<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">La littérature pour la jeunesse est étudiée par bien des disciplines, parmi elles on compte les langues vivantes, l’histoire, les sciences de l’éducation, les sciences du langage, la psychologie, la sociologie, etc. (Nières-Chevrel, 2017). Le rapprochement des sciences de l’information et de la communication (sic) et de la littérature nous paraît observable et observé à travers différents indicateurs tels que l’histoire de la discipline des sciences de l’information et de la communication (Tétu, 2002 ; Boure, 2007), l’étude de concepts communs (Bouchardon, Deseilligny, 2010), la volonté des chercheurs de travailler ensemble lors de manifestations communes ou encore celle d’écrire la recherche autrement avec et à partir du récit (Vassor, Verquere, 2022). Ce rapprochement est réel et étudié, cependant la proximité des sic et de la littérature pour la jeunesse nous paraît peu considérée. Nous cherchons alors à interroger la place de la littérature pour la jeunesse dans les travaux de recherche en sic et la manière dont elle y apparaît. Comment les étudiants et les chercheurs en sic s’y intéressent-ils ? Nous proposons de chercher les points de connexion entre les sic et la littérature pour la jeunesse.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Afin d’évaluer la présence de la littérature pour la jeunesse dans les travaux universitaires issus des sic et rendre visible la manière dont elle y est abordée, nous exposerons le cadre théorique de la littérature pour la jeunesse, ses caractéristiques, les médiations possibles et sa place dans les sciences de l’écrit. Nous nous pencherons ensuite sur les travaux en sic dans lesquels il est question de littérature pour la jeunesse pour tenter de percevoir des rapprochements.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-indent:-18pt; margin-bottom:11px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span style="font-size:14.0pt"><span style="line-height:115%">1. </span></span></b><b><span style="font-size:14.0pt"><span style="line-height:115%">Etat d’avancement des connaissances</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Définition et caractéristiques de la littérature pour la jeunesse</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Entre 1914 et 1932, Paul Hazard est le premier universitaire français à s’intéresser à la littérature enfantine (Nières-Chevrel, 2017). Mais il faut attendre les années 1970 pour que la littérature pour la jeunesse entre dans la recherche et l’enseignement universitaire français « de manière visible, collective et durable » (Nières-Chevrel, 2017). Au croisement des disciplines, la littérature pour la jeunesse est interrogée à travers l’histoire de l’enfance et de la culture, l’histoire du livre jeunesse et de son édition, les échanges avec la culture orale, les rapports de la littérature et de l’esthétique (Perrot, 1999). </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">La littérature pour la jeunesse est un objet complexe, difficile à cerner et à définir. Longtemps considérée comme une sous-littérature (Noël-Gaudreault, Le Brun 2013), on ne peut pas à proprement parler d’un genre puisque les objets qu’elle rassemble sont trop disparates pour les réunir sous la forme d’un unique genre (Letourneux, 2016). Le livre jeunesse est un objet culturel polymorphe (Boulaire, 2009), il peut prendre la forme d’un objet hybride : livre-jouet, livre-jeu, livre-disque, livre-coffret. Matthieu Letourneux (2011) met en évidence les importantes mutations des formes de fiction pour la jeunesse et la pluralité des formes et des pratiques qui en sont faites. On trouve en effet une variété très étendue d’objets livres et de titres de presse destinés à la jeunesse : livres animés, pop-up, albums, abécédaires, documentaires, romans, pièces de théâtre, bandes dessinées, mangas, journaux, magazines… sous forme de recueils : de poésies, de comptines, de nouvelles, de contes…</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Du côté des maisons d’édition, on trouve des éditeurs généralistes qui ont créé un domaine spécialisé en jeunesse et d’autres maisons spécialisées en jeunesse comme L’école des loisirs, Mango ou Rue du monde (Boutevin, Richard-Principalli, 2008).</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">La question du lectorat est très discutée puisque si la littérature pour la jeunesse s’adresse principalement aux enfants et aux adolescents, elle touche un public plus large d’adultes plus ou moins jeunes. Les âges fluctuent en fonction des pays, de la situation sociale, de la longueur de la scolarité et des modes d’initiation à la maturité adulte (Perrot, 2017). Il n’en reste pas moins que l’écriture du livre jeunesse est orientée vers un destinataire spécifique, un public en formation.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">À ces éléments viennent s’ajouter les fonctions de la littérature pour la jeunesse. Comme la littérature, la littérature destinée aux enfants et aux adolescents a pour fonctions d’instruire, d’enseigner, d’apporter des éléments de réflexion et de compréhension du monde (Emery Bruneau, 2003), tantôt d’amuser. Elle est envisagée comme un outil de maîtrise de la langue, un outil pour développer le goût de lire, un outil pédagogique et d’émancipation, un support de sensibilisation. Ces fonctions et intentions prêtées à la littérature pour la jeunesse sont souvent lourdes, parfois contradictoires et participent à la complexité de l’objet.</span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Littérature pour la jeunesse comme objet de médiations</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Penser la médiation de la littérature pour la jeunesse suppose de s’intéresser à ce qui en est fait, à la manière dont elle est pratiquée. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">La médiation est un concept central des sic (Régimbeau, 2011). On peut en retenir la définition qu’en donne Yves Jeanneret lorsqu’il parle de son projet éditorial de collection Communication, médiation, et construits sociaux aux éditions Hermès-Lavoisier. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><i><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">« Le terme médiation désigne […] l’espace dense des constructions qui sont nécessaires pour que les sujets, engagés dans la communication, déterminent, qualifient, transforment les objets qui les réunissent et établissement ainsi leurs relations. Pratique qui n’est jamais ni immédiate, ni transparente. Ces constructions relèvent à la fois d’une logistique (la médiation exige des conditions matérielles), d’une poétique (la médiation, qui n’est pas simple transmission, invente des formes) et d’une symbolique (la médiation ne fait pas que réguler, elle institue). La création et l’évolution des dispositifs médiatiques contribuent à ces processus […] »</span></span></i></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Dans le cas de la médiation du livre, Jean Caune explique comment la médiation oriente le regard, non vers l’objet lui-même (sa structure, sa forme) mais sur l’usage sensible qui en est fait, sur la relation qu’il introduit (Caune, 2006). L’accent est posé sur la réception sensible. Dans cette manière d’envisager la médiation, les médiateurs jouent un rôle primordial.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Les médiateurs du livre jeunesse sont nombreux, ils sont des acteurs humains essentiels, ils peuvent être auteurs, illustrateurs, éditeurs, critiques littéraires, parents, bibliothécaires, enseignants, (Noël-Gaudreault, Le Brun, 2013) formateurs, éducateurs, animateur culturel, artistes, scénaristes, comédiens, cinéastes… Une réflexion menée autour des médiateurs permet de mieux comprendre les médiations possibles à partir de ces objets culturels que sont les livres jeunesse. Les intentions des médiateurs sont nombreuses et rejoignent les fonctions de la littérature pour la jeunesse. La médiation réunit des acteurs, des intentions et des documents. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Pour illustrer notre propos, donnons deux exemples.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Dans le domaine de l’éducation, la littérature pour la jeunesse est souvent utilisée dans l’accompagnement des apprentissages. Des formateurs ont regroupé des références d’albums, de romans, de bandes dessinées destinées à la jeunesse dans une base de données bibliographiques : Publimath. Les ouvrages référencés permettent d’approcher des notions mathématiques telles que la numération, l’algèbre, l’histoire des mathématiques. Cette base est développée depuis 2003 par l’Association des professeurs de mathématiques de l’enseignement primaire (APMEP) et l’assemblée des directeurs des instituts de recherche sur l’enseignement des mathématiques (IREM) (Eysseric, Miskiewicz, 2012).</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Le livre jeunesse est souvent utilisé dans le cadre scolaire ou familial pour discuter d’une thématique délicate comme une séparation, une pandémie, un accident, un deuil ou une guerre. Le livre fait écho à des questionnements et à des émotions que peut éprouver un jeune. Il vient lui suggérer des pistes de compréhension et des manières de s’y confronter (Mitrovic, 2021). En psychologie, trois chercheurs ont questionné la fonction que pourrait assurer la littérature pour la jeunesse auprès d’enfants endeuillés par la mort d’un de leur parent. La littérature peut proposer des supports pour initier le dialogue avec l’enfant (Miekiewick, Lemoine, Schneider, 2019). Les livres apparaissent comme « des médiateurs pertinents » à condition qu’ils soient racontés et soutenus par des adultes qui utilisent le livre pour dialoguer.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Littérature pour la jeunesse et sciences de l’écrit</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Les différentes formes de médiations ainsi que les acteurs de ces médiations participent au rapprochement des sic et de la littérature pour la jeunesse. Nous envisageons une autre approche à travers l’élaboration des systèmes de classification des sciences de l’écrit construits par les pionniers des sic. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">L’institutionnalisation des sciences de l’information et de la communication a lieu en France en 1975 avec la création de la section 71 par le CNU. En 1993, Robert Estivals et Jean Meyriat publient l’ouvrage <i>Les Sciences de l’écrit</i> (Estivals, 1993). Comment les sic abordent-elles la littérature pour la jeunesse à travers la classification des sciences de l’écrit ?</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Le schéma de la classification de la bibliologie élaboré par Robert Estivals et Jean Meyriat entre 1990 et 1992 est accepté par l’Association internationale de bibliologie (AIB) (association créée lors du 6<sup>e</sup> colloque international de bibliologie à Tunis le 26 mars 1988. Le programme de l’AIB propose notamment de réaliser l’ouvrage encyclopédique : <i>Les sciences de l’écrit. Encyclopédie internationale de bibliologie</i> en 1993. Cette association organise des colloques internationaux annuels de bibliologie.) Ce schéma de la classification de la bibliologie présente le double objectif de faire l’analyse systématique des champs d’études de l’écrit et d’énumérer et de classer les diverses sciences qui intéressent ce domaine (Estivals, 1993). </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">La littérature pour la jeunesse est l’une des entrées de cette encyclopédie (Soriano, 1993 : 380). Elle y apparaît aussi dans la classification comme une des catégories d’objets écrits / écrits classés d’après leur public / pour la jeunesse. Parmi ces catégories d’écrits on trouve un article de Guy Gauthier sur les écrits illustrés (Gauthier, 1993 : 212) dans lequel il est question des territoires de l’illustration (le livre pour enfants, le livre d’artiste, le livre documentaire, le photojournalisme, la caricature et le dessin humoristique, les vignettes isolées, la couverture). </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">En nous situant dans la lignée de ces travaux, nous cherchons à comprendre la pratique de la littérature pour la jeunesse par les sic en utilisant la classification de la bibliologie. Dans le développement des sciences de l’information, Estivals pose la bibliologie comme une science de l’écrit, une science qui vise à expliquer la communication écrite. L’écrit est une catégorie de document direct fixant la pensée et la langue par l’écriture, il relève de la sémiologie par son écriture et de la documentologie par son support. La documentologie est entendue comme science qui étudie les documents c’est-à-dire des objets porteurs d’informations (Estivals, 1987). Ces documents sont dits langagiers dans le sens où ils sont créés par l’homme à partir de systèmes de signes. La transformation de l’écrit en document introduit la notion d’information entendue comme « le contenu, le sens, la connaissance mise à l’intérieur d’une forme » (Estivals, 1987). L’étude de l’information a pour nom l’informatologie.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Ces sciences de l’écrit inscrivent la littérature pour la jeunesse dans un cadre préétablit par Estival, Meyriat (1993) et avant eux Peignot (1804) et Otlet (1934). </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Comme tous les thésaurus, cet outil est amené à évoluer, il est constamment amélioré au fur et à mesure de l’avancement des connaissances dans la discipline (Gunchat, Skouri, 1989). Un projet de construction est d’ailleurs en cours (Houali, 2021).</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">La littérature pour la jeunesse peut être observée en sic du point de vue de ses contenus, de ses supports, de ses publics, de ses systèmes de réception et de consommation, des médiations. Qu’observons-nous dans les travaux issus des sic ?</span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"> </p>
<p style="text-indent:-18pt; margin-bottom:11px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span style="font-size:14.0pt"><span style="line-height:115%">2. </span></span></b><b><span style="font-size:14.0pt"><span style="line-height:115%">Rencontre des sic et de la littérature pour la jeunesse dans les travaux universitaires</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Dans la manière d’aborder la littérature pour la jeunesse, les sic comme d’autres disciplines semblent chercher à la pratiquer. Mais comment ? Nous cherchons à comprendre comment les étudiants et les chercheurs en sic pratiquent la littérature pour la jeunesse. Pour cela nous choisissons de collecter un ensemble de références issues de différentes bases de données, portails, plateformes et catalogues en ligne. Nous y cherchons des publications : mémoires, thèses, articles de revues, ouvrages et actes de colloques publiés dans lesquels il est question de littérature pour la jeunesse.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Pour ce faire, nous avons exploré plusieurs bases de données :</span></span></span></span></span></p>
<div style="page-break-after: always"><span style="display: none;"> </span></div>
<p style="margin-bottom:11px"> </p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>
<table class="MsoTableGrid" style="width:605px; border-collapse:collapse; border:none" width="0">
<tbody>
<tr>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:90px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:1px solid black; border-right:1px solid black; border-left:1px solid black" valign="top">
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Bases</span></span></b></span></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:382px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:1px solid black; border-right:1px solid black; border-left:none" valign="top">
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Type de base et </span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Types de documents</span></span></b></span></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:132px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:1px solid black; border-right:1px solid black; border-left:none" valign="top">
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Nombre total<br />
de documents</span></span></b></span></span></span></p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:90px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:1px solid black" valign="top">
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Sudoc.abes.fr</span></span></b></span></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:382px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:none" valign="top">
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Ouverture en 2000</span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Système universitaire de documentation.</span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Catalogue, base de données bibliographique pour l’enseignement supérieur et la recherche. </span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Documents imprimés, ressources numériques, thèses de doctorat</span></span></span></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:132px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:none" valign="top">
<p style="margin-bottom:11px"> </p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Plus de 13 millions de références</span></span></span></span></span></p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:90px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:1px solid black" valign="top">
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">@rchiveSIC</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:382px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:none" valign="top">
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Ouverture en 2002</span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Archive ouverte en sic.</span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Habilitation à Diriger des recherches, articles, ouvrages, chapitres d’ouvrages, articles, communication dans un congrès, cours</span></span></span></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:132px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:none" valign="top">
<p style="margin-bottom:11px"> </p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">3162 documents</span></span></span></span></span></p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:90px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:1px solid black" valign="top">
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Mémsic</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:382px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:none" valign="top">
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Ouverture en 2003</span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Site internet du centre pour la communication scientifique directe du Centre national de la recherche scientifique.</span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Mémoires d’étudiants en master sciences de l’information et de la communication</span></span></span></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:132px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:none" valign="top">
<p style="margin-bottom:11px"> </p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">541 documents avec texte intégral</span></span></span></span></span></p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:90px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:1px solid black" valign="top">
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Dumas</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"> </p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:382px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:none" valign="top">
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Ouverture en 2008</span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance. Mémoires validés par un jury</span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Archives ouvertes de travaux d’étudiants bac +3 ou bac +4</span></span></span></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:132px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:none" valign="top">
<p style="margin-bottom:11px"> </p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">42130 documents</span></span></span></span></span></p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:90px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:1px solid black" valign="top">
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Theses.fr</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"> </p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:382px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:none" valign="top">
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Ouverture en 2011</span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Dépôt des thèses de doctorat soutenues en France depuis 1985.</span></span></span></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:132px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:none" valign="top">
<p style="margin-bottom:11px"> </p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:90px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:1px solid black" valign="top">
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Dante </span></span></b></span></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:382px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:none" valign="top">
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Ouverture en 2016</span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Plateforme de dépôt et archivage numérique des travaux étudiants de l’Université de Toulouse-Jean Jaurès. Mémoires de master soutenus à l’Université de Toulouse.</span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Accès libre en fonction des autorisations de diffusion accordées par l’auteur et le jury de soutenance.</span></span></span></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:132px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:none" valign="top">
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">8269 documents</span></span></span></span></span></p>
</td>
</tr>
</tbody>
</table>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Phase de collecte et utilisation de mots clés</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Ces outils nous ont permis de croiser nos résultats et de ratisser un large champ pour ne pas passer à côté de travaux importants. Nous avons délibérément écarté ceux qui n’avaient pas d’ancrage info-documentaire assez fort et net.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">La phase de collecte a été rendue possible par la combinaison de mots clés. Nous avons interrogé ces outils de recherche et constitué notre corpus. Considérant la dénomination complexe de notre objet de recherche, nous avons choisi d’utiliser les combinaisons des termes et expressions : </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">- </span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">littérature pour la jeunesse, littérature pour la jeunesse, littérature pour la jeunesse, enfant, enfance, jeune, jeunesse</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-bottom:11px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">- </span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">documentation, éducation aux médias, éducation aux médias et à l’information, sciences de l’information (au pluriel et au singulier), sciences de l’information et de la communication (pl. et sing.), sciences de l’information et de la documentation (pl. et sing.).</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Les bases de données permettent une recherche par mots clés, cependant ceux-ci ne sont pas harmonisés. La base Dumas, propose par exemple plusieurs entrées pour une même thématique (littérature pour la jeunesse, littérature pour la jeunesse et littérature pour la jeunesse) obligeant à reformuler la requête pour s’assurer de n’omettre aucun résultat. Il arrive aussi que certains travaux indiquent des mots clés trop spécifiques (indexation, cotation, vocabulaire contrôlé, langage documentaire) sans proposer de termes génériques. Malgré l’utilisation des filtres proposés nous avons eu du mal à formuler une requête nous assurant une recherche exhaustive.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Filtres temporels</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Nous avons choisi de réaliser cette recherche sans restriction de période, dans une dynamique temporelle large afin de balayer un maximum de publications et d’opérer un état des lieux de ce qui se pense aujourd’hui sur ce croisement de champs d’étude. Nous souhaitions proposer un caractère contemporain et mettre en évidence une évolution dans l’apparition des travaux de recherche. Nous essayerons de rendre compte de cette temporalité et des évolutions dans nos résultats. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">La date des premiers dépôts de travaux des étudiants sur les plateformes influent sur le nombre de travaux recensés. Si les dates d’ouverture des différentes plateformes se situe après les années 2000, on y trouve des travaux antérieurs. La politique d’archivage, de conservation et de valorisation des mémoires est en marche. Ces travaux participent à la conservation pérenne de la mémoire institutionnelle, l’histoire de la discipline des sic et plus spécifiquement celle de l’information documentation.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Accès au contenu informationnel</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Nous n’avons pas pu lire les mémoires des étudiants dans leur intégralité. Nous nous sommes donc attachée à comprendre leurs intentions à partir du document secondaire que constitue la notice de leur travail. Quand l’accès au document intégral n’était pas possible, nous avons choisi de porter notre attention sur les mots clés, les titres et les résumés. Si les bases Dumas et Memsic permettent d’accéder aux mémoires dans leur intégralité ce n’est pas le cas pour la base Dante. Dans cette base, près d’un tiers des mémoires sont en accès libre (10/34). Sudoc ne permet pas non plus d’accéder aux écrits académiques des étudiants. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Avantages et inconvénients de la pluralité des bases de recherche en ligne</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Les résultats obtenus dans les différentes bases de données montrent des résultats complémentaires. Dumas et Mémsic proposent à titre d’exemples des résultats de recherche différents permettant un accès à de nouvelles données à analyser. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Si la multiplicité des bases de données permet une sécurité dans la sauvegarde des données et une mise en lumière d’unités scientifiques (bibliothèques universitaires, centres de documentation, CNRS, HAL…) on peut s’interroger sur cette abondance à produire du silence dans les recherches. On peut déplorer le fait que cette pluralité ne permette pas de concentrer tous les documents archivés dans un seul et même espace obligeant le chercheur d’informations à interroger différents outils. Ceci étant, nous avons aimé pouvoir utiliser une base comme memsic permettant de chercher la thématique littérature pour la jeunesse dans une base ne référençant que des travaux issus des sic, cette base nous a dans ce cas grandement facilité le travail.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>
<p style="text-indent:-18pt; margin-bottom:11px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span style="font-size:14.0pt"><span style="line-height:115%">3. </span></span></b><b><span style="font-size:14.0pt"><span style="line-height:115%">Présentation des résultats</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Notre corpus comprend 122 références réparties comme suit :</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">- </span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Mémoires et rapports de stage : 97 dont</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Dumas : 32 ; Memsic : 4 ; Dante : 35 ; Sudoc : 26</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">- </span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Articles de revues scientifiques reconnues du domaine des sic : 9</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">- </span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Manifestations, journées scientifiques, actes de colloques : 11</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-bottom:11px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">- </span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Thèses : 5</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Ces résultats couvrent une période entre 1965 et 2021. Plus de cinq décennies font apparaître différentes évolutions.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">L’héritage de Robert Escarpit (1918-2000) et Denise Dupont-Escarpit (1920-2015)</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Trois thèses sur cinq relevées dans notre corpus portent sur la littérature pour la jeunesse, elles ont été soutenues en sciences de l’information et de la communication sous la direction de Robert Escarpit : « La lecture des enfants en Côte d’Ivoire » (Serie, 1979) ; « La famille dans les romans pour jeunes de 1860 à 1975 » (Derval, 1987) ; « Le monde de Beatrix Potter » (Coitit-Godfrey, 1988).</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Robert Escarpit est l’auteur de <i>L’écrit et la communication</i> (Escarpit, 1973) et de <i>La théorie générale de l’information et de la communication</i> (Escarpit, 1976). Agrégé d’anglais, professeur à la faculté des lettres de Bordeaux, il est l’un des fondateurs en France des sciences de l’information et de la communication. En 1969, il fonde l’institut des sciences de l’information et de la communication. De 1962 à 1980, il travaille pour l’Unesco dans le cadre du programme de développement du livre dans le monde (Estival, 1993 : 490). Dans <i>Les Sciences de l’écrit</i> Robert Escarpit collabore à l’écriture d’articles : Analphabétisme et illettrisme (p. 18), Ecrits sur l’avant-garde (p. 209), Lettrisme (p. 374), Sociologie du livre (p.490), Système de l’écrit (p. 511). Son ancrage est du côté de la sociologie de la littérature. Il œuvre en faveur de la lecture pour tous.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">L’<i>International Research Society for children Literature </i>(IRSCL) est fondé lors du premier congrès de la société en octobre 1971. Denise Dupont-Escarpit en sera la troisième présidente entre 1981 et 1985. Elle organisera le 6<sup>e</sup> congrès à Bordeaux en 1983 (Nières-Chevrel, 2017). Elle est à l’origine de la revue <i>Nous voulons lire !</i> qu’elle fonde en 1972. Spécialiste de la littérature enfantine, elle publie deux articles dans la revue sic <i>Communication</i> <i>et langages</i>, l’un sur la lecture de l’image (Dupont-Escarpit, 1973) et l’autre sur le plaisir de lecture et le plaisir de lire (Dupont-Escarpit, 1984).</span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Des formations en information documentation encadrent et valident des travaux sur la littérature pour la jeunesse </span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Notre corpus fait ressortir une volonté universitaire de valoriser les travaux d’étudiants dans le domaine des sciences de l’information. Toulouse, Lille et Villeurbanne apparaissent comme des universités qui se démarquent sur le terrain de l’information documentation.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">L’université Toulouse Jean Jaurès propose différentes formations en information documentation, notamment celle du DDAME et celle de </span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">l’Institut National Supérieur du Professorat et de l’éducation (INSPE). Les 34 mémoires de notre corpus révèlent</span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"> : une l</span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">icence professionnelle librairie : enjeux et pratiques émergentes, un master édition imprimée et électronique, un master information documentation, un master information-communication, un master MEEF éducation aux médias et à l’information. Laurent Ausset, </span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Dominique Auzel, Clarisse Barthe-Gay, Isabelle Bastide, Clarisse Canivet-Dutour, Euriell Gobbé-Mévellec, Françoise Guiseppin, Fanny Mazzone, interviennent comme directeurs de recherche des mémoires.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Pour l’université Lille 3, on recense 30 mémoires</span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"> en sciences de l’information et de la documentation au sein de l’</span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">UFR Information, Documentation, Information Scientifique et Technique (IDIST). Christian Loock est l’un des principaux responsables universitaires encadrant les travaux d’étudiants. Annette Béguin, Jérôme Bertonèche, Chérifa Boukacem-Zeghmouri, Dominique Cotte, Elisabeth Debuchy, Susan Kovacs, Ismaïl Timimi ont eux aussi encadré des mémoires de notre corpus.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">À Villeurbanne, l’Enssib forme des cadres de l’information et de la documentation. Cette école délivre des diplômes de conservateur des bibliothèques et propose un master en sciences de l’information et des bibliothèques. Parmi les 21 mémoires de notre corpus, les encadrants sont Bertand Calenge, Ema Chavagneux, Evelyne Cohen, Sandrine Cunnac, Noëlle Drognat-Landré, Fabienne Henryot, Violaine Kanmacher, Marie-France Peyrelong, Olivier Piffault, Christian Sorrel (histoire contemporaine), </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">D’autres universités et formations apparaissent mais de manière moins flagrante. C’est le cas de Paris, Nice, Nantes ou encore Poitiers.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Analyse des contenus informationnels des mémoires</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">97 travaux d’étudiants portent à la fois sur des réflexions en sic et en littérature pour la jeunesse. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Les réflexions menées par les étudiants se tournent vers des lieux du livre, des espaces physiques ou virtuels. On y trouve des espaces documentaires situés en France ou à l’étranger, des bibliothèques et des médiathèques mais aussi des maisons d’édition, des Centres de documentation et d’information du milieu scolaire et encore des librairies. À partir de 1998 et au début des années 2000, les étudiants commencent à observer le livre et ses pratiques sur les espaces numériques : ils explorent des sites internet spécialisés, des catalogues d’éditeurs ou de bibliothèques, ils s’intéressent à l’indexation des pages web et à leur référencement, ils analysent les comportements des usagers des réseaux sociaux : instagram, babelio, et des forums spécialisés.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">À côté des lieux du livre, les étudiants observent différents acteurs du monde du livre. Au sujet des éditeurs, ils questionnent les politiques de diffusion, les stratégies éditoriales, le marketing, la traduction et le multilinguisme. Ceux qui s’intéressent au professeur documentaliste étudient la prescription, le plaisir de lire, l’influence des réseaux sociaux sur les choix de lectures, la littérature <i>young adult</i>. Des auteurs sont aussi étudiés comme : Valérie Dayre, Lewis Carrol, Roald Dahl, Claude Ponti. Et puis, on note qu’une large part des mémoires est consacrée aux lecteurs, à leurs pratiques et à leurs comportements. Les étudiants s’intéressent à des âges et à des publics spécifiques : adolescents, jeunes adultes, public dyslexique. Ils observent les lecteurs et leurs manières d’être au sein d’un groupe : communauté de fans, comité de lecture ; groupe de partages d’opinions ; ils s’intéressent encore à la construction identitaire.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Parmi les actions menées par les professionnels du livre, les étudiants s’intéressent à la politique et à la gestion documentaire : acquisition, désherbage, évaluation des collections, numérisation des livres, valorisation, patrimonialisation. Les médiations sont elles aussi très étudiées. Les mémoires rendent compte de politiques d’animations au travers de manifestations littéraires, fêtes du livre jeunesse, salons, rencontres, médiation éditoriale, exposition du patrimoine jeunesse, ou encore à la place faite à la littérature pour la jeunesse à l’université. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Les étudiants interrogent encore la diversité des documents et la variété des supports : albums, romans, documentaires, presse (magazine Jules Verne junior, revue Dada), poésie, illustrations, livres animés, enregistrements sonores, livres en réalité augmentée, livres tactiles, jeux vidéo. Ils questionnent aussi les genres : romans d’aventures ; roman scout,<i> fantasy</i> ; littérature dystopique ; <i>comic books</i>.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Pour finir, une large part des mémoires s’intéresse aux contenus informationnels de la littérature pour la jeunesse, des thématiques abordées par les auteurs : information dans la fiction, fiction dans le documentaire ; enjeux environnementaux ; animal sauvage ; mythe arthurien ; place du personnage dans le roman adolescent ; sujets sensibles ; sexualité et désir féminin ; homosexualité ; violence ; édition jeunesse engagée ; dimension sociale et politique ; identité numérique.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Si le nombre de mémoires alliant sic et littérature pour la jeunesse est conséquent (97) on peut se demander pourquoi peu de chercheurs en sic poursuivent ces réflexions. L’une des réponses réside il nous semble dans la professionnalisation des formations. Les étudiants ayant entamé un travail de recherche en maitrise ou en master n’ont pas souhaité poursuivre puisqu’engagés dans un travail de bibliothécaire, éditeur, libraire, conservateur...</span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Ces chercheurs qui écrivent sur la littérature pour la jeunesse dans les revues reconnues du domaine des sic</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">À notre connaissance, très peu de chercheurs en sic écrivent sur la littérature pour la jeunesse. Ce n’est pas parce qu’ils encadrent des mémoires sur ces sujets qu’ils publient sur la littérature pour la jeunesse. Ce sentent-ils illégitimes ? Le couple littérature pour la jeunesse et sic est-il si dissonant ? Parmi les revues qualifiantes en sic on relève 9 articles écrits par des chercheurs -la grande majorité sont des femmes- de la 71eme section dans cinq revues différentes : <i>Communication et langages</i>, <i>Documentation et bibliothèques</i>, <i>Les enjeux de l’information et de la communication</i>, <i>Médiation et information</i> et <i>Le temps des médias</i>. La manière dont ces chercheurs abordent la littérature pour la jeunesse est très différente. Il est question de médiation éditoriale, du discours environnemental dans les documentaires jeunesses, de journalisme et de presse jeunesse. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Karel Soumagnac a consacré sa thèse en sic à la médiation en ligne de la littérature pour la jeunesse. Elle a par la suite publié deux articles dans lesquels il est question de littérature pour la jeunesse. Dans <i>Communication et langages</i> (2006) elle étudie la médiation éditoriale sur les sites internet de littérature pour la jeunesse. En 2011, dans <i>Médiation et information</i>, elle s’intéresse aux intertextes des sites dédiés à la littérature pour la jeunesse pour adolescents.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Dans <i>Communication et langages</i>, Susan Kovacs analyse les schémas communicationnels présents dans les ouvrages documentaires jeunesse sur les thèmes de l’environnement et de l’écologie (Kovacs, 2012). Elle voit dans ces ouvrages des « documents de sensibilisation sur le changement climatique », elle y analyse les choix rédactionnels et de mise en forme des auteurs et des éditeurs. Le document jeunesse a un objectif pédagogique, il cherche à faire comprendre des phénomènes scientifiques, des contextes sociaux et politiques, il éveille l’intérêt et porte tantôt un discours injonctif (de « faire agir »), tantôt un discours neutre.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Françoise Hache-Bissette a publié deux articles dans <i>Le temps des médias.</i> L’un sur le journaliste dans les romans pour la jeunesse (Hache-Bissette, 2009) et l’autre sur le rapprochement de deux éditeurs de presse pour la jeunesse : Bayard et Milan (Hache-Bissette 2013). Ivanne Rialland a elle aussi publié dans <i>Le temps des médias</i> un article sur l’histoire et les évolutions éditoriales de la revue Dada, une revue d’art pour enfants (Rialland, 2019).</span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Des chercheurs d’autres disciplines publient dans des revues qualifiantes en sic</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Si plusieurs revues reconnues en sic publient des articles relatifs à la littérature pour la jeunesse, leurs auteurs ne sont pas forcément issus des sciences de l’information. Ainsi, Ferenc Fodor chercheur en linguistique et sémiologie a publié dans <i>Communication et langages</i> un article intitulé « Les jeunes face au changement climatique dans l’imaginaire romanesque » (Fodor, 2012) ; Michel Favriaud, qualifié en sections 09 et 07 a publié dans la revue <i>Semen</i> « Ponctuations blanche et grise dans un album de jeunesse de Béatrice Poncelet » (Favriaud, 2016) ; Christiane Connan-Pintado, chercheur en langue et littérature françaises, a publié dans la revue <i>Hermès</i> un article intitulé : « Stéréotypes et littérature pour la jeunesse » (Connan-Pintado, 2019).</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Conclusion</span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Nous souhaitions à travers cette étude interroger la place de la littérature pour la jeunesse dans les travaux de recherche en sic et observer la manière dont elle y apparaissait. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Nous avons mis en lumière un héritage des chercheurs Robert Escarpit et Denise Dupont-Escarpit qui dans les années 1970-1980 ont œuvré au rapprochement des sic et de la littérature pour la jeunesse. Par ailleurs, une volonté institutionnelle de valoriser les travaux en information documentation laisse apparaitre des mémoires qui allient de manière claire sciences de l’information et littérature pour la jeunesse. Nous avons montré combien les sujets étudiés sont variés et d’une grande richesse. Enfin, du côté des chercheurs en sic peu allient les sic et littérature pour la jeunesse.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Cette manière d’observer la science peut poser des appartenances à des disciplines, à des revues ou à des systèmes de pensée. Pourtant si le système universitaire semble cloisonner les objets, nous relevons des croisements, des constructions communes, des glissements et des ouvertures. C’est ce que révèle notamment la volonté de construire des manifestations, journées scientifiques, colloques autour d’objets de recherche communs. Nous avons relevé 11 manifestations scientifiques entre 1979 et 2022. Cette liste n’est pas exhaustive mais elle montre comment des volontés et des interventions d’hommes et de femmes peuvent bouger les lignes et proposer des rapprochements, des décloisonnements, des réflexions communes.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri", sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%">Parmi les pistes de recherches futures, notons que le BBF rend compte de nombreux colloques, congrès, rencontres européennes, journées d’études sur le thème de la littérature pour la jeunesse ainsi que de présentation d’ouvrages comme le guide de la littérature pour la jeunesse de Marc Soriano (Soriano, 2008). Le terrain des bibliothèques et de la documentation constitue clairement un nœud central dans lequel on retrouve des sujets essentiels comme la lecture, la littérature, l’information, le livre. Cette revue mériterait une analyse plus approfondie.</span></span></span></span></span></p>