Depuis la crise sanitaire mondiale due à la Covid-19, les institutions de l’éducation et de la formation, y compris les universités ont dû mettre en place des stratégies d’enseignement et apprentissage à distance et hybrides (dans le meilleur des cas) via l’utilisation des plateformes numériques pour assurer la « continuité pédagogique ». Les études menées sur cette période montrent que les étudiants subissaient une dégradation des conditions d’apprentissage dues à la réduction drastique des relations pédagogiques avec les enseignants et leurs paires. Les modalités d’enseignement ont été principalement de deux, asynchrones ou synchrones. Selon les objectifs et compétences visés par le cours, mais aussi leurs compétences techniques, les enseignants pouvaient envisager les modalités de communication et les outils de travail le plus adaptés à l’enseignement. Cette contribution envisage de présenter l’expérience d’un enseignement hybride proposé dans une première partie (1/3) en présentiel et continué à distance (2/3) via une plateforme de « visio-conférence » (webex).  Le séminaire (30 heures) est dispensé à des étudiants de licence et master (1er semestre jusqu’au 9) de la Technische Universität Dresden qui se forment au métier de l’enseignement et, plus particulièrement, dans les classes de collège et lycée. L’objectif du séminaire en question est de concevoir des séances d’apprentissage qui incluent les outils de l’information et de la communication (TIC) en milieu scolaire.  La modalité d’apprentissage visée est donc l’apprentissage collaboratif et par projet. Dans ce but, les étudiants doivent, non seulement appliquer les savoir et savoir-faire « didactiques » concernant la conception et l’animation des séances de cours, mais également des compétences technologiques liées à l’usage des TIC à cette fin. De plus, l’étude montre comme les étudiants ont dû mobiliser des compétences de gestion de projet, travail collaboratif et leadership (compétences transférables et professionnelles) afin d’accomplir leur mission.  La question de recherche principale de la communication est de comprendre comment les étudiants développent leurs compétences didactiques et transférables ou professionnelles) et comment celles-ci permettent d’installer une relation et une communication efficace avec les membres du groupe. Notre hypothèse est qu’au travers de ce séminaire, les compétences développées par les étudiants sont plus importantes sur les niveaux de leadership et relationnels que sur le niveau didactique. De ce fait, les données devraient nous montrer que cet aspect relationnel investit une partie importante dans les auto-évaluations qui seront demandées à la fin du cours. Afin d’accéder à ce processus relationnel, nous avons proposé aux étudiants de produire à trois moments particuliers (au début, en milieux de séminaire et à la fin de leur expérience) des « textes réflexifs » au sein desquels les ils réalisent un bilan ou une auto-évaluation de leurs expériences, leurs difficultés, leurs facilités et les compétences développées jusqu’au moment où l’auto-évaluation avait lieu. Ces textes ont été analysés par deux chercheurs selon un processus de catégorisation sémantique et transformé en occurrences qui permet de traitées pour que la donnée qualitative devienne donnée quantifiable. Les résultats montrent que plusieurs sont les dimensions de compétences mises en évidence par les étudiants, notamment des compétences de scénarisation technologique, mais aussi pédagogique. Néanmoins notre hypothèse est confirmée (en accord avec la littérature) car les compétences les plus récurrentes s’avèrent être celles de gestion de projet et leadership. Au sein de l’article, nous approfondirons le processus de création de leadership et les difficultés relationnelles rencontrées par les étudiants ainsi que leur stratégie de résolution pour les surpasser afin de garantir le succès de leur mission.