<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Notre proposition s’inscrit dans le prolongement d’une étude exploratoire<a href="#_ftn1" name="_ftnref1" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[1]</span></span></span></span></span></a> menée tout le long de l’année 2021 par un collectif de chercheurs et de bibliothécaires pour rendre compte des activités du groupe Facebook <i>La</i> <i>Bibliothèque Solidaire du confinement</i></span><a href="#_ftn2" name="_ftnref2" title=""><sup><sup><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[2]</span></span></span></sup></sup></a><span style="font-size:12.0pt">(BSc). L’une des catégories d’analyse mobilisée est celle de </span><span style="font-size:12.0pt">"courtier intellectuel" proposée par Claude Levi-Strauss dans <i>Tristes tropiques</i>, quand il aborde la déroute des bibliothèques publiques : elle permet de rendre compte du dispositif </span><span style="font-size:12.0pt">BSc </span><span style="font-size:12.0pt">comme un espace de </span><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">médiatisation numérique des relations au savoir. Ces relations de transactions documentaires plus difficilement tangibles en situation physique se manifestent ainsi avec intensité dans le groupe.</span></span></span></span></p>
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<hr align="left" size="1" width="33%" />
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<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><a href="#_ftnref1" name="_ftn1" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[1]</span></span></span></span></span></a>. <span style="font-size:9.0pt">Cette recherche a donné lieu à l’ouvrage <i>À l’ombre des bibliothèques : Enquête sur les formes d'existence des bibliothèques en situation de fermeture sanitaire</i> [en ligne], Villeurbanne, Presses de l’Enssib, 2022. Elle repose sur l’exploitation d’une base de données des échanges tenus dans le groupe </span><span style="font-size:9.0pt">de la création du groupe (16 mars 2020) au début du mois de février 2021, soit environ 300 jours, un peu plus de 140 000 messages produits par un peu plus de 23 000 membres du groupe ; cette base de données </span><span style="font-size:9.0pt">reconstituée par <i>scrapping</i> est complétée par 14 entretiens approfondis, semi-directifs.</span></span></span></p>
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<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><a href="#_ftnref2" name="_ftn2" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[2]</span></span></span></span></span></a>. <span style="font-size:9.0pt">Constitué en catastrophe aux premières heures du confinement de mars 2020 comme alternative pragmatique à l’approvisionnement documentaire empêché par la fermeture des bibliothèques, le groupe Facebook <i>La Bibliothèque Solidaire du confinement</i> atteint rapidement une audience conséquente (40 000 inscrits les dix premiers jours) qui se pérennise (le groupe stabilisé à presque 70 000 membres survit et perdure à la réouverture des lieux documentaires et depuis).</span></span></span></p>
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