L’intelligence économique se pratique à la fois par les entreprises, par les territoires et par les Etats. La recherche dans le domaine est partagée entre plusieurs disciplines avec des grilles de lecture différentes. L’intelligence économique sur tous ses plans (entreprise, territoire et Etat) revêt une grande importance de nos jours ; elle représente une dynamique permettant l’acquisition intelligente de l’information, sa sécurisation et son utilisation dans un but offensif (influence). L’intelligence économique en Algérie a vu le jour officiellement en 2006 et depuis le dispositif s’est construit pendant plusieurs périodes que nous exposerons dans le présent article. Le dispositif algérien d’intelligence économique a connu beaucoup de controverses et a fait intervenir beaucoup d’acteurs. Nous avons choisi le cadre théorique de la théorie de l’acteur réseau afin de repérer ces acteurs et de déceler leurs intérêts. Comme la théorie de l’acteur réseau permet d’analyser les dispositifs socio-techniques en construction, nous avons trouvé opportun d’analyser le dispositif national d’intelligence économique algérien via la théorie de l’acteur réseau. Nous avons favorisé cette théorie car Steve Woolgar et Bruno Latour affirment que l’invention technique n’est pas basée seulement sur la science, cependant elle s’appuie aussi sur les rapports sociaux qui sont intégrés dans tout le processus (Proulx, 2001). A travers cet article, nous répondrons à la question de recherche suivante : Comment le dispositif national d’intelligence économique algérien a évolué depuis sa création en 2006 ? Pour répondre à cette question, nous avons adopté le plan de rédaction suivant : 1. La première partie sera une explication de l’intelligence économique ; 2. La seconde présentera le cadre théorique mobilisé –la théorie de l’acteur réseau- ; 3. La troisième partie sera consacrée à la méthodologie de recherche ; 4. La quatrième partie est réservée aux résultats. Proulx, S., 2001. Usages des technologies de l’information et de la communication : reconsidérer le champ d’étude ? , Actes du XIIe Congrès national des sciences de l’information et de la communication (SFSIC). s.l.:UNESCO.