Les soubresauts diplomatiques de l’été 2023 polarisent la question Amazonienne dans le jeu d’influence mondiale, en particulier dans une guerre informationnelle autour du traité de libre-échange avec le Mercosur. Par une récente visite d’été en France, Lula souhaitant faire évoluer la position française jugée « dure » sur un potentiel accord de libre-échange UE-Mercosur, critiquant frontalement les menaces Européennes : « Si nous sommes des partenaires stratégiques, l’un ne peut pas menacer l’autre ». De l’autre côté, les blocages stratégiques demeurent reposant au niveau de la communication politique sur des fake news ou masques de bonnes intentions en faveur de la préservation de l’Amazonie, non transformables hélas en actions écologiques. Au-delà de cette opposition de stratégie discursive, une différence profonde de vision sur la place du libre-échange et le règne des intérêts sectoriels avec une forme de « néo-corporatisme » agricole.  En effet, ces discours occidentaux sur l’Amazonie animées parfois d’un imaginaire néo-colonialiste cachent mal la réalité des intérêts mis sur la table. Pour comprendre les tenants et aboutissants de ces enjeux de communication politique, nous reviendrons sur la féroce guerre informationnelle livrée autour de cet accord. Certains acteurs propageant des fake news ou des accusations populistes dans une guerre informationnelle conscientisée. Ainsi, nous analyserons les stratégies discursives d’opposition à cet accord usant comme symbole international l’Amazonie. Nous ne présageons pas de l’avenir de cet accord aux mille facettes et n’arbitrons pas de manière définitive du fond de ses tenants et aboutissants complexes.   La domination infrapolitique de la fake news autour de l’accord Cet accord de libre-échange nous semble compromis à l’avenir par la fake news dominant l’enjeu, cela marquerait une victoire historique de la désinformation. Nous en donnerons un exemple symbolique. Mais, il est autant intéressant à analyser le contexte global de propagation de la désinformation autour des nombreux traités de libre-échange. Selon une étude de référence<a href="#_ftn1" name="_ftnref1" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[1]</a> de chercheurs du MIT en 2018, la fake news qualitative par son degré de vraisemblance se propage en moyenne six fois plus rapidement qu’une information vraie. Cette fausse-information va donc circuler non pas sur des médias institutionnels, mais comme une musique de fond qui peut orienter l’opinion publique sur le long terme. Au niveau contextuel, nous n’oublions pas les doutes réels des populations, et les antagonismes de la mondialisation, ferment à la désinformation. Ainsi, la notion d'insécurité culturelle du regretté chercheur Laurent Bouvet<a href="#_ftn2" name="_ftnref2" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[2]</a> tend à comprendre les ferments d’un vote populiste. La notion d’insécurité culturelle, c’est-à-dire selon l’intellectuel « la mise en tension des repères qu’ils soient économiques, sociaux ou culturels, de populations en première ligne de la mondialisation et de ses effets »<a href="#_ftn3" name="_ftnref3" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[3]</a>. Une aversion à la mondialisation, reposant sur des faits concrets (désindustrialisation, chômage de masse, etc), dont les inquiétudes ontologiques autour des traités de libre échange son des symptômes. Dans cette même étude, les chercheurs démontrent que la fake news active habituellement simultanément un trio d’émotions connus pour capter l’attention et contourné l’esprit critique : surprise, dégout et peur. Cette addition donne lieu à une saturation en émotions de notre attention. Ce trio d’émotions est applicable parfaitement au cas médiatique d’un accord de libre-échange, rendant la circulation de fake news ensuite plus incontrôlable : - La surprise liée à l’incompréhension d’un nouvel accord de libre-échange devant les effets de la mondialisation. - Le dégout de constater une nature martyrisée, avec l’exemple de l’Amazonie. - La peur de se voir envahir de mauvais produits avec des risques sur la santé publique et l’angoisse nationaliste sur la souveraineté.   Un panorama de divers fake news n’est pas cohérent par l’ampleur du phénomène, il serait aussi irréalisable par son hétérogénéité. Nous observons tout de même que deux éléments dominent au sein des récits : l’instrumentalisation de l’Amazonie par les occidentaux, les peurs sanitaires sur l’importations de mauvais produits étrangers.  Dans la première version d’un texte contre le potentiel traité de libre-échange avec le Mercosur, une pétition au plus de 400 000 signataires d’une association environnementale nationale nous observons ainsi cette  fausse information<a href="#_ftn4" name="_ftnref4" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[4]</a> : « Dans la mesure où l’accord doit faciliter les importations de sucre dans l’UE, il sera plus difficile, voire impossible, de mener des campagnes contre l’excès de sucre dans les friandises ». Une pétition modifiée récemment avec la victoire de Lula et supprimant cette bizarrerie, peut-être qu’un signataire a apporté aussi un doute à la chose, mais une version toujours disponible ailleurs<a href="#_ftn5" name="_ftnref5" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[5]</a>. Les mêmes signataires (environ 400 000, chiffre significatif) restant d’ailleurs après modification. Passant en titre de « Amazonie en feu : stop au libre-échange avec les pyromanes ! » (contexte sous Bolsonaro) à un plus sobre « NON à l’accord de libre-échange UE-Mercosur ! ». Un contenu toujours observable via les archives du web<a href="#_ftn6" name="_ftnref6" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[6]</a>. En bref, cette dénonciation multiforme pour favoriser la convergence des luttes contre le traité Mercosur additionne une certaine écologie politique, l’altermondialisme, le nationalisme débordant et une partie de la Macronie main dans la main avec certains lobbys agricoles. La force communicationnelle de cette attelage politique originale rendra plus difficile la signature du traité par Emmanuel Macron, malgré un besoin d’ouverture stratégique au continent Sud-Américain. Pour autant, pouvons-nous réellement observer une situation d’influence via ces fakes news ? Alain Juillet et Bruno Racoucho rappelait avec esprit le besoin de cap préalable à toute possibilité influence … « Pour qu’il y ait influence, encore faut-il qu’il y ait au préalable une stratégie clairement définie. L’influence ne se substitue en aucun cas à la stratégie, elle accompagne cette dernière. Le danger est que, sous la pression des événements et des interdits – conscients ou non – de la pensée, on en arrive à un dangereux vide stratégique… »<a href="#_ftn7" name="_ftnref7" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[7]</a> Une influence, résultat d’un processus avec des objectifs clairs, tend à se dérober dans cette situation diplomatique complexe. Enfin, intéressons-nous aux incertitudes futures pour continuer la réflexion sur ce lien entre opinion publique et guerre informationnelle. Le rapport entre intolérance dans l'incertitude future globale et polarisation des idées politiques, se trouve établi récemment dans une recherche scientifique de chercheurs en psychologie à la Brown University<a href="#_ftn8" name="_ftnref8" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[8]</a>.  Les chercheurs notent que la différence dans l’interprétation de l’information politique est aussi question d’activité cérébrale :« Nous avons mesuré l'activité cérébrale de militants engagés regardant des vidéos politiques. Bien que tous les participants aient regardé les mêmes vidéos, les réponses cérébrales ont divergé […], reflétant des différences dans l'interprétation subjective des images. Cette perception polarisée était exacerbée par un trait de personnalité : l'intolérance à l'incertitude. Les participants moins tolérants à l'incertitude dans la vie quotidienne avaient des réponses plus polarisées idéologiquement que ceux qui tolèrent l'incertitude. Cela a été observé des deux côtés de l'allée idéologique. Cela suggère que l'aversion à l'incertitude régit la façon dont le cerveau traite les informations politiques pour former des interprétations en noir et blanc du contenu politique. » Ainsi, on observe via ces mobilisations en ligne l'opinion publique des individus les moins favorables à supporter les incertitudes futures propre à un accord diplomatique. Certains groupes ayant tendance à se renfermer sur leurs propres avis binaires et s’auto-renforcer dans des bulles d’informations partielles ou de mésinformation entre eux. Cela tend donc à polariser les opinions en fonction d’un avenir par nature encore inconnu. En ce sens, le rapport à l’incertitude environnementale est une clef de lecture inspirante pour comprendre la polarisation des camps sur l’écologie, en particulier internationalement dans le cas de l’Amazonie avec l’accord UE/MERCOSUR.   Le « néo-colonialisme » des projections Européennes autour de l’accord   Les détails techniques de l’accord sont au second plan et la guerre informationnelle autour de cet accord est dominé par les fake news et multiples instrumentalisations de l’Amazonie (principale blocage évoquée nationalement). Pourtant, la position de la France sur le dossier Amazonien se trouve mise à nue par son absence partielle et remarquée durant le récent Sommet de Belém en début août, une absence diplomatique qui communique autant que sa présence médiatique (Macron, G7 Biarritz) parfois agitée. Alors que ce sommet est une occasion manquée en Europe, les discours d’instrumentalisation de l’Amazonie autour de l’accord continueront. Jouant sur les bonnes intentions en faveur de la préservation internationale de l’Amazonie, mais incapable d’investir sérieusement les moyens nécessaires en Guyane contre la déforestation et l’orpaillage illégale.  L’observation des faibles moyens<a href="#_ftn9" name="_ftnref9" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[9]</a> de l’opération Harpie  en février 2021 par une délégation parlementaire transpartisane en témoigne clairement. La différence entre discours/actions là-dessus se fait ressentir à divers niveaux et met en perspective la crédibilité internationale de la nation des Lumières. En effet, les Brésiliens, pro-Lula ou pro-Bolsonaro, se souviennent des multiples volontés d’internationalisation de l’Amazonie et de la longue histoire géopolitique<a href="#_ftn10" name="_ftnref10" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[10]</a> de ce territoire. Comme le rappelait durant l’épisode des mégafeux d’août 2019 la chercheuse Laurie Servières<a href="#_ftn11" name="_ftnref11" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[11]</a>: « la mise à l’agenda du G7 par Emmanuel Macron de ce qu’il qualifie de crise internationale pose question… Comment un comité informel de 7 États, dont le Brésil ne fait pas partie, pourrait-il prétendre à traiter cet enjeu, unilatéralement et en l’absence du premier intéressé ? » Puis, un lourd silence médiatique l’année suivante, malgré des mégafeux plus violents en Amazonie. L’attention médiatique en occident est ailleurs et l’espace médiatique et saturée… Cette saison estivale dans notre hémisphère est désormais celle du contexte sanitaire Covid et du chaos au Liban. Sur cet enjeu international, le président français Emmanuel Macron ne résista pas à l’héroïsation de sa personne avec peu d’effets politiques concrets, de la même manière qu’un an auparavant sur le dossier Amazonien.   Se libérer du regard néo-colonialiste sur l’Amérique du Sud en occident n’est pas une tâche facile… François Mitterrand déclarait déjà en 1989 : «Le Brésil doit accepter une souveraineté relative sur l'Amazonie ».    Durant la crise des mégafeux de 2019, quelques semaines avant que le président Macron décide opportunément d’attirer l’attention médiatique sur l’Amazonie. Il est utile d’observer les manifestions<a href="#_ftn12" name="_ftnref12" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[12]</a> virulentes en France des agriculteurs contre l’accord de libre-échange avec le Mercosur. Dans la guerre informationnelle, nous observons là un effet de mise sur agenda oblique entres sujets regroupant les mêmes intérêts nationaux.  Cette mise sur agenda d’un autre territoire comme l’Amazonie avec le seul prisme de ses propres intérêts, c’est là un vrai néo-colonialisme qui raisonne avec l’histoire du lieu.   Enfin, l’enjeu « néo-colonialiste » autour de l’accord s’observe par la volonté d’amélioration des termes de l’échange dans les discours de Lula. Le renforcement de l’industrie du Brésil étant l’une des promesses de campagne du nouveau président. En novembre 2021, Lula avait qualifié cette accord de "erroné", non-positif en l’état pour l'industrie sud-américaine. Il expliquait que : « Les partenaires européens doivent comprendre que nous devons exporter des produits finis qui ont plus de valeur ajoutée pour (...) que l'on puisse avancer », ajoutant que le continent ne veut pas se satisfaire juste d’exporter des matières premières. Un point économique bien synthétisé par l’économiste Maxime Combes dans une récente tribune<a href="#_ftn13" name="_ftnref13" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[13]</a>, preuve que les discours d’opposition à l’accord de libre-échange gagnent à rester dans une argumentation rationnelle et objectivée.   Un « déni écologique » des pays du MERCOSUR ?   Nous ne porterons pas un regard accusateur sur les enjeux politique de court terme, les inepties écologiques du Bolsonarisme, mais plutôt en faveur des obstacles et défis de la conscientisation écologique de nos partenaires du MERCOSUR. Les populations des pays du Sud ne cultivant pas le même rapport à l’écologie que dans nos pays occidentaux, ainsi l’ouverture à des marchés avec des normes écoresponsables et la sensibilisation environnementale via les forces économiques peuvent représenter des clefs de sensibilisation. Pour ce faire, la prise en compte des multiples filtres à la conscientisation environnementale est un prérequis.  Le sociologue Bernard Duterme voulant approfondir<a href="#_ftn14" name="_ftnref14" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[14]</a> une écologie « vue du Sud »,  invite ainsi à prendre acte du fait que les populations les plus vulnérables ne sont pas nécessairement les plus sensibilisés à la cause environnementale. Dans le cas du MERCOSUR et de l’Amazonie, il est nécessaire de prendre en compte ce facteur essentiel. Les Brésiliens majoritairement ont une vision de l’Amazonie souvent lointaine, fruit d’un réel construit aussi par les représentations médiatiques et qui détermine leurs jugements. Les littoraux abritent 8 des 10 plus grandes villes brésiliennes ainsi que la majorité des habitants (4/5e des Brésiliens). Ainsi, les Brésiliens de Rio-de-Janeiro, Sao-Paulo, Curitiba ou ailleurs loin des feux ne sont que très peu impacté dans leur vie quotidienne. Au maximum, il y a l’apparition d’un nuage lié aux particules faisant prendre conscience de la gravité des dégâts. C’est donc aussi via les images et les discours politiques locaux, les alertes historiques de Marina Silvia par exemple, qu’ils mettent en &oelig;uvre en &oelig;uvre leurs capacités de jugements. Comme le souligne intelligemment Nicole D’Almeida<a href="#_ftn15" name="_ftnref15" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[15]</a>  : « Dans le jugement l’individu se confronte au monde et lui donne une intelligibilité, un sens. Le jugement engage une volonté de comprendre qui refuse le passif assentiment à ce qui advient [...] Le jugement n’appartient pas aux seuls hommes politiques, aux journalistes, aux hommes d’État ou de pouvoir, il est l’activité d’un public qui assiste, est témoin, et juge. ». Ce jugement est donc construit par une volonté de comprendre le réel via le refus du « passif assentiment à ce qui advient ». La personne lambda pauvre des favelas du pays, la classe laborieuse ou moyenne exprime ce refus ? Elle pense souvent à autre chose de plus simple et prosaïque en assistant en « témoin », et non pas directement en « juge » d’une situation lointaine qui le dépasse à bien d’égards.   Une étude récente Eldar Shafir<a href="#_ftn16" name="_ftnref16" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[16]</a>, expert en psychologie sociale à l'université de Princeton, étudie la charge mentale des individus en situation de précarité. Il démontre notamment que les individus pauvres ont moins la capacité mentale de porter attention à des problèmes divers jugés périphériques. Il explique cette conséquence par une charge mentale forte liée à leurs propres difficultés et urgences : se nourrir, se loger, se protéger de l’insécurité, etc. Ils ont dans leur champ de concentration direct de nombreux éléments qui les poussent à négliger le reste jugé moins prioritaire.  Ainsi, nous constatons que les questions environnementales n’ayant pas de répercussion directe à court terme sur la santé, apparaissent comme des éléments secondaires. La capacité des populations dans de nombreux pays émergents à se concentrer sur ce type de problème jugé « secondaire » apparait comme faible. Cette difficulté à saisir l’information environnementale est donc constitutive de leur capital informationnel territorial.  Voici, un nouveau filtre à la réception de l’information environnementale au Brésil et notamment le réel intérêt pour la préservation de l’Amazonie. La population a tendance à avoir un plus faible intérêt aux enjeux environnementaux dans les médias, du fait de sa relative précarité. En 2023, les effets de la crise sont encore catastrophiques et 60 millions de Brésiliens sont en situation d’insécurité alimentaire. En outre, le « consensus social perçu » sur le risque environnemental, permet aux populations de se forger une opinion publique au-devant des discours politiques nationaux ou internationaux.  Selon une étude coordonnée par Stephan Lewandowsky<a href="#_ftn17" name="_ftnref17" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[17]</a> de l'Université de Bristol, il apparait que ce consensus social perçu est un filtre à l’information crucial : « Nous rapportons une expérience qui a fait varier deux variables à l'aide de billets de blog et de commentaires qui ont soutenu ou non le consensus scientifique sur le changement climatique. Nous constatons que les croyances sont en partie façonnées par la perception des lecteurs de la manière dont une opinion exprimée dans un article de blog semble être partagée par d’autres lecteurs. Le consensus social perçu parmi les lecteurs, à leur tour, est déterminé par le fait que les commentaires du blog approuvent ou rejettent le contenu d'un article […] Les résultats soulignent l'importance du consensus social perçu sur la formation de l'opinion. »  Ainsi, il convient de se poser la question suivante : Quel est le consensus social perçu en Amazonie concernant les feux de forêts ? Globalement, ce consensus social dépend de l’histoire de ce territoire et il se trouve relativement ambigu encore aujourd’hui, malgré les progrès sous Lula. Le géographe Hervé Théry, détaille l’histoire agricole et culturelle du Brésil dans un entretien avec la Société de Géographie : « A l’époque, on disait couramment que les instruments agricoles principaux au Brésil sont la hache et la boite d’allumettes. Donc, la déforestation est quelque chose qui est absolument dans les m&oelig;urs »<a href="#_ftn18" name="_ftnref18" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[18]</a>. Nous pouvons avancer un autre exemple symbolique allant dans ce sens. Bolsonaro a confié publiquement avoir été lui-même chercheur d'or pendant sa jeunesse, par simple occupation durant son temps libre. Il expliqua être instruit par son père à la recherche d’or, tel un véritable héritage culturel. Néanmoins, ce consensus social n’est pas figé dans le temps et peut évoluer avec des changements, comme un accord de libre-échange est capable de proposer. Vers de potentiels évolutions du consensus social à cause des impacts économiques du changement climatique multiplié par la déforestation locale ? En effet, cela est un chemin… On observe donc une évolution sur les enjeux environnementaux, avec une nouvelle génération à venir de travailleurs et d’agriculteurs mieux sensibilisés et plus ouvert sur le monde via internet. L’émergence globale d’une génération mieux informé sur l’écologie et prenant du recul avec les normes anciennes d’exploitation de la terre n’exclut pas l’Amazonie.  Prenons l’exemple du témoignage Carina de Faria, 16 ans et Amazonienne souhaitant reprendre l’exploitation agricole de son père : « Tout le monde, absolument tout le monde, a besoin de la terre […] De nombreux agriculteurs ont besoin de la terre pour produire pour eux-mêmes et pour les autres. Je pense donc que tout le monde a ce droit et qu'il devrait simplement être divisé également […] Beaucoup de personnes qui déboisent les bois sont beaucoup plus âgées, mais nous, les jeunes, réalisons que le changement climatique est déjà en train de se produire. Les jeunes sont très connectés grâce à la technologie, nous devons donc travailler ensemble. Et il est également du devoir du gouvernement de trouver une solution pour tout le monde. »<a href="#_ftn19" name="_ftnref19" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[19]</a>  De manière complémentaire, les impacts directs de la déforestation dans la chute de la production à court et moyen terme à cause des sécheresses engendrées est de nature à faire évoluer le consensus social perçu. L’information d’une étude scientifique là-dessus a circulé<a href="#_ftn20" name="_ftnref20" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[20]</a> dans les médias Brésiliens grands publics, la déforestation et le changement climatique exacerbent le risque de sécheresse sévère en Amazonie et au Cerrado, générant une diminution des revenus conséquents. La dégradation de l’Amazonie et des forêts tropicales d’Amérique Latine ne provient donc pas seulement de la déforestation, les effets du changement climatique avec phénomènes toujours plus violents comme « El Niño » apportent des sécheresses intenses. L’année 2023 et les graves problèmes de sècheresse en Amazonie pour les populations et la biodiversité en témoigne. Finalement, c’est paradoxalement la donnée financière qui peut être un des facteurs de sensibilisation à la préservation de l’Amazonie le plus impactant localement. Une donnée financière à mettre en avant dans l’accord UE/MERCOSUR pour se diriger vers le 0 déforestation. Ainsi, le secteur agricole Brésilien va perdre à moyen terme 1 milliard<a href="#_ftn21" name="_ftnref21" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[21]</a> de dollars chaque année liée à l’augmentation des sécheresses, si le niveau de déforestation actuel se poursuit en Amazonie.  Pour mieux évoluer, il faudra donc sensibiliser à l’effet domino<a href="#_ftn22" name="_ftnref22" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[22]</a> sur la climatologie des pays du MERCOSUR à cause de la déforestation en Amazonie, réalité difficilement perceptible. Cet effet domino signifie une réaction en chaîne se produisant lorsqu'un changement environnemental provoque une évolution comparable à proximité, et ainsi de suite dans un cercle de négativité.  Pour l’expliquer avec un exemple symbolique d’effet domino : les évolutions du climat engendrent un risque accru de tsunami au Japon, ces tsunamis peuvent donner lieu à des accidents nucléaires de type Fukushima. Mais, l’effet domino peut comme en Amazonie être moins facile à se représenter pour les populations locales.  La forêt amazonienne par son rôle de régulation de l’humidité garantit les pluies en Amérique du Sud et protège de la sècheresse de nombreuses régions. Une humidité provenant en grande partie grâce à la vapeur d’eau émise par les arbres.  La déforestation de l’Amazonie assèche tout le territoire Brésilien, comme d’autres pays aux alentours. Comment des populations d’Amérique Latine à plusieurs milliers de kilomètres peuvent mieux réussir à discerner cet effet domino ? La sensibilisation environnementale sur l’Amazonie doit ainsi composer avec la complexité d’incarner simplement des phénomènes complexes. Carlos Nobre intelligemment dans le choix de ses mots parle de « rivières volantes »<a href="#_ftn23" name="_ftnref23" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[23]</a>, cela permet de donner une image aux populations de ce rôle essentiel de l’Amazonie. L’humidité atmosphérique étant transportée depuis l’Amazonie vers le sud par un courant atmosphérique, parallèlement à la cordillère des Andes. Ce transport d’humidité est décrit comme des « rivières volantes ». Par ce phénomène, le Brésil est un des pays avec le plus de pluviométrie au monde (environ 15 000 km3/an) et le rendement des terres agricole dépend ainsi de ces pluies.  Néanmoins, il reste à mieux penser la simplification envers le grand public de ce type d’effet domino engendrant des catastrophes environnementales. Des normes plus ambitieuses sur l’environnement dans le commerce international avec l’accord UE/MERCOSUR permettrait de remettre en avant une sensibilisation à l’écologie via les résultats économiques de long terme.     <div style="border-left:solid windowtext 1.0pt; padding:0cm 0cm 0cm 4.0pt"> Vers un accord de coopération post-hégémonique ? </div>   En discussion depuis 1999, l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays membres du Mercosur (marché commun sud-américain), pourrait se finaliser vers le premier semestre 2024. Pouvant devenir un des accords commerciaux les plus stratégiques au monde : 770 millions de personnes et un quart du PIB mondial (18.000 milliards d’euros), sécurisation des terres rares pour la future industrie verte Européenne. Mais, le libre-échange n’étant que peu apprécié au sein de l’opinion publique en France, les postures de communication politique accompagneront les discours de protestations.  Selon un sondage OpinionWay de juillet 2019, 44 % des Français souhaitent davantage de protectionnisme en France, seuls 20 % souhaitent davantage de libre-échange et 34 % sont pour le statu quo.... L’Union Européenne ayant signé différents accords de libre-échange, celui qui se finalise avec le Mercosur n’est ainsi pas le premier à susciter de vives inquiétudes… L’accord avec nos partenaires canadiens (CETA – 2017) occupait l’espace médiatique à l’époque, où certains acteurs présageaient<a href="#_ftn24" name="_ftnref24" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[24]</a> le pire en défaveur de l’Europe, par exemple autour des farines animales et du b&oelig;uf canadien. Les peurs de l’étranger sont cumulatives et peuvent donc s’actualiser dans l’opinion publique. De nos jours, l’opposition dogmatique et proche des intérêts de certains secteurs agricoles, continue à dicter l’agenda médiatique sur cet accord. Alors que certains produits agricoles seront partiellement libéralisés et resteront soumis à des quotas importants : la viande bovine, la volaille, le sucre, l’éthanol et le maïs. Et que nos producteurs de fromages et de produits laitiers voient le marché du Brésil et de l’Argentine s’ouvrir considérablement. Ou encore, la reconnaissance de 357 indications géographiques protégées européennes, bénéficiant d'un statut particulier de protection commerciale. Dans cette diversité préservée, les réalités d’approvisionnement sont un point mort des discours contre l’accord de libre-échange. Le chercheur Uri Dadush<a href="#_ftn25" name="_ftnref25" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[25]</a> rappelait pourtant l’importance renouvelée de cette question : « un des effets de la guerre en Ukraine et de la pandémie a été de rendre tout le monde beaucoup plus sensible à la sécurité des lignes d'approvisionnement et à la disponibilité des matériaux de toutes sortes […] Si vous pouvez cimenter cette relation, la rendre plus sûre, cela contribuera à la diversification et à la sécurité de l'approvisionnement de l'Europe. Il en va de même, d'ailleurs, pour l'Amérique latine ». Depuis l’ouverture des négociations en 1999, le monde évolue. Dorénavant, le premier partenaire commercial et agricole du Brésil et du continent est la Chine avec une perte de vitesse Européenne notable. Et Lula souhaite à raison avec sa récente visite diplomatique établir les conditions d'un nouvel accord commercial avec Pékin. Si l’UE refuse un nouveau dialogue profitable avec le Mercosur et Lula, la Chine continuera à être la vraie gagnante des hésitations à cet accord… Pays n’ayant pas un passif néo-colonialiste avec le continent et sauvegardant en Amérique Latine un habilité géopolitique.  En effet, il s’agit là d’un accord pas seulement économique de manière désincarnée, mais visant l’influence géopolitique sur un continent.  Une influence se lisant finalement dans ce dossier comme un véritable « lien entre géopolitique et intelligence économique ».<a href="#_ftn26" name="_ftnref26" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[26]</a> Alors que le défi climatique a besoin d’une vision politique à long terme sur l’agroalimentaire mondial et sans caricatures dans une situation de haute tension avec des besoins alimentaires croissants et des terres arables se raréfiant, comme le rappelait Alain Juillet<a href="#_ftn27" name="_ftnref27" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[27]</a> encore récemment.   Un contexte de polémique nouveau, réduisant les tensions et les matières à polarisation sur l’accord, mais aussi reconfigurant la guerre informationnelle. En effet, la personnalité jugée plus consensuelle de Lula change la donne, notamment pour les associations travaillant en ligne l’opinion publique. Selon une étude néerlandaise<a href="#_ftn28" name="_ftnref28" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[28]</a> dans un contexte de campagne politique, la négativité devient bien plus centrée sur les personnalités et non les projets concrets sur les réseaux sociaux.  Nous pouvons l’observer dans cette épisode concernant le MERCOSUR avec logiquement la personnalité de Bolsonaro qui était un élément largement bloquant et enflammant des polémiques indirectes sur l’accord UE/MECOSUR.     Une opportunité grâce à de nouvelles normes et partenariats de réaffirmer les valeurs de l’Union Européenne sur les droits humains et l’environnement. L’accord permettant de mieux promouvoir en Amérique du Sud le respect des conventions de l’OIT : travail des mineurs, liberté d’association, droits des travailleurs… Concernant les enjeux d’écologie, l’étude<a href="#_ftn29" name="_ftnref29" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[29]</a> d’impact sur la durabilité à l’appui des négociations de l’accord de la London School of Economics (LSE) montre une perspective encourageante et loin du sens commun. Néanmoins, des modifications plus contraignantes en faveur du chapitre sur le développement durable de l’accord paraissent cohérentes avec la lutte contre la déforestation, en particulier à notre sens l’enjeu de traçabilité de la viande bovine.  Puisqu’il est impossible de lutter contre le blanchiment de viande bovine au Brésil en provenance de zone défrichée illégalement sans une meilleure réglementation (puces à chaque animal). Les discours d’oppositions sont, bien entendu, loin d’être tous caricaturaux et portent aussi des enjeux cruciaux. Des réponses fortes sur l’Amazonie et le développement durable de la grande puissance Brésilienne sont encore à consolider durant la COP30.   °° Comment sortir par le haut devant le règne des fake news autour de l’accord ? Les réponses manquent et l’accord ne tient plus à grande chose… Une coopération qui doit naitre sur le champ de ruines de la désinformation, des fake news et des inquiétudes protectionnistes. Nous observons ainsi une difficulté à la « coopération post-hégémonique » de manière symbolique dans le cas de ce traité de libre-échange. Aussi, il est à noter l’oubli total dans l’éclairage médiatique des régions ultrapériphériques de l’UE qui peuvent bénéficier d’un rapprochement avec l’Amérique du Sud : Guyane, Martinique, Guadeloupe…   Demain, l’enjeu de coopération de l’accord UE/Mercosur devra trouver un chemin désirable sur le destin de l’Amazonie, facteur numéro un de l’instrumentalisation et la perduration des tensions. Alors que l’imaginaire néo-colonialiste domine souvent l’enjeu en occident, tout comme de l’autre côté les tentations de simple greenwashing<a href="#_ftn30" name="_ftnref30" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[30]</a> localement. L’Amazonie sa géographie transnationale (9 pays), une population nombreuse (+30 millions) à la marge parfois d’une certaine mondialisation heureuse, ne se laisse pas apprivoiser facilement. A l’avenir, la préservation des équilibres écologiques de cette région particulièrement vulnérable et le développement humain apparaissent comme sans solutions chimériques à l’approche de la COP30 au Brésil. Pierre Cilluffo Grimaldi <div>  <hr align="left" size="1" width="33%" /> <div id="ftn1"> <a href="#_ftnref1" name="_ftn1" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[1]</a> Vosoughi Soroush, Roy Deb, Aral Sinan. The spread of true and false news online. Science Revue. Mars 2018   </div> <div id="ftn2"> <a href="#_ftnref2" name="_ftn2" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[2]</a> Bouvet, Laurent. L’insécurité culturelle, Paris, Fayard, 2015 </div> <div id="ftn3"> <a href="#_ftnref3" name="_ftn3" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[3]</a> Bouvet, Laurent - <a href="https://www.liberation.fr/societe/2015/02/11/nous-sommes-dans-le-deni-de-l-insecurite-culturelle_1200428" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.liberation.fr/societe/2015/02/11/nous-sommes-dans-le-deni-de-l-insecurite-culturelle_1200428</a> </div> <div id="ftn4"> <a href="#_ftnref4" name="_ftn4" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[4]</a> <a href="https://www.sauvonslaforet.org/petitions/1133/amazonie-en-feu-stop-au-libre-echange-avec-les-pyromanes" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.sauvonslaforet.org/petitions/1133/amazonie-en-feu-stop-au-libre-echange-avec-les-pyromanes</a> </div> <div id="ftn5"> <a href="#_ftnref5" name="_ftn5" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[5]</a> <a href="https://www.faunesauvage.fr/fspetition/amazonie-en-feu-stop-au-libre-echange-avec-les-pyromanes" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.faunesauvage.fr/fspetition/amazonie-en-feu-stop-au-libre-echange-avec-les-pyromanes</a> </div> <div id="ftn6"> <a href="#_ftnref6" name="_ftn6" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[6]</a> <a href="https://web.archive.org/web/20200930165333/https:/www.sauvonslaforet.org/petitions/1133/amazonie-en-feu-stop-au-libre-echange-avec-les-pyromanes" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://web.archive.org/web/20200930165333/https://www.sauvonslaforet.org/petitions/1133/amazonie-en-feu-stop-au-libre-echange-avec-les-pyromanes</a> </div> <div id="ftn7"> <a href="#_ftnref7" name="_ftn7" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[7]</a> Juillet, Alain, et Bruno Racoucho. « Les stratégies d'influence ou la liberté de l'esprit face à la pensée convenue », Revue internationale d'intelligence économique, vol. 4, no. 1, 2012, pp. 87-102. </div> <div id="ftn8"> <a href="#_ftnref8" name="_ftn8" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[8]</a> Jeroen M. van Baar, David J. Halpern, Oriel Feldman Hall. Intolerance of uncertainty modulates brain-to-brain synchrony during politically polarized perception, Brown University, Avril 2021 </div> <div id="ftn9"> <a href="#_ftnref9" name="_ftn9" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[9]</a> <a href="https://la1ere.francetvinfo.fr/guyane/ouest-guyanais/guyane/operations-harpie-les-parlementaires-pointent-le-manque-de-moyens-927913.html" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://la1ere.francetvinfo.fr/guyane/ouest-guyanais/guyane/operations-harpie-les-parlementaires-pointent-le-manque-de-moyens-927913.html</a> </div> <div id="ftn10"> <a href="#_ftnref10" name="_ftn10" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[10]</a> Dagicour, Ombelyne. « Géopolitique de l’Amazonie », Politique étrangère, vol. , no. 1, 2020, pp. 135-146. </div> <div id="ftn11"> <a href="#_ftnref11" name="_ftn11" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[11]</a> Laurie Servières - <a href="https://theconversation.com/lamazonie-en-proie-aux-incendies-et-aux-calculs-politiques-122653" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://theconversation.com/lamazonie-en-proie-aux-incendies-et-aux-calculs-politiques-122653</a> </div> <div id="ftn12"> <a href="#_ftnref12" name="_ftn12" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[12]</a> <a href="https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/07/02/actions-tous-azimuts-des-agriculteurs-francais-contre-l-accord-de-libre-echange-avec-le-mercosur_5484507_3234.html" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/07/02/actions-tous-azimuts-des-agriculteurs-francais-contre-l-accord-de-libre-echange-avec-le-mercosur_5484507_3234.html</a> </div> <div id="ftn13"> <a href="#_ftnref13" name="_ftn13" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[13]</a> Maxime Combes - <a href="https://reporterre.net/Le-Mercosur-est-un-accord-de-commerce-neocolonial" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://reporterre.net/Le-Mercosur-est-un-accord-de-commerce-neocolonial</a> </div> <div id="ftn14"> <a href="#_ftnref14" name="_ftn14" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[14]</a> Bernard Duterme (dir.), « L'urgence écologique vue du Sud », Éditions Syllepse. 2020 </div> <div id="ftn15"> <a href="#_ftnref15" name="_ftn15" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[15]</a> D’Almeida, Nicole. La société du jugement : essai sur les nouveaux pouvoirs de l’opinion. Armand Colin, 2007 </div> <div id="ftn16"> <a href="#_ftnref16" name="_ftn16" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[16]</a> Shafir, Eldar (2020). The thick skin bias in judgments about people in poverty. Behavioural Public Policy, 1-26. 2020 </div> <div id="ftn17"> <a href="#_ftnref17" name="_ftn17" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[17]</a> Lewandowsky, S., Cook, J., Fay, N. et al. Science by social media: Attitudes towards climate change are mediated by perceived social consensus. Mem Cogn 47, 1445–1456. 2019 </div> <div id="ftn18"> <a href="#_ftnref18" name="_ftn18" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[18]</a> Hervé Théry, entretien avec la Société de Géographie - <a href="https://www.youtube.com/watch?v=3tlJkW6Tx5M" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.youtube.com/watch?v=3tlJkW6Tx5M</a>    </div> <div id="ftn19"> <a href="#_ftnref19" name="_ftn19" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[19]</a> <a href="https://www.bbc.com/news/world-latin-america-51489961" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.bbc.com/news/world-latin-america-51489961</a> </div> <div id="ftn20"> <a href="#_ftnref20" name="_ftn20" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[20]</a> <a href="https://g1.globo.com/meio-ambiente/noticia/2022/02/04/desmatamento-e-mudancas-do-clima-agravam-risco-de-seca-severa-na-amazonia-e-no-cerrado.ghtml" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://g1.globo.com/meio-ambiente/noticia/2022/02/04/desmatamento-e-mudancas-do-clima-agravam-risco-de-seca-severa-na-amazonia-e-no-cerrado.ghtml</a> </div> <div id="ftn21"> <a href="#_ftnref21" name="_ftn21" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[21]</a> Leite-Filho, Argemiro & Soares-Filho, Britaldo & Davis, Juliana & Abrahão, Gabriel & Börner, Jan. Deforestation reduces rainfall and agricultural revenues in the Brazilian Amazon. Nature Communications. 12. 2021 </div> <div id="ftn22"> <a href="#_ftnref22" name="_ftn22" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[22]</a> Provitolo, Damienne. « Un exemple d’effets de dominos : la panique dans les catastrophes urbaines », Cybergeo: European Journal of Geography, 2005 </div> <div id="ftn23"> <a href="#_ftnref23" name="_ftn23" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[23]</a> Nobre, Carlos. O futuro climático da Amazônia, ARA, São José dos Campos, 42 p. 2014 </div> <div id="ftn24"> <a href="#_ftnref24" name="_ftn24" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[24]</a> <a href="https://www.rfi.fr/fr/emission/20190726-infox-ceta-vrai-faux-rumeurs-fake-news" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.rfi.fr/fr/emission/20190726-infox-ceta-vrai-faux-rumeurs-fake-news</a> </div> <div id="ftn25"> <a href="#_ftnref25" name="_ftn25" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[25]</a> <a href="https://fr.euronews.com/my-europe/2023/02/01/pourquoi-laccord-commercial-entre-lue-et-le-mercosur-pourrait-etre-ratifie-cette-annee" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://fr.euronews.com/my-europe/2023/02/01/pourquoi-laccord-commercial-entre-lue-et-le-mercosur-pourrait-etre-ratifie-cette-annee</a> </div> <div id="ftn26"> <a href="#_ftnref26" name="_ftn26" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[26]</a> Dugoin-Clément, Christine. « L’influence comme lien entre géopolitique et intelligence économique en Afrique : étude de cas de l’influence russe au Sénégal et à Madagascar », Revue internationale d'intelligence économique, vol. 13, no. 1, 2021, pp. 37-52. </div> <div id="ftn27"> <a href="#_ftnref27" name="_ftn27" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[27]</a> Juillet, Alain. « « L’agroalimentaire face au défi climatique a besoin d’une vision politique à long terme » », Paysans & société, vol. 400, no. 4, 2023, pp. 23-26. </div> <div id="ftn28"> <a href="#_ftnref28" name="_ftn28" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[28]</a> Walter, Annemarie S., and Rens Vliegenthart. “Negative Campaigning across Different Communication Channels: Different Ball Games?” The International Journal of Press/Politics, vol. 15, no. 4, Oct. 2010, pp. 441–461 </div> <div id="ftn29"> <a href="#_ftnref29" name="_ftn29" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[29]</a> <a href="https://www.lse.ac.uk/business/consulting/assets/documents/SIA-in-Support-of-the-Association-Agreement-Negotiations-between-the-EU-and-Mercosur-Exec-Summary-FR.pdf" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.lse.ac.uk/business/consulting/assets/documents/SIA-in-Support-of-the-Association-Agreement-Negotiations-between-the-EU-and-Mercosur-Exec-Summary-FR.pdf</a> </div> <div id="ftn30"> <a href="#_ftnref30" name="_ftn30" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[30]</a> <a href="https://esprit.presse.fr/actualites/pierre-cilluffo-grimaldi/greenwashing-en-amazonie-44792" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://esprit.presse.fr/actualites/pierre-cilluffo-grimaldi/greenwashing-en-amazonie-44792</a> </div> </div>