<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt">Introduction</span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">L'intelligence économique est définie comme l'activité de production de connaissance servant les buts économiques et stratégiques d'une organisation, recueillie et produite dans un contexte légal et à partir de sources ouvertes (Wilensky, 1967). L'obsolescence, quant à elle signifie littéralement “qui n’a plus d’emploi”, et sera définie au sens industriel, comme un état, conséquence d’un évènement qui impact directement l’usage, l’utilité, le fonctionnement et/ou altère ou rend inutilisable un produit (Boissié, 2019). L’obsolescence est également fortement liée au principe de DMSMS, défini par le département de la défense américaine comme la diminution des sources de fabrication et la pénurie de matériaux. Une situation de DMSMS propagée pourra conduire à de l’obsolescence et inversement. C’est pourquoi, la contraction d’O/DMSMS (Zolghadri, 2018), s’affaire à lier les concepts et problématiques d’obsolescence et DMSMS. Bien que principalement connue dans le milieu de l’électronique, l’O/DMSMS concerne l’ensemble de la chaîne de fabrication, incluant l’utilisateur final ou de manière immatérielle la connaissance. La mise en place d’action proactive de gestion de l’obsolescence est un enjeu de marché qui influe sur la réputation des entreprises. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">Citons, tout d’abords, Henri FAYOL, qui en 1916, défini le management « C’est de la prévoyance, de l’organisation, du commandement, de la coordination, du contrôle ». C’est autour de ces cinq éléments que nous articulons notre recherche afin de mettre en exergue les liens que doivent entretenir les experts en intelligences économiques et les ingénieurs. Ceci, afin de fournir des outils de décisions permettant de bâtir un modèle d’ingénierie de l’obsolescence. D’un point de vue économique, nous parlons d’enjeux, de plusieurs milliards de dollars chaque année, dans des secteurs, tel que la défense, l’aéronautique ou l’automobile, là où la technologie est de plus en plus intrusive et où les composants, pour répondre aux attentes, tant environnementales que des usagers, sont de plus en plus complexes. Afin de confronter nos propos à des chiffres, prenons pour exemple le secteur automobile mondial, où en 2019, ce ne sont pas moins de 90 millions de véhicules qui ont été vendue. Avec environ 30 000 composants par véhicules (Toyota) et un prix moyen par véhicule de 25 828€ (<i>International Organization of Motor Vehicle Manufacturers</i>, 2020), c’est 2 754 605 830 000 composants introduits sur un marché annuel de 2 371 milliards d’euros, un chiffre égal au PIB de la France en 2018 (Fond Monétaire Internationale, 2019). Les enjeux sur l’industrie de masse sont donc colossaux. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">La prédiction est primordiale tant dans le management stratégique, l’intelligence économique que dans le management de l’obsolescence. Une maîtrise résiliente de l’obsolescence, c’est-à-dire ne se limitant pas à des remédiations curatives, ne peut se faire sans une maîtrise du marché et de ses intervenants. Que ce soit en intelligence économique ou bien en O/DMSMS, une veille sur certains facteurs de risques est obligatoire pour générer une prédiction efficace et établir un plan, qu’il soit réactif ou stratégique. Très maîtrisée en intelligence économique, elle est négligée par les services de recherche et développement, ainsi que par les ingénieurs industriels, plus focalisée sur la remédiation que sur l’anticipation. Pourtant, classées selon un triptyque “usagers”, “fabricants”, “autorités publiques” (Déméné, 2015), nombreuses typologies d’obsolescences sont liées aux secteurs, aux localisations, aux normes et aux marchés, qui apportant de nombreux signaux faibles, s’ils étaient collectés puis analysés et étudiés, permettraient d’intervenir sur le design des produits afin de les rendre résilient aux futures orientations du marché. En ce sens où, l’obsolescence naît de l’introduction d’une nouvelle innovation, qu’elle soit voulue ou imposée, dans l’intention de modifier ou créer un nouvel usage, une nouvelle technologie ou tout simplement de s’aligner sur une nouvelle tendance. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">Notre article permet d’ouvrir le champ de recherche et de démontrer un lien de causalité bilatérale entre les facteurs provenant des typologies de risques surveillés en intelligence économique et les typologies d’obsolescence. Cette analyse permettra une meilleure maîtrise de l’évolution des cycles de vie tout en corrélant les remédiations à l’espérance de vie du produit, du service ou de la fonction. En parallèle nous proposons un classement des risques qui doivent être considérés dans le domaine de l'intelligence économique, incluant, sans être limitatif, les risques économiques, financiers, géopolitiques et technologiques. A partir de ces éléments, est proposé une matrice corrélant le type de risque en intelligence économique au typologie d'O/DMSMS. Est alors fait le lien entre les facteurs à surveiller et les éléments à collecter pour déceler le risque et la typologie.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">Dans une première partie nous faisons un état de l’art sur les risques connus en intelligence économique ainsi que les typologies d'obsolescence. Cela nous permet de faire une analyse qui recense une grande partie de ces risques et typologies. A cela nous ajoutons des exemples de facteur à surveiller. C’est avec ces facteurs que nous pouvons proposer un premier lien entre l’intelligence économique et les différentes types d’O/DMSMS. Par ces éléments, nous mettrons en exergue les liens entre les cycles de vie technique, business et de marché. Nous ouvrons alors la discussion sur des perspectives qui ont pour but d’améliorer la démarche de recherche et développement technique et d’apporter un autre axe de recherche à l’analyse des marchés.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span style="font-size:10.0pt">État de l’art</span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="color:#222222">Les travaux visant à prédire l’obsolescence, s’intéresse à déterminer des phases cycliques dans un aspect d’évolutions techniques, principalement en analysant les renouvellements technologiques des composants électroniques (Solomon, 2000) (Sandborn, 2007) (Ma, 2017). </span></span></span><span style="font-size:10.0pt">Le cycle de vie au sens économique du terme est défini par 5 étapes principales : Introduction, croissance, maturité, saturation et déclin </span><span style="font-size:10.0pt">(<span style="background:white"><span style="color:#222222">Vandaele, 1986). D’autres parts, ces différents travaux ont pour point commun de s’appuyer sur des analyses statistiques et un résonnement algorithmique de type « Méthode de Monté-Carlo ». Il a pour principal défaut de ne capter qu’un type d’obsolescence, l’obsolescence technologique, où le produit est remplacé sur le marché par une nouvelle version plus performante. </span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="color:#222222">Pourtant, il existe bien d’autres typologies d’obsolescence. La littérature distingue différents types d’obsolescence ou de raisons pour lesquelles des produits sont « écartés ». (Burns 2010), par exemple, discute de l'obsolescence esthétique et de l'obsolescence sociale (qui permet de situer son appartenance à une classe sociale, tel une marque de montre ou de vêtement). Des exemples supplémentaires incluent l’obsolescence logistique (qui attrait aux difficultés d’approvisionnement, uniquement dans un pays, avec un délai important, via un transport particulier) et fonctionnelle (qui correspond à la désuétude ou la perte de certaine fonction) (Cooper, 2004) (Bartels, 2012) (Tomczykowski 2001) ; (Feldman, 2007). Cependant, réduite à son essence, toute obsolescence est en définitive une perte de valeur perçue (par exemple, désir ou affinité) du produit et / ou du système, provoquée, dans certains cas, par une fonctionnalité réduite du côté du produit et / ou du système (Box 1983). C’est à la suite d’une innovation technologique qu’une des premières formes d’obsolescence s’est manifestée lorsque les démarreurs manuels des voitures ont été remplacés par des démarreurs électriques, installés par le constructeur Cadillac en 1912 (Déméné, 2015). Ce pas technologique, fut alors propagé à l’ensemble du marché dans les années 20 (Slade 2006). Non pas guidé par une course technologique, ce besoin est lié à l’émancipation de la femme, qui pour plus d’indépendance souhaitait également utiliser les voitures ; c’est l’essence même d’une obsolescence sociale. Dans un tout autre secteur, on analyse, que près de soixante ans plus tard, l’avènement du concept de consommation jetable, (Whiteley 1987) (Boradkar 2010), les produits d’usage quotidien et de grande consommation (Vaisselles, rasoirs, mouchoirs, filtre à café …) deviennent à usage unique ou limité dans une logique d’hygiène ou de facilité (Slade 2006). </span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">“Un risque se définie par sa probabilité de survenu” (Achard, 2009). La captation de signaux faibles, d’analyse de marché et de statistique lié devra permettre de rendre des prédictions plus fiables et sur un plus large spectre, en enrichissant ces probabilités du poids de chaque lien de causalité. Une méthode de causalité statistique semble particulièrement adaptée à cette problématique, basée sur les chaines de Markov, celle des réseaux bayésiens et leurs applications aux systèmes d’aide à la décision. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">“Les risques ne sont pas tous définis, il en émerge” (Bouchet, 2007), cette affirmation est particulièrement adaptée à l’obsolescence qui cascade dans les arborescences avec plus ou moins d’impacts en fonction de la résilience des autres niveaux. Et c’est ainsi qu’en “transformant l’information en outil de décision stratégique” que nous pouvons en déduire, qu’en contrôlant les flux d’informations, nous pouvons déterminer les tendances prédictives et ainsi adapter préventivement la manière dont sont conçu, approvisionnés et fabriqué des produits. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">Un autre aspect déterminant est le fait que la durée de vie d'un produit est souvent assimilée à la période de temps pendant laquelle un produit est fonctionnel (Murakami, 2010). Cependant, la fonctionnalité est considérée comme un critère insuffisant pour deux raisons : </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">- </span><span style="font-size:10.0pt">Premièrement, de nombreux produits sont jetés alors qu'ils sont toujours en parfait état de fonctionnement (Oswald, 2011); (Bayus, 1991); (Van Nes, 2005). </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-bottom:11px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">- </span><span style="font-size:10.0pt">Deuxièmement, les produits peuvent être temporairement hors d'usage sans être immédiatement mis au rebut. Un pneu à plat n'est pas une raison pour se débarrasser d'un vélo. Nous proposons donc de définir la durée de vie du produit en termes d’obsolescence. Un produit devient obsolète s'il n'est plus considéré comme utile ou signifiant par son utilisateur (Burns 2010). </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">Contrairement à ce qui est décrit dans les cycles de vies économique, l’état d’obsolescence n’est donc pas nécessairement permanent. Il peut souvent être inversé, ce qui donne un nouveau souffle à un produit. Prenons l’exemple de la platine vinyle, considérée comme obsolète avec l’arrivé du compact disk et qui connait un second souffle. Exprimer la durée de vie du produit en termes d'obsolescence et reconnaître que celle-ci peut souvent être inversée conduit aux observations suivantes synthétisées: </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">- </span><span style="font-size:10.0pt">Le cycle d'utilisation du produit est la dur</span><span style="font-size:10.0pt">é</span><span style="font-size:10.0pt">e de la p</span><span style="font-size:10.0pt">é</span><span style="font-size:10.0pt">riode qui commence au moment où un produit est commercialisé, après sa fabrication ou sa récupération, et se termine au moment où un produit n’a plus d’utilité. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">- </span><span style="font-size:10.0pt">La dur</span><span style="font-size:10.0pt">é</span><span style="font-size:10.0pt">e de vie du produit est la dur</span><span style="font-size:10.0pt">é</span><span style="font-size:10.0pt">e de la p</span><span style="font-size:10.0pt">é</span><span style="font-size:10.0pt">riode qui commence au moment où un produit est autorisé à être utilisé après la fabrication et se termine au moment où un produit devient obsolète au-delà de la récupération au niveau du produit. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-bottom:11px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">- </span><span style="font-size:10.0pt">Le terme "récupération" désigne toute opération ayant pour objectif principal de l'obsolescence réversible. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">Des observations précédentes, il apparait que les produits peuvent avoir un ou plusieurs cycles d'utilisations, mais seulement une vie. Tant que l’obsolescence d’un produit pourra être inversée, un nouveau cycle d’utilisation pourra être lancé. Si, toutefois, les composants ou modules ne peuvent être récupérées qu’au prix de la destruction définitive de l’intégrité du produit, c’est-à-dire du recyclage au niveau du matériau, la durée de vie du produit prend fin. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">En utilisant le terme obsolescence dans les définitions du cycle d’utilisation et de la vie du produit, il est reconnu que la réduction des cycles d'utilisation et de la durée de vie du produit n'est pas uniquement déterminée par les propriétés physiques du produit isolé, mais bien par la valeur perçue dans son contexte plus large, ce qui donne une nouvelle grille de lecture sur les aspects économique et stratégique. Dans un environnement quotidien, nombreux objets dénommés « à usage unique » pourraient en effet avoir plusieurs utilisations, pourtant la valeur d’un gobelet en plastique de machine à café, nous pousse à le jeter alors que nous pourrions techniquement le laver puis le réutiliser. Ces éléments de discussions sont très peu échangés entre les acheteurs, les commerciaux, les analystes de marchés et enfin les ingénieurs techniques. L’aspect de fiabilité du produit, où l’habitude d’usage pourrait engendrer une obsolescence « utilisateur » par une mise au rebut techniquement prématuré. Pourtant, ils sont déterminant sur bien des aspects quant à l’anticipation des modifications, qui tel que présenté dans la figure 1 (traduction du <i>US Navy Naval Sea Systems Command</i>), plus la remédiation est réactive, plus son cout est élevé, au contraire plus elle est proactive plus la résolution sera rentable. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><img height="295" src="https://www.numerev.com/img/ck_615_18_image-20201215080037-1.png" width="491" /></p>
<p class="MsoCaption" style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:9pt"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="color:#44546a"><span style="font-style:italic">Figure 1 - Stratégie de O/DMSMS adoptée par l’US Navy</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">En étant suffisamment anticipé et planifié, il serait tout à fait possible d’envisager de mettre en phase, l’introduction d’innovation avec la remédiation de risque d’obsolescence et ainsi de limiter les couts de mise en place et de validations. Sur des marchés à grandes échelles, comme pour l’automobile, ou avec des cycles de services très long (défense, aéronautique, nucléaire ou aérospatiale), où la résolution d’une occurrence d’obsolescence peut atteindre un cout de 13 millions de dollar américains (figure 2), ce genre de pratique prendrait tout son sens.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><img height="189" src="https://www.numerev.com/img/ck_615_18_image-20201215080037-2.png" width="514" /></p>
<p class="MsoCaption" style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:9pt"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="color:#44546a"><span style="font-style:italic">Figure 2 - Cout de remédiation estimé par le département de la défense américaine</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span style="font-size:10.0pt">L’analyse de lien entre intelligence économique et obsolescence.</span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">La première étape dans notre travail de recherche vise à permettre de visualiser les mécanismes relationnels entre le marché, le produit et le cycle de vie. Le but est d’en déterminer les flux de communications afin d’orienter le champ des recherches. La finalité étant de permettre un dialogue entre architecte produit, analyste et décideur dans le but d’établir une offre la plus résiliente possible. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">La figure 3 présente la synthèse de l’analyse des relations entre les flux d’informations et les cycles de vie. Nous déterminons, notamment, qu’il existe 3 types de cycle de vie :</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">- </span><span style="font-size:10.0pt">Le cycle de vie business correspond à l’évolution du produit dans son tissu économique actuel. C’est à travers les collectes d’informations en temps réels et statistique empirique, qu’il apparait être le plus judicieux de se concentrer. A travers cette analyse peut émerger des préconisations qui influencerait la conception technique. C’est un certain avantage stratégique, car il permet d’anticiper les évolutions et ainsi de mieux s’y préparer et de prendre préventivement les décisions de remédiations. Il réduit de fait le poids d’une gestion curative désorganisée et chronophage, par définition plus à risque et dispendieuse. Dans un aspect prédictif, c’est un élément indispensable qui permet de définir des trajectoires stratégiques. Citons par exemple le choix de ses partenaires qui serait attaché à des risques environnementaux, géopolitique, évolution de devises…, que dans des choix technologiques issues de changement d’orientation d’autres acteurs (fusion/acquisition, normes/lois en discussions…).</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">- </span><span style="font-size:10.0pt">Le cycle de vie technique correspond à l’architecture du produit et de son procédé de fabrication. C’est un cycle de vie « d’ingénieur technique ». Le plus connu et le plus palpable, il se rattache directement à la fabrication du produit et au choix de ces composants. C’est celui-ci qui est le plus lié au concept d’obsolescence dans l’esprit collectif. Néanmoins, c’est également celui le plus à même d’orienter les choix de stratégie technologique et de plan d’innovation car il est piloté par les ingénieurs (conception, production, recherche & développement)</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-bottom:11px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">- </span><span style="font-size:10.0pt">Le cycle de vie marché est celui tournée vers l’avenir. C’est le plus incertain des trois, mais également le plus déterminant. Ce cycle de vie va orienter ou réorienter le plan de développement stratégique en fonction des évolutions et de la résilience d’une typologie d’obsolescence face au marché. Il sera également déterminant dans la gestion des sources d’approvisionnement, en organisant une veille sur la stratégie de marché de ses fournisseurs afin d’anticiper de potentielles difficultés ou divergences face à ses concurrents.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><img height="655" src="https://www.numerev.com/img/ck_615_18_image-20201215080037-3.png" width="748" /></p>
<p class="MsoCaption" style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:9pt"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="color:#44546a"><span style="font-style:italic">Figure 3 - Flux d'information dans les différents types de cycle de vie</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">La durée de chacun des cycles de vie, peut évoluer de manière indépendante, ou au contraire peut être partiellement ou totalement dépendant. Le poids de cette conséquence est déterminé par la résilience du produit ou du marché face aux risques. Cette résilience sera fonction de la typologie d’obsolescence avec des vitesses d’exécutions différentes comme par exemple avec des produits influencés par les obsolescences sociales et esthétiques (marketing de la mode) ou les obsolescences technologiques (clavier mécanique sur les téléphones mobiles) et légales. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">Par l’illustration précédente, nous comprenons que la collecte de données sur le portefeuille actuel, doit permettre de donner des recommandations business ayant pour but d’alerter ou conforter des stratégies industrielles ou fonctionnelles. Ces recommandations devant être des éléments de diagnostics permettant aux ingénieurs techniques de déterminer des protocoles visant à robustifier le produit et d’en améliorer son espérance de vie. Principalement en recherche & développement, l’ingénieur deviendra également une source de collecte pour des signaux faibles et des tendances de marchés à destination des stratèges d’émancipation des marchés. Celui-ci n’est pas toujours à même d’en déterminer les conséquences, s’impliquant dans la résolution technique, s’en pouvoir appréhender le potentiel d’influence sur le marché. Le déclin d’une technologie peut par exemple avoir un effet sur la stratégie de marché si l’on sait que le concurrent est dépendant de celle-ci. De même sur une norme en cours de rédaction ou une dépendance géographique, n’ayant établie de cartographie des sources d’approvisionnement et des éléments de dépendance, dont ce travail participera à la structuration. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">Dans un deuxième temps, il nous est apparu essentiel de nous intéresser aux principales responsables pour chacune des typologies d’obsolescence. La figure 4 permettant de synthétiser cette analyse. Apportant une grille de lecture différentes, nous pourrions aisément placées chaque typologie sur un échiquier tridimensionnel, considérant le fabricant, l’état et enfin l’usager lui-même et définir des stratégies d’influences. Ce travail pourrait être mené dans un futur article.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><img height="621" src="https://www.numerev.com/img/ck_615_18_image-20201215080037-4.png" width="1090" /></p>
<p class="MsoCaption" style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:9pt"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="color:#44546a"><span style="font-style:italic">Figure 4 - corrélation entre obsolescence et racine de la responsabilité</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">Dans une troisième étape, nous avons cherché à lister les différents risques, autre que technique et/ou technologique, ayant eu une influence sur des ruptures majeures d’approvisionnements ou des notifications d’obsolescence ; l’idée étant d’en définir la cause racine. A partir de celle-ci, tel que présenté dans la figure 5 pour chaque risque, nous proposons des exemples d’éléments à collecter qui permettrait de déceler l’occurrence d’une telle situation. Cette liste étant perfectible à but d’illustration de la méthode.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><img height="1754" src="https://www.numerev.com/img/ck_615_18_image-20201215080037-5.jpeg" width="1240" /></p>
<p class="MsoCaption" style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:9pt"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="color:#44546a"><span style="font-style:italic">Figure 5 - Éléments à collecter pour identifier les risques</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">Pour ce faire, nous avons soit analyser des notifications de fin de vie au sein de l’entreprise Valeo et ses fournisseurs, soit consulté des sources collaborant avec l’institut français de l’obsolescence. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">A travers cette étude, nous avons pu déterminer différents risques et les informations qui nous paraitraient pertinente de collecter :</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">- </span><span style="font-size:10.0pt">Les risques géoéconomiques, où l’on analyse les stratégies d'ordre économique décidées par les états dans le cadre de politiques visant à protéger leur économie nationale ou certains pans bien identifiés de celle-ci, à aider leurs "entreprises nationales" à acquérir la maîtrise de technologies et/ou à conquérir certains segments du marché mondial relatifs à la production ou à la commercialisation d'un produit ou d'une gamme de produits sensibles, en ce que leur possession ou leur contrôle confère à son détenteur ; c’est un élément de puissance et de rayonnement international qui concourt au renforcement de son potentiel économique et social.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">- </span><span style="font-size:10.0pt">Les risques géopolitiques, tel que la COFACE le définie, correspond à l'ensemble des évènements ou décisions d'ordre politique ou administratif, nationales ou internationales pouvant entraîner des pertes économiques, commerciales ou financières pour l'entreprise, importatrices ou exportatrices, ou investissant à l'étranger</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">- </span><span style="font-size:10.0pt">Les risques de réputations régionales, à toutes tailles de mailles, si une région connaît une crise très grave alors même les entreprises « de confiances » peuvent perdre leur crédibilité et se trouver en difficulté</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">- </span><span style="font-size:10.0pt">Les risques financiers, perdre de l’argent suite à une opération financière (sur un actif financier) ou une opération économique ayant une incidence financière (par exemple une en devises étrangère). Le risque qu’une entreprise ne puisse plus faire face à ses dettes et se retrouver en dépendance de cette dette pour maintenir sa propre structure. Ces risques sont particulièrement présents dans les approvisionnements d’éléments sur mesure ou sous brevet. La dépendance pouvant obliger la société utilisatrice à « sauver » la technologie impactée.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">- </span><span style="font-size:10.0pt">Les risques de gouvernances, proches des risques géopolitiques, mais considéré dans la sphère privée : il s’agit de la combinaison des processus assurés et exécutés par le conseil. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-bottom:11px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">- </span><span style="font-size:10.0pt">Les risques économiques, dit aussi risques d’exploitations, liés à l’évolution de facteurs de l’environnement tel que la conjoncture, la concurrence, la technologie, le secteur d’activité. Ces risques peuvent générer une perte d’intérêt du secteur par l’actionnaire et être précurseur d’une fin d’activité ou d’une réorientation stratégique et technologique.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">Enfin, sans avoir pu apporter d’élément probant, il nous apparait toutefois intéressant d’explorer les aspects de risque « Managériale » et « Informationnel ». L’aspect managériale semble particulièrement important, au-delà de la <i>Due Diligence</i>, dans la l’analyse décisionnelle. Nombreuses compagnies ont en effet pris des virages stratégiques à 180 degrés suite à un changement de dirigeant, voire d’actionnaire. Il est également intéressant de maintenir une vigilance particulière sur les fusions acquisitions, tant des principaux concurrents, que des fournisseurs les plus sensibles, c’est-à-dire desquels l’entreprise est la plus dépendantes. Pour ce qui est des éléments informationnels, il est clair que plus le secteur d’activité sera sensible, plus le poids que l’on mettra sur cet aspect sera important. Impossible en effet de baser son offre de service sur de la collecte de donnée avec des collaborations économiques ayant fait l’objet de fuites avérées ou supposées. Ce genre de fait conduisant inévitablement à une obsolescence « psychologique » pour le client, qui ne saurait associer le service à l’acteur impliqué. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">La figure 6 reprend l’ensemble des typologies de l’obsolescence, propose pour chacune une courte définition et y joint des exemples d’éléments à collecter. De même que pour la précédente figure, cette liste est sujette à évolution empirique. Celle-ci a été établie à partir de l’analyse de données en sources ouvertes et ce veut la plus généraliste possible. Il semble tout à fait possible que pour une utilisation définie, elle doive être adaptée et challengée par des experts, dans un secteur particulier. Cela pouvant être considéré comme une étape préliminaire.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><img height="1754" src="https://www.numerev.com/img/ck_615_18_image-20201215080037-6.jpeg" width="1240" /></p>
<p class="MsoCaption" style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:9pt"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="color:#44546a"><span style="font-style:italic">Figure 6 - Proposition d'éléments à collecter en fonction de la typologie d'obsolescence</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">Dans cette dernière étape, nous avons cherché à matricer les risques aux typologies d’obsolescences. Ce travail permet dans le contexte de l’ingénierie de l’obsolescence de corréler les éléments permettant de déceler un risque aux éléments conduisant à une typologie d’obsolescence. Afin de lire le tableau en figure 7, il faudra se reporter aux codifications (codif.) des figures 5 et 6. Les liens, dans ce tableau, nous permettent de comprendre que toutes les typologies d’obsolescences ne se sont pas influencées par les mêmes risques. Si une vulnérabilité est identifiée par un ingénieur produit, celui-ci pourra ainsi proposer de focaliser une veille ou une enquête sur un nombre limité d’élément. Inversement, si les analystes business voient des curseurs passer à l’orange ou au rouge, il sera plus facile de transmettre ces éléments aux services compétents en limitant l’analyse des dépendances techniques (Dépendance à un fournisseur, à une région du monde, à une devise…). Cela permettra de concentré les efforts et d’en déterminer des plans de préventions. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><img height="1754" src="https://www.numerev.com/img/ck_615_18_image-20201215080037-7.jpeg" width="1240" /></p>
<p class="MsoCaption" style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:9pt"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="color:#44546a"><span style="font-style:italic">Figure 7 - Matrice de corrélation entre risque et typologie d'obsolescence</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span style="font-size:10.0pt">Conclusion et perspectives</span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">Dans ce travail de recherche, nous avons pu établir le lien fort, qui doit être entretenu et développer entre ingénierie technique, ingénierie commerciale, ingénierie de l’information et plan stratégique de développement. L’obsolescence, par définition étant inévitable, il est démontré qu’il est impossible d’introduire ou maintenir sans risque un produit sur le marché, néanmoins, il semble tout à fait possible de prendre un avantage stratégique en liant les typologies d’obsolescence à des indicateurs de veilles. Par ces éléments, serait pris des biais technologiques soit dans l’optique d’être plus résilient, soit dans un but offensif, d’identifier les faiblesses des concurrents et d’agir sur ces biais en conséquence. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">Les outils d’intelligence économique par la recherche et l’interprétation systématique de l’information permettrait notamment de cartographier et décrypter les intentions des acteurs et de connaître leurs capacités, tant en amont qu’en aval du fabricant. Également, les opérations de surveillance de l’environnement concurrentiel (protection, veille, influence) permettent de pondérer des facteurs de risques qui seront alors insérer dans les matrices de choix lors du design des architectures produit, et deviendraient des éléments indispensables à l’analyse des propagations de l’obsolescence. Par ces éléments, il semble très intéressant de développer un outil basé sur les réseaux bayésiens dynamiques. Par ce type d’outils d’analyse des propagations, chaque mouvement de marché pourrait être visualisé en conséquence probable et quantifiée. Cette méthode devant faire l’objet d’une construction conjointe entre technique et business. A la suite, la </span><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black">création d’un outil ou d’un ensemble d’outils qui permet de visualiser l’état d’avancement du cycle de vie du produit en utilisant les signaux faibles qui sont analysé et collecté par l’intelligence économique (statistique de masse) pour en faire des probabilités qui seront intégrer dans ce système bayésien (mis en évidence du poids de chaque signal faible sur le cycle de vie du produit). Une utilisation de technologie de type <i>machine-learning</i> et d’analyse de big-data, pour augmenter au fur et à mesure de la prise de data et augmenter la précision semble tout à fait probable. Les probabilités qui ressortiront du système pourront, à leur tour, être analysées pour donner des tendances de marchés plus précise. De plus après cette analyse, les futurs choix stratégiques pour l’architectures du produit et le process pourront être en phase avec le marché actuel et futur, et permettre une nouvelle stratégie de mise sur le marché.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">Bien que les outils et les définitions exhaustives des champs de recherches reste à construire, il est clair qu’avec ce type d’analyse, nous pouvons améliorer la performance économique, en permettant de rendre plus résiliente les entreprises impactées par les problématiques d’innovation constante ou d’O/DMSMS et ainsi, influer dans les plans stratégiques de développement technologique.</span></span></span></span></p>
<div style="page-break-after: always"><span style="display: none;"> </span></div>
<p style="margin-bottom:11px"> </p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span style="font-size:10.0pt">Remerciement</span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">Les résultats présentés dans cet article s’appuient sur l’analyse de données obtenues grâce au réseau de l’institut français de l’obsolescence. Cette étude a été mené dans de le cadre d’un projet de recherche en ingénierie de l’obsolescence au sein du groupe Valeo.</span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:107%"><span style="color:#222222">Bibliographies</span></span></span></span></b></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="color:#222222">WILENSKY, H.,Organizational Intelligence: Knowledge and Policy in Government and Industry, Psyccritiques, Vol.12, 1967</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="color:#222222">BOISSIE, K. <i>Méthodes et outils pour la maîtrise de risques en ingénierie de l’obsolescence dans un contexte incertain: application à un équipementier automobile</i>. Thèse de doctorat. Université Paris-Saclay. 2019.</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="color:#222222">Soltan, A., Addouche, S. A., Zolghadri, M., Barkallah, M., & Haddar, M. Obsolescence paths through the value chain. </span></span></span><i><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="color:#222222">Procedia Manufacturing</span></span></span></i><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="color:#222222">, <i>16</i>, 123-130. 2018</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt">International Organization of Motor Vehicle Manufacturers, Statistics, </span><a href="http://www.oica.net/production-statistics/" style="color:blue; text-decoration:underline"><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt">http://www.oica.net/production-statistics/</span></a><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt">, 2020</span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">Fond Monétaire Internationale, Produit intérieur brut par pays, 2019</span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt">Déméné, C. et Marchand, A. "L’obsolescence des produits électroniques: des responsabilités partagées." <i>Les ateliers de l'éthique/The Ethics Forum</i>, 4-32, 2015</span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="color:#222222">Solomon, R., Sandborn, P. A., & Pecht, M. G. Electronic part life cycle concepts and obsolescence forecasting. </span></span></span><i><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="color:#222222">IEEE Transactions on Components and Packaging Technologies</span></span></span></i><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="color:#222222">, <i>23</i>(4), 707-717, 2000</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="color:#222222">Sandborn, P, Mauro, F., & Knox, R. A data mining based approach to electronic part obsolescence forecasting. <i>IEEE Transactions on Components and Packaging Technologies</i>, <i>30</i>(3), 397-401, 2007 </span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="color:#222222"> Ma, J, et Namhun K. "Electronic part obsolescence forecasting based on time series modeling." </span></span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="color:#222222">International Journal of Precision Engineering and Manufacturing 18.5, 771-777, 2017</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="color:#222222">Vandaele, M, Le cycle de vie du produit: concepts, modèles et évolution. </span></span></span><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="color:#222222">Recherche et Applications en Marketing (French Edition), 75-87, 1986</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="color:#222222">Burns, B. , Re-Evaluating Obsolescence and planning for it., Long Lasting Products: Alternatives to the Throwaway Society. Surrey, 39-60, 2010</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="color:#222222">Cooper, T., Inadequate Life? Evidence of Consumer Attitudes to Product Obsolescence. Journal of Consumer Policy, 421- 449, 2004</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoBibliography" style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:107%"><span style="color:#222222">Bartels, B., Ermel, U., Sandborn P. et Pecht, G., Strategies to the prediction, mitigation and management of product obsolescence, John Wiley & Sons, 2012.</span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoBibliography" style="text-indent:-0.55pt; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:107%"><span style="color:#222222">Tomczykowski, W. "DMSMS Acquisition guidelines: Implementing parts obsolescence." 2001. US Department of transportation, Federal Aviation Administration. Obsolescence and Life Cycle Management for Avionics. 2015</span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"> </p>
<p class="MsoBibliography" style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:107%"><span style="color:#222222">Feldman, Kiri, and Peter Sandborn. "Integrating technology obsolescence considerations into product design planning." nternational Design Engineering Technical Conferences and Computers and Information in Engineering Conference., 2007.</span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoBibliography" style="margin-bottom:11px"> </p>
<p class="MsoBibliography" style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:107%"><span style="color:#222222">Box, J., Extending Product Lifetime: Prospects and Opportunities, European Journal of marketing, 34–49, 1983</span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoBibliography" style="margin-bottom:11px"> </p>
<p class="MsoBibliography" style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:107%"><span style="color:#222222">Slade, G., Made to break: Technology and obsolescence in America, Harvard University Press, 2006</span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoBibliography" style="margin-bottom:11px"> </p>
<p class="MsoBibliography" style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:107%"><span style="color:#222222">Whiteley, N., Toward a throw-away culture. Consumerism,'style obsolescence'and cultural theory in the 1950s and 1960s., Oxford Art Journal, 3-27, 1987</span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoBibliography" style="margin-bottom:11px"> </p>
<p class="MsoBibliography" style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:107%"><span style="color:#222222">Boradkar, P., Planned Obsolescence: Unsustainable Consumption, In Designing Things: A Critical Introduction to the Culture of Objects New York, by Prasad Boradkar, 179-210. </span></span></span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:107%"><span style="color:#222222">Berg Publishers, 2010</span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoBibliography" style="margin-bottom:11px"> </p>
<p class="MsoBibliography" style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:107%"><span style="color:#222222">ACHARD, P., Le benchmarking pour réduire les risques, 6ème colloque franco-suisse en intelligence économique et veille stratégique, 2009</span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoBibliography" style="margin-bottom:11px"> </p>
<p class="MsoBibliography" style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:107%"><span style="color:#222222">Bouchet, M., Intelligence économique et gestion des risques. </span></span></span></span><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:107%"><span style="color:#222222">Pearson Education France, 2007</span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoBibliography" style="margin-bottom:11px"> </p>
<p class="MsoBibliography" style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:107%"><span style="color:#222222">Murakami, S., M. Oguchi, T. Tasaki, I. Daigo, and S. Hashimoto., Lifespan of commodities, part I: The creation of a database and its review., Journal of Industrial Ecology, 598-612 2010</span></span></span></span></span></span></span></p>
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<p class="MsoBibliography" style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:107%"><span style="color:#222222">Oswald, I., and Reller, A., E-waste: A story of trashing, trading, and valuable resources, GAIA-Ecological Perspectives for Science and Society, 41-47, 2011.</span></span></span></span></span></span></span></p>
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<p class="MsoBibliography" style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:107%"><span style="color:#222222">Bayus, L., The consumer durable replacement buyer., Journal of Marketing, 42-51, 1991.</span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoBibliography" style="text-indent:-36pt; margin-bottom:11px"> </p>
<p class="MsoBibliography" style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:107%"><span style="color:#222222">Van Nes, N, and Cramer J., Influencing Product Lifetime through Product Design., Business Strategy and the Environment, 286-299, 2005.</span></span></span></span></span></span></span></p>
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