<p>Article</p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><b><span lang="EN-US" style="font-size:14.0pt">Abstract</span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span lang="EN" style="font-size:12.0pt"><span style="color:#202124">This contribution focuses on the study of the hyperlink, a body language of the media narrative as a pragmatic textual operator both for writing and for the press enterprise. Indeed, operational only because the technology allows it, it only has its use value when the interlocutor responds to the speaker's prompt. This allows us to postulate that, as a symbol of media convergence, this digital body covering a media narrative ensures an enunciative and interactive multi-modality. From its simple form of link ensuring a superposition of text, this study analyzes the sign and its expression, the identities that it highlights to say how much this modern journalistic editorial strategy organizes the press company in terms of management and valuation media productions.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><b><span lang="EN" style="font-size:12.0pt"><span style="color:#202124">Keywords</span></span></b><span lang="EN" style="font-size:12.0pt"><span style="color:#202124">: hyperlink, journalistic editorial strategy, interaction operator, media production, functional transformation of the media.</span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><b><span style="font-size:14.0pt">Introduction</span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Il suffit du clic sur un corps distinct dans un texte et un autre texte s’offre à tout lecteur ; et pourtant rien n’augurait d’une telle aventure entre un lecteur et le producteur d’un texte. Ce corps langagier s‘offre à tout usager et impose à la parole journalistique un rapport de places pas souvent favorable à son image. Alors, quelle construction normative en termes de management autour des produits, de l’écriture et de l’économie médiatiques ?</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Si ceci est rendu possible grâce à la technique et la technologie, il est tout de même important de pouvoir reconnaître qu’il sort le récit journalistique des remontrances de bidonnage et le rattache aux perpétuels W de H. Lasswell (B. Grevisse 2014, p. 12), tout en l’incrustant davantage dans le champ social. Le lien dans son hyper-usage, selon nous, offre une hyperproduction journalistique sur les traces du respect des droits d’auteur, casse-tête permanent des entreprises de presse et de la construction de l’ethos professionnel. Alors comme stratégie rédactionnelle, comment sert-elle le journaliste, l’entreprise, l’œuvre et le lecteur ? comment anime-telle la situation d’interaction ? </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">En effet, la petite production journalistique en votre présence peut se révéler être une aventure inimaginable, intelligible (Saemmer, 2015), un jeu de « figure de l’apparition/disparition » (Bouchardon, 2007c) devant pourtant répondre avant tout au besoin endogène (Allard 2015) de la narration. Quelle richesse du savoir au détour d’un clic pour exprimer la valeur bienveillante de l’information (Charaudeau, 2011) ! Pour nous, s’il est vrai que c’est un langage numérique, il est d’autant plus vrai qu’il est un corps qui particularise un texte, le spécifie, donne un message à l’interlocuteur dès contact tout en construisant une relation selon la perception de ce dernier et sa réaction. Ce qui montre la </span></span>force du visuel avec « <span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">son pouvoir de susciter des associations relatives à tous les sens, notamment le tact, le mouvement, l’odorat et le goût, tout en fonctionnant en même temps comme une sorte de ‘’peau’’. […] un peu de la même façon que nos vêtements renforcent notre peau physique tout en la chargeant de significations diverses. </span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">(Tisseron, 2003, p.128)</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Le but de ce travail est donc d’étudier ce langage numérique en le positionnant comme un opérateur énonciatif et interactionnel dans une perspective de perception, de réception et de valeur d’usage. De ce fait, il est question de répertorier les diverses manifestations de son expressivité pour les situations d’énonciation et d’étudier ces expressions pour les relations construites avec soi et l’autre. Ce qui permet de poser que la perception du signe par l’instance réceptrice fait de lui un langage corporel. De cela, on peut dire que, dans ces diverses expressions le signe laisse lire l’identité et les intentions d’information ; ce qui participe à une interaction installée dans la gestion et la valorisation pour une logique fonctionnelle pragmatique de l’entreprise de presse. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Ainsi, tout en présentant la méthodologie (i), nous décrivons le fonctionnement de ce signe qui est le langage corporel numérique d’une hyper-textualité (ii) afin de montrer comment du langage, ce signe passe à la construction de relation et à la modification du modèle managérial et économique d’un organe médiatique (iii). </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><b><span style="font-size:14.0pt">La présentation de la méthodologie</span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">« La rhétorique classique se définit d’abord comme une <i>praxis</i>, c’est-à-dire une action. Or, dans l’écriture interactive, la rhétorique s’appuie elle-même et avant tout sur l’action de l’interacteur. » (Bouchardon, 2007, p. 2). C’est donc un acte langagier pour dire, faire et faire-faire dans la logique austinienne. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><b><span style="font-size:13.0pt"><span style="line-height:150%">Le cadre de l’étude</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Ce travail se concentre sur le monde de la presse (les acteurs, les entreprises et le produit) en vue de l’observation des pratiques face à la montée en puissance d’œuvres médiatiques numériques au Bénin. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Brève présentation de la presse béninoise</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Il faut déjà préciser qu’on récence au Bénin, « plus de 70 radios, près d’une centaine de titres de journaux et une quinzaine de chaînes de télévision. […]. » (Rapport sur l’état de la liberté de presse en 2020 au Bénin, p. 4) ; de même que plusieurs médias en ligne (au total 59 approuvés par l’institution de régulation dans sa décision du 19 janvier 2022). Tous sont régis par le code de l’information et de la communication. Toutefois, il faut faire observer que, dès que ces plateformes de communication numérique n’ont pas fait les formalités d’existence en tant que médias numériques auprès de la haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication (HAAC), elles se voient appliquer les dispositions du code du numérique en république du Bénin. Ce qui a conduit à l’arrestation de journalistes, leur condamnation, aux peines privatives de liberté et à la disparition de plusieurs autres contribuant pourtant à l’information du citoyen et à la jouissance réelle de ce droit par le citoyen. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Notons tout de même que l’étude étant sur une question pointue, c’est-à-dire l’usage d’une stratégie rédactionnelle propre au langage numérique, il a été observé une situation hybride qui consiste à faire des productions classiques publiées ou diffusées dans les colonnes, sur les antennes et écrans, des cyberproductions par leur post sur les plateformes en ligne. Ce qui <i>in fine, </i>réduit naturellement notre champ d’observation pour une concentration sur les médias ayant adopté la cyber-écriture. Ainsi, le service public de communication audiovisuelle, à savoir l’office de radiodiffusion et télévision du Bénin (ORTB), cinq (5) médias purement numériques ont été pris en compte avec une ouverture sur six (6) journaux (le journal public et 5 journaux privés) qui animent régulièrement leurs comptes avec une norme rédactionnelle hybride. Au total pour ce travail, 12 plateformes numériques ont été scrutées au Bénin ; un pays qui, «… </span></span><strong><span style="font-size:12.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif""><span style="color:black">de 25% de pénétration de l’internet mobile » en 2016 est aujourd’hui, « autour de 35% selon l’ARCEP »</span></span></span></span></span></strong><span style="font-size:12.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:150%"><span style="color:black">. </span></span></span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="color:black">(A. Adam Soulé, ministre de l’économie numérique du Bénin en 2018). </span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">La présentation du corpus</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Il est d’ores et déjà clair que, seules seront prises en compte dans cette étude les publications non seulement en ligne (les cyber-productions médiatiques) mais offrant surtout le système objet de cette étude : l’hyperlien. Nous avons eu recours aux procédures de contact direct et indirect ; ainsi des entrevues ont été réalisées avec des acteurs, de même que l’élaboration de questionnaire par whatsApp (donc le cyber-contact pour rester collée à l’esprit de l’étude). L’échantillonnage se présente ainsi qu’il suit dans le tableau ci-après : </span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom: 11px; text-align: center;"><img height="236" src="https://www.numerev.com/img/ck_2566_17_TABLEAU2.PNG" width="542" /></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">De ce tableau, on constate déjà que si l’option du contact direct avait été négligée, la moisson aurait été faible en termes de données et nous aurions rencontré toutes les difficultés pour réaliser cette étude. Ce qui pourtant nous éloignait du sujet uniquement installé dans le numérique. Mais, c’est le lieu de préciser que dans le contexte de cette étude, il est impérieux d’avoir un regard sociologique pour aborder l’analyse. Car, dans un contexte de pays en développement, d’inégalité en ce qui concerne la couverture par internet de tout le territoire, de cherté de la communication, sans oublier de pression de l’appareil judiciaire sur les animateurs des médias, il est de <i>bon aloi</i> que l’intérêt pour cette stratégie de rédaction d’une production médiatique n’emballe pas trop les professionnels des médias. Donc on ne saurait juger de la validité des résultats à partir de la quantité d’acteurs enquêtés mais de la qualité des contenus et des personnes enquêtées à partir des 12 sites observés. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><b><span style="font-size:13.0pt"><span style="line-height:150%">Clarification de quelques notions</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Comme le démontre déjà l’objet de l’étude en question, certaines notions font surface pour répondre au champ de l’étude. <i>Cyber-journalisme</i> : avant de passer à l’explication de ce concept, il nous plaît de dire ici que nous faisons fi de la définition classique qui ne saurait être remise en cause pour adopter celle fournie par Deuze (2005) afin de retenir que, « c’est une idéologie professionnelle » ; ce qui le particularise par rapport aux autres professions où il n’est pas forcément exigé la construction de l’espace public, l’objectivité, l’immédiateté, l’éthique, l’autonomie et le service du citoyen au-dessus de toute considération avant d’exister. Une idéologie qui tout de même est devenu « le faiseur de sens » selon Kovach et Rosenstiel (2007) à cause des nouvelles technologies. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><i><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Cyber-nouvelle (production)</span></span></i><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"> : c’est le « marqueur de notre époque marquée par la surabondance d’écrans » (Merchant 2006, p. 85) qui, avec </span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">leur évolution en plateformes mobiles « forment le territoire de développement préféré des contenus d’accès à l’information (dont une bonne partie des adaptations numériques des genres journalistiques traditionnels constituent des exemples) […]. » (Noci, Edo et al. 2007)</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><i><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Hyper-textualité</span></span></i><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"> : c’est une technique qui permet, selon Salaverria et Cores (2005),</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">- </span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">l’inclusion habituelle de liens documentaire ;</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">- </span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">l’action de relier avec des documents intégraux (par exemple des projets législatifs) ;</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-bottom:11px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">- </span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">la fragmentation hypertextuelle. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><i><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">L’hypertexte est Intertextualité. </span></span></i><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Selon Riffaterre (1980), l’intertexte est « la perception, par le lecteur, de rapports entre une œuvre et d’autres qui l’ont précédée ou suivie. […] Cette conception distingue le texte littéraire du texte non littéraire ». C’est « tout ce qui […] met [le texte] en relation, manifeste ou secrète, avec d’autres textes (Genette, 1980). </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">C’est ce corps liant qui est dénommé <i>hyperlien et «d</i></span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">ans un support informatique, […] pointe vers un autre élément textuel ou multimédia. […] permettant de naviguer d’une ressource à l’autre en utilisant des hyperliens » (Le dico du numérique, Azema et Lenzen, 2014). Dans le cadre de cette étude, nous partageons avec Saemmer (2015, p.21-22) que, « l’hyperlien instrumentaliserait une relation enfin stabilisée entre signifiant et signifié. La stabilité technologique de l’hyperlien suggérerait l’élimination de ‘’l’interprétant’’ cher à Pierce » ; car, le signe n’a nullement besoin du récepteur pour exister. Mais ceci suscite pourtant une interrogation : suffit-il juste de sa présence pour en faire un hyperlien ou existe-t-il en tant que tel parce que l’interlocuteur (le lecteur) le reconnaît en tant que tel et accepte de jouer le jeu auquel le convie le locuteur (le journaliste) ? L’acteur existe indépendamment dans un film du spectateur ; mais si ce dernier refuse de jouer le jeu, de le projeter dans un réel alors il cesse de communiquer l’émotion, de faire partager l’imaginaire et ainsi cesse-t-il d’exister en tant que signifiant renvoyant à un signifié, un sens, une signification simplement. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><b><span style="font-size:13.0pt"><span style="line-height:150%">Le cadre théorique de l’étude </span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Cette étude, comme nous le voyons il est vrai, intéresse le domaine du langage numérique pour faire noter la différence entre l’écriture journalistique simple et l’écriture cyber-journalistique. Ainsi, l’approche des médias comme supports de médiation à deux niveaux s’impose, à savoir le média comme système de signification et comme dispositif technico sémio pragmatique pour rester dans la logique interactionnelle devant gouverner le choix et l’action. Aussi, les technologies construisent-elles la contextualisation de l’action et de sa signification pour un paradigme normatif de valeur et de sociologie historique ; ce qui démontre comment les médias et les Tics sont un choix fait par la société (Jouët, 2000) et par chaque agent/actant comme un élément de code sociétal (Latour, 2006). Mais s’il y a construction sociale, c’est qu’il y a dans ce débat un but pragmatique. Ce qui nous permet de glisser également dans la logique papadouienne et perayiste pour analyser ce symbole d’hyper-textualité- l’hyperlien- comme un système d’énonciation à multi-canalité, un corps de langage constitutif de l’identité professionnelle et une stratégie rédactionnelle convoquant un nouveau modèle de gestion et de valorisation des produits pour une logique fonctionnelle pragmatique de l’entreprise de presse (Wolton, 2008 et Charaudeau, 2011). Ainsi, il y a pour l’entreprise de presse la nécessité non seulement d’assumer la mission normative qu’est de servir l’information mais aussi celle de répondre aux exigences de survie sur le marché des médias en termes de rentabilité et de bénéfice du capital sympathie des usagers. Une mission que ne peut qu’accomplir la production médiatique. L’hyperlien, un corps de langage numérique pour la valorisation du contenu (les programmes), des acteurs (les professionnels des médias) et du contenant (le média) ! </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><b><span style="font-size:14.0pt">La description de l’hyperlien comme langage corporel renforçant le récit narratologique médiatique </span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Comme le note </span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Bertrand cité par Saemmer (2015), l’hyperlien fonctionne comme « un signe linguistique qui signifierait tout seul » ; et le signe est un ensemble de représentation allant de l’icône au symbole sans omettre le sens. Ainsi, il y a l’objet, les manifestations et ce en quoi le signe même se tient (Peirce, 1902), la matière perceptible que par nos sensorités. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span lang="EN-US" style="color:#231f20">The semiotic effects are recognizable in many domains and at various levels: at the level media and the dissemination of message […]; at the level of semiotic production in the shift from older technologies of print to digital, electronic means ; and in representation, in the shift from the dominance of mode of writing to the mode of images [….]. Belated or not, there is a need to catch up and get back in saddle (Kress, 2010, p.6)</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="color:#231f20">Ce qui fait penser la question comme un sujet théorique tout comme un sujet pratique pour les médias. </span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><b><span style="font-size:13.0pt">Hyperlien pour l’énonciation et l’image de soi</span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif"">La consolidation de formats cyberjournalistiques spécifiques ([…], sous forme de stratégies de coordination et de diffusion ou bien sous forme de modalités de consommation) se dessine non seulement comme attribuable à un média spécifique (le média on-line) mais comme un carrefour de possibilités expressives et de consommation (interactivité, multimédialité, etc.) qui caractérise tout le potentiel de développement des nouveaux formats journalistiques dans la médiasphère numérique […]. (Noci, Edo et al. 2007)</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Tout fait alors du discours journalistique numérique, comme tout discours journalistique d’ailleurs un récit entre le réel et la fiction. Ce que Balpe (1990, p. 19), explique par « un ensemble d’informations appartenant à plusieurs types de médias (texte, son, image, logiciels) pouvant être lus (écouté, vu) suivant de multiples parcours de lectures, en utilisant également la possibilité de multifenêtrage ». Mais cette étude isole le corps langagier qui permet de réaliser ces multiples ouvertures : ces nœuds ou liens. Ainsi, il s’exprime en termes de corps distinct dans le texte pour une particularisation du produit. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Les formes expressives de l’hyperlien</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Une observation profonde des sites au Bénin et on note son absence criarde sur d’autres sites et une présence timide ou imposante par endroit. Ce qui nous permet de dire de ce système qu’il est un langage corporel qui agit comme élément marqueur, indiquant une réalité : la convocation d’autres productions (textes ou vidéos) dans un texte géniteur par son auteur. Ce qui « fait rêver le lecteur à un tissu de potentialités » (Saemmer, 2015, p. 22). Donc tout en liant, il crée, offre la possibilité d’une participation active du lecteur à l’aventure. Ainsi, « le caractère impliquant de certains ‘’énoncés de gestes’’ rapproche le texte manipulable du texte animé » (Saemmer, 2014, p. 25) ; c’est- dire qu’il y a l’esprit et la création. Alors comment chaque média réalise-t-il ‘’l’énoncé de gestes’’ ? Voici quelques exemples:</span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom: 11px; text-align: center;"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><b>Capture 1 : benin web tv (</b><a href="https://beninwebtv.com/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><b>https://beninwebtv.com/</b></a><b>)</b></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom: 11px; text-align: center;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_2566_17_image-20220721205304-1.png" style="width: 600px; height: 114px;" /></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Nous sommes là sur le site d’un e-média dénommé Bénin Web tv, dont la charte montre un mariage de trois couleurs, à savoir, l’orange, le blanc et le noir. Alors qu’elle représentation physique pour signaler l’usage de l’hyperlien ? Voici ce que donne la recherche. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Nous sommes là sur le site d’un e-média dénommé Bénin Web tv, dont la charte montre un mariage de trois couleurs, à savoir, l’orange, le blanc et le noir. Alors qu’elle représentation physique pour signaler l’usage de l’hyperlien ? Voici ce que donne la recherche. </span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom: 11px; text-align: center;"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><b>Capture 2 : affichage article /Benin web tv </b></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom: 11px; text-align: center;"><img height="338" src="https://www.numerev.com/img/ck_2566_17_image-20220721210532-10.png" width="606" /></p>
<p style="margin-bottom: 11px; text-align: center;"><img height="206" src="https://www.numerev.com/img/ck_2566_17_image-20220721210717-11.png" width="337" /></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Ce corps langagier en orange renvoie donc à un autre article. Mais ce qui a attiré notre attention sur ce site, c’est la couleur utilisée, dans cette production en étude, pour l’énoncé représentant le corps d’invite : la couleur orange. Nous poursuivons alors la recherche. </span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom: 11px; text-align: center;"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><b>Capture 3 : articles benin web tv</b></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom: 11px; text-align: center;"><img height="107" src="https://www.numerev.com/img/ck_2566_17_image-20220721210905-12.png" width="618" /><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""> </span></span></span></p>
<p style="margin-bottom: 11px; text-align: center;"><img height="104" src="https://www.numerev.com/img/ck_2566_17_image-20220721210905-13.png" width="570" /></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">De ces captures, on peut affirmer que, pour ce e-média, l’orange et l’énoncé représentent le corps langagier utilisé pour signaler l’hyperlien dans toutes ses productions. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Les mêmes remarques se font noter quand on accède au site de l’Office de Radiodiffusion et Télévision du Bénin (ORTB). </span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom: 11px; text-align: center;"><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">Capture 4 : affichage article site Ortb (</span></span></span></b><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif""><a href="https://ortb.bj/"><b>https://ortb.bj/</b></a><b>) </b></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom: 11px; text-align: center;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_2566_17_image2.png" style="width: 600px; height: 110px;" /></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>
<p style="margin-bottom: 11px; text-align: center;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_2566_17_image5.png" style="width: 600px; height: 183px;" /></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Comme on peut le constater, ceux-ci ont choisi la couleur noir dans un ton plus expressif que celui des autres caractères pour signaler l’appel au système. Il faut toutefois faire observer la pâleur des caractères qui ne facilite pas la lecture ; il va falloir peut-être trouver une autre manière pour la lisibilité du texte quelle que soit la manipulation. Ceci étant dit, faisons remarquer qu’il a suffi de cliquer sur le langage corporel pour noter une spécificité : le virage dans la couleur rouge de l’énoncé représentatif de l’hyperlien. </span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom: 11px; text-align: center;"><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">Capture 5 : capture effet clic sur l’hyperlien cyber-article Ortb</span></span></span></b></p>
<p style="margin-bottom: 11px; text-align: center;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_2566_17_image6.png" style="width: 600px; height: 69px;" /></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Pourquoi le rouge ? sommes-nous demandée. La poursuite de l’enquête nous permet d’aller vers la charte, ensuite de rechercher l’origine de la bande rouge de la charte graphique.</span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom: 11px; text-align: center;"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><b>Capture 6 : charte graphique site ortb </b></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom: 11px; text-align: center;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_2566_17_image7.png" style="width: 600px; height: 82px;" /></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">On voit que le rouge provient de la charte graphique du site qui lui, en retour, est tiré des trois couleurs constituant les couleurs du logo de l’ORTB, à savoir, le vert, le jaune et le rouge, elles-mêmes couleurs du drapeau national du pays. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Ce qui rejoint notre lecture de voir l’hyperlien comme un langage corporel dans la cyberproduction et un marqueur d’acte langagier illocutoire, plus précisément l’acte expositif, à savoir affirmer qu’il y a une autre production sous le corps à toucher par le clic ou à effleurer avec son doigt quand l’écran est tactile. On comprend donc Tisseron (2003, p. 125) quand il asserte que, « </span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">le travail psychique de la symbolisation n’est pas seulement verbal. Il est aussi visuel dans la mesure où il prend appui sur des représentations imagées. Et il est également sensori-moteur dans la mesure où il prend appui sur des gestes réalisés et sur des impulsions d’acte ébauchées. </span></span>». </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Même constat avec l’e-média- La Météo : le noir et l’énoncé représente le signe adopté pour signaler le phénomène dans les productions. </span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom: 11px; text-align: center;"><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">Capture 7 : site e-journal Meteo (</span></span></span></b><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif""><a href="https://www.lameteo.info" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.lameteo.info</a>) </span></span></span></p>
<p style="margin-bottom: 11px; text-align: center;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_2566_17_image8.png" style="width: 600px; height: 434px;" /></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Comme il est constaté, le bleu et le noir sont les couleurs adoptées par ce média ; et ceci n’est rien d’autre qu’une des couleurs du logo de ce e-média. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">On peut donc convenir avec nous que l’hyperlien est un corps langagier qui existe c’est vrai indépendamment du consommateur des produits médiatiques mais qui toutefois s’il est permis par la technologie est aussi une question d’esprit et de création. Ce en quoi croient fortement tous les professionnels des médias qui en font usage ; « c’est du design et de la technologie », répondant 1 ; « c’est un outil de rédaction journalistique mis à notre disposition par les webmasters pour le produit à mettre sur le marché » répondant 2, « parfois, il vous permet de tourner en dérision certaines affirmations grotesques de certains leaders (rire)». </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Mais comme l’ont montré les données, dans sa forme expressive, l’hyperlien ne fait pas que lier, il est aussi un marqueur contribuant à rappeler au consommateur celui qui l’invite à attendre beaucoup de lui et souhaite toujours répondre à cette attente. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">De la forme expressive à la construction de l’identité. </span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Ce corps langagier textuel, comme nous l’avons déjà démontré, convoque certains sens de l’homme : les yeux, le doigt sans oublier l’émotion transmise après contact par le cerveau selon les informations perçues. C’est là la relation entre le choix de la société, la technologie, un autre choix et l’action, un autre paradigme de l’interaction (Jouët, 2000). </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">C’est pourquoi on peut affirmer qu’il ne peut être utilisé sans une forme de communication, de marketing autour de l’entreprise. Ainsi, comme on l’a vu, ce marqueur d’invite du consommateur peut fait l’objet de création simpliste à la plus complexe comme c’est le cas avec l’ORTB ou du noir, le geste permet que ‘’l’énoncé de gestes’’ vire au rouge pour marquer la différence et surtout l’identité d’une entreprise. Tout comme cela se note également sur le site de l’e-média Banouto où l’ingéniosité emprunte cette fois-ci à la technique de montage dans sa réalisation. </span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom: 11px; text-align: center;"><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">Capture n° 8 : affiche et effet hyperlien article e-média Banouto (</span></span></span></b><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif""><a href="https://www.banouto.bj" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><b>https://www.banouto.bj</b></a><b>) </b></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom: 11px; text-align: center;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_2566_17_image9.png" style="width: 600px; height: 186px;" /></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Ainsi du titrage en blanc sur du fond noir transparent, dès le clic, le fond noir vire au rouge du bas vers le haut grâce à l’application de ce qu’on appelle effet de sens du bas vers le haut en montage tout en maintenant toujours ‘’l’énoncé de geste’’ dans le fond blanc. C’est le lieu de préciser ici que le rouge est la couleur de ce e-média et elle fait partie intégrante de sa charte graphique. </span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom: 11px; text-align: center;"><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">Capture n° 9 : </span></span></span></b><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><b>charte graphique site</b></span></span></span><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif""> e-média Banouto</span></span></span></b></p>
<p style="margin-bottom: 11px; text-align: center;"><img height="129" src="https://www.numerev.com/img/ck_2566_17_image10.png" width="447" /></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="background:white"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Doit-on rappeler ici que, les couleurs participent tout comme les marques à la construction identitaire de toute entreprise ! Et leur usage dans la composition de la charte d’un site construit un message et une relation avec les usagers. Etant dans le cyberjournalisme, la charte de son site est sa marque, sa notoriété dépend donc de ce qu’elle (l’entreprise de médias) en fait. Si diverses couleurs forment son identité en termes de couleurs, choisir une d’entre elles pour faire partir du dispositif visuel du récit narratologique rentre non seulement dans la politique de marketing mais aussi du média comme système de signification ou dispositif sémiotique (Jouët, 1993 et Peraya, 1998). Mais il faut faire observer que ce corps de langage peut représenter un simple lien dans les médias liant le titre d’un article à son contenu comme cela est constaté sur les sites des journaux La Presse du jour (</span></span><a href="https://quotidienlapressedujour.com" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">https://quotidienlapressedujour.com</span></span></a><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">), La Nation (</span></span><a href="https://lanation.bj" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">https://lanation.bj</span></span></a><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">), Fraternité (</span></span><a href="https://www.fraternitebj.info" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">https://www.fraternitebj.info</span></span></a><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">), Le Matinal (</span></span><a href="https://groupelematinal.com" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">https://groupelematinal.com</span></span></a><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">), l’Informateur (</span></span><a href="https://www.linformateur.bj" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">https://www.linformateur.bj</span></span></a><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">) et La Nouvelle Tribune (</span></span><a href="https://lanouvelletribune.info" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">https://lanouvelletribune.info</span></span></a><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">) ; ou encore au contenu et à l’auteur, comme le montre le site de 24H au Bénin. </span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom: 11px; text-align: center;"><span style="font-size:11pt"><span style="background:white"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><b>Capture n° 10 : site e-journal 24h au Bénin (</b><a href="https://www.24haubenin.info" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><b>https://www.24haubenin.info</b></a><b>) </b></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom: 11px; text-align: center;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_2566_17_image11.png" style="width: 600px; height: 242px;" /></p>
<p style="margin-bottom: 11px; text-align: center;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_2566_17_image12.png" style="width: 600px; height: 332px;" /></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Beaucoup de médias jusqu’à l’heure où nous rédigeons cet article ont convié ce corps langagier textuel à cet usage. Ce qui est réducteur de sa valeur d’usage. Car, ce corps langagier possède sa valeur non seulement en raison de propriété physique, de son besoin mais aussi en « raison ou bien du réseau des échanges dans lequel [il] (c’est nous qui l’introduisons) trouve sa place, à un moment donné, ou bien du travail qui s’y trouve investi, […] » (Cometti, 2007). </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">De façon globale, il faut préciser que le débat dans ce travail tourne autour du « lien » et ce vers quoi il renvoie est appelé « nœud » qui peut être défini comme « toute partie informative susceptible d’être associée au moyen d’un lien » (Caridad et Moscoso cités par Noci, Edo et al. (2007) qui voient à leur tour le lien comme « une “association créée entre différentes parties d’information ». C’est pourquoi, nous en faisons dans ce travail un ensemble de signification, un opérateur énonciatif. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">L’hyperlien énonce</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">De tout ce qui précède, ce langage corporel à l’intérieur du discours cyberjournalistique est vu, par nous, comme un langage performant à multi-modalité par rapport au site, l’action et les acteurs. Ceci justifie ce rapprochement de Jouët (2000) faisant du média, un système de signification. Ainsi, ce signe dans une production journalistique énonce :</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">- </span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">une pluralité de sites qui, travestit un peu les notions développées par P. Charaudeau (2011) pour devenir ‘’interne-interne’’ (du média vers le même média), ‘’interne-interne external’’ (d’une rubrique du média à une autre rubrique), interne –externe (du média vers un autre site), interne-externe internal (d’une rubrique du média vers un autre site mais même rubrique) ;</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-bottom:11px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">- </span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">une multiplicité d’auteurs pour rester collée à l’idée d’un vaste réseau de constructeurs et d’opinion diverse contradictoire ou non, renvoyant naturellement à l’intertextualité. Ainsi comme le souligne </span></span><span style="color:black">Plassard (2010),</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="color:black">si un texte est lui-même un tissu, un entrelacs de réseaux, énonciatif, expressif, thématique et logique dans ses dimensions internes, l’intertextualité le pose d’emblée comme un être relationnel, en relation avec une nébuleuse d’autres textes-intertexte – qui, à quelque titre que ce soit, ont contribué à son écriture. C’est cet intertexte qu’il importe, en traduction, de reconstituer, voire de forger au fil d’un parcours de lecture dite ici documentaire. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">En un mot, un recours à d’autres pour la construction du texte en présence, ce qui peut être vu comme une <i>narration fictionnelle</i> du contenu journalistique. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-bottom:11px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">- </span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">l’espace et le temps pour dire l’ici et maintenant, c’est-à-dire l’agir : ici et maintenant un nouvel élément, une autre production médiatique informative. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Mais là où ce système corporel numérique devient intéressant, c’est qu’il dit à l’interlocuteur (le lecteur dans l’immédiateté ou dans l’antériorité) que, le présent en lecture a déjà un passé exploré, un angle de traitement arpenté. Ce qui répond à la logique informationnelle du citoyen dans l’investigation qui conduit à la réalisation de grands dossiers, d’enquêtes (pour la presse écrite), de grands magazines, de documentaires réels ou fictionnels, … (pour l’audiovisuel). </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Par ailleurs, il faut noter que la valeur d’usage de l’hyperlien se trouve en réalité dans les nœuds. Ce à quoi s’est attelée à démontrer Saemmer (2015, pp. 150- 158). Elle montre les multiples figures de lecture qu’offrent les nœuds : la lecture informationnelle (pour servir à définir, à renvoyer à la source, à illustrer, à fournir des preuves, etc.), la lecture dialogique (comparatif, réinterprétatif, …), la lecture déviative, la lecture immersive, la lecture ironisant, etc. Ceci ne faisant pas l’objet de notre étude, nous n’allons pas nous y attarder. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Toutefois, il convient de dire qu’il faut voir également en ces nœuds, l’organisation de la discursivité dans un discours médiatique. Ce qui dévoile l’ethos professionnel et les stratégies de construction de relation. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">L’hyperlien construit des relations</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">La valeur de l’hyper-textualité, plus précisément de la cyberproduction médiatique n’est attestée que lorsque sur l’axe, les acteurs en face acceptent de jouer le jeu. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif"">Le <i>noeud</i>, de quelque type qu’il soit −textuel, sonore, visuel, audiovisuel ou graphique− représente une unité d’information qui apparaît sur l’écran lorsqu’on active un lien, alors que celui-ci est identifiable par des mots, des groupes de mots ou des icônes qui, lorsqu’on appuie dessus, conduisent à un autre contenu différent (noeud). Grâce à cette capacité pour créer des structures de noeuds, les liens deviennent le noyau fondamental des systèmes hypertextuels ; […] <span style="font-size:11.5pt">(</span><span style="font-size:12.0pt">Noci, Edo et al. 2007). </span> </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Ainsi non seulement il faut accepter être présent sur l’axe, accepter l’invitation mais il faut également prendre le temps de lire pour offrir, à la globalité voulue construite par l’auteur en présence, une existence. Ce qui fait disparaître les fragments d’information au profit du bloc insoluble de l’information. De plus, non seulement la production médiatique est volumineuse (sortant <i>de facto</i> du traitement factuel), multi genres journalistiques (usage de tous les genres), multi formats (texte, image, icone), multi rédactionnelle (mélange de genres littéraires et journalistique), plurielle en termes d’opinion et valorisante tant pour le journaliste que l’entreprise de presse. Ainsi, l’hyperlien permet au média d’être tant dans le normatif que dans le fonctionnel. Toutefois, ceci exige du rédacteur le savoir : savoir en termes du type de journalisme, de catalogue des produits médiatiques, de maîtrise des styles littéraires, des contours du numérique, des normes rédactionnelles, déontologiques et légales, de la ligne éditoriale et de l’image professionnelle en construction par l’organe. Et c’est là toute la question.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><b><span style="font-size:14.0pt"><span style="line-height:150%">L’hyperlien comme opérateur organisationnel dans les médias</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">C’est le lieu de faire observer que sur plus de la dizaine de sites observés, l’hyperlien, c’est vrai renvoie à l’information mais plus souvent au contenu de l’article annoncé. Or, sa mission va au-delà en termes de produits de presse et convoque bien une prise de conscience, une responsabilité et un engagement, c’est-à-dire, des actes devant transformer le visage du média. C’est pourquoi dès l’entame, nous le considérons comme un opérateur organisationnel. Ceci va de la politique d’adoption réelle du numérique à la politique de valorisation des produits médiatiques en passant par celle de la transformation du visage du personnel (formation ou du recyclage des professionnels des médias), sans oublier celui des structures de fonctionnement.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><b><span style="font-size:13.0pt"><span style="line-height:150%">Hyperlien, un opérateur de transformation des habitudes</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">En réalité dans la presse, la mode qui consiste à s’offrir un espace sur les plateformes numériques pour se montrer moderne pose plus d’un problème. Elle montre l’ignorance de la valeur de la possession de plateformes numériques, le conservatisme des professionnels des médias eux-mêmes et le manque du savoir. C’est pourquoi, pour nous, ce langage corporel numérique révolutionne les normes rédactionnelles, donne aux archives leur valeur de bibliothèques de savoirs, assure une politique de valorisation des professionnels investis dans la production. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Le langage corporel pour une facilitation des normes rédactionnelles</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Dans toute production médiatique au-delà du factuel, le rédacteur est pourchassé par les principes de l’objectivité, de l’opinion plurielle, de la véracité des faits, de non plagiat, d’attractivité du produit, et de construction d’une image. Aussi, le rédacteur est-il limité dans ces recours qui doivent être signalés comme archives tout en précisant la source et ne peut balancer d’un format à un autre, à savoir, de l’audio à la vidéo, au texte et vice et versa. Avec le numérique, ces tracasseries sont effacées par juste l’usage de ce langage corporel numérique -l’hyperlien- dans le texte géniteur. Pour les rédacteurs web rencontrés, cela est possible ; encore « faut-il que les éléments soient disponibles » dit le répondant 1, pendant que le répondant 3 fustigent « la non disponibilité permanente de l’internet pour permettre la navigation en vue de disposer de panels larges et variés de produits médiatiques à lier». Ce qui suppose que la liaison, l’appel d’un autre produit médiatique n’est pas souvent systématique. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Le langage corporel pour la valorisation des produits médiatiques des organes de presse</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><i><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">De facto</span></span></i><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"> comme l’évoque le répondant 4, « l’hyperlien devrait assurer la valorisation des produits médiatiques à l’amont comme à l’aval de tout ce qui est produit web à mettre en place depuis la conception jusqu’à la mise en place des outils nécessaires pour les publications.». Le contraire expose des tares liées à l’absence de volonté d’exploration et de documentation de la part des journalistes-rédacteurs, à la méconnaissance de la valeur d’usage de l’hyperlien et au manque de catalogue de produits disponibles dans les archives d’un média. De même, s’annonce une autre urgence dans les transformations des habitudes : la question des droits d’auteurs. Pour le répondant 4, il s’agit de démarche personnelle : « moi je règle ce problème en me rapprochant du collègue pour lui dire que je veux renvoyer à son article. Dès que j’ai l’accord, je le fais. Mais ces derniers temps, les collègues de web rédactions comprenant l’importance du ‘’lien’’ exigent que je le fasse en renvoyant à la fois à l’article qu’au site de diffusion » ; « pour éviter tout ceci moi, je me limite au renvoi au contenu de mon article », laisse entendre le répondant 3. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Avec ce seul point lié aux nœuds (les productions appelées), se dessine une nouvelle politique de coopération au sein des médias pour la valorisation des diverses archives des uns et des autres, une ouverture probable vers, ne serait-ce que, un <i>big data</i> des produits médiatiques, réalisé soit par l’Etat, soit par les entreprises de presse elles-mêmes au Bénin. Ceci pour signifier combien l’autorisation simple d’un professionnel ne pourra plus suffire à la longue dès réglementation de la circulation des œuvres sur la toile en Afrique. Nous sommes là face à un nouveau défi qui mobilisera bien d’énergies.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Le langage corporel pour le renforcement de nouveaux types de journalisme</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">En effet, l’usage de cette stratégie rédactionnelle sort les journalistes-rédacteurs de leur carcan habituel : le service minimum ; il leur ouvre le goût de la recherche et l’acquisition du savoir, indispensable pour assumer la mission en termes de paradigme ou de la logique normative (Wolton, 2008 ; Charaudeau 2011) : informer. Du fait, se voit faciliter les propositions de projets de production ou de réalisation d’articles de presse ; et, le récit se transforme pour conduire à l’ouverture vers les genres complexes que sont : l’analyse, l’enquête, la chronique, le débat, … Le produit journalistique devient riche, fluide et met au centre l’usager, le consommateur que mettent au cœur de la logique fonctionnelle Wolton (2008) et Charaudeau (2011). Donc ce système produisant un hyper-document (Bachimont, 2001) assure non seulement une convergence des médias, la construction d’une <i>giga</i> bibliothèque médiatique au service des professionnels des médias et des citoyens mais surtout la naissance d’une relation interactive, innovante et intelligente pour le développement de la presse. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><b><span style="font-size:13.0pt"><span style="line-height:150%">Hyperlien, un opérateur de réorganisation du fonctionnement de l’entreprise de presse</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Comme l’exigent les prérequis, l’usage de ce corps langagier agissant comme une stratégie rédactionnelle en production numérique imposera non seulement une refonte des systèmes de fonctionnement des entreprises de presse, une politique de formation ou de recrutement et une politique de valorisation des archives.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">La refonte des systèmes de fonctionnement des entreprises de presse</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">L’observation des structures de fonctionnement des médias au Bénin permet de constater la préservation d’un organigramme classique mis en place depuis toujours. Or, il serait difficile de continuer de faire évoluer les services comme : multimédia, production (pour ce qui est de l’audiovisuel) ou desks thématiques (pour ce qui est de la presse écrite), documentation ou archives et documentation sous divers départements ou encore de ne pas disposer d’une web-rédaction. Car, si la création des nœuds impose l’existence des productions journalistiques et tout ce qui va avec techniquement et technologiquement, comme souligné par les spécialistes, à savoir, « à chaque produit, un lien ; autant de produits, autant de liens », répondant 5 ; sans omettre le cas du travail préalable qui « est d’évaluer tout ce qu’on veut promouvoir … et de réorganiser les produits-textes-audios-vidéos.», répondant 4, alors il faut y voir un grand défi. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Car, ce prérequis pose un autre problème : la politique de promotion des archives et de la rentabilité. Veut-on rentabiliser les productions tout en les promouvant ou veut-on juste les mettre en valeurs ? Le débat est là et végète depuis toujours dans l’immobilisme, une déformation due certainement aux pratiques de la presse, coincée dans ces normes qui ont de difficulté à évoluer. Toutefois pour nous, c’est le lieu de souligner que, toute politique de promotion doit conduire à la rentabilisation des productions médiatiques réalisées souvent à grands frais. Ainsi, non seulement on doit évaluer les produits mais on doit également les catégoriser et faire une option à multi-modalité : accès libre, accès à carte, accès partiel (lecture simple et/ ou téléchargement limité), etc. Alors une question : peut-on mener une bonne politique sans les réalisateurs, les rédacteurs-investigateurs ? ou doit-on faire le choix de la non-optimisation du temps en ne mettant pas en place une politique de fonctionnement permettant un creuset d’évolution unique à tous ces acteurs ? </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">A l’heure du numérique, en dehors de l’actualité, les services de production, de documentation et d’archivage sans oublier le service multimédia doivent être sous un département unique où une politique de production d’œuvres journalistiques et de promotion est menée avec dextérité. Aussi, il faut faire observer que la rédaction web n’est plus une question de choix pour les entreprises de presse mais plutôt une obligation pour la création du grand public dont parle Wolton (2011) et l’interaction entre les médias et les consommateurs de produits médiatiques. C’est donc une révolution qui mobilise beaucoup d’énergies juste avec une stratégie de rédaction qu’offre le multimédia. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">C’est pourquoi, parmi nos enquêtés, certains parlent de sensibilisation et d’autres de formation</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">L’hyperlien pour une politique de gestion des carrières axée sur la mobilité professionnelle</span></span></b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"> </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">« Ils n’ont pas besoin de formation pour cela puisque tout est fait en amont. Il faut juste les sensibiliser pour qu’ils l’adoptent », répondant 5 ; tandis que pour le répondant 4, tout média qui veut tirer profit de cette stratégie rédactionnelle numérique, doit « mener une politique de formation ou de reconversion ». Ce qui montre qu’il faut de l’innovation dans la gestion de l’entreprise de presse en termes de capital humain, logistique et financier.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">En nous référant aux propos de certains patrons de presse, le service de la digitalisation est loué ; alors pour rester actuel, il faut un retour en permanence vers les compétences externes. Alors, jusqu’à quand ce retour permanent vers l’externe ? Le numérique fait obstacle à l’immobilisme ; un des défis que doit relever aujourd’hui la presse béninoise et surtout les services des ressources humaines de chaque organe de presse. Il est question alors dans le programme de développement de l’entreprise, de répondre à des questions liées à la gestion des carrières pour faire face aux défis de marketing, de compétences, de profils actualisés, de minimisation des dépenses et surtout de maîtrise du poids salarial. En réalité, face à l’imposition du web, tout acte doit être réfléchie et rentable, profitable à la notoriété de l’entreprise. Nous n’en voulons pour preuve que la confection du site des entreprises de presse : « toute charte doit être conçue en tenant compte du logo, en fonction des couleurs », répondant 5, «ce n’est pas normal de ne pas respecter la charte en créant un lien », répondant 4. Ainsi est rappelé à l’attention des patrons de presse qu’il n’y a pas, à l’heure du numérique, d’actes de suivisme ou de complaisance, à chaque mission le profil et la compétence. Alors entre recrutement, reconversion, chasse aux profils à l’heure où les individus se forment hors du circuit de l’entreprise, quel dosage pour l’atteinte des objectifs ? Le tout dépend de la vision, l’autre défi qui étrangle aujourd’hui l’entreprise de presse béninoise. On voit donc combien l’option de la cyber-écriture peut transformer un média tant en termes de produit qu’en termes de gestion managériale. </span></span></span></span></span></p>
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<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><b><span style="font-size:14.0pt"><span style="line-height:150%">Conclusion </span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Il faut préciser que nombreux sont-ils à ne pas voir encore combien, ils peuvent tirer financièrement profit des diverses possibilités rédactionnelles qu’offre le numérique. « Avec ces histoires de référencement, de lien, etc. on attend de voir », répondant 7, «c’est une question d’adoption de la culture numérique », répondant 6. L’observation montre toujours la résistance au niveau des médias. C’est ce que compte changer cette recherche. Car, de l’adoption de ce simple système (depuis création à l’utilisation), tout un processus se met en place, toute une réorganisation s’impose.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Ainsi, si déjà la simple rédaction journalistique numérique offre le <i>rich médias</i>, ce que promeut, en réalité cette étude est l’adoption du corps langagier – l’hyperlien pour une innovation dans le récit, une construction identitaire beaucoup plus professionnelle et une mise en valeur des produits réalisés par un média, hier, ici et maintenant. Ainsi, l<i>’hyperproduction médiatique </i>deviendrait<i> </i>une possibilité de narration mettant réellement en exergue non seulement les diverses productions médiatiques dans leurs multiples formats (radiophonique, télévisuelle, écrite), genres (documentaire, enquête, dossiers, chronique, films fictions de petits formats, …), mais aussi l’image sachante du producteur du texte géniteur, la notoriété du média et la politique de l’entreprise de presse privilégiant ses consommateurs pour la satisfaction de leurs désirs. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Tout un avantage dû à une seule chose : l’adoption du lien ou encore de l’hyperlien. Comme nous l’avons démonté, dans son expression, il (l’hyperlien) agit comme corps langagier, énonce, construit l’image identitaire de l’entreprise et participe à une interaction constructive entre le producteur et le lecteur, le média et ses usagers, le producteur du texte géniteur et les autres producteurs dans une relation de contrat tacite, de même entre le site générateur et les autres sites. « C’est un bénéfice réciproque pour celui qui appelle et celui qui est logé », comme l’ont fait observé les spécialistes multimédia. C’est ce qui justifie notre volonté de voir l’hyperlien comme un opérateur énonciatif parce que révolutionnant l’instance énonciatrice, le contenu, le site et même les questions juridiques (le droit de diffusion et les droits d’auteurs) ; puis organisationnel parce que provoquant une profonde transformation du management. C’est aussi ce qui permet d’asserter que, «l</span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">’histoire même du journalisme a souvent été définie par et avec les avancées technologiques de l’époque » (Pavlik 2000) ; ce qui met la technologie, son adaptation et surtout sa maîtrise au centre du débat. </span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">On comprend donc la force de l’hyperlien dans une production. Avec lui il faut le préciser, le texte ne livre pas dès contact tous ses secrets, il offre plutôt un voyage dans un imaginaire élaboré par le rédacteur qui n’est possible que sur l’accord de l’interlocuteur qui accepte d’entrer dans un jeu fictionnel où seul les éléments touchés lui indiquent la fin de l’aventure physique qui pourtant continue en lui et avec lui malgré la définitive ‘’figure de disparition’’ (Bouchardon 2007). </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><b><span style="font-size:14.0pt">Références bibliographiques</span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif"">AZEMA, G. et LENZEN, M. (2014). Le dico du numérique. Lexique des termes du monde numérique. Académie Créteil. 12 p. Repéré à <a href="https://zeboute-infocom.com" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://zeboute-infocom.com</a> </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif"">BACHIMONT, B. (2007). <i>Ingénierie des connaissances et des contenus : le numérique entre ontologies et documents</i>. Broché, Hermès-Lavoisier, Col. Science informatique et SHS</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif"">BALPE, J. P. (1990). <i>Hyperdocuments, Hypertextes, Hypermédias</i>? Eyrolles </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif"">BOUCHARDON, S. (2007). L’apparition / disparition, une figure centrale de l’écriture interactive », actes du colloque international <i>e-poetry</i></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif"">CHARAUDEAU, P. (2011). <i>Les média et l’information : L’impossible transparence du discours</i>. 2<sup>e</sup> édition revue et augmentée. Bruxelles : De Boeck Supérieur </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif"">CHARRON, J. & de BONVILLE, J. (1996). Le paradigme du journalisme de communication: essai de définition. <i>Communication. Information. Médias. Théories</i>, vol. 17, n° 2, 50-97</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif"">CHARRON J. & de BONVILLE J. 2004. Le journalisme et le marché: de la concurrence à l’hyperconcurrence. In C. Brin $, J. Charron et J. de Bonville, <i>Nature et transformation du journalisme. Théorie et recherches empiriques. Laval, PUL, 273 - 316</i></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif"">COMETTI J-P. (2007). L’art et l’argent. In Dominique Rabaté <i>L’art et question de la valeur</i>, Presses Universitaires de Bordeaux, 49-59 ; <a href="https://books.openedition.org" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://books.openedition.org</a> </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif"">DEUZE, M. (2005). What is journalism?: Professional identity and ideology of journalists reconsidered. <i>Journalism</i>, vol. 6, n° 4, 442-464.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif"">DEUZE, M. (2008). The Professional Identity of Journalists in the Context of Convergence Culture. <i>Observatorio (OBS*) Journal</i>, n° 7, 103-117.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="color:#231f20">Direction de la communication de la Présidence de la République du Bénin. 2018. Numérique et digitalisation au Bénin : Réalisation et perspectives. Repéré à</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><a href="https://ask.gouv.bj/article/13/numerique-et-digitalisation-au-benin-realisations-et-perspectives" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://ask.gouv.bj/article/13/numerique-et-digitalisation-au-benin-realisations-et-perspectives</a></span></span></span></p>
<p class="Default" style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span style="color:black"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">GENETTE, G. (1980). <i>Discours narratif. Essai de méthode</i>. </span></span><span lang="EN-US" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">New-York: Cornell University Press, DOI : 10.2307/1770890</span></span></span></span></span></p>
<p class="Default" style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span style="color:black"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">GREVISSE, B. (2014). <i>Ecritures journalistiques. Stratégies rédactionnelles, multimédia et journalisme narratif</i>. 2<sup>e</sup> édition. Bruxelles : De Boeck</span></span></span></span></span></p>
<p class="Default" style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span style="color:black"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">JOUËT, J. (1993). Pratiques de communication et figures de la médiation. <i>Réseaux</i>, vol. 4, n° 60, 99-120. Repéré à </span></span><a href="http://www.cairn.info" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">http://www.cairn.info</span></span></a> </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif"">JOUËT, J. (2000). Retour critique sur la sociologie des usages. <i>Réseaux</i>, vol. 18, n° 100, 487-521.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif"">KOVACH, B. et ROSENSTIEL, T. (2007). <i>The Elements of Journalism: What Newspeople Should Know and the Public Should Expect</i>. New York: Three Rivers Press.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span lang="EN-US" style="color:#231f20">KRESS, G. (2003). <i>Literacy in the New Media Age</i>. Londres, Routledge Falmer.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span lang="EN-US" style="color:#231f20">KRESS G. 2010. <i>Multimodality: A Social Semiotic Approach to Contemporary Communication</i>. </span><span style="color:#231f20">New york, Routledge.</span></span></span></span></p>
<p class="Default" style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span style="color:black"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">LATOUR, B. (1999). Petite Philosophie de l’énonciation? In P. Basso & Le Corrain (dir.) <i>Eloqui de senso. Dialoghi semiotici per Paolo Fabbri Orizzonti, compiti e dialoghi della semiotica</i>. </span></span><span lang="EN-US" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">Saggi per Paolo Fabbri, Cota & Nolan, 71-94</span></span></span></span></span></p>
<p class="Default" style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span style="color:black"><span lang="EN-US" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">MERCHANT, G. (2006). A sign of the times<i>: </i>Looking critically at popular digital writing. In J. Marsh and E. Millard (dir.), <i>Popular Literacies, Childhood and Schooling</i>. </span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">London: Routledge, 86-100. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="color:#231f20">NEL, N. (1999). Des dispositifs aux agencements télévisuels (1969-1983), Paris ; Hermès, p. 131-141 ; URL : </span><a href="http://hdl.handle.net/2042/14981" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">http://hdl.handle.net/2042/14981</a><span class="MsoHyperlink" style="color:#0563c1"><span style="text-decoration:underline">; </span></span><span style="color:#231f20">DOI : </span><a href="https://doi.org/10.4267/2042/14981" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://doi.org/10.4267/2042/14981</a></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif"">NOCI, J. D., EDO C., IGLESIAS-GARCIA M., et al. (2007). Journalisme numérique : théorie, méthodologie et critères d’analyse. Groupe “<i>Psychology and Public Opinion</i>"), Rapport rédigé dans le cadre du projet intitulé “convergencia digital de los medios de comunicación” </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif"">PAVLIK, J. (2000). The Impact of Technology on Journalism. <i>Journalism Studies</i>, vol. 1, n° 2, 229 – 237.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="color:#231f20">PERAYA, D. (1998). Structure et fonctionnement des icônes de logiciels et d’environnements informatiques standardisés (ILEIS), <i>Recherche en communication</i>, n°10, 101-140</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="color:#231f20">PERAYA, D. & OTT, D. (2001). La communication médiatisée. Contribution à l’élaboration d’un cadre théorique. Rapport écrit dans le cadre du projet de recherche <i>FNRS Progetto Poschiavo Technology tools and form of pedagogical communicatio</i>n (Requête 5004-47955, octobre 1997 à juillet 2000. Repéré à</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><a href="http://tecfa.unige.ch/tecfa/research/poschiavo/rapports/theori.pdf" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">http://tecfa.unige.ch/tecfa/research/poschiavo/rapports/theori.pdf</a> </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="color:#231f20">PIGNIER, N. (2006). Pour une approche sémio-pragmatique de la Communication. Le traitement sur web des publicités pour Parfum. <i>Questions de communication</i>, n° 9, p. 419-433. </span><a href="Https://doi.org/10.4000/questionsdecommunication.7945" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">Https://doi.org/10.4000/questionsdecommunication.7945</a> </span></span></span></p>
<p class="Default" style="text-align:justify; text-indent:-7pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span style="color:black"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif""> PLASSARD, F. (2010). Intertextualité et technologies de l’information et de la communication : principe et mise en œuvre. <i>Les Cahiers du GEPE</i>, n° 2, Repéré à</span></span></span></span></span></p>
<p class="Default" style="text-align:justify; text-indent:-7pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span style="color:black"> <a href="http://www.cahiersdugepe.fr/index1263.php" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">http://www.cahiersdugepe.fr/index1263.php</span></span></a> </span></span></span></p>
<p class="Default" style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span style="color:black"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">SAEMMER, A. (2015). <i>Rhétorique du texte numérique : figures de la lecture, anticipations de pratiques</i>. Villeurbanne : Presse de l’enssib, vol.1, </span></span></span></span></span></p>
<p class="Default" style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span style="color:black"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">SALAVERRÍA, R. & CORES, R. 2005. Géneros periodísticos en los cibermedios hispanos. In Salaverria Ramón (coord.), <i>Cibermedios. El impacto de Internet en los medios de comunicación en España</i>. Sevilla: Comunicación Social. 145-184. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="color:#231f20">TISSERON, S. (2003). L’image comme processus, le visuel comme fantasme. <i>Cahiers de psychologie clinique, </i>Vol 1, n° 20, 125-135. DOI : 10.3917/cpc.020.0125. Repéré à</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><a href="https://www.cairn.info/revue-cahiers-de-psychologie-clinique-2003-1-page-125.htm" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.cairn.info/revue-cahiers-de-psychologie-clinique-2003-1-page-125.htm</a></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, "sans-serif""><span style="color:#333333">VANOOST, M. (2013). Journalisme narratif : proposition de définition, entre narratologie et éthique. <i>Les cahiers du Journalisme</i>, n° 25, 140-161</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif""><span style="color:#333333">WOLTON, D. (2011). <i>Eloge du grand public. Une théorie critique de la télévision</i>. Paris : Flammarion.</span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom: 11px; text-align: center;"> </p>