<h1><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif"">La littératie numérique comporte-t-elle une éducation au complotisme ?</span></span></span></h1>
<p style="margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif"">Si la notion de littératie numérique engage, bien au-delà du seul accès instrumental au code, une dimension sémiotique, voire culturelle, c’est qu’elle ne saurait faire abstraction des implications anthropologiques de la communication dans le champ des « humanités numériques ».</span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif"">D’une part, le contexte est celui des cultures post- ou hyper-modernes, avec l’éclatement de l’espace public en différentes « arènes » médiatiques : discours de légitimation liés à la reconnaissance sociale de groupes minoritaires, ou discours à connotations « conspirationnistes ».</span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif"">D’autre part, selon une rhétorique repensée comme « problématique », l’intelligibilité des contenus numériques exige aussi une compréhension de la pragmatique des discours sur le web.</span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif"">L’inscription des théories du complot dans la/les mediasphère-s s’opère selon des canaux spécifiques, face auxquels les pouvoirs publics, en lien avec certains fournisseurs d’accès ou réseaux sociaux, tentent de mettre en place des mesures restrictives (loi Avia, loi fake news, etc). La littératie numérique comporte-t-elle une éducation au complotisme, notamment en dénonçant les biais cognitifs, et quel curseur faut-il fixer entre interdiction et pédagogie (Cueille, 2020)?</span></span></span></p>