<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><i>La rédaction de cet article se fonde sur les travaux réalisés par l’auteur dans le cadre de sa thèse en Science de l’Information et de la Communication soutenue en 2016 à l’Université Paris 2 – Panthéon Assas. </i></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif">Internet et en particulier les réseaux sociaux numériques (RSN) sont devenus en quelques années des lieux privilégiés de l’activisme et de la guerre de l’information. Pétitions, détournements, « bad buzz», blogs polémiques, « fake news », rumeurs, etc. s’affirment désormais comme des moyens d’expressions récurrents de controverses, voire de déstabilisation, entre institutions – entreprises, organisations, etc. – et contradicteurs. Cependant, si les causes de ces oppositions sont extrêmement variables, les modalités de la conflictualité ne suivraient-elle pas des processus similaires ?</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif">Issu du monde de la défense, l’auteur propose un décryptage de ces nouvelles conflictualités informationnelles via le prisme de la doctrine développée par les armées occidentales pour théoriser les conflits dits « asymétriques ». Ces conflits très spécifiques, mais finalement largement majoritaires lors de ces dernières décennies, opposent un « fort » qui disposent d’une force théorique très supérieure à un « faible » aux capacités militaires largement en deçà, voire inexistantes. Cependant ce qui rend le conflit asymétrique et non dissymétrique, c’est l’option prise par le « faible » de ne pas jouer selon les « règles » du fort mais bien de porter la conflictualité sur d’autres espaces, en particulier l’espace cognitif, et en ne suivant les « règles du jeu ». </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif">A travers le décryptage des grands principes qui fondent l’existence de la mise en œuvre d’une stratégie asymétrique par l’un des protagonistes du champ de conflictualité, l’article présente, à partir d’exemples concrets pris dans l’actualité récente, comment cette approche peut effectivement s’appliquer aux controverses médiatiques et récentes oppositions informationnelles. Le fait de replacer cette « guerre de l’information » dans un contexte de conflictualité asymétrique fournit un cadre de décryptage plus général et inscrit alors l’action dans une temporalité nouvelle qui éclaire plus distinctement l’intention.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif">L’action n’est alors plus isolée mais prend alors sens dans une narration – volontaire ou non de la part de son auteur – à la finalité désormais plus aisément perceptible pour celui qui en est la cible. Il s’agit donc bien d’offrir une méthodologie qui facilite la compréhension des buts ultimes de l’activisme, en dehors de sa manifestation immédiate.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif">L’enjeu apparait de taille : à l’heure où ces réseaux deviennent des lieux d’information prioritaires, celui qui en maitrise les codes accroit considérablement sa capacité d’influence. Ainsi, la compréhension fine de la façon dont l’information se diffuse sur ces réseaux apporterait-elle énormément dans la prévention et l’anticipation des mouvements d’opinion ainsi que dans l’analyse de la crédibilité des informations reçues.</span></span></span></p>
<p><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">En conclusion, l’article propose d’étudier quelques pistes méthodologiques, fondées sur la mise en place de politiques d’intelligence économique efficaces et de stratégies d’influence permettant, pour les protagonistes mis en cause – les « forts » - de se sortir de cette situation ou tout au moins, d’anticiper au mieux l’évolution de la situation.</span></span></span></p>