<p style="text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><b><span lang="fr" style="background:white">Introduction</span></b></span></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span lang="fr" style="background:white">Dans nos soci&eacute;t&eacute;s contemporaines, le num&eacute;rique a reconfigur&eacute; l&rsquo;&eacute;criture, devenant, &agrave; l&rsquo;&egrave;re des technologies num&eacute;riques, multim&eacute;dia, multimodale, interactive, collaborative, participative&hellip; Dans ce contexte, les enseignants universitaires ont &eacute;t&eacute; enjoints, de plus en plus, de d&eacute;ployer des ing&eacute;nieries p&eacute;dagogiques tourn&eacute;es vers l&rsquo;acquisition de litt&eacute;raties num&eacute;riques, entendues comme &ldquo;une capacit&eacute; &agrave; comprendre, &agrave; utiliser et &agrave; cr&eacute;er des &eacute;crits sur des supports num&eacute;riques&rdquo; (Bachimont, Bouchardon, 2022). En effet, les enseignants universitaires ont d&ucirc; penser et dispenser des ing&eacute;nieries capables d&rsquo;offrir aux &eacute;tudiants une solide culture num&eacute;rique, de v&eacute;ritables litt&eacute;raties num&eacute;riques, permettant notamment la production d&rsquo;&eacute;crits et de contenus multi-supports (Crozat et al., 2011 ; Bouchardon et al., 2011).<br /> Dans le pr&eacute;sent propos, nous proposons d&rsquo;explorer - et d&rsquo;interroger - les ing&eacute;nieries p&eacute;dagogiques universitaires qui &oelig;uvrent &agrave; l&rsquo;acquisition, &agrave; la compr&eacute;hension et &agrave; l&rsquo;appropriation critique de litt&eacute;raties num&eacute;riques par les &eacute;tudiants. Dans un premier temps, nous concentrerons notre propos sur la pr&eacute;sentation du contexte soci&eacute;tal contemporain, marqu&eacute; par la pr&eacute;gnance de l&rsquo;outil num&eacute;rique et la n&eacute;cessit&eacute; - pour les citoyens contemporains - de ma&icirc;triser diff&eacute;rentes litt&eacute;raties num&eacute;riques, introduisant simultan&eacute;ment la question du r&ocirc;le de l&rsquo;universit&eacute; dans l&rsquo;acquisition de ces litt&eacute;raties num&eacute;riques. Dans un deuxi&egrave;me temps, nous d&eacute;crirons le contexte sp&eacute;cifique d&rsquo;observation sur lequel nous avons choisi de nous pencher pour explorer cette question : un dispositif d&rsquo;aide &agrave; la r&eacute;ussite universitaire (la <i>Rem&eacute;diation, </i>rebaptis&eacute;e le <i>Projet Up</i>) destin&eacute; &agrave; des &eacute;tudiants de premi&egrave;re ann&eacute;e de licence ; dispositif au sein duquel nous avons fait le choix de travailler &agrave; l&rsquo;acquisition (voire davantage, lorsque cela &eacute;tait possible) de litt&eacute;raties num&eacute;riques par les &eacute;tudiants. Nous d&eacute;crirons les techniques de recueil et d&rsquo;analyse de donn&eacute;es fondant notre d&eacute;marche&nbsp; m&eacute;thodologique, en nous effor&ccedil;ant de justifier en quoi et comment un tel appareillage de recueil et d&rsquo;analyse permet d&#39;interroger scientifiquement le contexte que nous avons balis&eacute;. Enfin, nous terminerons notre propos par une pr&eacute;sentation critique des r&eacute;sultats obtenus, &agrave; savoir une &eacute;valuation de l&#39;acculturation aux litt&eacute;raties num&eacute;riques que nous avons su transmettre &agrave; nos &eacute;tudiants. Cette derni&egrave;re partie constituera une analyse r&eacute;flexive de la capacit&eacute; du <i>Projet Up </i>&agrave; sensibiliser des &eacute;tudiants de premi&egrave;re ann&eacute;e aux litt&eacute;raties num&eacute;riques. Elle permettra de mettre en perspective les ressorts et le degr&eacute; de transf&eacute;rabilit&eacute; d&rsquo;une telle ing&eacute;nierie p&eacute;dagogique.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><b><span lang="fr" style="background:white">Num&eacute;rique, litt&eacute;raties num&eacute;riques et universit&eacute; </span></b></span></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><b><span lang="fr" style="background:white">Num&eacute;rique, &eacute;criture et litt&eacute;raties </span></b><br /> Au fil des derni&egrave;res d&eacute;cennies, les technologies ont imprim&eacute; de profondes mutations dans tous les microcosmes de la soci&eacute;t&eacute; civile. Parmi ces mutations, l&rsquo;outil num&eacute;rique a progressivement reconfigur&eacute; l&#39;&Eacute;criture, en introduisant de nouveaux outils scripturaux (courriels, <i>chats,</i> <i>posts</i> sur les r&eacute;seaux socionum&eacute;riques&hellip;), et de nouvelles voies (&eacute;criture multim&eacute;dia, multimodale, interactive, collaborative, participative&hellip;). Dans ce contexte, la n&eacute;cessit&eacute; de devenir des individus <i>alphab&eacute;tis&eacute;s</i>, <i>lettr&eacute;s, </i>voire <i>&eacute;rudits </i>du num&eacute;rique s&rsquo;est progressivement impos&eacute;e. En effet, dans un contexte de g&eacute;n&eacute;ralisation du recours &agrave; l&rsquo;outil num&eacute;rique, certaines comp&eacute;tences sont devenues cruciales. Parmi elles, la capacit&eacute; &agrave; &ecirc;tre ou devenir des individus <i>alphab&eacute;tis&eacute;s</i> (ma&icirc;trisant les moyens techniques li&eacute;s &agrave; l&rsquo;outil num&eacute;rique), voire <i>lettr&eacute;s </i>(capables, au-del&agrave; de cette ma&icirc;trise technique, de comprendre l&rsquo;usage des moyens techniques) ou plus encore des <i>&eacute;rudits </i>du num&eacute;rique (capables d&rsquo;analyser leurs pratiques pour en faire un usage &eacute;clair&eacute;) (Galliano, 2021). Ainsi, plus que des <i>alphab&egrave;tes du num&eacute;rique</i>, il a &eacute;t&eacute; question, de plus en plus, d&rsquo;&ecirc;tre ou de devenir des <i>accultur&eacute;s au num&eacute;rique</i> (soit des individus d&eacute;tenteurs d&rsquo;une culture lettr&eacute;e num&eacute;rique, en ce sens capables d&rsquo;&eacute;viter les failles de l&rsquo;<i>illectronisme</i><a href="#_ftn1" name="_ftnref1" title=""><sup><sup><span lang="fr" style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:&quot;Arial&quot;,sans-serif">[1]</span></span></span></sup></sup></a> [Maroun, 2022]), voire des<i> &eacute;rudits du num&eacute;rique</i>. En d&rsquo;autres termes, il est devenu capital de ma&icirc;triser un certain nombre de litt&eacute;raties num&eacute;riques, soit une capacit&eacute; &agrave; utiliser, comprendre, &agrave; cr&eacute;er voire &agrave; analyser des &eacute;crits sur des supports num&eacute;riques.</span></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><b>Litt&eacute;raties num&eacute;riques et universit&eacute; </b><br /> <span lang="fr" style="background:white">Dans une soci&eacute;t&eacute; contemporaine marqu&eacute;e par la pr&eacute;gnance des technologies de l&rsquo;information et de la communication, notamment, et - <i>de facto </i>- par la n&eacute;cessit&eacute; de d&eacute;tenir de solides litt&eacute;raties num&eacute;riques, l&rsquo;universit&eacute; se pr&eacute;sente comme un lieu crucial. En effet, elle fait partie des contextes o&ugrave; l&rsquo;alphab&eacute;tisation, l&rsquo;acculturation et l&rsquo;&eacute;rudition num&eacute;riques sont particuli&egrave;rement travaill&eacute;es (Flichy, 2017). A l&rsquo;universit&eacute;, en effet, nombreux sont les acteurs (enseignants, ing&eacute;nieurs p&eacute;dagogiques, m&eacute;diateurs&hellip;) qui s&rsquo;attellent &agrave; concevoir des ing&eacute;nieries p&eacute;dagogiques (voire andragogiques) originales, innovantes (Choplin et al., 2008 ; Bertrand, 2014 ; Rohr et al., 2015) et num&eacute;ris&eacute;es, visant &agrave; </span>offrir aux &eacute;tudiants une culture, des litt&eacute;raties, susceptibles de leur conf&eacute;rer le statut d&rsquo;<i>alphab&eacute;tis&eacute;s</i>, de <i>lettr&eacute;s</i>, voire d&rsquo;<i>&eacute;rudi</i><span style="background:white">ts du num&eacute;rique<a href="#_ftn2" name="_ftnref2" title=""><sup><sup><span lang="fr" style="font-size:11.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:&quot;Arial&quot;,sans-serif">[2]</span></span></span></span></sup></sup></a>. Ainsi, nombreuses sont les ing&eacute;nieries p&eacute;dagogiques universitaires qui invitent les &eacute;tudiants &agrave; ma&icirc;triser des outils num&eacute;riques, ou les incitent &agrave; analyser les usages qu&rsquo;ils font de ces outils, afin d&#39;&eacute;duquer non seulement &ldquo;avec&rdquo; le num&eacute;rique (Devauchelle, 2019), mais d&rsquo;&eacute;duquer &eacute;galement &ldquo;au&rdquo; num&eacute;rique (Henry et al., 2018). Ces ing&eacute;nieries p&eacute;dagogiques sont d&rsquo;autant plus fondamentales qu&rsquo;elles cristallisent la fa&ccedil;on dont les litt&eacute;raties num&eacute;riques peuvent &ecirc;tre abord&eacute;es et travaill&eacute;es par les p&eacute;dagogues. Nous proposons donc, dans la pr&eacute;sente contribution, d&rsquo;&eacute;tudier la morphologie, les enjeux des ing&eacute;nieries p&eacute;dagogiques contemporaines tourn&eacute;es vers l&rsquo;acquisition de litt&eacute;raties num&eacute;riques.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><b><span lang="fr" style="background:white">Etude d&rsquo;un dispositif p&eacute;dagogique universitaire centr&eacute; sur l&rsquo;acquisition de litt&eacute;raties num&eacute;riques</span></b></span></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><b><span lang="fr" style="background:white">Dispositif de rem&eacute;diation universitaire</span></b><br /> <span lang="fr" style="background:white">Afin d&rsquo;ancrer notre &eacute;tude dans un terrain d&rsquo;exp&eacute;rimentation et de la nourrir d&rsquo;un recueil effectu&eacute; en situation, nous proposons d&rsquo;interroger ici un dispositif d&rsquo;aide &agrave; la r&eacute;ussite universitaire, la <i>Rem&eacute;diation </i>-<i> </i>impuls&eacute; par la Loi ORE<i> </i>de mars 2018 (Loi-cadre &ldquo;Orientation et R&eacute;ussite des &Eacute;tudiants&rdquo;) - que nous avons pris en charge depuis plus de quatre ann&eacute;es. Si la d&eacute;nomination officielle de ce dispositif d&rsquo;aide &agrave; la r&eacute;ussite est <i>la Rem&eacute;diation, </i>nous avons choisi de le rebaptiser le <i>Projet Up, </i>pour les connotations positives, optimistes et engageantes de la locution anglaise <i>Up.</i><br /> Dans le cadre de ce dispositif, notre mission repose sur l&rsquo;atteinte de trois principaux objectifs<i>, </i>tels que d&eacute;finis par la Loi ORE : 1) favoriser l&rsquo;am&eacute;lioration de l&rsquo;&eacute;crit, de l&rsquo;oral et plus g&eacute;n&eacute;ralement des productions des &eacute;tudiants ; 2) permettre aux &eacute;tudiants de d&eacute;couvrir le cursus qu&rsquo;ils auront &agrave; suivre dans les ann&eacute;es &agrave; venir, et cr&eacute;er un attachement &agrave; ce cursus (ici : le cursus en information-communication, au sein duquel la dimension num&eacute;rique est fortement mobilis&eacute;e) ; 3) accompagner la socialisation, l&rsquo;int&eacute;gration des &eacute;tudiants et - <i>in fine </i>- leur r&eacute;ussite.<br /> Ce dispositif s&rsquo;adresse exclusivement &agrave; des &eacute;tudiants de licence 1. Il est facultatif, ce qui signifie que les participants s&rsquo;y engagent de leur propre chef, sur la base du volontariat. Ce dispositif ne donne lieu ni &agrave; une &eacute;valuation ni &agrave; une notation acad&eacute;miques officielles. Nous avons toutefois eu &agrave; c&oelig;ur de cr&eacute;er une gratification, reposant sur l&rsquo;attribution d&rsquo;un bonus, d&eacute;livr&eacute; (lors des jurys de fin de semestre) sous la forme de point-jury, et prenant en compte l&rsquo;assiduit&eacute;, l&rsquo;implication et la qualit&eacute; des productions r&eacute;alis&eacute;es par les participants.<br /> Nous conduisons ce dispositif depuis </span>le mois de septembre 2018 (soit depuis quatre ann&eacute;es universitaires)<span style="background:white">, en tant que MCF en SIC (Ma&icirc;tre de Conf&eacute;rences en Sciences de l&rsquo;Information et de la Communication) et IPIN (Ing&eacute;nieure en P&eacute;dagogies Innovantes et Num&eacute;riques), pour le d&eacute;partement information-communication, rattach&eacute; &agrave; l&rsquo;institut des technosciences de l&rsquo;information et de la communication (ITIC), situ&eacute; au sein de l&#39;universit&eacute; Paul-Val&eacute;ry de Montpellier (France). </span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><b><span lang="fr" style="background:white">Un dispositif f&eacute;cond pour &eacute;tudier le travail des litt&eacute;raties num&eacute;riques &agrave; l&rsquo;universit&eacute;</span></b><br /> <span lang="fr" style="background:white">Pour la pr&eacute;sente &eacute;tude, nous choisissons d&rsquo;explorer sp&eacute;cifiquement le <i>Projet Up</i>, car ce dernier nous semble constituer un terrain particuli&egrave;rement fertile pour une &eacute;tude sur le travail des litt&eacute;raties num&eacute;riques &agrave; l&rsquo;universit&eacute;. En effet, la configuration p&eacute;dagogique que nous avons donn&eacute;e &agrave; ce dispositif a incit&eacute; les &eacute;tudiants &agrave; travailler diff&eacute;rentes litt&eacute;raties num&eacute;riques. Notons tout d&rsquo;abord que nous avons d&ucirc; nous montrer capables de concevoir une ing&eacute;nierie p&eacute;dagogique suffisamment attractive pour remporter l&rsquo;adh&eacute;sion des &eacute;tudiants, malgr&eacute; certains aspects susceptibles de s&rsquo;av&eacute;rer dissuasifs pour les &eacute;tudiants (caract&egrave;re facultatif du dispositif, absence d&rsquo;&eacute;valuation, absence de notation proprement dite&hellip;). Pour ce faire, nous avons choisi de mobiliser un concept tr&egrave;s pris&eacute; de la FPC (Formation Professionnelle Continue) et des organes d&rsquo;accompagnement &agrave; l&rsquo;insertion socioprofessionnelle : l&rsquo;Entreprise d&rsquo;Entra&icirc;nement P&eacute;dagogique (d&eacute;sormais not&eacute;e EEP). Dans cette logique, nous avons plac&eacute; les &eacute;tudiants en situation professionnelle : nous les avons amen&eacute;s &agrave; former une EEP, prenant la forme d&rsquo;une agence de communication <i>junior</i>, f&eacute;d&eacute;r&eacute;e autour d&rsquo;un projet collaboratif hybride. La mission de l&rsquo;agence junior : travailler ensemble, <i>via</i> diff&eacute;rentes plateformes (<i>Google Drive, Facebook, Instagram, WhatsApp</i>), et produire des contenus (articles, interviews, publications enrichies pour les r&eacute;seaux sociaux...) promouvant les initiatives (p&eacute;dagogiques, administratives, associatives, estudiantines) &eacute;mergeant dans leur d&eacute;partement (information-communication), dans leur composante (institut des technosciences de l&rsquo;information et de la communication), voire dans leur universit&eacute; (Paul-Val&eacute;ry, Montpellier, France). Cette mise en situation, prenant appui sur le principe des <i>serious games </i>(Lavergne-Boudier, Dambach, 2010 ; Guiderdoni-Jourdain, Caraguel, 2018 ; Aldon, 2021) et des <i>living labs &eacute;ducatifs </i>(Merriaux, Saltet, 2015) vise &agrave; ancrer l&rsquo;apprentissage dans une perspective dynamique, ludique, engageante, stimulante, int&eacute;gratrice, valorisante<a href="#_ftn3" name="_ftnref3" title=""><sup><sup><span lang="fr" style="font-size:11.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:&quot;Arial&quot;,sans-serif">[3]</span></span></span></span></sup></sup></a>&hellip; et contingente, car particuli&egrave;rement adapt&eacute;e au monde du tout num&eacute;rique. En effet, l&rsquo;ing&eacute;nierie p&eacute;dagogique hybride du <i>Projet Up</i> investit diff&eacute;rentes plateformes, incite &agrave; la pratique de l&rsquo;&eacute;criture multim&eacute;dia et encourage les r&eacute;flexions sur le recours aux outils num&eacute;riques. Elle incite ainsi les &eacute;tudiants &agrave; acqu&eacute;rir diverses litt&eacute;raties num&eacute;riques, fondamentales pour la poursuite de leur cursus mais &eacute;galement, au-del&agrave;, pour leur employabilit&eacute; future.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><b><span lang="fr" style="background:white">Approche qualitative et ethnographique</span></b><br /> <span lang="fr" style="background:white">Afin d&#39;explorer les litt&eacute;raties num&eacute;riques travaill&eacute;es au sein du <i>Projet Up</i>, nous mobilisons une approche qualitative (Gohier, 2004 ; Paill&eacute;, Mucchielli, 2005 ; Anadon, 2006), </span>caract&eacute;ris&eacute;e par une conception constructiviste des ph&eacute;nom&egrave;nes sociaux, qui postule que le processus de connaissances se structure &agrave; travers l&rsquo;interaction du sujet connaissant (ici&nbsp;: le chercheur) avec le monde qu&rsquo;il cherche &agrave; appr&eacute;hender. <span style="background:white">Fond&eacute;e sur une d&eacute;marche ethnographique (Garfinkel, 1967 ; Trudel, 1994 ; Barth&eacute;l&eacute;my et al., 2015), qui consiste en l&rsquo;observation minutieuse des pratiques et des usages en situation, </span>celle-ci postule que le sens d&rsquo;une situation est co-construit par les acteurs, les objets qui y prennent part et qu&rsquo;il est, de ce fait, n&eacute;cessaire de recueillir les donn&eacute;es au plus pr&egrave;s de ces pratiques et de ces usages, tels qu&rsquo;ils se d&eacute;veloppent dans des contextes av&eacute;r&eacute;s. </span></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><b>Recueil et analyse de donn&eacute;es </b><br /> Afin de satisfaire &agrave; cette volont&eacute; de recueillir les donn&eacute;es au plus pr&egrave;s des acteurs, nous mobilisons un outil de recueil de donn&eacute;es, adoss&eacute; &agrave; des relev&eacute;s exp&eacute;rientiels, afin d&rsquo;&eacute;tudier - qualitativement et dans une logique ethnographique - les litt&eacute;raties num&eacute;riques qui sont abord&eacute;es et travaill&eacute;es dans le dispositif p&eacute;dagogique universitaire que nous avons conduit. Nous convoquons plus pr&eacute;cis&eacute;ment le journal de bord de notre action, qui consigne toutes les traces que nous avons pu collecter, de mani&egrave;re <i>na&iuml;ve</i> (recueil <i>ph&eacute;nom&eacute;nologique, </i>brut, sans traitement <i>a priori</i>), <span style="background:white">d&rsquo;octobre 2018 &agrave; juin 2022, sur notre</span> dispositif. On retrouve notamment, dans ce journal de bord, le <i>storyboard </i>de notre action (plan d&rsquo;action, canevas, sc&eacute;nario p&eacute;dagogique), les r&eacute;cits de s&eacute;ances (observations, constats&hellip;), les comptes-rendus de r&eacute;unions p&eacute;dagogiques (r&eacute;flexions, d&eacute;cisions pratiques, choix didactiques, adaptations, r&eacute;ajustements&hellip;), les transcriptions de nos &eacute;changes avec les &eacute;tudiants (propos, r&eacute;actions, suggestions exprim&eacute;s par les &eacute;tudiants dans le cadre d&rsquo;entretiens individuels, de <i>focus groups</i> ou lors de la s&eacute;ance de cl&ocirc;ture collective), ou encore les bilans de notre action (remis notamment &agrave; notre <i>Composante, </i>ou &agrave; la <i>Direction des &Eacute;tudes </i>de notre &eacute;tablissement).<br /> <span style="background:white">En ce qui concerne l&rsquo;analyse du mat&eacute;riau consign&eacute; dans notre journal de bord, nous soumettons l&rsquo;ensemble des donn&eacute;es recueillies &agrave; une analyse th&eacute;matique de contenu </span>(Bardin, 2013&nbsp;; Miles et Huberman, 2003). Cette op&eacute;ration consiste &agrave; d&eacute;couper un contenu (en l&rsquo;occurrence, ici, le contenu du journal de bord) en unit&eacute;s, puis &agrave; classer ces unit&eacute;s en cat&eacute;gories, suivant des regroupements <span style="background:white">analogiques. Cette d&eacute;marche nous permet d&rsquo;identifier, de nommer et de classer les cat&eacute;gories qui &eacute;maillent le journal de bord, et d&rsquo;&eacute;riger ainsi les th&eacute;matiques majeures qui le constituent. Nous confrontons, enfin, les r&eacute;sultats ainsi d&eacute;gag&eacute;s &agrave; diverses r&eacute;f&eacute;rences th&eacute;oriques, afin de mettre en lumi&egrave;re les litt&eacute;raties num&eacute;riques qui peuvent &ecirc;tre appr&eacute;hend&eacute;es dans un dispositif p&eacute;dagogique universitaire. A travers cette double d&eacute;marche (analyse de contenu et confrontation &agrave; des travaux acad&eacute;miques), nous ambitionnons de tisser un fructueux dialogue enseignant-chercheur / praticien-ing&eacute;nieur p&eacute;dagogique (Lameul, Loisy, 2014), en vue de saisir la morphologie et les enjeux des ing&eacute;nieries p&eacute;dagogiques hybrides travaillant les litt&eacute;raties num&eacute;riques.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><b><span lang="fr" style="background:white">Morphologie et enjeux des ing&eacute;nieries p&eacute;dagogiques hybrides tourn&eacute;es vers les litt&eacute;raties num&eacute;riques </span></b><br /> <br /> <b>Conduite de projet hybride&hellip; et alphab&eacute;tisation num&eacute;rique des &eacute;tudiants</b><br /> <span lang="fr" style="background:white">Dans l&rsquo;ing&eacute;nierie du <i>Projet Up</i>, les &eacute;tudiants travaillent autour d&rsquo;une conduite de projet : ils ont pour mission de mettre en visibilit&eacute; les initiatives (p&eacute;dagogiques, administratives, associatives, estudiantines&hellip;) &eacute;mergeant dans leur d&eacute;partement (information-communication), dans leur composante (institut des technosciences de l&rsquo;information et de la communication - ITIC), voire dans leur universit&eacute; (Universit&eacute; Paul-Val&eacute;ry, de Montpellier).<br /> Cette conduite de projet est hybride. En effet, le travail r&eacute;alis&eacute; dans le cadre du <i>Projet Up </i>repose sur une articulation entre pr&eacute;sentiel, pr&eacute;sentiel enrichi, et distanciel, synchrone et asynchrone. Les &eacute;tudiants travaillent en mobilisant diff&eacute;rentes plateformes, sollicit&eacute;es en soutien du processus d&rsquo;apprentissage (Charlier et al., 2006 ; Paquiens&eacute;guy, P&eacute;rez-Fragoso 2011 ; Fleck, Hachet, 2016) et en vue de faciliter le travail en pr&eacute;sence et &agrave; distance. En effet, notre ing&eacute;nierie est articul&eacute;e &agrave; un appareillage num&eacute;rique multi-plateformes, qui conduit les &eacute;tudiants &agrave; prendre en main et &agrave; s&rsquo;approprier trois plateformes : 1) une page <i>Facebook </i>interne &agrave; l&rsquo;agence junior ; 2) un espace de travail collaboratif <i>Google Drive </i>; et 3) un groupe <i>WhatsApp</i>. La page<i> Facebook </i>(cr&eacute;&eacute;e par les enseignantes puis administr&eacute;e par l&rsquo;agence-junior) tient lieu de journal de bord des activit&eacute;s de l&rsquo;agence-junior et d&rsquo;espace privil&eacute;gi&eacute; pour les &eacute;changes internes. Elle permet de partager des informations et des contenus, d&rsquo;&eacute;changer sur les projets en cours, mais &eacute;galement d&rsquo;effectuer des sondages et des votes. Le <i>Messenge</i>r <i>Facebook,</i> int&eacute;gr&eacute; &agrave; cette page <i>Facebook</i>, sert d&rsquo;espace de dialogue instantan&eacute; (durant les s&eacute;ances distancielles synchrones notamment) et de relais pour les &eacute;changes d&rsquo;informations (durant les temps de travail asynchrone). L&rsquo;espace <i>Google Drive</i>, quant &agrave; lui, constitue le point de rendez-vous pour de nombreuses activit&eacute;s collaboratives &agrave; distance. Cet espace permet &agrave; tous les acteurs du projet de d&eacute;poser, partager, organiser des dossiers, des contenus, des documents, en travaillant tant&ocirc;t ensemble (en synchrone) tant&ocirc;t ind&eacute;pendamment (en asynchrone). Enfin, le groupe <i>WhatsApp </i>est d&eacute;volu aux &eacute;changes directs et ponctuels sur l&rsquo;en-cours, ainsi qu&rsquo;&agrave; la diffusion des informations urgentes, souvent pratiques ou informelles. Notons qu&rsquo;outre ces plateformes, nous mobilisons une salle de travail exp&eacute;rimentale innovante, la salle Archipel de l&rsquo;universit&eacute; Paul-Val&eacute;ry (Montpellier, France) sp&eacute;cialement con&ccedil;ue et &eacute;quip&eacute;e pour le travail connect&eacute;, gr&acirc;ce &agrave; un mobilier reconfigurable, compos&eacute; de sept &icirc;lots, &eacute;quip&eacute;s de tablettes, reli&eacute;es &agrave; un syst&egrave;me de partage d&rsquo;affichage par vid&eacute;o-projection.<br /> Le recours &agrave; une mise en situation de conduite de projet hybride - en appui sur la mobilisation, la manipulation et la gestion de diverses plateformes num&eacute;riques - permet aux &eacute;tudiants de se familiariser, de s&rsquo;acculturer aux outils num&eacute;riques et au langage, aux codes des plateformes. L&rsquo;ing&eacute;nierie hybride de notre dispositif apprend en effet aux &eacute;tudiants &agrave; &quot;ma&icirc;triser les logiciels [...,] d&eacute;velopper les comp&eacute;tences [, les] capacit&eacute;s cognitives relatives &agrave; la compr&eacute;hension et &agrave; l&rsquo;&eacute;laboration de l&rsquo;information, pour la communication et l&rsquo;interaction sociale num&eacute;rique&rdquo; (Aguilar et al., 2014). Ainsi et <i>in fine, </i>notre conduite de projet hybride permet aux &eacute;tudiants d&rsquo;acqu&eacute;rir un premier alphabet num&eacute;rique et par l&agrave;, une premi&egrave;re capacit&eacute; &agrave; &eacute;crire et &agrave; lire en langage num&eacute;rique. En d&rsquo;autres termes, une capacit&eacute; &agrave; devenir des acteurs <i>alphab&eacute;tis&eacute;s</i>, <i>ins&eacute;r&eacute;s</i> (Bouchardon, 2014) &agrave; la culture num&eacute;rique, qui &ldquo;ma&icirc;trise[nt] les outils et les codes qui [...] permettent de s&rsquo;exprimer et de communiquer socialement&rdquo; (Aguilar et al., 2014) par l&rsquo;interm&eacute;diaire des outils num&eacute;riques. Des sujets <i>alphab&eacute;tis&eacute;s</i> &agrave; la culture multimodale du XXI&egrave;me si&egrave;cle, et ainsi pr&eacute;par&eacute;s &agrave; l&rsquo;exigence de multi-alphab&eacute;tisation (audiovisuelle, technologique, digitale) pr&eacute;gnante dans le monde contemporain (Ar&eacute;a et al., 2008)<a href="#_ftn4" name="_ftnref4" title=""><sup><sup><span lang="fr" style="font-size:11.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:&quot;Arial&quot;,sans-serif">[4]</span></span></span></span></sup></sup></a>.</span></span></span></span></p> <p style="border:none; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><b>Collaborations en ligne&hellip; pour des &eacute;tudiants <i>lettr&eacute;s </i>de la culture num&eacute;rique</b><br /> <span lang="fr" style="background:white">Dans le cadre du <i>Projet Up, </i>la mission principale donn&eacute;e aux &eacute;tudiants est d&rsquo;assurer la promotion de projets qui &eacute;mergent dans leur d&eacute;partement, dans leur composante, ou encore dans leur universit&eacute;.<br /> Cette mission am&egrave;ne les &eacute;tudiants &agrave; tisser une multitude de collaborations en ligne prot&eacute;iformes, et avec des acteurs particuli&egrave;rement vari&eacute;s (Baudrit, 2007 ; Casteignau, Gonon, 2006) : demande d&rsquo;informations - par courriels - aux commanditaires des projets promus; interviews - en visio-conf&eacute;rences - des acteurs impliqu&eacute;s dans les projets promus (enseignants, &eacute;tudiants d&rsquo;autres niveaux..) ; &eacute;changes - dans le groupe de discussion <i>Whats App </i>- avec la responsable, la coordinatrice, les tuteurs p&eacute;dagogiques <i>&nbsp;</i>;<i> </i>votes et sondages - sur la page <i>Facebook</i> interne - de l&rsquo;agence-junior ; co-&eacute;criture et co-conception de contenus promotionnels - sur <i>Google Drive </i>- entre les membres de l&rsquo;agence <i>Up</i> ; envoi - par mail - des contenus promotionnels aux membres de l&rsquo;administration pour validation ; publication - sur les r&eacute;seaux socio-num&eacute;riques - des contenus promotionnels cr&eacute;&eacute;s, &agrave; tous les acteurs-cl&eacute;s de l&rsquo;universit&eacute;.</span><br /> <span lang="fr" style="background:white">Notre conduite de projet hybride permet ainsi aux &eacute;tudiants de devenir des individus <i>lettr&eacute;s</i> de la culture num&eacute;rique ; en d&rsquo;autres termes, des individus &ldquo;capables non seulement d&rsquo;utiliser des outils [num&eacute;riques] mais aussi de comprendre en quoi [ces outils] influent sur nos mani&egrave;res de construire la connaissance et d&rsquo;agir en relation avec autrui&rdquo; (Bouchardon, Cailleau, 2018). En lan&ccedil;ant aux &eacute;tudiants un projet &eacute;minemment et in&eacute;vitablement hybride et collaboratif<i>, </i>nous cherchons &agrave; franchir le &ldquo;foss&eacute; litt&eacute;ratien&rdquo; (Guichard, 2017) qui s&eacute;pare &ldquo;les lettr&eacute;s du num&eacute;rique et les personnes en contact avec cette nouvelle &eacute;criture, mais qui ne la ma&icirc;trisent que sommairement&rdquo; (Guichard, 2017). En effet, nous cherchons &agrave; faire comprendre aux &eacute;tudiants que les outils num&eacute;riques ne sont pas simplement des outils techniques, mais plut&ocirc;t des ressources permettant d&rsquo;agir sur le monde, sur la vie sociale, et d&rsquo;interagir avec les autres (&eacute;changer, discuter, &eacute;crire, travailler, collaborer, promouvoir), avec - et dans - la sph&egrave;re num&eacute;rique<a href="#_ftn5" name="_ftnref5" title=""><sup><sup><span lang="fr" style="font-size:11.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:&quot;Arial&quot;,sans-serif">[5]</span></span></span></span></sup></sup></a>. L&rsquo;objectif de notre d&eacute;marche : pousser les &eacute;tudiants &agrave; envisager le num&eacute;rique comme un &ldquo;milieu&rdquo; (Bouchardon, Cailleau, 2018) qui se trouve autour d&rsquo;eux, mais &eacute;galement entre eux et les autres ; un &ldquo;milieu constitutif&rdquo; (Cailleau et al., 2018) qu&rsquo;ils peuvent co-transformer, avec les acteurs avec lesquels ils sont amen&eacute;s &agrave; interagir (Bouchardon, Cailleau, 2018). Cette d&eacute;marche fait &eacute;cho aux r&eacute;flexions de Bouchardon et Cailleau (2018), indiquant que &ldquo;</span>l&rsquo;enseignement de l&rsquo;&eacute;criture num&eacute;rique id&eacute;al articulerait [...], dans un m&ecirc;me mouvement, un enseignement du milieu technique et un enseignement de la litt&eacute;rature num&eacute;rique&rdquo; (Bouchardon, Cailleau, 2018). En effet, dans le <i>Projet Up</i>, nous ne nous contentons pas<span style="background:white"> de penser et dispenser un apprentissage technique, mais nous avons &agrave; c&oelig;ur d&rsquo;articuler apprentissage technique et sensibilisation &agrave; la litt&eacute;rature num&eacute;rique, afin de ne pas seulement alphab&eacute;tiser nos &eacute;tudiants au num&eacute;rique, mais former de v&eacute;ritables &ldquo;lettr&eacute;s&rdquo; du num&eacute;rique, des &ldquo;e-lettr&eacute;s&rdquo; (Bros, 2015), conscients qu&#39;il n&rsquo;y a pas de milieu technique qui ne soit aussi un milieu social&rdquo; (Bouchardon, Cailleau, 2018)<a href="#_ftn6" name="_ftnref6" title=""><sup><sup><span lang="fr" style="font-size:11.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:&quot;Arial&quot;,sans-serif">[6]</span></span></span></span></sup></sup></a>.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><b>Posture technologico-critique&hellip; pour de futurs <i>&eacute;rudits </i>du num&eacute;rique</b><br /> <span lang="fr" style="background:white">Dans le cadre du <i>Projet Up</i>, nous amenons constamment les &eacute;tudiants &agrave; adopter une posture r&eacute;solument technologico-critique &agrave; l&rsquo;&eacute;gard du milieu num&eacute;rique. Nous nous effor&ccedil;ons, en effet, d&rsquo;encourager, de stimuler des d&eacute;bats, des r&eacute;flexions, des contestations, m&ecirc;me, parfois, &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des outils num&eacute;riques. Nous invitons continuellement les &eacute;tudiants &agrave; se questionner sur leurs pratiques num&eacute;riques, et &agrave; prendre conscience des implications qu&rsquo;elles peuvent avoir. Nous leur montrons notamment que la publication de contenus en ligne consiste &agrave; rendre ces contenus visibles, publics, et engage en ce sens leur image, leur (e-)r&eacute;putation, leurs traces num&eacute;riques mais &eacute;galement celle de leur &eacute;quipe (agence <i>Up</i>), celle des commanditaires, celle de l&rsquo;universit&eacute; (d&eacute;partement, composante). Nous les alertons ainsi sur la n&eacute;cessit&eacute; de concevoir et publier des contenus qualitatifs et triplement valid&eacute;s (validation &ldquo;d&eacute;mocratique&rdquo; de l&rsquo;agence <i>Up</i>, validation &ldquo;professionnelle&rdquo; des commanditaires, validation &ldquo;institutionnelle&rdquo; de l&rsquo;administration). Ceci afin de ne pas compromettre leur image, leur r&eacute;putation, leur cr&eacute;dibilit&eacute;, leur int&eacute;grit&eacute;, mais &eacute;galement celles de leurs collaborateurs (membres de l&rsquo;agence <i>Up, </i>professionnels, institution). Nous rappelons ainsi, &agrave; chaque fois qu&rsquo;un &eacute;tudiant soumet la publication d&rsquo;un contenu, que la publication d&rsquo;un contenu b&acirc;cl&eacute;, non valid&eacute; par l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; de l&rsquo;&eacute;co-syst&egrave;me <i>Up, </i>expose l&rsquo;&eacute;tudiant et ses collaborateurs &agrave; de f&acirc;cheuses situations (discr&eacute;dit, <i>bad buzz, </i>voire <i>incident diplomatique</i>, si ce contenu entache ou met en d&eacute;faut la r&eacute;putation d&rsquo;un commanditaire, d&rsquo;une instance de l&rsquo;universit&eacute;&hellip;).<br /> Outre cette sensibilisation aux enjeux des pratiques num&eacute;riques, nous sensibilisons les &eacute;tudiants aux risques et aux dangers inh&eacute;rents au recours aux machines et aux plateformes num&eacute;riques (Selwyn et Facer, 2013 ; Feenberg, 2014 ; Gras, 2015). Nous &eacute;voquons souvent, durant les s&eacute;ances, les probl&eacute;matiques li&eacute;es &agrave; la n&eacute;tiquette (Latzko-Toth et Proulx, 2013) et &agrave; l&rsquo;utilisation (voire la commercialisation) des donn&eacute;es en ligne, notamment par les GAFAM (<i>Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft</i>), mobilis&eacute;s dans le cadre du <i>Projet Up</i> (<i>Google Drive, Facebook, WhatsApp</i>&hellip;). Nous incitons les &eacute;tudiants &agrave; s&rsquo;interroger sur les plateformes <i>via </i>lesquelles ils &eacute;changent ou publient des contenus, en leur rappelant les d&eacute;bats li&eacute;s &agrave; la cybers&eacute;curit&eacute;, &agrave; la s&eacute;curit&eacute; des plateformes (Arpagian, 2018), ou &agrave; la r&eacute;cup&eacute;ration des donn&eacute;es personnelles par des tiers int&eacute;ress&eacute;s (Douville, 2018), questions sur lesquelles les GAFAM sont aujourd&rsquo;hui particuli&egrave;rement incrimin&eacute;s. Nous incitons en outre les &eacute;tudiants &agrave; rester vigilants quant au devenir des contenus qu&rsquo;ils publient sur le web, en leur rappelant que ces contenus peuvent &ecirc;tre r&eacute;cup&eacute;r&eacute;s, republi&eacute;s par des milliers, voire des millions d&rsquo;internautes. Nous cristallisons ainsi les ph&eacute;nom&egrave;nes de circulation de contenus et de violation de propri&eacute;t&eacute; intellectuelle, tr&egrave;s r&eacute;pandus sur le web.<br /> A travers ces diff&eacute;rentes formes de sensibilisation (aux enjeux des pratiques, aux risques li&eacute;s aux outils), nous cherchons &agrave; offrir aux &eacute;tudiants les bases d&rsquo;une culture, d&rsquo;une citoyennet&eacute; num&eacute;rique (Greffet, Wojcik, 2014). Notre ambition est d&rsquo;instiller chez les &eacute;tudiants les fondements d&rsquo;un recul critique et une volont&eacute; d&rsquo;approfondir leur ma&icirc;trise des outils num&eacute;riques, non plus comme de simples <i>lettr&eacute;s </i>mais, id&eacute;alement, comme de futurs <i>&eacute;rudits </i>de ce milieu. En effet, notre objectif est de les inciter &agrave; adopter une posture technologico-critique, en vue de les rendre capables - au fur et &agrave; mesure de leur maturation intellectuelle et de leur progression dans le cursus entrepris - d&rsquo;&eacute;voluer progressivement vers une posture d&rsquo;&eacute;rudits du monde du &ldquo;tout-num&eacute;rique&rdquo; (Galliano, 2021). Sur ce point, certains d&eacute;bats, ayant &eacute;merg&eacute; dans la cadre des s&eacute;ances <i>Up</i>, se sont av&eacute;r&eacute;s tr&egrave;s encourageants, et nous ont permis de constater que nos efforts commen&ccedil;aient &agrave; porter leurs fruits. En effet, certains membres de l&rsquo;agence <i>Up</i> ont lanc&eacute; des d&eacute;bats contestataires, &eacute;mis des r&eacute;serves, invit&eacute; &agrave; la prudence, mis en garde le groupe, &agrave; l&rsquo;&eacute;gard de certaines plateformes (les GAFAM, notamment) ou de certaines pratiques </span>(partage de donn&eacute;es risqu&eacute;, serveurs ins&eacute;cures, publications pr&eacute;matur&eacute;es ou non ma&icirc;tris&eacute;es dans leur devenir&hellip;). <span style="background:white">Nous avons alors &eacute;prouv&eacute; la sensation d&rsquo;avoir fourni aux &eacute;tudiants un certain nombre de cl&eacute;s leur permettant d&rsquo;avoir la vigilance, la m&eacute;fiance requises &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des outils num&eacute;riques. Plus pr&eacute;cis&eacute;ment, nous avons eu la sensation de leur avoir fourni un bagage technologico-critique leur permettant de devenir des individus conscients, lucides, inform&eacute;s, &eacute;clair&eacute;s quant aux enjeux des technologies, et &agrave; ce titre capables de devenir progressivement, des <i>&eacute;rudits du num&eacute;rique</i>.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><b>Litt&eacute;raties et translitt&eacute;ratie</b><br /> En combinant conduite de projet hybride, collaborations en ligne, et posture technologico-critique, l&rsquo;ing&eacute;nierie du <i>Projet Up</i> incite les &eacute;tudiants &agrave; devenir des &ecirc;tres <i>alphab&eacute;tis&eacute;s</i>, <i>lettr&eacute;s</i>, voire de potentiels <i>&eacute;rudits</i> du num&eacute;riques, en leur donnant les outils et les connaissances n&eacute;cessaires &agrave; cette &eacute;volution progressive ult&eacute;rieure.<br /> De mani&egrave;re plus transversale, l&rsquo;ing&eacute;nierie du <i>Projet Up</i> incite les &eacute;tudiants &agrave; acqu&eacute;rir une multitude de <i>litt&eacute;raties</i>, soit des &ldquo;capacit&eacute;s de base&rdquo;, des &ldquo;comp&eacute;tences&rdquo; et &ldquo;une culture de l&#39;information&#39;&#39; (ENSSIB, 2014)<i>. </i>Plus particuli&egrave;rement, elle leur permet de s&rsquo;approprier diff&eacute;rentes litt&eacute;raties <i>num&eacute;riques</i> (Le Deuff, 2012 ; Hoechsmann, Dewaard, 2015) qu&rsquo;ils se doivent ou se devront de ma&icirc;triser s&rsquo;ils souhaitent devenir des acteurs sociaux adapt&eacute;s &agrave; la fois au milieu universitaire dans lequel ils &eacute;voluent et au monde socio-professionnel qu&rsquo;ils seront amen&eacute;s &agrave; int&eacute;grer.<br /> Au fil des secti<span style="background:white">ons <i>supra</i>, nous avo</span>ns abord&eacute; quelques-unes de ces litt&eacute;raties num&eacute;riques, travaill&eacute;es dans le cadre du <i>Projet Up</i> : l&rsquo;usage formel et informel de plateformes num&eacute;riques, la conduite de projet hybride et agile (Messager, 2013 ; Collignon &amp; Sch&ouml;pfel, 2016), le travail collaboratif en pr&eacute;sentiel enrichi et en tout distanciel (Bourgatte et al., 2016), la collaboration en ligne <span style="background:white">synchrone et asynchrone, l&rsquo;&eacute;criture et la co-&eacute;criture en ligne, la co-conception de contenus en ligne, l&rsquo;&eacute;criture <i>dans</i> et <i>pour</i> le web, la publication sur les r&eacute;seaux socio-num&eacute;riques, le <i>community management</i>, la promotion <i>transmedia</i>, le r&eacute;seautage en ligne&hellip;<br /> Ce <i>compendium</i>, bien qu&rsquo;il soit non exhaustif, montre que notre ing&eacute;nierie p&eacute;dagogique sensibilise les &eacute;tudiants &agrave; une multitude de litt&eacute;raties, &agrave; la fois num&eacute;riques, universitaires, professionnelles, pr&eacute;cieuses et cruciales pour leur carri&egrave;re et leur avenir. En articulant ainsi, dans notre ing&eacute;nierie, ces diff&eacute;rentes litt&eacute;raties, nous sensibilisons les &eacute;tudiants &agrave; la <i>translitt&eacute;ratie</i> (Bourdeloie, 2012), soit &laquo; l&rsquo;habilet&eacute; &agrave; lire, &eacute;crire et interagir par le biais d&rsquo;une vari&eacute;t&eacute; de plateformes, d&rsquo;outils et de moyens de communication, de l&rsquo;iconographie &agrave; l&rsquo;oralit&eacute; en passant par l&rsquo;&eacute;criture manuscrite, l&rsquo;&eacute;dition, la t&eacute;l&eacute;, la radio et le cin&eacute;ma, jusqu&rsquo;aux r&eacute;seaux sociaux&quot;<i> </i>(Thomas, 2007). Dans le cadre de notre dispositif,</span> nous avons &agrave; c&oelig;ur<span style="background:white"> d&rsquo;insuffler cette dynamique <i>translitt&eacute;racique</i>, </span>c&rsquo;est-&agrave; dire &ldquo;une litt&eacute;ratie qui s&rsquo;exerce sur une multitude de supports et de m&eacute;dias, une <i>m&eacute;ta<span style="background:white">litt&eacute;ratie</span></i><span style="background:white"> qui peut &ecirc;tre mobilis&eacute;e dans diff&eacute;rentes circonstances&rdquo; (ENSSIB, 2014). En effet, cette dynamique <i>transliterracique </i>repr&eacute;sente selon nous une spirale vertueuse pour l&rsquo;apprentissage, car les diff&eacute;rentes litt&eacute;raties travaill&eacute;es (num&eacute;riques, universitaires, professionnelles&hellip;) se compl&egrave;tent et s&rsquo;enrichissent mutuellement. En outre, la dimension <i>translitteracique </i>permet de former les &eacute;tudiants &agrave; une culture globale (num&eacute;rique, professionnelle, acad&eacute;mique, culturelle, sociale&hellip;) et de leur procurer ainsi un bagage indispensable &agrave; leur r&eacute;ussite professionnelle, universitaire, personnelle. Elle nous permet <i>in fine </i>de &ldquo;d&eacute;passer la seule formation aux usages [des outils num&eacute;riques] et donc une pragmatique imm&eacute;diate, pour aller vers une formation plus progressive, mieux inscrite&rdquo; (ENSSIB, 2014), situ&eacute;e &agrave; la convergence de l&rsquo;&eacute;ducation aux m&eacute;dias, &agrave; l&rsquo;information et &agrave; l&rsquo;informatique (Delamotte et al., 2014).</span><br /> <br /> <span style="background:white"><b>Conclusion et perspectives</b></span><br /> Aujourd&rsquo;hui, le num&eacute;rique impose, tant &agrave; la soci&eacute;t&eacute; civile dans son ensemble qu&rsquo;au microcosme universitaire, de nombreuses adaptations et transformations. Dans le champ de l&rsquo;enseignement universitaire, qui est au c&oelig;ur de la pr&eacute;sente contribution, les technologies num&eacute;riques intiment aux enseignants d&rsquo;inventer de nouvelles didactiques et de penser des ing&eacute;nieries p&eacute;dagogiques en ad&eacute;quation avec les exigences contemporaines : en d&rsquo;autres termes, des ing&eacute;nieries capables de donner aux &eacute;tudiants les litt&eacute;raties - num&eacute;riques - leur permettant de devenir des individus adapt&eacute;s au monde - &eacute;minemment num&eacute;rique - dans lequel ils &eacute;voluent et seront amen&eacute;s &agrave; &eacute;voluer.<br /> Dans ce contexte, nous avons choisi de nous pencher sur les dispositifs p&eacute;dagogiques universitaires dont l&rsquo;ing&eacute;nierie est tourn&eacute;e vers l&rsquo;acquisition de litt&eacute;raties num&eacute;riques. Plus pr&eacute;cis&eacute;ment, nous avons choisi d&rsquo;&eacute;tudier un dispositif d&rsquo;aide &agrave; la r&eacute;ussite universitaire (intitul&eacute; <i>Rem&eacute;diation</i>, et rebaptis&eacute; <i>Projet Up</i>) que nous avons con&ccedil;u pour le d&eacute;partement information-communication de l&rsquo;universit&eacute; Paul-Val&eacute;ry de Montpellier. Ce dispositif, destin&eacute; aux &eacute;tudiants en premi&egrave;re ann&eacute;e de Licence, est particuli&egrave;rement tourn&eacute; vers la sensibilisation aux litt&eacute;raties num&eacute;riques. En effet, il invite les &eacute;tudiants &agrave; constituer une agence de communication-junior et &agrave; tisser des collaborations hybrides en vue de faire la promotion (en ligne, sur diff&eacute;rents r&eacute;seaux socio-num&eacute;riques) des initiatives qui &eacute;mergent dans leur &eacute;tablissement (d&eacute;partement, composante, universit&eacute;). Dans la pr&eacute;sente contribution, nous avons &eacute;tudi&eacute; et interrog&eacute; ce dispositif, au moyen d&rsquo;une &eacute;tude qualitative et ethnographique, afin d&rsquo;examiner la morphologie et les enjeux de ce type d&rsquo;ing&eacute;nierie.<br /> Notre &eacute;tude nous a permis de mettre au jour quelques-uns des ressorts p&eacute;dagogiques qui peuvent &ecirc;tre utilis&eacute;s pour travailler aujourd&rsquo;hui les litt&eacute;raties num&eacute;riques. En effet, nous avons montr&eacute; que les conduites de projet hybrides, stimulant les collaborations en ligne et incitant les apprenants &agrave; adopter une posture technologico-critique, pouvaient permettre d&rsquo;aborder et de sensibiliser les &eacute;tudiants aux litt&eacute;raties num&eacute;riques. En poussant l&rsquo;&eacute;tude, nous avons vu que ce sc&eacute;nario p&eacute;dagogique offrait plus pr&eacute;cis&eacute;ment aux &eacute;tudiants des cl&eacute;s leur permettant de devenir <span style="background:white">des individus <i>alphab&eacute;tis&eacute;s</i>, <i>lettr&eacute;s</i>, voire m&ecirc;me de futurs <i>&eacute;rudits </i>de la culture num&eacute;rique. Ces diff&eacute;rents constats sont d&rsquo;autant plus pr&eacute;cieux qu&rsquo;ils peuvent s&rsquo;av&eacute;rer inspirants pour d&rsquo;autres p&eacute;dagogues et formateurs. En effet, selon nous, l&rsquo;un des enjeux d&rsquo;une ing&eacute;nierie telle que celle que nous avons pr&eacute;sent&eacute;e est son potentiel de transf&eacute;rabilit&eacute;. En effet, le choix p&eacute;dagogique que nous avons op&eacute;r&eacute; (l&rsquo;ancrage de notre dispositif dans un conduite de projet hybride, stimulant les collaborations en ligne, et incitant &agrave; une posture technologico-critique) peut pleinement &ecirc;tre adopt&eacute; dans d&rsquo;autres situations d&rsquo;apprentissage, d&rsquo;autres dispositifs p&eacute;dagogiques, d&rsquo;autres disciplines, voire d&rsquo;autres &eacute;tablissements, du fait m&ecirc;me du caract&egrave;re fondamentalement universel et transdisciplinaire des technologies num&eacute;riques. Ainsi, de par leur transf&eacute;rabilit&eacute;, les &eacute;l&eacute;ments introduits dans la pr&eacute;sente contribution repr&eacute;sentent des leviers susceptibles d&rsquo;alimenter les r&eacute;flexions et les pratiques des enseignants cherchant &agrave; former et sensibiliser aux <i>litt&eacute;raties num&eacute;riques, </i>et ce quel que soit le syst&egrave;me &eacute;ducatif et le niveau de formation dans lequel ils interviennent. En cela, notre contribution d&eacute;livre un ensemble de pistes et de perspectives qui &eacute;largissent, selon nous, le spectre des pratiques p&eacute;dagogiques tourn&eacute;es vers l&rsquo;acquisition, la compr&eacute;hension et l&rsquo;analyse critique des litt&eacute;raties num&eacute;riques.</span></span></span></span></p> <p style="border:none; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><b>Bibliographie</b><br /> <span lang="fr" style="background:white">Adbu (Association des Directeurs et des personnels de direction des Biblioth&egrave;ques Universitaires et de la documentation.) (2012). <i>R&eacute;f&eacute;rentiel de comp&eacute;tences informationnelles pour r&eacute;ussir son parcours de formation dans les &eacute;tablissements d&rsquo;Enseignement Sup&eacute;rieur</i>.<br /> Aguilar, M. C., Leiva, J., &amp; Urbano, A. (2014). L&#39;alphab&eacute;tisation num&eacute;rique et la participation familiale &agrave; l&#39;&eacute;cole.<i> La revue internationale de l&#39;education familiale</i>, (1), 55-74.<br /> Aldon, L. (2021).<i> Innovation p&eacute;dagogique, serious gaming et game design : cr&eacute;er du lien par le jeu.</i> Independently published.<br /> Anadon, M. (2006). La recherche dite &lsquo;qualitative&rsquo; : de la dynamique de son &eacute;volution aux acquis ind&eacute;niables et aux questionnements pr&eacute;sents. <i>Recherches Qualitatives</i>, 26(1), 5-31.<br /> Area, M., Gros, B. et Marzal, M.&Aacute;. (2008). <i>Alfabetizaciones y tecnolog&iacute;as de la informaci&oacute;n y la comunicaci&oacute;n</i>. Vallhermoso. Madrid : Editorial S&iacute;ntesis.<br /> Arpagian, N.&nbsp; (2018).<i> La cybers&eacute;curit&eacute;</i>. Paris: PUF.</span><br /> <span lang="fr" style="background:white">Bachimont, B., Bouchardon, S. (2022). Appel &agrave; articles pour le num&eacute;ro &ldquo;Litt&eacute;ratie et rh&eacute;torique num&eacute;rique&rdquo;.&nbsp; <i>Intelligibilit&eacute; du num&eacute;rique</i>, 4.<br /> Bardin, L. (2013). <i>L&#39;analyse de contenu</i>. Paris : PUF.<br /> Barth&eacute;l&eacute;my, T., Combessie, P., Fournier, L., Monjaret, A. (2014). <i>Ethnographies plurielles. D&eacute;clinaisons selon les disciplines.</i> Paris : &Eacute;ditions du Comit&eacute; des travaux historiques et scientifiques.<br /> Baudrit, A. (2007). <i>L&rsquo;Apprentissage collaboratif. Plus qu&rsquo;une m&eacute;thode collective ?</i> Bruxelles : De Boeck Universit&eacute;.<br /> Berthaud, J. (2017). Les effets de l&rsquo;int&eacute;gration sociale &eacute;tudiante sur la r&eacute;ussite universitaire en 1er cycle sont-ils significatifs ?. <i>Revue fran&ccedil;aise de p&eacute;dagogie</i>, 200, 99-117.<br /> Bertrand, C. (2014). <i>Soutenir la transformation p&eacute;dagogique dans l&rsquo;enseignement sup&eacute;rieur. </i>Paris, Minist&egrave;re de l&rsquo;Enseignement Sup&eacute;rieur et de la Recherche.<br /> Bouchardon, S. (2014). L&rsquo;&eacute;criture num&eacute;rique: objet de recherche et objet d&rsquo;enseignement. <i>Les Cahiers de la Soci&eacute;t&eacute; fran&ccedil;aise des sciences de l&rsquo;information et de la communication</i>, (10), 225-235.<br /> Bouchardon, S., Cailleau, I., Crozat, S., Bachimont, B. &amp; Thibaud, H. (2011). Explorer les possibles de l&#39;&eacute;criture multim&eacute;dia. <i>Les Enjeux de l&#39;information et de la communication</i>, 12(2), 11-24.<br /> Bouchardon, S. &amp; Cailleau, I. (2018). Milieu num&eacute;rique et &lsquo;lettr&eacute;s&rsquo; du num&eacute;rique. <i>Le fran&ccedil;ais aujourd&#39;hui</i>, 200, 117-126.<br /> Bourgatte, M., Ferloni, M, Tessier, L. (2016). <i>Quelles humanit&eacute;s num&eacute;riques pour l&rsquo;&eacute;ducation ? Ouvrage collaboratif &eacute;dit&eacute; en temps r&eacute;el</i>. Paris : MkF &eacute;ditions.<br /> Bros, F. (2015). Devenir e-lettr&eacute; : quels leviers et voies d&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;&eacute;crit &agrave; l&rsquo;heure de la litt&eacute;ratie num&eacute;rique ?. <i>Savoirs,</i> 38, 73-90. </span><a href="https://doi.org/10.3917/savo.038.0073"><span style="background:white"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">https://doi.org/10.3917/savo.038.0073</span></span></span></a><br /> <span style="background:white">Cailleau, I., Bouchardon, S., &amp; Crozat, S. (2018). Un MOOC pour agir et comprendre en milieu num&eacute;rique. <i>Revue fran&ccedil;aise des sciences de l&rsquo;information et de la communication</i>, 12.<br /> Casteignau, G., Gonon, I. (2006). Pratique du travail collaboratif en communaut&eacute;s virtuelles d&#39;apprentissage.<i> Herm&egrave;s, La Revue</i>, 45, 109-115. </span><a href="https://doi.org/10.4267/2042/24040"><span style="background:white"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">https://doi.org/10.4267/2042/24040</span></span></span></a><span style="background:white"><span style="color:#0a0a0a">&nbsp;<br /> Charlier, B.,, Deschryver N., Peraya, D. (2006). Apprendre en pr&eacute;sence et &agrave; distance : une d&eacute;finition des dispositifs hybrides. <i>Distances et savoirs</i>, 4 (4) : 469-496.</span></span><br /> <a href="https://www.cairn.info/revue-distances-et-savoirs-2006-4-page-469.htm"><span style="background:white"><span style="color:#1155cc">https://www.cairn.info/revue-distances-et-savoirs-2006-4-page-469.htm</span></span></a><span style="background:white">.<br /> Choplin, H., Audran, J., Cerisier, J.-F., Lemarchand, S., Paquelin, D., Simonian, S., Jacquinot, G. (2008). Quelle recherche sur et pour l&rsquo;innovation p&eacute;dagogique ?. <i>Distances et savoirs</i>, 5(4), 483-505.<br /> Collignon, A., Sch&ouml;pfel, J. (2016). M&eacute;thodologie de gestion agile d&rsquo;un projet. <i>I2D</i>, 53, 2, 12-15.<br /> Crozat, S., Bachimont, B., Cailleau, I., Bouchardon, S. &amp; Gaillard, L. (2011). &Eacute;l&eacute;ments pour une th&eacute;orie op&eacute;rationnelle de l&#39;&eacute;criture num&eacute;rique. <i>Document num&eacute;rique</i>, 14, 9-33.<br /> Delamotte, &Eacute;., Liqu&egrave;te, V., Frau-Meigs, D. (2014).</span><a href="http://spirale-edu-revue.fr/spip.php?article1180"> </a><a href="http://spirale-edu-revue.fr/spip.php?article1180"><span style="background:white"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">La translitt&eacute;ratie, ou la convergence des cultures de l&rsquo;information : supports, contextes et modalit&eacute;s</span></span></span></a><span style="background:white">. <i>Spirale</i>, n&deg;53, 145-156.<br /> Devauchelle, B. (2019). <i>&Eacute;duquer avec le num&eacute;rique</i>. ESF sciences humaines.<br /> Douville, T. (2018). Les dangers de la collecte des donn&eacute;es de sant&eacute; par les tiers int&eacute;ress&eacute;s (GAFAM, assureurs&hellip;). <i>Journal du droit de la sant&eacute; et de l&rsquo;assurance, </i>20 (3) : 12-16.</span><br /> <a href="https://doi.org/10.3917/jdsam.183.0012"><span style="background:white"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">https://doi.org/10.3917/jdsam.183.001</span></span></span></a><span style="background:white">2.<br /> Durpaire, J-L, Renoult, D. (2009). <i>L&rsquo;acc&egrave;s et la formation &agrave; la documentation du lyc&eacute;e &agrave; l&rsquo;universit&eacute; : un enjeu pour la r&eacute;ussite des &eacute;tudes sup&eacute;rieures. </i>Rapport d&rsquo;inspection g&eacute;n&eacute;rale (Inspection g&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;Education Nationale et Inspection g&eacute;n&eacute;rale des Biblioth&egrave;ques).<br /> ENSSIB (Ecole Nationale Sup&eacute;rieure des Sciences de l&rsquo;Information et des Biblioth&egrave;ques) (2014). D&eacute;finition de la translitt&eacute;ratie. <i>Dictionnaire en ligne de l&rsquo;Ecole Nationale Sup&eacute;rieure des Sciences de l&rsquo;Information et des Biblioth&egrave;ques,</i> </span><a href="https://www.enssib.fr/le-dictionnaire/translitteratie"><span style="background:white"><span style="color:#1155cc">https://www.enssib.fr/le-dictionnaire/translitteratie</span></span></a><span style="background:white">.<br /> Feenberg, A. (2014). <i>Pour une th&eacute;orie critique de la technique</i>. Montr&eacute;al : Lux.<br /> Fleck, S., Hachet, M. (2016). Making Tangible the Intangible : Hybridization of the Real and the Virtual to Enhance Learning of Abstract Phenomena. <i>Frontiers in ICT</i>, 3 (30).</span><a href="https://doi.org/10.3389/fict.2016.00030"> </a><a href="https://doi.org/10.3389/fict.2016.00030"><span style="background:white"><span style="color:#1155cc">https://doi.org/10.3389/fict.2016.00030</span></span></a><span style="background:white">.<br /> Flichy, P. (2017). <i>Les nouvelles fronti&egrave;res du travail &agrave; l&#39;&egrave;re num&eacute;rique</i>. M&eacute;dia Diffusion.<br /> Galliano, C. (2021). L&rsquo;&eacute;rudition &agrave; l&rsquo;heure du &laquo;tout&raquo;-num&eacute;rique. <i>Hermes,</i> La Revue, 87(1), 136-140.<br /> Garfinkel, H. (1967). <i>Studies in Ethnomethodology</i>. Englewood Cliffs, NJ : Prentice-Hall.<br /> Goody, J. (1986). T<i>he Domestication of the Savage Mind, </i>Cambridge: Cambridge Univ.<br /> Gohier, C. (2004). De la d&eacute;marcation entre crit&egrave;res d&rsquo;ordre scientifique et d&rsquo;ordre &eacute;thique en recherche interpr&eacute;tative. <i>Recherches Qualitatives</i>, 4, 3-17.<br /> Gras, S-&Eacute; (2015). &Eacute;thique computationnelle et mat&eacute;rialisme num&eacute;rique : l&rsquo;apport des <i>Software Studies</i>. <i>Critique </i>819‑820<i>, </i>8-9, 667‑679. </span><a href="https://doi.org/10.3917/criti.819.0667"><span style="background:white"><span style="color:#1155cc">https://doi.org/10.3917/criti.819.0667</span></span></a><span style="background:white">.<br /> Greffet, F., Wojcik, S. (2014). La citoyennet&eacute; num&eacute;rique. <i>R&eacute;seaux, </i>184-185, 125-159.</span><br /> <span lang="fr" style="background:white">Guiderdoni-Jourdain, K., Caraguel, V. (2018). &laquo; Comment les &eacute;tudiants per&ccedil;oivent-ils l&rsquo;int&eacute;gration d&rsquo;un serious game dans leur cursus universitaire ? &raquo;. <i>@GRH,</i> 26, 1, p.23-46<br /> Guichard, &Eacute;. (2015). Culture num&eacute;rique, culture de l&rsquo;&eacute;crit. <i>Interfaces num&eacute;riques</i>, 4(3), 403-420.</span><br /> <span lang="fr" style="background:white">Henry, J., Hernalesteen, A., Dumas, B., &amp; Collard, A. S. (2018). Que signifie &eacute;duquer au num&eacute;rique? Pour une approche interdisciplinaire. De 0 &agrave;, 1, 61-82.<br /> Hoechsmann, M., De Waard, H. (2015). D&eacute;finir la politique de litt&eacute;ratie num&eacute;rique et la pratique dans le paysage de l&rsquo;&eacute;ducation canadienne. <i>HabiloM&eacute;dias</i>.<br /> Kennel, S. (2014). <i>Pratiques et comp&eacute;tences informationnelles des &eacute;tudiants dans les </i>espaces de formation en ligne. Th&egrave;se de doctorat, Universit&eacute; de Strasbourg.<br /> Lameul, G., Loisy, C. (2014). Comprendre la p&eacute;dagogie universitaire num&eacute;rique au sein du dialogue entre chercheurs et praticiens. In Lameul Genevi&egrave;ve, Loisy Catherine (dirs.). <i>La p&eacute;dagogie universitaire &agrave; l&rsquo;heure du num&eacute;rique</i>, Louvain-la-Neuve : De Boeck.<br /> Latzko-Toth, G., Proulx. S. (2013). Enjeux &eacute;thiques de la recherche sur le Web. <i>Manuel d&rsquo;analyse du Web en sciences humaines et sociales</i>, &eacute;dit&eacute; par Christine Barats, 32-52. Paris : Armand Colin.<br /> Lavergne-Boudier, V., Dambach, Y. (2010).&nbsp; <i>Serious game : r&eacute;volution p&eacute;dagogique</i>. Hermes-Lavoisier.<br /> Le Deuff, O. (2012). Litt&eacute;raties informationnelles, m&eacute;diatiques et num&eacute;riques : de la concurrence &agrave; la convergence ?. <i>&Eacute;tudes de communication</i>, 38, 131-147.<br /> Maroun, E. (2022). Illectronisme et illettrisme: la question des comp&eacute;tences minimales pour ma&icirc;triser les outils num&eacute;riques. Informations sociales, 205(1), 33-37.<br /> Merriaux, J. &amp; Saltet, J. (2015). Cr&eacute;ation de nouveaux outils et de nouveaux services. <i>Administration &amp; &Eacute;ducation</i>, 146, 109-117. </span><a href="https://doi.org/10.3917/admed.146.0109"><span style="background:white"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">https://doi.org/10.3917/admed.146.0109</span></span></span></a><br /> <span style="background:white">Messager, V. (2013). <i>Gestion de projet agile : avec Scrum, Lean, eXtreme Programming</i>. Paris : Eyrolles.<br /> Miles, M. B., &amp; Huberman, A. M. (2003). <i>Analyse des donn&eacute;es qualitatives</i>. De Boeck Sup&eacute;rieur.<br /> Paill&eacute;, P., Mucchielli, A. (2005). <i>L&rsquo;analyse qualitative en sciences humaines et sociales. </i>Paris : Colin.<br /> Paquiens&eacute;guy, Fran&ccedil;oise, Perez-Fragoso, Carmen. 2011. &laquo; L&rsquo;hybridation des cours et l&rsquo;int&eacute;gration de l&rsquo;injonction &agrave; produire &raquo;. <i>Distances et savoirs</i> 9 (4) : 515-540.</span><a href="https://www.cairn.info/revue-distances-et-savoirs-2011-4-page-515.htm"> </a><a href="https://www.cairn.info/revue-distances-et-savoirs-2011-4-page-515.htm"><span style="background:white"><span style="color:#1155cc">https://www.cairn.info/revue-distances-et-savoirs-2011-4-page-515.htm</span></span></a><span style="background:white">.<br /> Perrenoud, P. (2002). Apprendre &agrave; l&rsquo;&eacute;cole &agrave; travers des projets. <i>&Eacute;ducateur,</i> 14, 6-11</span><span lang="fr" style="background:white"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">.</span></span><br /> <span lang="fr" style="background:white">Rohr, A., Veyrunes, P., Drakos, A. (2015). Pratiques d&#39;enseignement universitaire innovantes : quels effets pour les &eacute;tudiants ? &Eacute;tude sur l&#39;&eacute;volution des erreurs d&#39;accord en fran&ccedil;ais. In <i>Colloque Apprendre, Transmettre, Innover &agrave;/par l&#39;Universit&eacute;</i>, Juin, Montpellier.<br /> Selwyn, N., Facer, K. (2013). <i>The politics of education and technology : conflicts, controversies, connections</i>. NY: Palgrave Macmillan.<br /> Thomas, S., Joseph, C., Laccetti, J., Mason, B., Mills, S., Perril, S., &amp; Pullinger, K. (2007). Transliteracy: crossing divides. <i>First monday</i>.<br /> Trudel, M. (1994). Des approches centr&eacute;es sur les gens : l&#39;ethnographie et la ph&eacute;nom&eacute;nologie. In Bouchard, Pierrette, <i>La recherche qualitative : &Eacute;tudes comparatives </i>(39-61), Qu&eacute;bec : Labraps.</span></span></span></span></p> <p>&nbsp;</p> <div>&nbsp; <hr align="left" size="1" width="33%" /> <div id="ftn1"> <p><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><a href="#_ftnref1" name="_ftn1" title=""><sup><sup><span lang="fr" style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:&quot;Arial&quot;,sans-serif">[1]</span></span></span></sup></sup></a><span lang="fr" style="font-size:10.0pt"> Illectronisme : contraction d&#39;illettrisme et d&rsquo;&eacute;lectronique.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn2"> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><a href="#_ftnref2" name="_ftn2" title=""><sup><sup><span lang="fr" style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:&quot;Arial&quot;,sans-serif">[2]</span></span></span></sup></sup></a><span lang="fr" style="font-size:10.0pt"> Notons que le premier degr&eacute; d&rsquo;alphab&eacute;tisation (ma&icirc;trise des outils num&eacute;riques) est assez largement int&eacute;gr&eacute; dans les cursus universitaires, alors que les deux autres (devenir un lettr&eacute; et un &eacute;rudit du num&eacute;rique, capables de comprendre, d&rsquo;analyser, d&rsquo;agir, de r&eacute;troagir sur ses propres pratiques num&eacute;riques) restent encore de vastes domaines &agrave; explorer par les p&eacute;dagogues</span><span lang="fr" style="background:white">.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn3"> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><a href="#_ftnref3" name="_ftn3" title=""><sup><sup><span lang="fr" style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:&quot;Arial&quot;,sans-serif">[3]</span></span></span></sup></sup></a><span lang="fr" style="font-size:10.0pt"> Notre ing&eacute;nierie cherche &agrave; revaloriser le travail sur l&rsquo;&eacute;crit, en travaillant dans la dynamique d&rsquo;un fablab d&rsquo;&eacute;criture collaborative et agile, qui permet d&rsquo;aborder l&rsquo;&eacute;criture autrement, de mani&egrave;re agr&eacute;able, f&eacute;d&eacute;ratrice, professionnelle et non stigmatisante.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn4"> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><a href="#_ftnref4" name="_ftn4" title=""><sup><sup><span lang="fr" style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:&quot;Arial&quot;,sans-serif">[4]</span></span></span></sup></sup></a><span lang="fr" style="font-size:10.0pt"> Notons tout de m&ecirc;me que d&egrave;s le d&eacute;but du dispositif, cette <i>alphab&eacute;tisation</i> est d&eacute;j&agrave;, pour la plupart des membres de l&rsquo;agence <i>Up</i>, largement en place, dans le sens o&ugrave; la majorit&eacute; d&rsquo;entre eux mobilise copieusement les r&eacute;seaux socionum&eacute;riques au quotidien, &agrave; des fins personnelles (loisirs, information, &eacute;changes amicaux&hellip;). </span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn5"> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><a href="#_ftnref5" name="_ftn5" title=""><sup><sup><span lang="fr" style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:&quot;Arial&quot;,sans-serif">[5]</span></span></span></sup></sup></a><span lang="fr" style="font-size:10.0pt"> Notons qu&rsquo;&agrave; diff&eacute;rentes temporalit&eacute;s, au cours de notre dispositif, certaines initiatives, &eacute;manant des &eacute;tudiants, nous ont laiss&eacute; penser que ces derniers n&rsquo;&eacute;taient plus seulement des <i>alphab&eacute;tis&eacute;s </i>du num&eacute;rique, mais &eacute;taient devenus des <i>lettr&eacute;s </i>du num&eacute;rique, qui ne se contentent pas seulement d&rsquo;utiliser des outils num&eacute;riques, mais en ont &eacute;galement saisi les enjeux. En effet, certains d&rsquo;entre eux se sont montr&eacute;s force de proposition, en nous faisant part de propositions particuli&egrave;rement pertinentes, et notamment la cr&eacute;ation d&rsquo;un compte <i>Instagram </i>pour leur composante<i>, </i>et le recours &agrave; ce r&eacute;seau social pour mettre en visibilit&eacute; certains contenus, plus &ldquo;visuels&rdquo; et &ldquo;viraux&rdquo;<i>.</i></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn6"> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><a href="#_ftnref6" name="_ftn6" title=""><sup><sup><span lang="fr" style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:&quot;Arial&quot;,sans-serif">[6]</span></span></span></sup></sup></a><span lang="fr" style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"> Notons que, dans le cadre du <i>Projet Up</i>, les &eacute;tudiants apprennent &agrave; utiliser les outils num&eacute;riques auxquels ils sont d&eacute;j&agrave; alphab&eacute;tis&eacute;s, avec un objectif professionnel (adapter l&rsquo;usage &agrave; la commande), ce qui les conduit &agrave; r&eacute;fl&eacute;chir au pr&eacute;alable &agrave; l&rsquo;utilisation qu&rsquo;ils vont en faire et donc &agrave; conscientiser les processus de communication mis en oeuvre. Par l&agrave; aussi, ils acqui&egrave;rent un statut de lettr&eacute;s.</span></span></span></span></span></p> </div> </div>