<p><b>Résumé</b></p>
<p>Entre cyberattaques, désinformations, tentatives de déstabilisation, les campagnes informationnelles russes défraient ces dernières années la chronique. Si leur apparition et leur impact dans la sphère politique et économique occidentales a fait l’objet de nombreuses études, commentaires, force est de constater que le cas de ces ingérences sur le continent africain semble moins bien pris en compte. Placé au coeur d’une stratégie d’influence mis en place de longue date, mais ravivé depuis 2014, ce continent mérite une attention particulière, tant au regard du potentiel qu’il représente, qu’à celui des risques que pourraient présenter pour les pays occidentaux présents dans cette zone l’absence d’une analyse fine de cette stratégie et des retombées à la fois géo-stratégiques mais également économiques de celle-ci. </p>
<p>Parler du continent africain ne doit cependant pas occulter l’existence de situations et de particularités propres à chaque pays, même si des axes communs existent, notamment en termes de dialectiques utilisées pour la stratégie russe. Dans ce travail, nous nous intéressons plus particulièrement au cas du Sénégal et de Madagascar, deux pays historiquement liés à la France, et dans lesquels la présence russe s’est renforcée au travers de deux approches d’influence différentes et caractéristiques de la stratégie de Moscou. Grâce à l’analyse comparée des chiffres du business français dans ces pays et de l'analyse qualitative d’entretiens réalisés auprès acteurs français du milieu des affaires et de la diplomatie travaillant dans ces pays de longue date, nous analyserons les retombées économiques de ces opérations d’influence en utilisant les concepts classiques de l’intelligence économique, cherchant à mettre en exergue les risques éventuels de biais de perception.</p>
<p> </p>
<p><b>Mots clés : </b>Intelligence économique, influence, Russie, Sénégal, Madagascar</p>
<p><b>Keywords : </b>Competitive Intelligence, Influence, Russia, Senegal, Madagascar</p>