<p><!-- /wp:file --><!-- wp:separator --></p> <hr /> <p><!-- /wp:separator --><!-- wp:tadv/classic-paragraph --></p> <h2><a id="intro"></a>Introduction</h2> <p>Cet article approfondit une communication pr&eacute;sent&eacute;e lors des derni&egrave;res <em>Journ&eacute;es P&eacute;dagogie et professionnalisation</em> de l&rsquo;Assembl&eacute;e des directeurs d&rsquo;IUT (ADIUT), les 27, 28 et 29 mars 2019, &agrave; Saint-Nazaire. Cette &eacute;dition avait pour th&egrave;me la professionnalisation et l&rsquo;insertion professionnelle des &eacute;tudiants. L&rsquo;axe 1 posait la question suivante&nbsp;: &laquo;&nbsp;en quoi la professionnalisation participe-t-elle &agrave; la r&eacute;ussite des &eacute;tudiants et &agrave; leur insertion professionnelle&nbsp;?&nbsp;&raquo;. Les liens, les hybridations entre les attentes de la sph&egrave;re professionnelle et nos pratiques d&rsquo;enseignement et d&rsquo;apprentissage sont en effet l&rsquo;occasion d&rsquo;un questionnement permanent dans les IUT. Les acteurs du monde professionnel enseignent d&#39;ailleurs ponctuellement dans nos &eacute;tablissements.&nbsp;Les &eacute;changes fructueux qui en d&eacute;coulent impactent nos contenus, tant dans la red&eacute;finition des comp&eacute;tences &agrave; faire acqu&eacute;rir que dans les m&eacute;thodes d&rsquo;acquisition de ces comp&eacute;tences. Ayant eu l&rsquo;occasion de travailler en projet tutor&eacute; avec un consultant sp&eacute;cialiste de <em>Lean management</em>, il m&rsquo;a sembl&eacute; d&eacute;tecter dans cette approche manag&eacute;riale des outils et des dispositifs transposables dans mes enseignements, en TP notamment. En quoi certains de ces outils facilitent-ils les apprentissages&nbsp;? Je pr&eacute;senterai une exp&eacute;rimentation concernant l&rsquo;enseignement de la note de synth&egrave;se, qui, en tant que forme d&rsquo;&eacute;crit universitaire acad&eacute;mique, ne se pr&ecirc;te pas, au premier abord, &agrave; ce type de dispositif. Pourtant, on conclura que des apports m&eacute;thodologiques et des savoirs m&eacute;tascripturaux<a href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a> sont ind&eacute;niablement constat&eacute;s.</p> <h2><a id="partie1"></a>Synth&eacute;tiser l&rsquo;information&nbsp;: une comp&eacute;tence cl&eacute;</h2> <p>L&rsquo;activit&eacute; de synth&egrave;se s&rsquo;incarne dans diff&eacute;rentes formes. Pour pr&eacute;parer un expos&eacute; oral, les &eacute;tudiants collectent d&rsquo;abord des informations et r&eacute;alisent une bibliographie&nbsp;; pour r&eacute;diger une note de synth&egrave;se, ils doivent prendre connaissance d&rsquo;un dossier et r&eacute;organiser l&rsquo;information&nbsp;; pour un rapport de stage, ils collectent de nombreuses donn&eacute;es, plus ou moins disparates.</p> <p>Synth&eacute;tiser l&rsquo;information repr&eacute;sente une comp&eacute;tence majeure pour tout futur professionnel. L&rsquo;enseignant d&rsquo;expression-communication prend une part importante dans l&rsquo;acquisition de cette comp&eacute;tence, particuli&egrave;rement en faisant travailler l&rsquo;exercice acad&eacute;mique de la note de synth&egrave;se. Le dispositif d&rsquo;apprentissage classique de cette note consiste &agrave; distribuer un ensemble de documents, le &laquo;&nbsp;dossier&nbsp;&raquo;, que l&rsquo;&eacute;tudiant devra synth&eacute;tiser en quelques pages, en temps limit&eacute;. La t&acirc;che est complexe car la note de synth&egrave;se demande de cr&eacute;er une configuration textuelle nouvelle, &agrave; partir d&rsquo;informations plus ou moins disparates, diverses, voire contradictoires. La forme &eacute;crite r&eacute;clam&eacute;e constitue &agrave; la fois un outil et une finalit&eacute; pour structurer sa pens&eacute;e et communiquer une synth&egrave;se pertinente et structur&eacute;e.</p> <p>Les points de difficult&eacute; de ce genre d&rsquo;&eacute;crit sont r&eacute;els&nbsp;:</p> <ul> <li><strong>En termes de motivation.</strong> La note de synth&egrave;se est une activit&eacute; complexe de lecture et d&rsquo;&eacute;criture&nbsp;; l&rsquo;exercice, g&eacute;n&eacute;ralement redout&eacute; et peu appr&eacute;ci&eacute;, est un mal jug&eacute; n&eacute;cessaire&nbsp;;</li> <li><strong>En termes de prise d&rsquo;information.</strong> Les id&eacute;es directrices des documents ne sont pas toujours comprises et relev&eacute;es&nbsp;; les &eacute;tudiants ont du mal &agrave; dominer l&rsquo;ensemble des mat&eacute;riaux textuels, se noient dans les d&eacute;tails, s&eacute;lectionnent des &eacute;l&eacute;ments mineurs. Les informations saillantes sont en effet enserr&eacute;es dans un r&eacute;seau d&rsquo;informations compl&eacute;mentaires ou oppos&eacute;es, ce qui rend l&rsquo;activit&eacute; de synth&egrave;se difficile&nbsp;;</li> <li><strong>En termes de reformulation.</strong> La reformulation des informations est fr&eacute;quemment allusive, incompl&egrave;te ou inexacte, ce qui rend la lecture de la note difficile pour un lecteur qui n&rsquo;aurait pas lu le dossier complet auparavant&nbsp;;</li> <li><strong>En termes de structure.</strong> Le plan &eacute;labor&eacute; est souvent peu rigoureux, laisse de c&ocirc;t&eacute; une partie des informations, voire ne r&eacute;pond pas &agrave; la probl&eacute;matique formul&eacute;e&nbsp;;</li> <li><strong>En termes de gestion du temps.</strong> Les &eacute;tudiants passent g&eacute;n&eacute;ralement trop de temps &agrave; lire les documents, raccourcissent les &eacute;tapes d&rsquo;&eacute;laboration du plan et de r&eacute;daction de la note, ce qui fragilise le rendu final.</li> </ul> <p>Synth&eacute;tiser est pourtant une comp&eacute;tence cl&eacute;. Nous avons men&eacute; une enqu&ecirc;te sur les pratiques d&rsquo;&eacute;criture des stagiaires en entreprise aupr&egrave;s de 44 maitres de stage en 2018<a href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a>. On apprend entre autres que&nbsp;:</p> <ul> <li>Les attentes des professionnels concernant les capacit&eacute;s &agrave; communiquer par &eacute;crit des stagiaires sont r&eacute;elles&nbsp;: 77 % des professionnels ont des &laquo;&nbsp;attentes fortes&nbsp;&raquo;, voire &laquo;&nbsp;tr&egrave;s fortes&nbsp;&raquo; concernant les capacit&eacute;s &agrave; communiquer par &eacute;crit des stagiaires. 23% qualifient leurs attentes de &laquo;&nbsp;mod&eacute;r&eacute;es&nbsp;&raquo;.</li> <li>Parmi les qualit&eacute;s essentielles que rev&ecirc;t un &eacute;crit professionnel, les termes &laquo;&nbsp;synth&egrave;se&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;concision&nbsp;&raquo; reviennent 16 fois, sur 36 r&eacute;ponses<a href="#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a>.</li> </ul> <p>[caption id=&quot;attachment_384&quot; align=&quot;alignnone&quot; width=&quot;811&quot;]<img alt="" height="433" src="http://pratiquescom.hypotheses.org/files/2019/08/Figure-1-1-300x160.png" width="811" /> Figure 1 : qualit&eacute;s essentielles d&rsquo;un &eacute;crit professionnel[/caption]</p> <p>Dans sa note de cadrage fournie aux Commissions P&eacute;dagogiques Nationales en 2012, l&rsquo;AECiut<a href="#_ftn4" name="_ftnref4">[4]</a>&nbsp; avait propos&eacute; d&rsquo;inscrire cette comp&eacute;tence aux programmes du DUT (Hinault, 2016 : 25-27). Tous les Programmes P&eacute;dagogiques Nationaux des DUT ont suivi cette recommandation&nbsp;: la capacit&eacute; &agrave; r&eacute;colter, trier, structurer et synth&eacute;tiser l&rsquo;information constitue une comp&eacute;tence cl&eacute; du cours d&rsquo;expression-communication.</p> <p>Enseignant dans le d&eacute;partement Mesures Physiques, j&rsquo;organise l&rsquo;apprentissage de cette activit&eacute; selon la progression suivante&nbsp;:</p> <ul> <li>Semestre 2&nbsp;: exercices de contraction de textes - initiation &agrave; la note de synth&egrave;se&nbsp;;</li> <li>Semestre 3&nbsp;: r&eacute;daction d&rsquo;une note de synth&egrave;se.</li> </ul> <p>Apr&egrave;s avoir test&eacute; pendant plusieurs ann&eacute;es le dispositif d&rsquo;apprentissage sous des formes plus ou moins classiques, j&rsquo;ai &eacute;labor&eacute; en 2018 un nouveau sc&eacute;nario d&rsquo;apprentissage de cette comp&eacute;tence. Ce sc&eacute;nario s&rsquo;appuie sur trois &eacute;l&eacute;ments de la gestion de projet&nbsp;: la coop&eacute;ration, la visualisation et l&rsquo;agilit&eacute;.</p> <h2><a id="partie2"></a>La coop&eacute;ration, une valeur forte de mon enseignement</h2> <p>Au-del&agrave; de la maitrise de sa discipline, tout enseignant est d&rsquo;abord, me semble-t-il, un professionnel de l&rsquo;apprentissage, qui s&rsquo;interroge r&eacute;guli&egrave;rement sur le processus d&rsquo;apprendre. Cette r&eacute;flexion permanente m&rsquo;a amen&eacute; &agrave; exp&eacute;rimenter diff&eacute;rentes mani&egrave;res de conduite de classe, mais j&rsquo;ai fini par forger une certitude&nbsp;: l&rsquo;une des comp&eacute;tences relationnelles que je tiens &agrave; promouvoir au sein de ma classe est le d&eacute;veloppement de la coop&eacute;ration. Comme d&rsquo;autres enseignants, la forme de classe coop&eacute;rative m&rsquo;inspire de plus en plus (Connac, 2010). On cite souvent la c&eacute;l&egrave;bre phrase d&rsquo;Andr&eacute; de Peretti pour qualifier l&rsquo;apprentissage coop&eacute;ratif&nbsp;: &laquo; Apprendre avec les autres, par les autres, pour les autres et non pas seul contre les autres ! &raquo;. Les sp&eacute;cialistes de la psychologie sociale et de la psychologie cognitive qui &eacute;tudient les questions d&rsquo;&eacute;ducation ont montr&eacute; que la coop&eacute;ration, comme interd&eacute;pendance positive, favorise le travail des pairs. &laquo;&nbsp;Le pair peut [&hellip;] repr&eacute;senter une source d&rsquo;information pertinente pour r&eacute;soudre la t&acirc;che, et les interactions sociales entre pairs peuvent en ceci donner lieu &agrave; des b&eacute;n&eacute;fices en termes de d&eacute;veloppement et d&rsquo;apprentissage.&nbsp;&raquo; (B&egrave;gue et Desrichard, 2016 : pp. 433-454). La p&eacute;dagogie coop&eacute;rative est exigeante pour son public&nbsp;: abandonnant une posture d&rsquo;&eacute;coute plus ou moins passive, les &eacute;tudiants doivent en effet se comporter comme des sujets actifs. Cette approche p&eacute;dagogique leur demande de r&eacute;fl&eacute;chir collectivement, d&rsquo;&eacute;laborer ensemble des connaissances et de les capitaliser par des exercices et des &eacute;valuations. Dans le cadre d&rsquo;une approche &eacute;ducationnelle centr&eacute;e sur l&rsquo;acquisition de comp&eacute;tences, la p&eacute;dagogie coop&eacute;rative a tout lieu d&rsquo;&ecirc;tre, car elle met l&rsquo;&eacute;tudiant dans une situation d&rsquo;apprentissage o&ugrave; les comp&eacute;tences relationnelles doivent n&eacute;cessairement s&rsquo;exercer. Au niveau international, la coop&eacute;ration a du reste &eacute;t&eacute; d&eacute;sign&eacute;e comme une comp&eacute;tence cl&eacute; en entreprise, et le syst&egrave;me &eacute;ducatif se doit de l&rsquo;enseigner. Elle est pr&eacute;sente dans plusieurs r&eacute;f&eacute;rentiels internationaux, par exemple ceux de l&rsquo;UE, de l&rsquo;ODCE (2005, 2016) ou encore de l&rsquo;Unesco<a href="#_ftn5" name="_ftnref5">[5]</a>. Cette notion, &laquo;&nbsp;savoir-coop&eacute;rer&nbsp;&raquo; (Dupuich, 2011), renvoie &agrave; une autre, celle d&rsquo;intelligence collective<a href="#_ftn6" name="_ftnref6">[6]</a>, promue dans l&rsquo;entreprise, pour trois raisons majeures&nbsp;:&nbsp;</p> <ul> <li>la complexit&eacute; accrue des m&eacute;tiers&nbsp;;</li> <li>la n&eacute;cessit&eacute; de se former tout au long de la vie et de s&rsquo;adapter en permanence &agrave; une soci&eacute;t&eacute; de l&rsquo;information et de la connaissance&nbsp;;</li> <li>l&rsquo;apparition de nouvelles formes d&rsquo;organisation du travail, dans lesquelles les structures hi&eacute;rarchiques sont plus planes et dispers&eacute;es ou encore une nouvelle forme de &laquo;&nbsp;management humain&nbsp;&raquo; telle que la d&eacute;finissent Laurent Taskin et Anne Dietrich dans leur livre &eacute;ponyme<a href="#_ftn7" name="_ftnref7">[7]</a>.</li> </ul> <p>Coop&eacute;ration&nbsp;: cela ne veut pas dire qu&rsquo;il faille &eacute;carter syst&eacute;matiquement les ressorts de la comp&eacute;tition et le travail individuel. Une p&eacute;dagogie intelligente est &agrave; g&eacute;om&eacute;trie variable. Mais je privil&eacute;gie autant que faire se peut l&rsquo;apprentissage coop&eacute;ratif, qui renforce la coh&eacute;sion du groupe, et pr&eacute;pare les &eacute;tudiants au monde de l&rsquo;entreprise. Je propose donc tr&egrave;s souvent aux &eacute;tudiants de travailler au sein d&rsquo;une &eacute;quipe autonome, pour qu&rsquo;ils s&rsquo;entraident, acqui&egrave;rent des comp&eacute;tences ensemble, et s&rsquo;engagent davantage dans l&rsquo;activit&eacute;.</p> <p>En 2018, la d&eacute;marche de travail en groupes autonomes pour r&eacute;diger une note de synth&egrave;se s&rsquo;est enrichie de techniques plut&ocirc;t issues de la sph&egrave;re professionnelle&nbsp;: le management visuel et les techniques de gestion de projet dites agiles.</p> <h2><a id="partie3"></a>Qu&rsquo;est-ce que le management visuel&nbsp;?</h2> <p>L&rsquo;image comme objet d&rsquo;interpr&eacute;tation, de cr&eacute;ation et de communication est int&eacute;gr&eacute;e dans les programmes scolaires, de l&rsquo;&eacute;cole primaire au lyc&eacute;e. On connait aussi l&rsquo;utilisation de l&rsquo;image ou du dessin dans le processus d&rsquo;&eacute;laboration et de transcription de la pens&eacute;e. L&rsquo;exemple le plus significatif est l&rsquo;utilisation de cartes heuristiques, imagin&eacute;es dans les ann&eacute;es 70 par le psychologue britannique Tony Buzan. Ces cartes sont des repr&eacute;sentations non lin&eacute;aires, en arborescence, de la pens&eacute;e autour d&rsquo;un noyau central. La carte heuristique &laquo;&nbsp;constitue un outil extr&ecirc;mement efficace d&rsquo;extraction et de m&eacute;morisation des informations. C&rsquo;est une m&eacute;thode cr&eacute;ative et logique pour prendre des notes et consigner des id&eacute;es, qui consiste litt&eacute;ralement &agrave; &ldquo;cartographier&rdquo; votre r&eacute;flexion sur un th&egrave;me&nbsp;&raquo; (Duval, 2016&nbsp;; voir aussi Musillo-Jouet, 2019).</p> <p>Le monde de l&rsquo;entreprise utilise depuis maintenant de nombreuses ann&eacute;es d&rsquo;autres dispositifs et outils, qu&rsquo;on regroupe sous le terme de <em>management visuel</em>. Le management visuel est bien connu dans la d&eacute;marche <em>Lean</em><a href="#_ftn8" name="_ftnref8">[8]</a>. On r&eacute;duit parfois cette forme de management &agrave; l&rsquo;utilisation des post-it ou graphiques, en r&eacute;union, pour fixer et visualiser l&rsquo;information, sur un tableau de t&acirc;ches (<em>taskboard)</em>.</p> <p>[caption id=&quot;attachment_387&quot; align=&quot;alignnone&quot; width=&quot;1296&quot;]<img alt="" height="419" src="http://pratiquescom.hypotheses.org/files/2019/08/PP-Figure-2-300x97.png" width="1296" /> Figure 2&nbsp;: exemple de tableau de t&acirc;ches[/caption]</p> <p>Plus g&eacute;n&eacute;ralement, l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t du management visuel dans un environnement de travail, c&rsquo;est de rendre visible ce qui est normal et ce qui est anormal, ce qui fonctionne et ce qui dysfonctionne. On utilise ainsi un ensemble d&rsquo;outils qui vise &agrave; compl&eacute;ter ou diminuer la part de donn&eacute;es trait&eacute;es sur le mode de la communication &eacute;crite lin&eacute;aire (jug&eacute;e trop fastidieuse), et &agrave; privil&eacute;gier la pens&eacute;e tabulaire. Ces outils sont&nbsp;:</p> <ul> <li>les cartes mentales et les cartes conceptuelles&nbsp;;</li> <li>les dessins, les photos&nbsp;;</li> <li>les tableaux, les repr&eacute;sentations graphiques, les diagrammes&nbsp;;</li> <li>les post-it&nbsp;;</li> <li>les Lego&nbsp;;</li> <li>les posters&nbsp;;</li> <li>les infographies.</li> </ul> <p>Le management visuel est principalement par&eacute; de trois vertus&nbsp;: l&rsquo;efficacit&eacute;, la productivit&eacute;, la collaboration. D&eacute;taillons les atouts de ces trois points&nbsp;:</p> <p>[caption id=&quot;attachment_391&quot; align=&quot;alignnone&quot; width=&quot;915&quot;]<img alt="" height="495" src="http://pratiquescom.hypotheses.org/files/2019/08/PP-Figure-3-300x162.png" width="915" /> Figure 3 : avantages du management visuel[/caption]</p> <p>En r&eacute;sum&eacute; le management visuel, c&rsquo;est &laquo;&nbsp;comprendre ensemble, voir ensemble, agir ensemble&nbsp;&raquo; (M&eacute;dina, 2014, p.&nbsp;45). La n&eacute;cessaire dimension coop&eacute;rative de ce management est tr&egrave;s op&eacute;rationnelle pour mettre en place l&rsquo;am&eacute;lioration continue dans les organisations.</p> <h2><strong><a id="partie4"></a>&nbsp;</strong><strong>Les techniques agiles</strong></h2> <p>Issues du monde de l&rsquo;informatique et du d&eacute;veloppement logiciel, les techniques agiles mettent en avant le concept d&rsquo;agilit&eacute;. La gestion de projet classique, &agrave; partir d&rsquo;un cahier des charges client, d&eacute;coupe le projet en &eacute;tapes et en t&acirc;ches selon une planification rigoureuse. Mais la r&eacute;alit&eacute; du terrain et l&rsquo;avancement des travaux viennent plus ou moins ralentir, bloquer et modifier les pr&eacute;visions. Le livrable arrive alors hors-d&eacute;lai, ou ne satisfait pas compl&egrave;tement le client, car le besoin s&rsquo;est modifi&eacute; entre temps. Plus adaptatives que pr&eacute;dictives, les m&eacute;thodes agiles incluent le client d&egrave;s la conception du projet. Celui-ci devient un collaborateur, &agrave; qui on livre r&eacute;guli&egrave;rement des nouvelles fonctionnalit&eacute;s du produit. Ce n&rsquo;est pas le strict respect de l&rsquo;ex&eacute;cution du projet qui compte, c&rsquo;est l&rsquo;&eacute;laboration du produit le plus efficace qui est privil&eacute;gi&eacute;e, en s&rsquo;adaptant constamment &agrave; la demande client. La cons&eacute;quence est qu&rsquo;il faut savoir agir et r&eacute;agir avec rapidit&eacute;, s&rsquo;adapter au plus pr&egrave;s au besoin, sans s&rsquo;accrocher coute que coute &agrave; ce qui a &eacute;t&eacute; pr&eacute;vu. Des r&egrave;gles ont ainsi &eacute;merg&eacute;, par exemple l&rsquo;importance d&rsquo;aller sur le terrain afin de valider ou d&rsquo;invalider des hypoth&egrave;ses (<em>go and see</em>), l&rsquo;importance de la boucle exp&eacute;rimentation-apprentissage-correction (<em>test and learn</em>), ou la v&eacute;locit&eacute; (<em>fail but fail fast</em>) (Dejoux, 2017, p.&nbsp;92&nbsp;; voir aussi Agile Manifesto, 2001). Dans l&rsquo;exercice de synth&egrave;se conduit comme un mini projet, je me consid&egrave;re comme le client &agrave; qui on livre la synth&egrave;se, et je propose un feed-back pendant le cours et &agrave; la fin de chaque TP. Lors de la r&eacute;daction du plan, j&rsquo;incite les &eacute;tudiants &agrave; appliquer les deux derni&egrave;res r&egrave;gles &eacute;voqu&eacute;es plus haut.</p> <h3><a id="partie5"></a>Pratiquer autrement la note de synth&egrave;se</h3> <p>Coop&eacute;ration, management visuel, techniques agiles : comment les utiliser dans un exercice de note de synth&egrave;se ? Le dispositif pr&eacute;sent&eacute; ici est d&eacute;coup&eacute; en trois temps (deux fois deux heures, plus un temps de travail personnel). Souhaitant que les &eacute;tudiants r&eacute;alisent l&rsquo;exercice le plus possible en classe, j&rsquo;ai choisi un th&egrave;me de soci&eacute;t&eacute; au contenu relativement accessible, et &agrave; la probl&eacute;matique facile &agrave; cerner : la l&eacute;galisation du cannabis. Il leur est distribu&eacute; un dossier compos&eacute; de dix documents (cf. liste en<a href="http://pratiquescom.hypotheses.org/files/2019/09/Annexes-P.-Plouchard1.pdf" rel="noopener noreferrer" target="_blank"> annexe</a> 1).</p> <p>Le document 0 constitue le document principal. Il s&rsquo;agit d&rsquo;un rapport qui examine, de mani&egrave;re plut&ocirc;t favorable, la question de la l&eacute;galisation de l&rsquo;usage du cannabis. Il a &eacute;t&eacute; effectu&eacute; &agrave; la demande du think tank <em>G&eacute;n&eacute;ration libre</em>. Les autres documents sont des articles de presse aux points de vue divers sur ce th&egrave;me, et des pages extraites de sites internet grand public qui abordent des questions de sant&eacute;. Le tout constitue un dossier de 58 pages, soit un temps de lecture important.</p> <p>Le premier temps est consacr&eacute; &agrave; la r&eacute;daction d&rsquo;un tableau synth&eacute;tique. En &eacute;quipe de 6 &agrave; 7 personnes, les &eacute;tudiants ont deux heures pour relever dans un tableau toutes les informations du dossier. Le deuxi&egrave;me temps est consacr&eacute; &agrave; la construction du plan d&eacute;taill&eacute;. Mais cette construction s&rsquo;effectue &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;un m&eacute;taplan (ou <em>post-it meeting</em>, Delvaux, 2015). Sur des supports papier A3, les &eacute;tudiants placent, d&eacute;placent et replacent les arguments not&eacute;s sur les post-it. Plusieurs it&eacute;rations sont possibles, voire n&eacute;cessaires pour obtenir une structure satisfaisante.</p> <p>Voici les d&eacute;tails du dispositif&nbsp;:</p> <p>[caption id=&quot;attachment_393&quot; align=&quot;alignnone&quot; width=&quot;900&quot;]<img alt="" height="404" src="http://pratiquescom.hypotheses.org/files/2019/08/PP-Figure-4-300x135.png" width="900" /> Figure 4 : dispositif p&eacute;dagogique note de synth&egrave;se S3[/caption]</p> <p>Mon r&ocirc;le pendant les deux premi&egrave;res s&eacute;ances, qui se r&eacute;sume &agrave; de l&rsquo;accompagnement, consiste &agrave;&nbsp;:</p> <ul> <li>distribuer les consignes et le mat&eacute;riel&nbsp;;</li> <li>relever la constitution des groupes (en veillant &agrave; ce que le groupe d&eacute;signe un&middot;e r&eacute;dacteur&middot;trice en chef qui enverra les diff&eacute;rents &eacute;tats du travail en cours)&nbsp;;</li> <li>faire le tour des groupes pour v&eacute;rifier qu&rsquo;ils remplissent bien le contenu de la fiche &laquo;&nbsp;introduction&nbsp;&raquo;&nbsp;;</li> <li>regarder, &eacute;couter, filmer et prendre des photos.</li> </ul> <p>Lors du TP2, je veille &agrave; ce que les &eacute;tudiants remplissent la &laquo;&nbsp;fiche introduction&nbsp;&raquo;, qui est cens&eacute;e faciliter la formulation de la probl&eacute;matique et le plan de la synth&egrave;se. Cette fiche est structur&eacute;e ainsi&nbsp;:</p> <p>[caption id=&quot;attachment_395&quot; align=&quot;alignnone&quot; width=&quot;900&quot;]<img alt="" height="435" src="http://pratiquescom.hypotheses.org/files/2019/08/PP-figure-5-300x145.png" width="900" /> Figure 5 : Fiche introduction[/caption]</p> <h2><a id="partie6"></a>Bilan du dispositif</h2> <p>Les avantages p&eacute;dagogiques de cette m&eacute;thode sont ind&eacute;niables. On peut relever trois grands b&eacute;n&eacute;fices.</p> <h3><strong>Une ambiance de travail plus favorable</strong></h3> <ul> <li>Le travail en &eacute;quipe est stimulant et ludique&nbsp;: on construit un objet avec ses mains, comme dans un c&eacute;l&egrave;bre jeu de construction. Cet aspect manuel et mat&eacute;riel redynamise l&rsquo;activit&eacute;.</li> <li>Le travail en groupe abaisse le niveau d&rsquo;anxi&eacute;t&eacute;, et la plupart des &eacute;tudiants ont le sentiment qu&rsquo;ils peuvent atteindre les objectifs demand&eacute;s plus facilement que s&rsquo;ils agissaient seuls. Le dispositif de groupe augmente ainsi le degr&eacute; de sentiment d&rsquo;efficacit&eacute; personnelle ou SEP. Le SEP &laquo;&nbsp;renvoie &agrave; la croyance de l&rsquo;individu en sa capacit&eacute; d&rsquo;organiser et d&rsquo;ex&eacute;cuter la ligne de conduite requise pour produire les r&eacute;sultats souhait&eacute;s.&nbsp;&raquo; (B&egrave;gue et Desrichard, 2015, p.436-437). &Eacute;l&eacute;ment fondamental de la motivation, le SEP am&egrave;ne plus d&rsquo;implication dans la t&acirc;che et, par ricochet, plus de r&eacute;ussite.</li> <li>Les &eacute;tudiants, notamment lors de la deuxi&egrave;me s&eacute;ance, sont plong&eacute;s dans le &laquo;&nbsp;flow&nbsp;&raquo;. L&rsquo;appellation &laquo;&nbsp;<em>flow</em>&raquo; a &eacute;t&eacute; propos&eacute;e en 1975 par le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi. On le qualifie aussi d&rsquo;&laquo;&nbsp;exp&eacute;rience optimale&nbsp;&raquo;. &Ecirc;tre dans le <em>flow</em> (flux en fran&ccedil;ais), c&rsquo;est agir avec une implication totale, sans ressentir l&rsquo;&eacute;coulement du temps, &ecirc;tre &agrave; la fois concentr&eacute;, serein, efficace, comme si l&rsquo;on se retrouvait dans le courant d&rsquo;une rivi&egrave;re qui nous am&egrave;ne sans effort vers le but souhait&eacute;. C&rsquo;est aussi ce qu&rsquo;on appelle la &laquo;&nbsp;zone&nbsp;&raquo; chez les sportifs (le train ou la cadence chez les coureurs)&nbsp;: l&rsquo;individu est pleinement immerg&eacute; dans ce qu&rsquo;il fait, sans avoir l&rsquo;impression de faire un effort. Ces quatre heures de TP passent ainsi tr&egrave;s vite pour des &eacute;tudiants absorb&eacute;s par leur t&acirc;che.</li> </ul> <h3><strong>Un d&eacute;veloppement de comp&eacute;tences relationnelles fondamentales</strong></h3> <ul> <li>Renforcement des comp&eacute;tences de travail en &eacute;quipe. En appliquant en miniature des techniques de gestion de projet, le dispositif apprend &agrave; :</li> <li>g&eacute;rer des d&eacute;lais&nbsp;: la note de synth&egrave;se est pr&eacute;construite en 4h, avec l&rsquo;obligation d&rsquo;aboutir &agrave; un r&eacute;sultat &agrave; chaque fin de TP.</li> <li>animer un projet&nbsp;: un chef de projet est nomm&eacute; responsable de la qualit&eacute; de la langue et de la communication des r&eacute;sultats.</li> <li>D&eacute;veloppement de leur sens des responsabilit&eacute;s&nbsp;: inclus dans un collectif, les &eacute;tudiants s&rsquo;impliquent dans l&rsquo;activit&eacute; de groupe, se sentent davantage responsables du travail &agrave; mener.</li> </ul> <p>Lors de la derni&egrave;re &eacute;dition des Journ&eacute;es p&eacute;dagogie et professionnalisation, Jos&eacute; Rose, qui soulignait la difficult&eacute; des jeunes &eacute;tudiants &agrave; construire leur projet professionnel, recommandait de &laquo;&nbsp;plut&ocirc;t mettre les gens en projet que de leur demander de construire des projets&nbsp;&raquo; (Rose, 2019). Faire travailler nos &eacute;tudiants en mode projet est l&rsquo;une des pistes exploit&eacute;es &agrave; raison pour d&eacute;velopper la professionnalisation.</p> <h3><strong>Un apprentissage m&eacute;thodologique</strong></h3> <ul> <li>Les &eacute;tudiants pensent souvent qu&rsquo;il faut trouver le plan id&eacute;al avant de se lancer dans la construction des grandes parties. Cette optique est source de d&eacute;bats et de perte de temps. La pens&eacute;e visuelle aide &agrave; r&eacute;fl&eacute;chir et &agrave; structurer. Mais la visualisation a un autre grand avantage&nbsp;: on voit r&eacute;ellement si une partie se remplit, ou s&rsquo;av&egrave;re &ecirc;tre une impasse. Les &eacute;tudiants &eacute;prouvent eux-m&ecirc;mes la solidit&eacute; de leur plan, en construisant et d&eacute;construisant, en d&eacute;pla&ccedil;ant les post-it. Contrairement &agrave; des informations r&eacute;dig&eacute;es sur une carte heuristique, l&rsquo;avantage de collecter des notes (arguments, exemples) sur des post-it d&eacute;pla&ccedil;ables permet d&rsquo;organiser et de r&eacute;organiser le dossier. Le dispositif rapide de la mise en &eacute;crit et en r&eacute;seau de l&rsquo;information, pour des &eacute;tudiants souvent r&eacute;fractaires &agrave; l&rsquo;usage d&rsquo;un brouillon papier classique, illustre la deuxi&egrave;me r&egrave;gle des techniques agiles pr&eacute;sent&eacute;es plus haut&nbsp;: agir, se tromper, corriger. Le r&eacute;sultat est que tous les groupes ont propos&eacute; un plan satisfaisant, m&ecirc;me s&rsquo;ils ont eu tendance &agrave; ne pas prendre en compte la partie finale du document principal<a href="#_ftn9" name="_ftnref9">[9]</a>.</li> <li>La coop&eacute;ration et la co-&eacute;laboration favorisent le d&eacute;centrement et la r&eacute;flexion. Les &eacute;tudiants t&acirc;tonnent, essaient, se trompent, avant de se mettre d&rsquo;accord. On obtient de ce fait un comportement intellectuel fort utile en travail en &eacute;quipe&nbsp;: se d&eacute;centrer par rapport &agrave; ses propres productions, savoir &eacute;mettre et recevoir les critiques.</li> <li>Les &eacute;tudiants s&rsquo;entrainent &agrave; l&rsquo;&eacute;criture collaborative. Dans le monde de l&rsquo;enseignement, r&egrave;gne encore l&rsquo;&eacute;quation un auteur = un texte, ou plut&ocirc;t un &eacute;tudiant = une copie. En revanche, r&eacute;diger un document &agrave; plusieurs est une pratique professionnelle r&eacute;pandue. Tr&egrave;s souvent, un &eacute;crit professionnel s&rsquo;&eacute;labore au sein d&rsquo;un circuit de r&eacute;daction, de correction et de r&eacute;vision, dans lequel plusieurs acteurs interviennent. Cette r&eacute;daction commune d&rsquo;une note de synth&egrave;se est l&rsquo;occasion de pratiquer l&rsquo;&eacute;criture collaborative. &nbsp;</li> <li>Ils cernent l&rsquo;importance de la r&eacute;&eacute;criture. &Eacute;crire sur un post-it pousse &agrave; &eacute;crire court, ou jeter des mots ou des phrases courtes. Mais cette r&eacute;daction n&rsquo;est qu&rsquo;un premier jet. Il faut laisser le temps au groupe de reprendre ses notes et de r&eacute;diger. Ce type d&rsquo;organisation favorise la cr&eacute;ativit&eacute;, mais la cr&eacute;ativit&eacute; ne s&rsquo;arr&ecirc;te pas aux premi&egrave;res r&eacute;flexions. Pour ce genre de textes, la r&eacute;&eacute;criture est une &eacute;tape n&eacute;cessaire, et je m&rsquo;interdis de noter des premiers jets. &Ecirc;tre agile, c&rsquo;est savoir vite rep&eacute;rer ses erreurs, ne pas s&rsquo;y ankyloser et essayer autre chose. Ce n&rsquo;est pas pour autant se contenter d&rsquo;exp&eacute;dier les t&acirc;ches. L&rsquo;agilit&eacute; exige un travail intellectuel approfondi.</li> </ul> <h3><a id="partie7"></a>Bilan chiffr&eacute; des r&eacute;sultats&nbsp;</h3> <p>La grille d&#39;&eacute;valuation utilis&eacute;e pour cet exercice est la suivante:</p> <p>[caption id=&quot;attachment_405&quot; align=&quot;alignnone&quot; width=&quot;1234&quot;]<img alt="" height="402" src="http://pratiquescom.hypotheses.org/files/2019/08/PP-Figure-6-3-300x98.png" width="1234" /> Figure 6 : Grille d&rsquo;&eacute;valuation l&eacute;galisation et d&eacute;p&eacute;nalisation du cannabis[/caption]</p> <p>Le dispositif p&eacute;dagogique choisi &ndash; le travail en groupe &ndash; ajout&eacute; &agrave; l&rsquo;utilisation syst&eacute;matique d&rsquo;un bar&egrave;me pr&eacute;cis, estompe souvent les moyennes, et r&eacute;duit les &eacute;carts. Chaque groupe a ainsi atteint un niveau de comp&eacute;tence minimum dans un exercice r&eacute;put&eacute; difficile. La moyenne g&eacute;n&eacute;rale&nbsp;est de 13,05 (13,74 en 2017, 12,83 en 2016). Mais la th&eacute;matique et la grille d&rsquo;&eacute;valuation &eacute;tant diff&eacute;rentes, la comparaison est peu significative. La fourchette&nbsp;varie de 11,95 &agrave; 13,90, selon les groupes.</p> <h2><a name="_Toc6488828"></a>&nbsp;Des am&eacute;liorations possibles du dispositif&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</h2> <p>Deux am&eacute;liorations peuvent &ecirc;tre apport&eacute;es&nbsp;:</p> <ul> <li>On peut changer le mode de r&eacute;daction du tableau synth&eacute;tique. J&rsquo;avais demand&eacute; &agrave; la fin du TP1 que le r&eacute;dacteur en chef m&rsquo;envoie un tableau r&eacute;alis&eacute; au traitement de texte. Lors du deuxi&egrave;me TP, les &eacute;tudiants ont recopi&eacute; sur des post-it les id&eacute;es consign&eacute;es dans ce tableau. On gagnera du temps &agrave; donner d&egrave;s le d&eacute;but du TP1 les post-it &agrave; remplir &agrave; partir des &eacute;l&eacute;ments du dossier. Les &eacute;tudiants ont alors tout le deuxi&egrave;me TP pour construire leur plan d&eacute;taill&eacute;, et commencer la r&eacute;daction d&rsquo;une partie ;</li> <li>En compl&eacute;ment des post-it papier, on peut aussi proposer aux &eacute;tudiants de t&eacute;l&eacute;charger des post-it num&eacute;riques (type Post-it notes, &agrave; t&eacute;l&eacute;charger, ou <em>Padlet, </em>outil collaboratif en ligne) pour conserver plus s&ucirc;rement les informations&nbsp;;</li> <li>On peut demander aux &eacute;tudiants en d&eacute;but de TP1 d&rsquo;&eacute;tablir un planning des activit&eacute;s &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;un tableau de t&acirc;ches, et de se r&eacute;partir les t&acirc;ches du projet d&rsquo;ensemble. Ceci afin d&rsquo;&eacute;viter, ou tout au moins de limiter, l&rsquo;effet de &laquo;&nbsp;paresse sociale&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn10" name="_ftnref10">[10]</a>;</li> <li>On peut garder la constitution d&rsquo;un groupe par affinit&eacute;, synonyme de r&eacute;gulation interne forte g&eacute;n&eacute;ralement. Mais peut-&ecirc;tre faudrait-il former des groupes de mani&egrave;re al&eacute;atoire afin d&rsquo;obtenir une certaine h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute;. En effet, dans des groupes h&eacute;t&eacute;rog&egrave;nes, o&ugrave; certains membres sont plus comp&eacute;tents que d&rsquo;autres, les interactions sont plus efficaces et plus riches.</li> </ul> <h2><a name="_Toc6488829"></a>Conclusion</h2> <p>Trois constats plus g&eacute;n&eacute;raux se d&eacute;gagent de cette courte s&eacute;quence d&rsquo;apprentissage.</p> <p>Le premier est l&rsquo;importance de faire &eacute;merger et valoriser, en classe, les &eacute;crits interm&eacute;diaires dans l&rsquo;&eacute;laboration de la comp&eacute;tence &eacute;crite. En mati&egrave;re d&rsquo;enseignement de l&rsquo;&eacute;criture, le dispositif d&eacute;crit ci-dessus fait comprendre aux &eacute;tudiants l&rsquo;importance des &laquo;&nbsp;&eacute;crits interm&eacute;diaires&nbsp;&raquo; (Chabanne et Bucheton, 2000, pp. 23-27), et la dimension heuristique de l&rsquo;&eacute;criture. Le sens commun voit encore l&rsquo;&eacute;criture comme la transcription d&rsquo;une pens&eacute;e d&eacute;j&agrave; &eacute;labor&eacute;e, alors que les didacticiens insistent sur l&rsquo;importance de la dimension heuristique de l&rsquo;&eacute;criture. L&rsquo;&eacute;criture n&rsquo;a pas qu&rsquo;une &laquo;&nbsp;fonction transcriptive&nbsp;&raquo;, elle a aussi une &laquo;&nbsp;fonction constructive&nbsp;&raquo; (Daunay, 2016). On &eacute;crit pour apprendre, et on &eacute;crit pour apprendre &agrave; &eacute;crire. Encore faut-il organiser au sein de la classe un espace o&ugrave; on laisse le temps aux &eacute;tudiants de produire des &eacute;crits interm&eacute;diaires, qui leur permettent d&rsquo;objectiver certaines &eacute;tapes de fabrication de l&rsquo;&eacute;crit, pour r&eacute;agir et agir dessus. L&rsquo;ouvrage <em>Passages &agrave; l&rsquo;&eacute;criture</em> a parfaitement mis en lumi&egrave;re cet angle mort de la dynamique de production d&rsquo;un &eacute;crit. Le &laquo;&nbsp;<em>passage &agrave; l&rsquo;&eacute;criture</em>&nbsp;&raquo; est d&eacute;fini comme le <em>&laquo;&nbsp;</em>moment pr&eacute;cis de la dynamique de production des textes o&ugrave; le scripteur est face &agrave; une feuille blanche qu&rsquo;il a pour projet de couvrir. Moment suspendu, quand la page est encore vierge du texte &agrave; produire, o&ugrave; s&rsquo;entrechoquent op&eacute;rations mentales de planification et &eacute;motions contradictoires, o&ugrave; s&rsquo;accumulent, peut-&ecirc;tre, des gestes, des mots&nbsp;&raquo; (Delamotte et alii, 2000, p.&nbsp;25). Dans une perspective didactique, ce moment de t&acirc;tonnement ne devrait pas &ecirc;tre occult&eacute; par l&rsquo;enseignant. Il doit au contraire &ecirc;tre l&eacute;gitim&eacute; afin de d&eacute;boucher sur la production de ces &eacute;crits interm&eacute;diaires. Ceux-ci doivent &ecirc;tre valoris&eacute;s en &eacute;tant pris en compte dans le dispositif didactique&nbsp;: ils mettent en mouvement les scripteurs, qui travaillent un &laquo;&nbsp;genre &eacute;crit du passage&nbsp;&raquo; (Delamotte et alii, 2000, p.&nbsp;193), avant l&rsquo;&eacute;tape de finalisation de l&rsquo;&eacute;criture. Le m&eacute;taplan visuel comme genre interm&eacute;diaire facilite dans notre exemple l&rsquo;&eacute;tape toujours d&eacute;licate de la planification.</p> <p>Deuxi&egrave;me constat&nbsp;: la perspective socioconstructiviste, qui place l&rsquo;apprenant au centre de l&rsquo;articulation entre les objets d&rsquo;apprentissage et l&rsquo;exp&eacute;rience individuelle a fait ses preuves. On constate depuis d&eacute;j&agrave; longtemps que l&rsquo;approche p&eacute;dagogique classique du mode transmissif a montr&eacute; ses limites, voire ses impasses.&nbsp; La perspective socioconstructiviste induit pour l&rsquo;enseignant un changement de posture&nbsp;: il doit savoir se mettre en retrait pendant le temps de classe, et devenir davantage, selon la formule de Christine Bolou-Chiaravalli (2019, p. 226), un &laquo;&nbsp;concepteur d&rsquo;&eacute;v&egrave;nement d&rsquo;apprentissage&nbsp;&raquo;. Son r&ocirc;le est d&rsquo;organiser un espace-temps qui favorise les apprentissages. La p&eacute;dagogie coop&eacute;rative vient enrichir et compl&eacute;ter cette approche, car elle constitue un cadre fort, favorable &agrave; l&rsquo;acquisition de savoirs et de comp&eacute;tences. Mais cette p&eacute;dagogie ne peut &ecirc;tre mise en place qu&rsquo;en respectant certaines conditions. Isabelle Plante (2012) en compte cinq&nbsp;:</p> <ul> <li>l&rsquo;interd&eacute;pendance positive&nbsp;: le groupe comprend qu&rsquo;il r&eacute;ussit l&rsquo;activit&eacute; si tous les membres collaborent&nbsp;;</li> <li>la responsabilit&eacute; individuelle&nbsp;: chacun a une part de responsabilit&eacute; dans le bon fonctionnement du groupe&nbsp;;</li> <li>la promotion des interactions&nbsp;: le groupe est invit&eacute; &agrave; &eacute;changer le plus possible&nbsp;des informations ou des ressources&nbsp;;</li> <li>les habilet&eacute;s sociales ou coop&eacute;ratives&nbsp;: le groupe doit apprendre &agrave; s&rsquo;organiser, r&eacute;guler la communication, etc.&nbsp;;</li> <li>les processus de groupe&nbsp;: les membres du groupe doivent prendre du recul, analyser leur travail et leur fonctionnement</li> </ul> <p>Ces conditions permettent la construction d&rsquo;un espace d&rsquo;autonomie dans les apprentissages, et par cons&eacute;quent plus d&rsquo;investissement et d&rsquo;engagement dans la t&acirc;che (Darmon, Butera et Martinot, 2013).</p> <p>Dernier constat&nbsp;: l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t d&rsquo;hybrider des dispositifs issus du monde de l&rsquo;entreprise et des dispositifs de classe. Dans nos IUT, transformer en r&eacute;union de travail des TP ou des TD classiques, avec les outils diversifi&eacute;s qu&rsquo;offre le num&eacute;rique, mais aussi certains outils issus de la sph&egrave;re manag&eacute;riale (<em>Lean management</em>) montre des r&eacute;sultats tout &agrave; fait encourageants en termes de d&eacute;veloppement des comp&eacute;tences, car cette organisation pr&eacute;pare les &eacute;tudiants aux situations de travail collaboratif v&eacute;cues dans l&rsquo;entreprise. Ce constat s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; rebours de l&rsquo;id&eacute;e r&eacute;pandue que le &laquo;&nbsp;tout num&eacute;rique&nbsp;&raquo; serait le s&eacute;same de la nouvelle p&eacute;dagogie. Avec l&rsquo;essor du num&eacute;rique dans les classes, on a en effet eu tendance &agrave; croire que les TICE rendaient l&rsquo;&eacute;tudiant actif et autonome dans son apprentissage. La r&eacute;alit&eacute; est plus nuanc&eacute;e<a href="#_ftn11" name="_ftnref11">[11]</a>. L&rsquo;autonomie ne se d&eacute;cr&egrave;te pas, elle se construit, en la r&eacute;gulant et en l&rsquo;outillant. En mati&egrave;re d&rsquo;apprentissage, un dispositif multimodal et souple qui permet le dialogue, en utilisant des supports anciens (papier, crayon, post-it) et les ordinateurs, s&rsquo;av&egrave;re tout aussi efficace. On observe ici et l&agrave; de plus en plus d&rsquo;enseignants qui dressent le m&ecirc;me constat (Caron, 2018). Dans un article publi&eacute; sur le site <em>Theconversation.com</em>, Vincent Faillet (2018), qui relate la transformation de sa classe en &laquo;&nbsp;classe mutuelle&nbsp;&raquo;, rappelle &agrave; juste titre que&nbsp;&laquo;&nbsp;Le d&eacute;ploiement du num&eacute;rique doit accompagner une r&eacute;flexion sur les espaces et la p&eacute;dagogie car, s&rsquo;il s&rsquo;ins&egrave;re dans l&rsquo;&eacute;cole actuelle, il sera un facteur d&rsquo;isolement. Quand les tablettes num&eacute;riques prennent la place des ardoises d&rsquo;antan dans une &eacute;cole qui est toujours celle du pass&eacute;, l&rsquo;&eacute;l&egrave;ve se retrouve seul avec sa machine, plus que jamais immobile et silencieux. Une machine qui, &agrave; terme, scrutera, analysera et interpr&eacute;tera ses moindres faits et gestes scolaires. Cette voie est sans doute prometteuse pour l&rsquo;<em>adaptative learning</em> mais avant que de mobiliser l&rsquo;intelligence artificielle, l&rsquo;&eacute;cole ne devrait-elle pas explorer davantage l&rsquo;intelligence collective&nbsp;?&nbsp;&raquo;.</p> <p>Ces trois constats sont d&eacute;sormais bien connus, et de plus en plus mis en &oelig;uvre au sein des classes. J&rsquo;ai l&rsquo;espoir, na&iuml;f pensera-t-on peut-&ecirc;tre, qu&rsquo;ils fassent &eacute;voluer les missions des institutions &eacute;ducatives dans le sens de la coop&eacute;ration et de l&rsquo;intelligence collective, plut&ocirc;t que dans celui de l&rsquo;id&eacute;ologie m&eacute;ritocratique davantage fond&eacute;e sur la s&eacute;lection et l&rsquo;individualisme.</p> <h2><strong><a id="biblio"></a>Bibliographie </strong></h2> <p>ADIUT (Association des directeurs des IUT) (2016) <em>Programmes P&eacute;dagogiques Nationaux des DUT</em>. URL: <a href="https://www.iut.fr/formations-et-diplomes/programme-pedagogique-national.html">https://www.iut.fr/formations-et-diplomes/programme-pedagogique-national.html</a></p> <p>AGILE MANIFESTO (2001), <em>Manifeste pour le d&eacute;veloppement agile de logiciels</em>. URL: <a href="https://agilemanifesto.org/iso/fr/manifesto.html">https://agilemanifesto.org/iso/fr/manifesto.html</a></p> <p>AMADIEU Franck, TRICOT Andr&eacute; (2014). <em>Apprendre avec le num&eacute;rique, mythes et r&eacute;alit&eacute;s</em>. Paris&nbsp;: Retz.</p> <p>B&Egrave;GUE Laurent, DESRICHARD Olivier (dir.). <em>Trait&eacute; de psychologie sociale<strong>.</strong></em> Bruxelles&nbsp;: Deboeck Sup&eacute;rieur.</p> <p>BOLOU-CHIARAVALLI Christine (2019). La litt&eacute;racie : comp&eacute;tence indispensable pour d&eacute;m&ecirc;ler le vrai du faux, <em>in </em>HOUGUE Cl&eacute;mentine, PLOUCHARD Pascal (dir.).<em> Didactique de la communication 3</em>. Paris&nbsp;: L&rsquo;Harmattan, pp. 223-243.</p> <p>CARON Guillaume et alii (2018). <em>Osez les p&eacute;dagogies coop&eacute;ratives complexes au coll&egrave;ge et au lyc&eacute;e</em>. Paris&nbsp;: ESF Sciences humaines.</p> <p>CHABANNE Jean-Charles, BUCHETON Dominique (2000). Les &eacute;crits interm&eacute;diaires<em>, La Lettre de la DFLM</em>, n&deg;26, pp. 23-27. URL : <a href="http://www.persee.fr/doc/airdf_1260-3910_2000_num_26_1_1424">www.persee.fr/doc/airdf_1260-3910_2000_num_26_1_1424</a></p> <p>CONNAC Sylvain (2010). Freinet, Profit, Oury, Collot&nbsp;: quelles diff&eacute;rences&nbsp;?, <em>Spirale</em>, <em>revue de recherches en &eacute;ducation</em>, n&deg;45, P&eacute;dagogies alternatives. Quelles d&eacute;finitions, quels enjeux, quelles r&eacute;alit&eacute;s&nbsp;? pp. 53-68. URL&nbsp;: <a href="http://www.persee.fr/doc/spira_0994-3722_2010_num_45_1_1157">http://www.persee.fr/doc/spira_0994-3722_2010_num_45_1_1157</a>.</p> <p>DARMON C&eacute;line, BUTERA Fabrizio, MARTINOT Delphine. (2013). Chapitre 16&nbsp;: &Eacute;ducation, <em>in</em> B&Egrave;GUE Laurent, DESRICHARD Olivier (dir.). <em>Trait&eacute; de psychologie sociale<strong>.</strong></em> Bruxelles&nbsp;: Deboeck Sup&eacute;rieur, pp. 433-454.</p> <p>DAUNAY Bertrand (2016), L&rsquo;&eacute;volution du champ du fran&ccedil;ais de la didactique de l&rsquo;&eacute;criture dans les disciplines. URL&nbsp;: <a href="https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01354225">https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01354225</a>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</p> <p>DEJOUX C&eacute;cile (2017). Du manager agile au leader designer. Paris&nbsp;: Dunod.</p> <p>DELAMOTTE R&eacute;gine, GIPPET Fabienne, JORRO Anne, PENLOUP Marie-Claude (2000). <em>Passages &agrave; l&rsquo;&eacute;criture</em>, <em>Un d&eacute;fi pour les apprenants et les formateurs</em>. Paris&nbsp;: PUF, coll. &Eacute;ducation et formation.</p> <p>DELVAUX Paul (2015). &quot;R&eacute;ussir un m&eacute;taplan (ou post&#39;it meeting)&quot;. URL : <a href="https://www.orygin.fr/coaching-equipe/postit-meeting-ou-metaplan/">https://www.orygin.fr/coaching-equipe/postit-meeting-ou-metaplan/</a></p> <p>DUPUICH Fran&ccedil;oise (2011), L&#39;&eacute;mergence des comp&eacute;tences collectives, vers une gestion durable, <em>Gestion 2000</em>, 2011/2, volume 28, p. 107-125. URL: <a href="https://www.cairn.info/revue-gestion-2000-2011-2-page-107.htm">https://www.cairn.info/revue-gestion-2000-2011-2-page-107.htm</a>.</p> <p>DUVAL Mathilde (2016). &laquo; La carte heuristique ou mind map &raquo;, <em>Les Cahiers de l&rsquo;innovation</em>, 1<sup>er</sup> mars 2016. URL: <a href="https://www.lescahiersdelinnovation.com/2016/03/la-carteheuristique-ou-mind-map/">https://www.lescahiersdelinnovation.com/2016/03/la-carteheuristique-ou-mind-map/</a>.</p> <p>FAILLET Vincent (2018). &nbsp;&laquo;&nbsp;Apprendre autrement, l&rsquo;exp&eacute;rience de la classe mutuelle&nbsp;&raquo;, <em>The Conversation</em>, 14 juin 2018. URL: <a href="https://theconversation.com/apprendre-autrement-lexperience-de-la-classe-mutuelle-97326">https://theconversation.com/apprendre-autrement-lexperience-de-la-classe-mutuelle-97326</a></p> <p>HINAULT Anne-Marie (dir.) (2016). <em>Didactique de la communication</em>. Paris&nbsp;: L&rsquo;Harmattan.</p> <p>LYONNET Barbara (2015). <em>Lean Management, m&eacute;thodes et exercices</em>. Paris&nbsp;: Dunod, coll. Management sup, gestion industrielle.</p> <p>MEDINA R&eacute;gis et alii (2014). <em>Petit guide de management &agrave; l&rsquo;usage des &eacute;quipes agiles</em>, version 1.05 &ndash; 23 octobre 2014. URL&nbsp;: <a href="http://www.leanagilecamp.fr/guide.html">http://www.leanagilecamp.fr/guide.html</a>.</p> <p>MONGIN Pierre, DELHALLE Laurent, PLANCHON Elisabeth (2018). <em>L&rsquo;art du management visuel<strong>, </strong>du Post-it au poster, rendez vos id&eacute;es visibles</em>. Paris&nbsp;: Dunod.</p> <p>MUSILLO-JOUET Giovanna (2019), Pour une formation &agrave; l&rsquo;information par l&rsquo;utilisation des cartes heuristiques, <em>in </em>HOUGUE Cl&eacute;mentine, PLOUCHARD Pascal (dir.).<em> Didactique de la communication 3</em>. Paris&nbsp;: L&rsquo;Harmattan, pp.197-220.</p> <p>OCDE (2016<em>), Les grandes mutations qui transforment l&#39;&eacute;ducation</em>, Paris&nbsp;: &Eacute;ditions OCDE. URL&nbsp;: <a href="https://doi.org/10.1787/trends_edu-2016-fr">https://doi.org/10.1787/trends_edu-2016-fr</a>.</p> <p>Office central de la coop&eacute;ration &agrave; l&rsquo;&eacute;cole&nbsp;; URL : <a href="http://www2.occe.coop/">http://www2.occe.coop/</a></p> <p>ORGANISATION FOR ECONOMIC CO-OPERATION AND DEVELOPMENT (2005). The definition and selection of key competencies. URL&nbsp;: <a href="https://www.oecd.org/pisa/35070367.pdf">https://www.oecd.org/pisa/35070367.pdf</a>.</p> <p>PLANTE Isabelle (2012). L&rsquo;apprentissage coop&eacute;ratif : des effets positifs sur les &eacute;l&egrave;ves aux difficult&eacute;s li&eacute;es &agrave; son implantation en classe, <em>Revue canadienne de l&rsquo;&eacute;ducation</em> 35/3, pp. 252-283. URL: <a href="http://journals.sfu.ca/cje/index.php/cje-rce/article/view/1215/1387">http://journals.sfu.ca/cje/index.php/cje-rce/article/view/1215/1387</a>.</p> <p>ROSE Jos&eacute; (2019).&nbsp;La professionnalisation en questions, <em>Journ&eacute;es P&eacute;dagogie et Professionnalisation</em>, Saint-Nazaire. URL&nbsp;: <a href="https://jpp.iut.fr/conferences-mercredi-27-mars-saint-nazaire/">https://jpp.iut.fr/conferences-mercredi-27-mars-saint-nazaire/</a></p> <p>SIMARD Claude, DUFAYS Jean-Louis, DOLZ Joaquim, GARCIA-DEBANC Claudine (2019). <em>Didactique du fran&ccedil;ais langue premi&egrave;re</em>. Bruxelles&nbsp;: Deboeck Sup&eacute;rieur.</p> <p>SUMPUTH MALINI, FOURCADE Fran&ccedil;ois (2013). <em>Oser la p&eacute;dagogie coop&eacute;rative complexe</em>. Lyon&nbsp;: Chronique sociale.</p> <p>TASKIN Laurent, DIETRICH Anne (2016). <em>Management humain</em>. Bruxelles&nbsp;: Deboeck Sup&eacute;rieur.</p> <p>ZAIBET Olfa Gr&eacute;selle (2007). Vers l&#39;intelligence collective des &eacute;quipes de travail : une &eacute;tude de cas. <em>Management &amp; Avenir</em> 2007/4, n&deg; 14, pp. 41 &agrave; 59. URL: <a href="https://www.cairn.info/revue-management-et-avenir-2007-4-page-41.htm">https://www.cairn.info/revue-management-et-avenir-2007-4-page-41.htm</a></p> <h2>Notes</h2> <p><a href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> Les savoirs m&eacute;tascripturaux d&eacute;signent l&rsquo;ensemble des savoirs acquis par un scripteur concernant le processus d&rsquo;&eacute;criture. Ces savoirs contribuent &agrave; l&rsquo;&eacute;laboration de la comp&eacute;tence scripturale. Des exemples de savoirs m&eacute;tascripturaux sont propos&eacute;s en conclusion de cet article. C&rsquo;est la didactique de l&rsquo;&eacute;criture qui propose un ensemble de r&eacute;flexions et de techniques pour faire acqu&eacute;rir cette comp&eacute;tence scripturale. Les r&eacute;f&eacute;rences bibliographiques sont l&eacute;gion. Citons seulement&nbsp;&nbsp; Simard (2019), qui dresse un panorama de la recherche en didactique du fran&ccedil;ais langue premi&egrave;re de ces derni&egrave;res ann&eacute;es.</p> <p><a href="#_ftnref2" name="_ftn2">[2]</a> <em>Enqu&ecirc;te sur les pratiques d&rsquo;&eacute;criture en stage IUT et sur les comp&eacute;tences &agrave; produire des &eacute;crits professionnels</em><strong>, </strong>sous la direction de Pascal Plouchard. &Agrave; paraitre en 2020 dans <em>Pratiques de la communication</em>. URL&nbsp;: <a href="https://pratiquescom.hypotheses.org/">https://pratiquescom.hypotheses.org/</a>.</p> <p><a href="#_ftnref3" name="_ftn3">[3]</a> La question pos&eacute;e &eacute;tait&nbsp;: &laquo;&nbsp;selon vous, quelles sont les trois qualit&eacute;s essentielles d&rsquo;un &eacute;crit professionnel&nbsp;?&nbsp;&raquo;</p> <p><a href="#_ftnref4" name="_ftn4">[4]</a> Association des Enseignants de Communication en IUT, <a href="http://www.aeciut.fr/">www.aeciut.fr</a> .</p> <p><a href="#_ftnref5" name="_ftn5">[5]</a> Les comp&eacute;tences communes mentionn&eacute;es sont la collaboration, la communication, les comp&eacute;tences li&eacute;es aux technologies de l&rsquo;information et des communications (TIC), les habilet&eacute;s sociales et culturelles, la citoyennet&eacute;.</p> <p><a href="#_ftnref6" name="_ftn6">[6]</a>Greselle Olfa Za&iuml;bet (2007) propose la d&eacute;finition suivante&nbsp;: &laquo;&nbsp;Ensemble des capacit&eacute;s de compr&eacute;hension, de r&eacute;flexion, de d&eacute;cision et d&rsquo;action d&rsquo;un collectif de travail restreint issu de l&rsquo;interaction entre ses membres et mis en &oelig;uvre pour faire face &agrave; une situation donn&eacute;e pr&eacute;sente ou &agrave; venir complexe&nbsp;&raquo;.</p> <p><a href="#_ftnref7" name="_ftn7">[7]</a> &laquo;&nbsp;Le management humain d&eacute;signe un ensemble d&rsquo;activit&eacute;s (pratiques et discours) et de th&eacute;ories qui visent &agrave; int&eacute;grer les femmes et les hommes dans l&rsquo;entreprise. Ce contenu fonctionnaliste s&rsquo;enrichit d&rsquo;une dimension normative inspir&eacute;e par la philosophie du travail, qui consid&egrave;re l&rsquo;Homme au travail comme un &ecirc;tre r&eacute;flexif, c&rsquo;est-&agrave;-dire contribuant &agrave; d&eacute;finir des normes d&rsquo;action collective au regard desquelles ses actions et celles d&rsquo;une communaut&eacute; de travail seront &eacute;valu&eacute;es. Cette perspective traduit une recherche collective de confiance en ces normes, en l&rsquo;autre et en soi-m&ecirc;me. Le manager, sujet particulier et acteur cl&nbsp;&eacute; du management, doit &ecirc;tre (per&ccedil;u comme) bienveillant pour susciter cette confiance&nbsp;&raquo;. (Taskin et Dietrich, 2016, p.40.)</p> <p><a href="#_ftnref8" name="_ftn8">[8]</a> &laquo;&nbsp;L&rsquo;approche Lean&nbsp;est une d&eacute;marche de management centr&eacute;e sur l&rsquo;homme visant l&rsquo;am&eacute;lioration de la performance au travers notamment de l&rsquo;&eacute;limination des gaspillages. Six concepts Lean sont identifi&eacute;s&nbsp;: le juste-&agrave;-temps, la qualit&eacute;, l&rsquo;am&eacute;lioration continue, l&rsquo;&eacute;limination des gaspillages, le management des hommes et le management visuel&nbsp;&raquo; (Lyonnet, 2015, p.&nbsp;5).</p> <p><a href="#_ftnref9" name="_ftn9">[9]</a> Les groupes ont eu tendance &agrave; fabriquer un plan binaire, qu&rsquo;on retrouve dans une synth&egrave;se-confrontation (pour/contre). Ils ont encore des difficult&eacute;s &agrave; sortir de cette logique binaire : la partie finale du document 1 les y invitait pourtant. On trouvera en<a href="http://pratiquescom.hypotheses.org/files/2019/09/Annexes-P.-Plouchard1.pdf" rel="noopener noreferrer" target="_blank"> annexe</a> 2 la proposition d&rsquo;un plan d&eacute;taill&eacute;.</p> <p><a href="#_ftnref10" name="_ftn10">[10]</a> Max Ringelmann, ing&eacute;nieur de g&eacute;nie rural, a identifi&eacute; le ph&eacute;nom&egrave;ne de paresse sociale, en utilisant le tir &agrave; la corde. Certains individus travaillent moins quand ils sont en groupe que s&#39;ils travaillaient seuls. Par exemple, lors d&#39;un d&eacute;m&eacute;nagement entre amis o&ugrave; il s&#39;agit de charger des petits cartons (t&acirc;ches additives), la performance collective peut &ecirc;tre r&eacute;duite parce qu&#39;un des participants d&eacute;cide d&#39;aller beaucoup moins vite que les autres.</p> <p><a href="#_ftnref11" name="_ftn11">[11]</a> On pourra lire avec int&eacute;r&ecirc;t l&rsquo;ouvrage de F. Amadieu et d&rsquo;A. Tricot (2014), notamment les chapitres 3, <em>Le num&eacute;rique favorise l&rsquo;autonomie des apprenants</em>, et 4, <em>Le num&eacute;rique permet un apprentissage plus actif.</em></p> <p>&nbsp;</p> <h2><a id="auteur"></a>L&#39;auteur</h2> <p><em>Certifi&eacute; de Lettres Modernes,&nbsp;<strong>Pascal Plouchard</strong> a d&rsquo;abord enseign&eacute; plusieurs ann&eacute;es en coll&egrave;ge, pendant lesquelles il s&rsquo;est sp&eacute;cialis&eacute; dans les questions de l&rsquo;apprentissage de la langue et de l&rsquo;&eacute;criture. Il enseigne actuellement l&rsquo;expression-communication &agrave; l&rsquo;IUT de Bordeaux, dans le d&eacute;partement Mesures Physiques. Estimant que la formation tout au long de la vie est essentielle dans le parcours d&rsquo;un enseignant, il a contribu&eacute; &agrave; la cr&eacute;ation en 2002 de l&#39;AECIUT&nbsp;qu&rsquo;il pr&eacute;side depuis 2016. Il a notamment codirig&eacute;, avec Cl&eacute;mentine Hougue, l&rsquo;ouvrage&nbsp;</em>Didactique de la communication 3&nbsp;<em>(L&rsquo;Harmattan, 2019)</em></p> <p><!-- /wp:tadv/classic-paragraph --></p>