<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Depuis 2019, la Tunisie a connu des &eacute;lections pr&eacute;sidentielles ainsi que des crises politiques, des soul&egrave;vements de masse et des changements de r&eacute;gime. Malgr&eacute; les tendances prometteuses de d&eacute;mocratisation &agrave; la suite du changement politique en 2011, la Tunisie reste un terrain d&rsquo;une anarchie d&rsquo;information au niveau de la sph&egrave;re politique, faisant l&rsquo;objet d&rsquo;une censure substantielle et de fr&eacute;quentes violations des droits de l&rsquo;homme. Ainsi, depuis les derni&egrave;res &eacute;lections en Tunisie, le pays conna&icirc;t une vraie guerre d&rsquo;information entre les partis politique. Cette guerre se base sur Facebook comme outil de d&eacute;sinformation.</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">M&ecirc;me si Facebook a mis en &oelig;uvre en 2019 des mesures et des techniques pour lutter contre la d&eacute;sinformation dans plusieurs pays comme le Canada, le Br&eacute;sil, les &Eacute;tats-Unis, le Royaume-Uni, l&#39;UE, l&#39;Australie et l&#39;Inde. Ceci n&rsquo;&eacute;t&eacute; pas les cas durant les &eacute;lections tunisiennes.</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Selon des groupes de la soci&eacute;t&eacute; civile qui ont observ&eacute; les &eacute;lections, Facebook a &eacute;t&eacute; largement utilis&eacute; pour des campagnes politiques par des acteurs politiques non d&eacute;clar&eacute;s et des contenus, pour la plupart, non surveill&eacute;s par les agences d&#39;observation.</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Dans cette &eacute;tude, nous allons interroger vingt dirigeants de la soci&eacute;t&eacute; civile et militants des droits num&eacute;riques en Tunisie &agrave; la suite des &eacute;lections de 2019 pour pouvoir r&eacute;pondre aux questions suivantes :</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">(1) Comment la soci&eacute;t&eacute; civile tunisienne a-t-elle surveill&eacute; les m&eacute;dias sociaux pendant les &eacute;lections ? (2) Quels ont &eacute;t&eacute; les d&eacute;fis techniques et juridiques auxquels ils ont &eacute;t&eacute; confront&eacute;s lors de la surveillance des m&eacute;dias sociaux ? (3) Quel serait la contre-mesure appropri&eacute;e pour la d&eacute;sinformation en Tunisie ?</span></span></span></span></span></p>