Résumé L’Afrique est un continent de défis et d’opportunités multifacettes dans un écosystème mondialisé et de guerre économique et informationnelle, ainsi qu’un réservoir de développement où l’intelligence économique (IE) domine dans le cadre d’analyses et dispositifs géopolitiques (Jeanne-Beylot, 2021 ; Mortier et al., 2022).   L’IE représente un levier de compétitivité stratégiques grâce à la mobilisation de l’information, des connaissances et des compétences (Saïd, 2006). Elle est un vecteur d’aide à la décision pour la société civile et les territoires africains (Delbecque, 2017) en développant des stratégies et des processus renforçant la compétitivité des acteurs (société civile et territoires), tout en densifiant la dynamisation territoriales (partenariats multiples). (Harbulot, 2019 ; Guerraoui, 2019 ; Tchetchoua Tchokonde, 2020) Des politiques d’influence en découlent grâce à un modèle adapté où  intégration et unité sont renforcées (Le Gouriellec, 2022) dans un environnement en mutation. Les actions d’influence se focalisent sur l’expansion et la protection face aux risques et menaces. La maîtrise de l’environnement favorise insertion et intégration du continent dans l’économie mondiale (Banque mondiale, 2022). Les acteurs développent une IE adaptée, en s’inspirant de systèmes hors-Afrique, tout en tenant compte des disparités et des spécificités locales. La société civile développe au travers des territoires une IE où l’énergie est prépondérante dans les dispositifs en construction (Castel du, 2022 ; Haoudi et al., 2020).   La méthodologie repose sur le constat que les enjeux et défis d’optimisation et de valorisation stratégiques de l’énergie s’axent sur des stratégies d’IE : leviers d’influence de la Russie avec les partenariats dans le nucléaire ; République populaire de Chine (RPC) qui avec les « nouvelles routes de la soie » développe une stratégie de conquête et de propagation de son modèle. Les apports de cette communication s’orientent sur une agilité de la société et des territoires du continent, face aux mutations de l’écosystème, tant les performances induites influent sur leur développement et leur compétitivité.   Les sources scientifiques traitant de l’IE en Afrique basées sur le vecteur énergétique font apparaître une politisation de l’information et de l’économie ainsi qu’une pression politique, technologique et financière de puissances étrangères. L’Afrique adopte l’IE comme un levier de politique de développement stratégique, où l’énergie est une source de convoitises de puissances étrangères, accru depuis la guerre de la Russie en Ukraine (2022). La démarche analytique est fonctionnelle pour contextualiser les défis et opportunités de l’IE pour l’insertion de l’Afrique sur la scène économique mondiale.   L’objectif de cette communication vise à approfondir la compréhension et les interactions des enjeux et opportunités pour l’Afrique au travers du prisme de l’énergie où les pratiques d’IE accroissent le développement et la compétitivité du continent.   Cette communication s’interroge sur la problématique de l’énergie qui est fondamentale en termes d’enjeux de l’IE en Afrique pour la société civile comme pour les territoires. Quelles politiques énergétiques la société civile et les territoires vont-elles développer afin d’accroître le développement et la compétitivité ? Quelles stratégies d’influence appliquer au continent pour favoriser son insertion sur la scène internationale ? Sur quels leviers le continent s’axe afin de résister aux pressions des puissances étrangères sur leurs ressources énergétiques ? Pour répondre à l’objectif visé, notre hypothèse de départ se fonde sur une géopolitique de l’énergie favorisant des politiques stratégiques. Les propos de cette communication sont structurés en deux parties. La première partie s’articule autour de politiques stratégiques d’influence (I). La seconde partie se focalise sur l’adaptabilité du continent aux mutations de l’écosystème pour une insertion sur la scène internationale (II).