquo;utilisateur final dans la formulation des besoins et contraintes pour la r&eacute;daction des cahiers des charges fonctionnels et techniques. Dans la grande majorit&eacute; des cas observ&eacute;s, le seul regard apport&eacute; sur les pratiques, usages, besoins et attentes de l&rsquo;utilisateur est au mieux celui du ma&icirc;tre d&rsquo;ouvrage ou de quelques-uns de ses subalternes, et au pire celui du ma&icirc;tre d&rsquo;&oelig;uvre. De fait, seules les repr&eacute;sentations d&rsquo;usages qu&rsquo;ont ces derniers des utilisateurs sont prises en consid&eacute;ration et s&rsquo;assimilent r&eacute;guli&egrave;rement &agrave; une projection de leur <i>desiderata</i> quand on ne tombe pas dans une id&eacute;alisation des pratiques en se r&eacute;fugiant derri&egrave;re une soumission n&eacute;cessaire &agrave; l&rsquo;innovation et des <i>verbatim</i> du type &laquo;&nbsp;<i>ils devront s&rsquo;y faire</i>&nbsp;&raquo; ou encore &laquo;&nbsp;<i>ils n&rsquo;auront pas le choix</i>&nbsp;&raquo;. Tenir les d&eacute;lais et choisir la facilit&eacute; technique font &eacute;galement partie de l&rsquo;&eacute;quation. Mais cela conduit le plus souvent &agrave; des dispositifs qui seront d&eacute;savou&eacute;s par les utilisateurs et qui <i>in fine </i>ne seront peu ou pas employ&eacute;s, car ils ne seront que peu adapt&eacute;s &agrave; leurs besoins et tr&egrave;s &eacute;loign&eacute;s de leur pratiques culturelles et techniques. </span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">En d&rsquo;autres termes, ne pas prendre en consid&eacute;ration ces principes du constructivisme num&eacute;rique engendre insatisfactions et frustrations de part et d&rsquo;autre, cr&eacute;ant ainsi un sentiment de d&eacute;fiance non seulement envers l&rsquo;artefact num&eacute;rique mais &eacute;galement entre les parties prenantes (Chevalier, 2008). Or un projet de connaissance doit indubitablement &ecirc;tre con&ccedil;u et r&eacute;alis&eacute; dans un climat de confiance voire de transparence.</span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt">Nous avan&ccedil;ons ainsi un mod&egrave;le &eacute;pist&eacute;mologique, le constructivisme num&eacute;rique, pour concevoir-r&eacute;aliser-am&eacute;liorer les artefacts num&eacute;riques en particulier ceux qui rel&egrave;vent des technologies de l&rsquo;intelligence. Si comme nous l&rsquo;avons vu, nous soutenons &eacute;galement les d&eacute;marches inh&eacute;rentes &agrave; l&rsquo;anthropologie du num&eacute;rique, le recours aux m&eacute;thodes du <i>Design Thinking</i>, Agile et plus largement les approches centr&eacute;es utilisateur s&rsquo;av&egrave;re int&eacute;ressant pour trouver un &eacute;quilibre entre interface de gestion et interface d&rsquo;utilisation. En effet, ces m&eacute;thodes tendent &agrave; privil&eacute;gier les d&eacute;marches it&eacute;ratives d&rsquo;id&eacute;ation et de scenarii d&rsquo;usages avec toutes les parties prenantes, lesquelles ont &eacute;galement pour avantage d&rsquo;impliquer les utilisateurs dans une dynamique du changement propice &agrave; l&rsquo;appropriation et &agrave; l&rsquo;adoption du syst&egrave;me r&eacute;alis&eacute; selon leurs prescriptions d&rsquo;usage. Toutefois, comme le stipule Marc Cherfi,&nbsp;Teresa Garcia-Rivera&nbsp;et&nbsp;Alexis Nicolas (2019), encore faut-il que ces m&eacute;thodes ou mod&egrave;les ne soient pas mis en &oelig;uvre de mani&egrave;re programmatique par des managers qui ne cernent pas la dimension anthropologique de l&rsquo;impl&eacute;mentation d&rsquo;un syst&egrave;me d&rsquo;information dans leur organisation.</span></span></span></p> <p class="NormalHDR" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p class="HDRTitre11" style="text-indent:-18pt; margin-left:24px"><span style="font-size:20pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next Demi Bold&quot;, sans-serif"><span style="color:#1f3864"><span style="font-weight:bold">R&eacute;f&eacute;rences cit&eacute;es</span></span></span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Bachelard, G. (1938, &eacute;d. 2011). <i>La formation de l&rsquo;esprit scientifique</i>.&nbsp;Paris, Vrin,&nbsp;8, 123.</span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Bachimont, B. (2010). <i>Le sens de la technique&nbsp;: le num&eacute;rique et le calcul. </i>Encre marine.</span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Barats, C. (Dir.) (2017). <i>Manuel d&rsquo;analyse du Web</i>. Paris&nbsp;: Armand Colin.</span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Bateson, G. &amp; Ruesch, J. (1988). <i>Communication et soci&eacute;t&eacute;</i>. Paris&nbsp;: Seuil.</span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Besnier, J.-M. (2012). <i>Demain les posthumains&nbsp;: le futur a-t-il encore besoin de nous&nbsp;? </i>Fayard/Pluriel.</span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Bouchardon, S. &amp;&nbsp;Cailleau, I. (2018). Milieu num&eacute;rique et &laquo;&nbsp;lettr&eacute;s&nbsp;&raquo; du num&eacute;rique.&nbsp;<i>Le fran&ccedil;ais aujourd&#39;hui</i>, 200, 117-126.&nbsp;<a href="https://doi.org/10.3917/lfa.200.0117" style="color:blue; text-decoration:underline">https://doi.org/10.3917/lfa.200.0117</a></span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Certeau, (de) M. (1990). <i>L&rsquo;invention au quotidien. </i>Paris&nbsp;: Gallimard. </span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Cherfi, M.,&nbsp;Garc&iacute;a-Rivera, T. &amp;&nbsp;Nicolas, A. (2019). Entre &eacute;thique, relation et intersubjectivit&eacute;&nbsp;: pour une nouvelle approche du changement en entreprise.&nbsp;<i>Communication &amp; management</i>, 16, 21-36.&nbsp;<a href="https://doi.org/10.3917/comma.161.0021" style="color:blue; text-decoration:underline">https://doi.org/10.3917/comma.161.0021</a></span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Chevalier, Y. (2008). <i>Syst&egrave;me d&rsquo;information et gouvernance</i>, Cortil-Wodon&nbsp;: E.M.E.</span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Compi&egrave;gne, I. (2010).&nbsp;<i>La soci&eacute;t&eacute; num&eacute;rique en question(s)</i>. Auxerre, France: &Eacute;ditions Sciences Humaines.&nbsp;<a href="https://doi.org/10.3917/sh.compie.2010.01" style="color:blue; text-decoration:underline">https://doi.org/10.3917/sh.compie.2010.01</a></span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Derian, M. (2018). <i>Les proth&egrave;ses cognitives du corps humain</i>. Paris&nbsp;: ISTE Editions.</span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Dortier, J. (2016). L&rsquo;av&egrave;nement de l&rsquo;Homo numericus. Dans : Jean-Fran&ccedil;ois Dortier &eacute;d.,&nbsp;<i>La Communication: Des relations interpersonnelles aux r&eacute;seaux sociaux</i>&nbsp;(pp. 309-312). Auxerre, France: &Eacute;ditions Sciences Humaines.&nbsp;<a href="https://doi.org/10.3917/sh.dorti.2016.02.0309" style="color:blue; text-decoration:underline">https://doi.org/10.3917/sh.dorti.2016.02.0309&quot;</a></span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Eco, U. (1999). <i>Kant et l&rsquo;ornithorynque</i>, Paris&nbsp;: Grasset.</span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Faur&eacute;, C. (2014). Les interfaces digitales. Dans <span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;,sans-serif">Stiegler Bernard (Dir.), <i>Digital Studies. Organologie des savoirs et technologies de la connaissance</i>. FYP &eacute;ditions, 157-168.</span></span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Flichy, P. (2004). L&rsquo;individualisme connect&eacute; entre la technique num&eacute;rique et la soci&eacute;t&eacute;, <i>R&eacute;seaux</i>, 124, 17-51.</span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Goffman, E. (1974). <i>Les rites d&#39;interaction</i>. Paris&nbsp;: Les &Eacute;ditions de Minuit.</span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;,sans-serif">Guchet, X. (2010). <i>Pour un humanisme technologique. Culture, technique et soci&eacute;t&eacute; dans la philosophie de Gilbert Simondon</i>. PUF.</span></span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Habermas, J. (1987). <i>Th&eacute;orie de l&rsquo;agir communicationnel. Tome 1.</i> Editions Fayard.</span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;,sans-serif">Jeanneret, Y. (2000, &eacute;d. 2011)<i>. Y a-t-il (vraiment) des technologies de l&rsquo;information&nbsp;?</i> Villeneuve d&rsquo;Ascq, Presses universitaires du Septentrion.</span></span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;,sans-serif">Leleu-Merviel, S. (1997).&nbsp;<i>La conception en communication. M&eacute;thodologie qualit&eacute;</i>. Editions Herm&egrave;s.</span></span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;,sans-serif">Leleu-Merviel, S. (2004). Effets de la num&eacute;risation et de la mise en r&eacute;seau sur le concept de document. <i>Revue I3 - Information Interaction Intelligence</i>, C&eacute;padu&egrave;s, 4 (1). fsic_00001019</span></span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;,sans-serif">Leleu-Merviel, S., Schmitt, D., &amp; Useille, P. (2018). <i>De l&#39;UXD au LivXD, design des exp&eacute;riences de vie. </i>ISTE Editions.</span></span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;,sans-serif">Le Mo&euml;nne, C. (1987). Qu&rsquo;est-ce qu&rsquo;un mod&egrave;le&nbsp;? <i>Confrontations psychiatriques.</i></span></span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;,sans-serif">Le Mo&euml;nne, C. (2018). Penser l&rsquo;artificialisation du monde ? Retour sur la question des constructivismes et de la transformation num&eacute;rique.&nbsp;<i>Communication et organisation</i>, (53), 107-132.</span></span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;,sans-serif">Le Moigne, J.-L. (1994). <i>Le constructivisme. Des fondements. Tome 1</i>. Paris : ESF &eacute;diteur.</span></span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;,sans-serif">Le Moigne, J.-L. (2002). <i>Le constructivisme. &Eacute;pist&eacute;mologie de l&#39;interdisciplinarit&eacute;. Tome 2</i>. Paris : L&#39;Harmattan.</span></span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;,sans-serif">L&eacute;vy, P. (2002).&nbsp;<i>Cyberd&eacute;mocratie</i>. Odile Jacob.</span></span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Morin, &Eacute;. (1986). <i>La m&eacute;thode. 3. La connaissance de la connaissance</i>. Paris : &Eacute;ditions du Seuil.</span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Mucchielli, A. (2006). <i>&Eacute;tude des communications</i><i> : Le dialogue avec la technologie</i>. Paris : Armand Colin.</span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Mucchielli, A., &amp; Noy, C. (2005). <i>&Eacute;tude des communications</i><i> : Approches constructivistes</i>. Paris : Armand Colin.</span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Noy, C. &amp;&nbsp;Ruiz, J. (2007). Vers une conception globalis&eacute;e des syst&egrave;mes d&#39;information int&eacute;grant tous leurs usages.&nbsp;<i>La Revue des Sciences de Gestion</i>, 223, 87-97.&nbsp;<a href="https://doi.org/10.3917/rsg.223.0087" style="color:blue; text-decoration:underline">https://doi.org/10.3917/rsg.223.0087</a></span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Perriault, J. (1989). <i>La logique de l&#39;usage. Essai sur les machines &agrave; communiquer.</i>&nbsp;Paris: Flammarion.</span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Proulx, S. (2001).&nbsp;Usages des technologies d&rsquo;information et de communication&nbsp;: reconsid&eacute;rer le champ d&rsquo;&eacute;tude&nbsp;?&nbsp;<i>&Eacute;mergences et continuit&eacute; dans les recherches en information et communication</i>, Actes du XIIe Congr&egrave;s national des sciences de l&rsquo;information et de la communication (SFSIC), Paris, 10-13 janvier 2001, 57-66.</span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Proulx,&nbsp;S. (2015). La sociologie des usages, et apr&egrave;s&nbsp;?&nbsp;<i>Revue fran&ccedil;aise des sciences de l&rsquo;information et de la communication,</i> 6&nbsp;|&nbsp;2015, [En ligne] http://journals.openedition.org/rfsic/1230&nbsp;;&nbsp;DOI&nbsp;: https://doi.org/10.4000/rfsic.1230</span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Rosnay, J. de. (1975). <i>Le macroscope &ndash; Vers une vision globale</i>, Paris, Seuil.</span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;,sans-serif">Sadin, &Eacute;. (2013). <i>L&rsquo;Humanit&eacute; Augment&eacute;e. L&rsquo;administration num&eacute;rique du monde</i>. Montreuil&nbsp;: Ed. L&rsquo;Echapp&eacute;e.</span></span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;,sans-serif">Sch&uuml;tz, A. (1987). <i>Le chercheur et le quotidien</i>. Paris&nbsp;: Librairie des M&eacute;ridiens Klincksieck.</span></span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Simon, H. A. (1960).&nbsp;<i>La nouvelle science de la d&eacute;cision de gestion</i>.&nbsp;Harper et fr&egrave;res.&nbsp;<a href="https://psycnet.apa.org/doi/10.1037/13978-000" style="color:blue; text-decoration:underline" target="_blank">https://doi.org/10.1037/13978-000</a></span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;,sans-serif">Simondon,&nbsp;G. (1994). <i>Une pens&eacute;e de l&rsquo;individuation et de la technique.</i> Paris&nbsp;: Albin Michel.</span></span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;,sans-serif">Stiegler, B. (Dir.) (2014). <i>Digital Studies. Organologie des savoirs et technologies de la connaissance</i>. </span><span lang="EN-US" style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;,sans-serif">FYP &eacute;ditions.</span></span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Varela, F. J. &amp; Maturana, H. (1992). <i>The Tree of Knowledge: The Biological Roots of Human Understanding, revised edition</i>. Boston, Shambhala Publications Inc.</span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Varela, F. J., Thompson, E. &amp; Rosch, E. (2017). L&rsquo;inscription corporelle de l&rsquo;esprit &ndash; Sciences cognitives et exp&eacute;rience humaine. Paris&nbsp;: Essais.</span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Verlaet, L. (2015). La deuxi&egrave;me r&eacute;volution des syst&egrave;mes d&rsquo;information : vers le constructivisme num&eacute;rique. <i>Herm&egrave;s</i>, 71(1), 249&ndash;254. </span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Vial,&nbsp;S. (2013).&nbsp;<i>L&rsquo;&ecirc;tre et l&rsquo;&eacute;cran. Comment le num&eacute;rique change la perception.</i> PUF.</span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Villanova-Oliver, M. (2002). <i>Adaptabilit&eacute; dans les syst&egrave;mes d&rsquo;information sur le Web&nbsp;: Mod&eacute;lisation et mise en &oelig;uvre de l&rsquo;acc&egrave;s progressif</i>, Th&egrave;se de doctorat, Institut National Polytechnique de Grenoble, France.</span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Von Glasersfeld, E. (1988). Introduction &agrave; un constructivisme radical, in P. Watzlawick (dir.)&nbsp;<i>L&rsquo;invention de la r&eacute;alit&eacute;</i>, Paris, Seuil, pp. 19-43.</span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Watzlawick, P. (1978).&nbsp;<i>La r&eacute;alit&eacute; de la r&eacute;alit&eacute;,</i>&nbsp;Paris&nbsp;: Seuil.</span></span></p> <p class="BiblioHDR" style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Book&quot;">Winkin, Y. (1996, &eacute;d. 2001). <i>Anthropologie de la communication. De la th&eacute;orie au terrain</i>. &Eacute;ditions du Seuil.</span></span></p> <p>&nbsp;</p> <div>&nbsp; <hr align="left" size="1" width="33%" /> <div id="ftn1"> <p class="NotebasdepageHDR" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next Ultra Light&quot;, sans-serif"><a href="#_ftnref1" name="_ftn1" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next Ultra Light&quot;,sans-serif">[1]</span></span></span></span></a> https://digital-studies.org/wp/fr/</span></span></p> </div> <div id="ftn2"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;, serif"><a href="#_ftnref2" name="_ftn2" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;,sans-serif"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;,sans-serif">[2]</span></span></span></span></span></a><span style="font-family:&quot;Avenir Next&quot;,sans-serif"> la &laquo;&nbsp;<i>signifiance&nbsp;</i>&raquo; entend d&eacute;passer le sens rationnel g&eacute;n&eacute;ralement attribu&eacute; &agrave; la &laquo;&nbsp;<i>signification</i>&nbsp;&raquo; tout en y int&eacute;grant la subjectivit&eacute; des acteurs-interpr&eacute;tants, consid&eacute;rant que l&rsquo;&laquo;&nbsp;<i>on ne peut tenir pour n&eacute;gligeable l&rsquo;intelligence &lsquo;&rsquo;&eacute;motionnelle&rsquo;&rsquo; dont la port&eacute;e est affective ou sensible, li&eacute;e &agrave; un v&eacute;cu et des souvenirs personnels</i>&nbsp;&raquo; (Leleu-Merviel, 2004, p.127).</span></span></span></p> </div> </div>