<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:right"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Benoît Lefbvre, CRISES <a name="_Hlk504748860">–</a> EA 4424, Université Paul-Valéry (Montpellier)<a href="#_ftn1" name="_ftnref1" title=""><span style="font-size:12.0pt">[1]</span></a></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><strong><span style="font-size:12.0pt">Introduction </span></strong></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Dans l’Antiquité, trois empires, dont le cœur se trouvait dans l’actuel Iran, ont dominé successivement le Moyen-Orient, du VI<sup>e</sup> siècle av. J.-C. au VII<sup>e</sup> siècle : les Achéménides, les Arsacides et les Sassanides. Même si ces trois empires présentaient des points communs et des continuités, ils avaient chacun leurs particularités. Ces empires étaient plus ou moins centralisés, et ce contexte politique favorisait les troubles, les émeutes et les compétitions pour le pouvoir. Les rois, à travers les époques, devaient lutter contre des ennemis aussi bien extérieurs qu’intérieurs.</span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Le titre de cette communication peut surprendre. Pour durer, la paix doit s’installer avec le consentement de tous. On voit mal comment celle-ci pourrait s’imposer par le recours aux armes. Pourtant, dans l’Iran antique, les armes n’étaient pas seulement synonymes de violence et de destruction, elles participaient aussi de la définition du pouvoir royal, et donc d’un processus de construction politique. Si le pouvoir du roi est stable et assuré, alors la paix régnera aussi bien parmi les sujets qu’avec les puissances voisines. Parmi les différentes armes, l’arc, la flèche et le carquois occupaient une place de choix. Les rois iraniens les associaient à des valeurs qu’ils considéraient au fondement de leur pouvoir, comme la générosité, la clémence et le courage<a href="#_ftn2" name="_ftnref2" title=""><span style="font-size:12.0pt">[2]</span></a>. Or, les deux premières valeurs favorisaient la paix entre le roi et ses sujets, surtout après une période de conflit. </span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Le concept de paix ne s’applique pas seulement aux relations avec les voisins extérieurs, mais aussi à l’intérieur des frontières, et ce type de paix est tout aussi intéressant à étudier. Les relations entre les rois iraniens et leur aristocratie étaient souvent tendues, parfois ouvertement hostiles. Pour s’assurer un pouvoir stable et l’intégrité de leur empire, les souverains devaient prendre les armes et imposer la paix, selon leurs conditions. La paix était indissociable de la légitimité du souverain.</span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Il ne faut pas opposer trop schématiquement paix à l’extérieur, avec les voisins, et paix à l’intérieur, entre le roi et son aristocratie. En effet, l’instabilité intérieure pouvait avoir pour conséquence l’instabilité extérieure, et inversement. Face aux différents ennemis, le roi devait remporter la victoire par les armes et éliminer les compétiteurs. Toutefois, le recours à la force ne suffisait pas pour installer un pouvoir dans la durée. Le roi légitimait son pouvoir par tout un programme idéologique et politique, connu essentiellement à travers des sources iconographiques, comme les reliefs monumentaux, numismatiques et épigraphiques. </span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Les sources sont notre principal problème. Pendant des décennies, les historiens ont appuyé leurs analyses sur les sources littéraires gréco-romaines pour construire une histoire politique et sociale des empires iraniens antiques. Par exemple, sous le Haut-Empire romain (I<sup>er</sup>-III<sup>e</sup> siècles), des auteurs comme Tacite, Plutarque, Justin et Dion Cassius décrivent l’organisation sociale et politique des Parthes, mais les informations ne sont le plus souvent ni claires, ni précises<a href="#_ftn3" name="_ftnref3" title=""><span style="font-size:12.0pt">[3]</span></a>. De plus, certains auteurs gréco-romains ont tendance à présenter les Parthes sous un jour défavorable, ce qui pose la question de leur crédibilité<a href="#_ftn4" name="_ftnref4" title=""><span style="font-size:12.0pt">[4]</span></a>. D’autres ont mal compris les institutions politiques des royaumes iraniens, l’obstacle linguistique empêchant parfois de comprendre et de saisir certaines réalités sociales et politiques<a href="#_ftn5" name="_ftnref5" title=""><span style="font-size:12.0pt">[5]</span></a>. Les possibilités de saisir l’histoire de ces royaumes dans leur totalité ont donc été considérablement limitées, mais force est de reconnaître que nous restons dépendants des textes gréco-romains. Toutefois, il est possible de croiser les textes avec d’autres sources : les monnaies, les reliefs monumentaux et les inscriptions. Ajoutons aussi, entre autres, les éphémérides astronomiques babyloniennes, publiées récemment et qui contiennent, en plus des observations astronomiques, quelques références à des événements historiques d’actualité<a href="#_ftn6" name="_ftnref6" title=""><span style="font-size:12.0pt">[6]</span></a>. Ces différents témoignages apportent un complément d’information indispensable, et même un autre éclairage sur l’histoire politique de ces royaumes iraniens<a href="#_ftn7" name="_ftnref7" title=""><span style="font-size:12.0pt">[7]</span></a>. Malgré le déséquilibre des sources, il faut s’efforcer d’adopter une perspective iranienne<a href="#_ftn8" name="_ftnref8" title=""><span style="font-size:12.0pt">[8]</span></a>. Le fait que nous soyons dépendants des sources littéraires gréco-romaines explique pourquoi, parmi tous les royaumes iraniens, les Parthes occuperont une place plus importante dans cette communication. En dépit des changements de dynastie, les trois royautés achéménide, arsacide et sassanide ont conservé des liens politiques et culturels importants. Certains aspects d’idéologie politique se caractérisent ainsi par une certaine longévité, même s’il ne faut pas les voir comme quelque chose de figé. </span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><strong><span style="font-size:12.0pt">1. Une instabilité politique favorable aux guerres</span></strong></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:center"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Mais que disent les textes gréco-romains ? Les Grecs et les Romains, pour décrire les Orientaux, utilisent toute une série de poncifs. Par exemple, les rois orientaux sont assimilés à des tyrans vautrés dans la richesse, parfois mous et efféminés, dont le pouvoir, pour durer, repose sur l’utilisation de la force<a href="#_ftn9" name="_ftnref9" title=""><span style="font-size:12.0pt">[9]</span></a>. Il est alors évident que, d’après ces représentations, cette paix s’impose sans le consentement des sujets. </span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Selon le philosophe Sénèque, qui a vécu au I<sup>er</sup> siècle, le roi des Parthes ne peut trouver le repos car il est contraint de maintenir son arc constamment armé pour terrifier ses sujets<a href="#_ftn10" name="_ftnref10" title=""><span style="font-size:12.0pt">[10]</span></a>. Le pouvoir tyrannique ne peut reposer sur des bases solides, car sa durée dépend de la violence, qui est le fait du plus fort et n’est donc pas un fondement durable du pouvoir. Ce sont la stabilité du pouvoir et sa reconnaissance qui garantissent la paix. Le propos de Sénèque n’est pas qu’une simple reprise de tous les poncifs sur l’Orient, il illustre une situation problématique qui ronge les empires iraniens, et notamment l’empire parthe : des membres de l’aristocratie peuvent menacer le pouvoir du roi. Plus celui-ci est faible, plus le risque de révolte, et donc de guerre civile, est élevé. Tant que le roi est puissant et victorieux, l’aristocratie continue de le servir, mais lorsque des conflits éclatent pour la succession, des aristocrates peuvent voir des occasions supplémentaires de s’enrichir et de renforcer leur influence, et les rivalités entre familles menacent la cohésion interne de l’empire<a href="#_ftn11" name="_ftnref11" title=""><span style="font-size:12.0pt">[11]</span></a>.</span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Ces représentations gréco-romaines de la politique chez les Orientaux se fondaient-elles sur une quelconque réalité ? En tout cas, les Romains tout comme les Grecs devaient être conscients que dans ces royaumes la violence politique était importante, notamment dans les questions de succession. Pour citer Pierre Briant, spécialiste de l’histoire des Perses Achéménides : </span><span style="font-size:12.0pt">« Comme toute construction impériale, l’empire achéménide est fondé sur une série d’objectifs et de moyens contradictoires. Ses dirigeants étaient écartelés entre la paix et la guerre, entre la volonté affichée de régner dans l’harmonie, et la nécessité de maintenir les peuples sous leur domination »<a href="#_ftn12" name="_ftnref12" title=""><span style="font-size:12.0pt">[12]</span></a>.</span><span style="font-size:12.0pt"> Cette violence politique et sociale n’était pas propre à l’Orient ancien, et touchait aussi le monde romain<a href="#_ftn13" name="_ftnref13" title=""><span style="font-size:12.0pt">[13]</span></a>. </span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Que savons-nous des guerres civiles dans les empires iraniens ? Il ne faut pas voir ces luttes pour le pouvoir simplement comme des conjurations de cour. Les luttes impliquent de véritables affrontements entre deux armées, et les exemples dans l’histoire des royaumes iraniens sont nombreux<a href="#_ftn14" name="_ftnref14" title=""><span style="font-size:12.0pt">[14]</span></a>. En 401 av. J.-C., Cyrus le Jeune, frère du roi achéménide Artaxerxès I<sup>er</sup>, prend les armes contre ce dernier pour lui contester le pouvoir, et recrute une importante armée de mercenaires grecs. Les deux armées s’affrontent à Counaxa, en plein cœur de l’empire perse, où Cyrus le Jeune trouve la mort. En 224, un noble perse sassanide du nom d’Ardashir se révolte contre le dernier souverain parthe, Artaban V, qu’il écrase militairement. Cette victoire inaugure l’avènement d’une nouvelle dynastie : les Sassanides. </span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">La guerre civile frappe aussi des empires plus centralisés comme celui des Perses Sassanides. On connaît une inscription royale du temps du roi Narseh (293-302), qui fait le récit d’une guerre victorieuse contre l’arrière-petit-fils de Bahrâm III, qui voulait prendre sa place<a href="#_ftn15" name="_ftnref15" title=""><span style="font-size:12.0pt">[15]</span></a>. Cette inscription est intéressante, car y figure également une liste de différents souverains et vassaux, dont l’empereur romain, qui reconnaissent le pouvoir du vainqueur<a href="#_ftn16" name="_ftnref16" title=""><span style="font-size:12.0pt">[16]</span></a>. La légitimité du roi étant universellement reconnue, la paix, à l’extérieur comme à l’intérieur, est solidement établie. </span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Par le recours aux armes, le roi contraint ses opposants à reconnaître son autorité et sa légitimité, même s’il ne faut pas croire, selon un schéma binaire, que l’ensemble de l’aristocratie était opposé au pouvoir du roi. Celui-ci savait jouer des rivalités entre les différentes factions. Pourquoi était-il parfois difficile aux rois de faire reconnaître leur pouvoir ? Il est un problème qui n’a jamais été vraiment résolu, des Achéménides aux Sassanides : celui de la succession<a href="#_ftn17" name="_ftnref17" title=""><span style="font-size:12.0pt">[17]</span></a>. Pourtant, la monarchie fondée par Arsace I<sup>er</sup> est une monarchie absolue et héréditaire, et le roi est le seul à choisir son successeur<a href="#_ftn18" name="_ftnref18" title=""><span style="font-size:12.0pt">[18]</span></a>. Le roi avait à ses côtés un conseil, composé, entre autres, des représentants des grandes familles aristocratiques, mais il est difficile de mesurer sa véritable influence. En tout cas, ce conseil a probablement profité des moments où l’autorité du roi était faible pour renforcer son autonomie<a href="#_ftn19" name="_ftnref19" title=""><span style="font-size:12.0pt">[19]</span></a>. Cependant, des fils pouvaient conspirer contre leur père pour prendre sa place, surtout quand ils étaient issus d’unions entre le roi et des concubines<a href="#_ftn20" name="_ftnref20" title=""><span style="font-size:12.0pt">[20]</span></a>. Même au sein d’une famille nombreuse, il suffit que l’héritier potentiel meure pour que les rivalités éclatent au grand jour. Pire encore, la désignation d’un héritier du vivant du roi ne règle pas vraiment le problème des luttes pour le pouvoir<a href="#_ftn21" name="_ftnref21" title=""><span style="font-size:12.0pt">[21]</span></a>. La situation s’aggrave encore quand les frontières sont menacées, surtout par les Romains. </span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Prenons l’exemple de l’expédition menée par Antoine en 36 av. J.-C.<a href="#_ftn22" name="_ftnref22" title=""><span style="font-size:12.0pt">[22]</span></a>. Certains membres des factions aristocratiques pouvaient mettre en péril le pouvoir du roi, et même l’intégrité du royaume. Lorsque les Romains attaquaient les Parthes, ils s’appuyaient parfois sur des personnalités de l’aristocratie à qui ils promettaient le trône. À cette époque, le roi des Parthes est Phraatès IV, qui s’est emparé du pouvoir dans des conditions particulières : il a fait assassiner son propre père, Orode II (57-38 av. J.-C.), qui se trouvait alors dans une situation délicate après l’échec d’une expédition en 42-40 av. J.-C. contre la Syrie romaine. En effet, Pacorus, son fils, pressenti pour lui succéder, a trouvé la mort au combat. Son décès a ouvert la voie à toutes les ambitions, et Phraatès s’est emparé du pouvoir en éliminant non seulement son père, mais aussi d’autres membres de sa famille<a href="#_ftn23" name="_ftnref23" title=""><span style="font-size:12.0pt">[23]</span></a>. On comprend donc que les conditions de son accession au pouvoir le placent en conflit avec l’aristocratie. Pour mener à bien sa conquête, Antoine demande l’appui de Monaesès, chef de l’opposition aristocratique, et lui fait des promesses politiques. Cependant, Phraatès a vent de cette alliance et parvient à un accord avec Monaesès. Antoine cherche alors à tromper Phraatès en proposant une solution diplomatique : il demande au roi de restituer des enseignes romaines perdues au cours de précédentes campagnes. Phraatès, en position difficile, ne peut accepter cette proposition – cela apparaîtrait comme un aveu de faiblesse –, et Antoine saisit ce refus pour déclarer la guerre<a href="#_ftn24" name="_ftnref24" title=""><span style="font-size:12.0pt">[24]</span></a>. Si le pouvoir du roi n’est pas assez fort face aux différents ennemis, alors les différentes factions aristocratiques se lancent dans des intrigues et des luttes pour le pouvoir, dont Rome se sert pour lancer des opérations militaires. En fait, la multiplication des contacts entre Parthes et Romains dès le I<sup>er</sup> siècle av. J.-C. aboutit à une implication toujours plus grande des aristocrates dans les affaires de politique intérieure et extérieure<a href="#_ftn25" name="_ftnref25" title=""><span style="font-size:12.0pt">[25]</span></a>. Déjà en 54 av. J.-C., Mithridate III, en guerre avec son frère Orode II pour le trône des Parthes, demande de l’aide au gouverneur de la province romaine de Syrie, Aulus Gabinius, ce qui constituait une première<a href="#_ftn26" name="_ftnref26" title=""><span style="font-size:12.0pt">[26]</span></a>.</span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">La figure de Monaesès est révélatrice des tensions qui affectent les relations entre les aristocrates et le souverain, mais aussi des fractures qui traversent l’aristocratie elle-même. Une limite tend à se dessiner entre les nobles des provinces plus hellénisées de l’ouest, et ceux des provinces orientales, plus attachés aux traditions iraniennes. Les premiers sont plus enclins à collaborer avec les Romains, et les seconds se font les champions de la défense des traditions iraniennes et des rois arsacides qui s’en réclament<a href="#_ftn27" name="_ftnref27" title=""><span style="font-size:12.0pt">[27]</span></a>. Comment expliquer que des aristocrates soient prêts à demander de l’aide à Rome ? Les aristocrates, notamment des provinces occidentales de l’empire, vivent mal le fait que le roi cherche à renforcer son pouvoir à leurs dépens : ils craignent pour leur influence et leur pouvoir. Ainsi l’arrivée des Romains à la frontière leur permet d’exercer une forme de chantage pour accomplir leurs ambitions personnelles et politiques. Ces aristocrates sont motivés par des raisons politiques, et non idéologiques<a href="#_ftn28" name="_ftnref28" title=""><span style="font-size:12.0pt">[28]</span></a>.</span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">L’échec de l’expédition d’Antoine ne dissuade pas les Romains de soutenir des rivaux du souverain parthe. Ainsi, en 26 av. J.-C., pendant une brève période un usurpateur du nom de Tiridate fait frapper à Séleucie des monnaies avec la légende suivante : « Du roi des rois, Arsace, le bienfaiteur, l’autocrate, ami des Romains, dieu manifesté, philhellène ». L’usurpateur se dit « ami des Romains », preuve que son entreprise est soutenue par ces derniers<a href="#_ftn29" name="_ftnref29" title=""><span style="font-size:12.0pt">[29]</span></a>. Après une guerre de plusieurs années, Tiridate est finalement vaincu et se réfugie chez les Romains<a href="#_ftn30" name="_ftnref30" title=""><span style="font-size:12.0pt">[30]</span></a>. Ces derniers apportent finalement un soutien timide, et Rome renonce définitivement à soutenir Tiridate en 23 av. J.-C.<a href="#_ftn31" name="_ftnref31" title=""><span style="font-size:12.0pt">[31]</span></a>. Même le soutien des Romains change au gré des circonstances politiques. </span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Les Romains pouvaient aussi tirer prétexte d’une prétendue collaboration entre leurs ennemis iraniens et des rois-clients pour envahir les territoires de ces derniers. Ainsi, le royaume de Commagène, dont le roi Antiochos IV a été accusé de conspirer avec les Parthes, est annexé en 72<a href="#_ftn32" name="_ftnref32" title=""><span style="font-size:12.0pt">[32]</span></a> (Fig. 1). Cette annexion permet de compléter le dispositif de défense romain en Orient, face aux Parthes. Soulignons toutefois que la Commagène, à l’est de l’actuelle Turquie, fait partie du monde iranien, et il est probable que les Parthes aient voulu tenter un rapprochement diplomatique avec ce royaume, ce que les Romains auraient vu d’un mauvais œil<a href="#_ftn33" name="_ftnref33" title=""><span style="font-size:12.0pt">[33]</span></a>. Toutefois, les Parthes ne réagissent pas quand la Commagène est envahie par les Romains.</span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">D’après les sources gréco-romaines, les rois parthes faisaient vibrer la corde de leur arc pour manifester leur puissance et menacer leur interlocuteur. Ainsi, selon l’historien grec Dion Cassius, le roi des Parthes, peu de temps avant l’expédition d’Antoine en 36 av. J.-C., a abondamment invectivé les ambassadeurs, tout en faisant vibrer la corde son arc, avant de leur demander de partir<a href="#_ftn34" name="_ftnref34" title=""><span style="font-size:12.0pt">[34]</span></a>. La puissance de l’arc était telle qu’il suffisait de toucher la corde, sans tirer de flèche, pour susciter la crainte. Plutarque rapporte également que cet usage était en vigueur chez les Scythes, un peuple nomade au nord de la mer Noire, dont les rois, après avoir abusé de la boisson et de la nourriture au cours de banquets, touchaient la corde de leur arc pour ranimer leur courage<a href="#_ftn35" name="_ftnref35" title=""><span style="font-size:12.0pt">[35]</span></a>. La puissance royale est donc indissociable de l’arme que le roi porte et de valeurs comme le courage et la force. </span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">À l’inverse, pour entamer des pourparlers ou pour louer la valeur de leurs adversaires, les Parthes, selon Plutarque, détachaient la corde de leur arc<a href="#_ftn36" name="_ftnref36" title=""><span style="font-size:12.0pt">[36]</span></a>. Le son produit par l’arme est une forme de langage politique. C’est un langage qui se passe de mots, de dialogue entre des participants, et qui réduit au silence les opposants. Le dialogue est une base essentielle pour construire la paix, mais le langage des armes, en se passant du consentement des interlocuteurs, impose plus l’ordre que la paix, comme le montre l’exemple du roi parthe qui se permet d’insulter et de chasser des ambassadeurs romains<a href="#_ftn37" name="_ftnref37" title=""><span style="font-size:12.0pt">[37]</span></a>. L’arc, en tant que symbole, fait aussi partie d’un langage. Nous reprenons ici les propos de l’égyptologue S.H. Aufrère : dans l’iconographie égyptienne, un « langage de l’arc » se met en place<a href="#_ftn38" name="_ftnref38" title=""><span style="font-size:12.0pt">[38]</span></a>. Dans l’histoire des royaumes iraniens, ce « langage de l’arc » existe également et ne se limite pas aux sources iconographiques. Les sources littéraires semblent montrer que les Romains et les Grecs avaient conscience des subtilités de ce langage autour de la dualité faire vibrer la corde / détendre l’arc.</span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">En somme, le souverain, quand il est assuré de sa force et de son pouvoir, ne favorise pas la paix, il impose <em>sa</em> paix. La qualité de la corde de l’arc semble même étroitement liée à la temporalité de la guerre – et on sait que victoire militaire et pouvoir politique ont toujours été liés. Selon Dion Cassius, les cordes des arcs sont sensibles à l’humidité, et c’est pour cette raison que les Parthes font la guerre en été, et non en hiver. En effet, un climat sec assure aux arcs une parfaite tension<a href="#_ftn39" name="_ftnref39" title=""><span style="font-size:12.0pt">[39]</span></a>. À la bataille de Carrhes (53 av. J.-C.), Plutarque rapporte même que les archers montés parthes, à force de tirer, ont brisé les cordes des arcs, offrant aux Romains un temps de répit<a href="#_ftn40" name="_ftnref40" title=""><span style="font-size:12.0pt">[40]</span></a>. </span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Parfois, le roi peut anticiper les troubles politiques en ordonnant la mort de compétiteurs potentiels. Dans l’Iran antique, l’arc, la flèche et le carquois étaient des symboles du pouvoir royal, des armes de prestige<a href="#_ftn41" name="_ftnref41" title=""><span style="font-size:12.0pt">[41]</span></a>. Les rois maniaient un arc puissant, au fondement de leur légitimité. Hérodote, historien grec du V<sup>e</sup> siècle av. J.-C., rapporte que Cambyse, roi des Perses au VI<sup>e</sup> siècle av. J.-C., a fait mettre à mort son frère au motif qu’il avait réussi à bander avec seulement deux doigts l’arc des Ichtyophages<a href="#_ftn42" name="_ftnref42" title=""><span style="font-size:12.0pt">[42]</span></a>. En vertu de cet exploit, il apparaissait comme un compétiteur redoutable, susceptible de menacer le pouvoir en place. </span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Autre exemple, la bataille de Carrhes (53 av. J.-C.), qui reste la victoire la plus connue remportée par les Parthes sur les Romains. Tandis que le roi des Parthes faisait la guerre contre le roi d’Arménie, allié des Romains, le général Suréna, qui occupait auprès du roi une fonction très importante, écrasait les armées de Crassus<a href="#_ftn43" name="_ftnref43" title=""><span style="font-size:12.0pt">[43]</span></a>. Pourtant, peu de temps après cette victoire éclatante, le roi mettait à mort Suréna. Peut-être ce dernier suscitait-il de nombreux espoirs au sein de l’aristocratie, dont il fallait limiter les appétits. Suréna faisait partie d’une grande famille, les Souren<a href="#_ftn44" name="_ftnref44" title=""><span style="font-size:12.0pt">[44]</span></a>, attachée à la cour depuis de longues décennies. Elle avait même le privilège de poser la couronne sur la tête du roi le jour du couronnement<a href="#_ftn45" name="_ftnref45" title=""><span style="font-size:12.0pt">[45]</span></a>. Cette famille était très puissante, possédait des ressources en abondance, contrôlait des populations dépendantes et entretenait des armées privées<a href="#_ftn46" name="_ftnref46" title=""><span style="font-size:12.0pt">[46]</span></a>. De manière générale, les conquêtes étaient l’occasion pour les familles aristocratiques d’augmenter leurs richesses, car le roi pouvait les récompenser en terres prises aux territoires conquis<a href="#_ftn47" name="_ftnref47" title=""><span style="font-size:12.0pt">[47]</span></a>. Les ressources matérielles et humaines dont pouvaient disposer ces familles étaient telles que, si des conflits éclataient entre les armées du roi et les armées de rebelles aristocrates, le roi n’était pas toujours certain de l’emporter<a href="#_ftn48" name="_ftnref48" title=""><span style="font-size:12.0pt">[48]</span></a>. Mais les rivalités pouvaient également se jouer entre différentes factions aristocratiques, chacune étant soucieuse d’agrandir son prestige auprès du roi<a href="#_ftn49" name="_ftnref49" title=""><span style="font-size:12.0pt">[49]</span></a>. Les relations entre les souverains et aristocrates parthes étaient parfois si tendues que, dès le I<sup>er</sup> siècle av. J.-C., les positions les plus importantes à la tête de l’État n’étaient plus confiées à des aristocrates mais surtout à des membres de la famille royale. En effet, pour certaines familles aristocratiques, le fait d'occuper ces positions pouvait augmenter leur puissance et leur autonomie par rapport au pouvoir royal<a href="#_ftn50" name="_ftnref50" title=""><span style="font-size:12.0pt">[50]</span></a>. </span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Le pouvoir pouvait se conquérir par la violence, mais aussi se garder par le recours aux armes. Toutefois, pour légitimer leur pouvoir et lui garantir une certaine stabilité, les rois s’appuyaient sur un programme politique et idéologique glorifiant leur puissance militaire.</span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><strong><span style="font-size:12.0pt">2. Comment légitimer le pouvoir et imposer la paix ?</span></strong></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">La légitimation d’un pouvoir politique, qu’il soit acquis ou maintenu par les armes, passe par toute une série de rituels et de monuments. Ces derniers aident l’idéologie à se manifester dans la réalité, et inversement donnent à la réalité une coloration idéologique<a href="#_ftn51" name="_ftnref51" title=""><span style="font-size:12.0pt">[51]</span></a>. </span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">À l’époque achéménide (VI<sup>e</sup>-IV<sup>e</sup> siècles av. J.-C.), l’idéologie royale est profondément enracinée en Perse. Quels en sont les éléments constitutifs ? Tout d’abord, par le titre de « roi des rois », adopté par le souverain, les Perses se distinguent des autres peuples qui composent leur empire. Le roi, lié aux dieux, dont il est le représentant sur terre, est doté d’un charisme royal. Il est le garant de l’ordre et de la justice, en somme de toutes les bonnes créations des dieux. Cet ordre peut être gravement perturbé si le roi meurt violemment ou si certains sujets ne sont pas loyaux envers lui. Pourtant, les inscriptions royales achéménides tiennent la loyauté des sujets pour garantie, cette fidélité étant la conséquence nécessaire de la relation qui unit le souverain aux dieux et des efforts entrepris par ce dernier pour préserver l’ordre et la justice<a href="#_ftn52" name="_ftnref52" title=""><span style="font-size:12.0pt">[52]</span></a>. En d’autres termes, s’attaquer au souverain, c’est remettre en cause la paix entre les hommes et les dieux, la paix au sein de l’univers entier. L’idéologie royale achéménide se fonde sur le principe de réciprocité : le roi prend soin de ses sujets, en retour ces derniers lui sont fidèles<a href="#_ftn53" name="_ftnref53" title=""><span style="font-size:12.0pt">[53]</span></a>.</span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Les monnaies sont une source essentielle pour connaître l’histoire politique des Parthes Arsacides. Nous nous intéressons à deux motifs d’importance sur les monnaies<a href="#_ftn54" name="_ftnref54" title=""><span style="font-size:12.0pt">[54]</span></a>. Le premier est le plus répandu, il s’agit du roi assis sur son trône et tenant dans ses mains le redoutable arc composite (Fig. 2). L’association entre l’arme et le pouvoir – représenté par le trône – est évidente, et rappelle l’épisode de Cambyse. Quiconque maîtrise l’arme peut prétendre au pouvoir royal. Le motif du roi-archer est déjà présent sur les monnaies d’époque achéménide<a href="#_ftn55" name="_ftnref55" title=""><span style="font-size:12.0pt">[55]</span></a> (Fig. 3). En matière d’archerie, les souverains iraniens devaient faire preuve de compétences techniques et militaires qui leur permettaient de régner. Ainsi, d’après Plutarque, les rois parthes se vantaient de forger eux-mêmes les pointes de leurs flèches<a href="#_ftn56" name="_ftnref56" title=""><span style="font-size:12.0pt">[56]</span></a>.</span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Le second motif est le <em>gorytos</em>, composé d’un étui pour l’arc et d’un carquois pour les flèches (Fig. 4). C’est un objet d’origine nomade, plus précisément d’origine scythe. Le motif du <em>gorytos</em> apparaît, selon les spécialistes, dans des circonstances bien particulières. On le trouve sur les monnaies du règne d’Arsace I<sup>er </sup>(v. 238-211 av. J.-C.), le fondateur de la dynastie des Arsacides, et jusqu’au règne d’Orode II (57-38 av. J.-C.). Sous le règne de ce dernier se situe l’apogée de l’empire parthe : les Romains de Crassus ont été vaincus à Carrhes, mais surtout les troubles internes ont été réprimés, et l’autorité du roi est reconnue. Le <em>gorytos</em> serait donc l’illustration des succès militaires remportés par le roi contre ses rivaux, et le symbole dynastique de la victoire et de la paix<a href="#_ftn57" name="_ftnref57" title=""><span style="font-size:12.0pt">[57]</span></a>. Il est toutefois surprenant de voir que, à notre connaissance, il n’est fait aucune mention de la victoire de Carrhes sur les monnaies, mais on peut en avoir des indices. Sur des monnaies d’Orode II apparaît la légende : « Du roi des rois et fondateur, Arsace ». En se référant au fondateur de la dynastie des Arsacides, Orode II s’affiche comme un nouveau fondateur, qui a « libéré » son royaume de la menace romaine, mais aussi arménienne, les Arméniens ayant été les alliés des Romains pendant l’expédition romaine de 54-53 av. J.-C.<a href="#_ftn58" name="_ftnref58" title=""><span style="font-size:12.0pt">[58]</span></a>.</span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Bien que les Parthes soient souvent désignés comme étant de parenté scythe<a href="#_ftn59" name="_ftnref59" title=""><span style="font-size:12.0pt">[59]</span></a> dans les sources, celles-ci montrent également que ces derniers ont cherché assez tôt à capter l’héritage des anciens souverains achéménides pour légitimer leur pouvoir face aux troubles politiques intérieurs<a href="#_ftn60" name="_ftnref60" title=""><span style="font-size:12.0pt">[60]</span></a>. En d’autres termes, le royaume parthe « s’iranise » de plus en plus<a href="#_ftn61" name="_ftnref61" title=""><span style="font-size:12.0pt">[61]</span></a>. Avant, les chercheurs pensaient qu’il fallait attendre les Sassanides au III<sup>e </sup>siècle pour voir cet héritage achéménide revivifié<a href="#_ftn62" name="_ftnref62" title=""><span style="font-size:12.0pt">[62]</span></a>. On estimait que les Sassanides utilisaient cet héritage pour mieux s’opposer à leurs prédécesseurs, les Parthes Arsacides. En effet, les Sassanides les ont calomniés pour récupérer le bénéfice des traditions iraniennes, et cette tradition historiographique a ensuite été reprise par les historiens arabes de l’époque médiévale<a href="#_ftn63" name="_ftnref63" title=""><span style="font-size:12.0pt">[63]</span></a>. Or, la période achéménide a exercé une grande influence sur les Parthes<a href="#_ftn64" name="_ftnref64" title=""><span style="font-size:12.0pt">[64]</span></a>. Historiquement, les Parthes sont les héritiers des Perses Achéménides, et cette situation n’a pas seulement été exploitée à des fins idéologiques par les Romains, mais aussi par les Parthes eux-mêmes<a href="#_ftn65" name="_ftnref65" title=""><span style="font-size:12.0pt">[65]</span></a>. </span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Sur les monnaies, le titre de « roi des rois », d’origine achéménide, apparaît dès la fin du II<sup>e </sup>siècle av. J.-C. et fait pleinement partie de la titulature des rois parthes au I<sup>er </sup>siècle de notre ère<a href="#_ftn66" name="_ftnref66" title=""><span style="font-size:12.0pt">[66]</span></a>. Il est intéressant de constater que ce titre peut être porté par les rois en réaction à une tentative d’usurpation. Par exemple, la fin de règne du roi parthe Mithridate II (v. 123-88 av. J.-C.) est marquée par des troubles et des soulèvements. Or, c’est à ce moment qu’on observe sur des émissions monétaires la légende : « Du roi des rois, Arsace, le juste, le bienfaiteur et le philhellène »<a href="#_ftn67" name="_ftnref67" title=""><span style="font-size:12.0pt">[67]</span></a>. La mention du fondateur de la dynastie sur les monnaies de ses successeurs n’est pas inhabituelle. Deuxièmement, le fait que le roi se revendique philhellène montre qu’il souhaite avoir à ses côtés, contre ses rivaux, les populations grecques d’Orient, ou du moins – et surtout – les élites locales<a href="#_ftn68" name="_ftnref68" title=""><span style="font-size:12.0pt">[68]</span></a>. Après la conquête de la Mésopotamie en 141 av. J.-C.<a href="#_ftn69" name="_ftnref69" title=""><span style="font-size:12.0pt">[69]</span></a>, sous le règne de Mithridate I<sup>er</sup> (175-132 av. J.-C.), les Parthes ont même intégré, temporairement, des Grecs dans leur armée, notamment pour défendre la région face aux attaques de puissances voisines<a href="#_ftn70" name="_ftnref70" title=""><span style="font-size:12.0pt">[70]</span></a>. Même si l’expérience n’a pas eu les effets escomptés, les rois parthes n’ont pas touché aux privilèges qu’ils avaient accordés aux communautés grecques<a href="#_ftn71" name="_ftnref71" title=""><span style="font-size:12.0pt">[71]</span></a>. Le titre de « philhellène » était aussi une manière pour les rois parthes de se rattacher aux différents souverains qui ont succédé à Alexandre le Grand. Ainsi, le titre « philhellène » n’était pas seulement destiné aux populations grecques, mais aussi aux États voisins<a href="#_ftn72" name="_ftnref72" title=""><span style="font-size:12.0pt">[72]</span></a>. </span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Prendre le titre de « roi des rois » est supposé conférer la légitimité nécessaire pour régner. Plus tard, après avoir fait déposer leur père Phraatès III en 57 av. J.-C., Mithridate III (58/57-55 av. J.-C.) et Orode II (58/57-38 av. J.-C.) s’affrontent pour le trône des Parthes. Tous deux reçoivent le soutien d’une partie de l’aristocratie<a href="#_ftn73" name="_ftnref73" title=""><span style="font-size:12.0pt">[73]</span></a>. Ils utilisent le titre de « roi des rois » sur leurs monnaies pour légitimer leurs prétentions dans la compétition vers le trône<a href="#_ftn74" name="_ftnref74" title=""><span style="font-size:12.0pt">[74]</span></a>. Les monnaies sont un support pratique et économique pour diffuser toute idéologie politique<a href="#_ftn75" name="_ftnref75" title=""><span style="font-size:12.0pt">[75]</span></a>. Si l’utilisation idéologique du passé achéménide a permis aux souverains parthes de se concilier une partie de l’aristocratie, en revanche il convient de ne pas surestimer les motivations idéologiques de certains soutiens<a href="#_ftn76" name="_ftnref76" title=""><span style="font-size:12.0pt">[76]</span></a>.</span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Tacite rapporte aussi qu’au I<sup>er</sup> siècle les Parthes s’affichent comme les héritiers non seulement des Achéménides, mais aussi des Macédoniens d’Alexandre le Grand, dans le but d’appuyer leurs prétentions territoriales. Or, entre les Romains et les Parthes, l’Euphrate a toujours constitué une frontière à ne pas franchir<a href="#_ftn77" name="_ftnref77" title=""><span style="font-size:12.0pt">[77]</span></a>. Ces objectifs géopolitiques étaient difficilement réalisables, mais suffisamment inquiétants pour que les Romains les prennent au sérieux, d’autant plus que, durant la seconde moitié du I<sup>er</sup> siècle, les Romains perdent de l’influence en Arménie. Les Romains devaient se donc se montrer très prudents dans leurs relations diplomatiques avec les Parthes<a href="#_ftn78" name="_ftnref78" title=""><span style="font-size:12.0pt">[78]</span></a>. La domination des Parthes sur l’Arménie a été légalement établie lors du traité de Rhandeia, en 63, au terme d’une guerre qui a duré de nombreuses années. Il ne faut pas croire que les Parthes sont simplement restés sur la défensive face aux Romains. Ils ont attaqué Rome en Orient en 42-40 av. J.-C. et en 161. L’objectif était sans doute de reprendre la Syrie aux Romains, mais les deux expéditions ont échoué. C’est surtout au III<sup>e</sup> siècle que les Sassanides, ayant également repris à leur compte l’héritage des Achéménides, se montrent les plus menaçants et dirigent leurs offensives directement contre la Syrie, dont la capitale, Antioche, est prise et pillée plusieurs fois<a href="#_ftn79" name="_ftnref79" title=""><span style="font-size:12.0pt">[79]</span></a>. Toutefois, il serait erroné de croire que les relations entre Grecs, Romains et Iraniens ont toujours été conflictuelles<a href="#_ftn80" name="_ftnref80" title=""><span style="font-size:12.0pt">[80]</span></a>. </span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Quand aurait eu lieu ce changement dans l’idéologie politique des Arsacides ? On peut supposer entre le I<sup>er</sup> siècle avant notre ère et le début du I<sup>er</sup> siècle, dans un contexte particulier : le temps des grandes conquêtes est terminé et l’autorité du roi commence à être contestée. Du temps de l’extension au II<sup>e</sup> siècle av. J.-C. de l’empire parthe, le parallèle entre les conquêtes fulgurantes des Parthes et celles du roi Cyrus, premier roi achéménide, était si évident qu’il n’était pas utile de le rappeler. Mais quand les grandes conquêtes s’arrêtent et que les frontières se stabilisent, ce parallèle ne tient plus<a href="#_ftn81" name="_ftnref81" title=""><span style="font-size:12.0pt">[81]</span></a>. Toutefois, la stabilisation des conquêtes n’est pas un processus uniforme qui prend quelques années seulement. Prenons l’exemple de la Mésopotamie, conquise par les Parthes en 141 av. J.-C. : le processus de conquête et de consolidation ne se réduit pas à la décennie 140-130 av. J.-C., mais prend de longues années, au point de durer jusqu'au milieu du I<sup>er</sup> siècle av. J.-C. Pendant un siècle, la situation des Parthes dans la région reste délicate, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur<a href="#_ftn82" name="_ftnref82" title=""><span style="font-size:12.0pt">[82]</span></a>.</span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">L’identification des Parthes aux Achéménides se renforce et devient explicite lorsque les troubles apparaissent<a href="#_ftn83" name="_ftnref83" title=""><span style="font-size:12.0pt">[83]</span></a>. Il y a pourtant lieu de penser que les traditions iraniennes sont présentes dès les premiers souverains arsacides<a href="#_ftn84" name="_ftnref84" title=""><span style="font-size:12.0pt">[84]</span></a>, et que c’est sous Mithridate II qu’elles sont vraiment mises en avant. En effet, pour gérer un territoire aussi étendu, il était impossible de continuer à s’appuyer sur les structures tribales originelles. Le passage d’une société tribale à une monarchie absolue, fondée sur un modèle achéménide ancien, était donc nécessaire<a href="#_ftn85" name="_ftnref85" title=""><span style="font-size:12.0pt">[85]</span></a>. Lorsque l’autorité centrale est menacée, les Parthes mettent en avant les notions politiques de continuité et de légitimité<a href="#_ftn86" name="_ftnref86" title=""><span style="font-size:12.0pt">[86]</span></a>. Afin de prévenir tout conflit interne et de se concilier les barons et les nobles, les rois parthes s’approprient la mémoire d’un passé glorieux, dont ils se veulent les garants et les héritiers légitimes. Toutefois, ce changement ne se fait pas sans heurt avec une partie de l’aristocratie, puisqu’il s’agit de lutter contre les tendances centrifuges, renforcées par la diversité ethnique et culturelle de l’empire<a href="#_ftn87" name="_ftnref87" title=""><span style="font-size:12.0pt">[87]</span></a>. En effet, l’aristocratie parthe n’est pas un groupe culturellement et ethniquement homogène<a href="#_ftn88" name="_ftnref88" title=""><span style="font-size:12.0pt">[88]</span></a>. Dès le règne d’Arsace I<sup>er</sup> (247-211 av. J.-C.), l’enjeu a été de construire une royauté suffisamment puissante pour unifier un empire très hétérogène<a href="#_ftn89" name="_ftnref89" title=""><span style="font-size:12.0pt">[89]</span></a>. L’exemple de l’Élymaïde, région voisine de la Mésopotamie, illustre bien cette situation. Au II<sup>e</sup> siècle av. J.-C., la région profite de la désintégration progressive de l’empire séleucide pour prendre son indépendance. Tournant ses ambitions vers la Mésopotamie, le souverain se heurte aux Parthes dans la décennie 140 av. J.-C. Ces derniers l’emportent militairement et occupent la région<a href="#_ftn90" name="_ftnref90" title=""><span style="font-size:12.0pt">[90]</span></a>. Cependant, après le règne de Mithridate II (122-88/87 av. J.-C.), les premiers troubles internes sérieux apparaissent, et les tendances séparatistes se confirment. C’est pendant la guerre civile opposant Mithridate III et Orode II en 57 av. J.-C. que les Parthes perdent le contrôle d’une partie de l’Élymaïde<a href="#_ftn91" name="_ftnref91" title=""><span style="font-size:12.0pt">[91]</span></a>. Pourtant, dès le I<sup>er</sup> siècle de notre ère et jusqu’à la fin de la dynastie des Arsacides en 224, l’Élymaïde reste sous domination parthe. Les rois parthes, notamment, s’assurent le contrôle de la partie orientale de l’Élymaïde en mettant à sa tête des membres de leur famille, au début du II<sup>e</sup> siècle. Faisant ainsi, ils s’assurent la paix et la stabilité du côté de leur voisin et vassal, qui avant représentait une source d’instabilité sérieuse. En somme, les relations s’apaisent lorsque la domination parthe se confirme<a href="#_ftn92" name="_ftnref92" title=""><span style="font-size:12.0pt">[92]</span></a>.</span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">En mettant en valeur l’idée de continuité avec les Achéménides, les Parthes cherchent à empêcher des révoltes, et même des révolutions, et à unifier le royaume autour de leur pouvoir. Le culte du souverain, dès le règne de Mithridate I<sup>er</sup> (175-132 av. J.-C.), permet de renforcer la loyauté des sujets envers le pouvoir. Les sources nous donnent peu d’informations à ce sujet, mais les influences extérieures, notamment séleucides, sont certaines<a href="#_ftn93" name="_ftnref93" title=""><span style="font-size:12.0pt">[93]</span></a>. L’ironie du sort, c’est que les Parthes eux-mêmes se sont imposés en se révoltant d’abord face au pouvoir des Séleucides. Toutefois, cette exaltation du passé achéménide ne suffit pas et on peut dire que la transition d’une paix imposée par les armes à une paix appuyée par l’idéologie politique, sur le consentement de tous, n’a pas eu les effets escomptés. Au II<sup>e</sup> siècle, les rois parthes n’affichent plus ostensiblement leur amitié pour les populations grecques, et même si, sur les monnaies, on trouve encore longtemps des légendes en grec, il n’y avait quasiment plus personne pour les comprendre<a href="#_ftn94" name="_ftnref94" title=""><span style="font-size:12.0pt">[94]</span></a>. Ce sont plutôt les légendes en araméen qui s’imposent sur les monnaies à cette époque<a href="#_ftn95" name="_ftnref95" title=""><span style="font-size:12.0pt">[95]</span></a>. Il est vrai que les légendes en grec sur les monnaies étaient surtout utiles, lors des deux premiers siècles d’existence de l’empire parthe, pour se concilier les communautés grecques<a href="#_ftn96" name="_ftnref96" title=""><span style="font-size:12.0pt">[96]</span></a>. Après l’échec des derniers souverains séleucides à reconquérir les territoires perdus, les Parthes ont peu à peu pris leur distance avec les Grecs, conscients qu’ils ne représentaient plus vraiment un risque de révolte<a href="#_ftn97" name="_ftnref97" title=""><span style="font-size:12.0pt">[97]</span></a>. En résumé, la propagande des souverains arsacides s’adaptait aux circonstances et aux besoins politiques<a href="#_ftn98" name="_ftnref98" title=""><span style="font-size:12.0pt">[98]</span></a>.</span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">D’ailleurs, la culture grecque a-t-elle vraiment exercé une influence sur les Parthes ? Selon Jozef Wolski, l’influence grecque sur les Parthes aurait finalement été faible, et la société parthe était fortement enracinée dans son passé oriental<a href="#_ftn99" name="_ftnref99" title=""><span style="font-size:12.0pt">[99]</span></a>. À l’inverse, selon Josef Wiesehöfer, la cour des Arsacides, à ses débuts, était partiellement hellénisée et les rois connaissaient la langue et la culture grecques<a href="#_ftn100" name="_ftnref100" title=""><span style="font-size:12.0pt">[100]</span></a>. D’ailleurs, au début de leur histoire, les Parthes ont, entre autres, repris à leur compte l’héritage de leurs prédécesseurs les Séleucides, d’origine grecque, à qui ils ont pris des territoires. Cet héritage a permis aux Parthes de définir la nature de leur propre monarchie ainsi que leurs buts politiques. En tant que nouveaux conquérants, ils devaient maintenir les structures préexistantes en place afin d'assurer leur domination et la loyauté des Grecs vivant dans les cités<a href="#_ftn101" name="_ftnref101" title=""><span style="font-size:12.0pt">[101]</span></a>. Même les souverains sassanides faisaient preuve d’un certain intérêt pour la culture grecque<a href="#_ftn102" name="_ftnref102" title=""><span style="font-size:12.0pt">[102]</span></a>. Dans tous les cas, il semble que l’influence de la culture grecque sur la culture iranienne et celle de la culture iranienne sur la culture gréco-romaine n’aient été « ni révolutionnaires, ni insignifiantes »<a href="#_ftn103" name="_ftnref103" title=""><span style="font-size:12.0pt">[103]</span></a>. </span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">En somme, les Parthes étaient attachés à leur culture et à leurs traditions, que tout roi devait respecter. Mais de quelle(s) culture(s) parle-t-on ? Les Parthes conservent des origines scythes, du moins pendant un certain temps ; dans les premiers temps de leur existence ils ont respecté un vernis hellénique pour se concilier les populations grecques ; enfin l’héritage achéménide est invoqué dans un double but : <em>recréer</em> un passé pour stabiliser le présent et assurer l’avenir. Ce n’est que plus tard que le royaume parthe devient véritablement un royaume oriental en s’affichant comme tel.</span></span></span></p>
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<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Dans tous les cas, si un roi prenait ses distances avec la « tradition », qui étymologiquement signifie « ce qui est apporté, transmis », cela pouvait susciter l’aversion des aristocrates. Nous connaissons un exemple célèbre, celui du roi parthe Vononès, qui a vécu longtemps à Rome, à la cour d’Auguste, avant de devenir roi. Il a été appelé à régner à la demande des barons, preuve qu’ils pouvaient, éventuellement, avoir leur mot à dire dans la succession royale. Toutefois, son comportement suscite la réprobation : on l’accuse, entre autres, de renier les traditions, comme chasser ou se déplacer à cheval, en somme d’avoir dégradé et avili le nom des Parthes. Considéré comme une marionnette des Romains, il est finalement chassé. Cet épisode nous est rapporté par Tacite<a href="#_ftn104" name="_ftnref104" title=""><span style="font-size:12.0pt">[104]</span></a>. Si l’on met à part les effets rhétoriques et les exagérations, la réaction de dégoût des aristocrates reste probable, d’autant plus que monter à cheval et chasser étaient des traditions millénaires<a href="#_ftn105" name="_ftnref105" title=""><span style="font-size:12.0pt">[105]</span></a>. On jugeait les rois en fonction du respect qu’ils avaient pour ces traditions en grande partie d’origine iranienne<a href="#_ftn106" name="_ftnref106" title=""><span style="font-size:12.0pt">[106]</span></a>. En 35, Phraatès, dernier fils de Phraatès IV, ayant aussi séjourné à Rome pendant une longue période, occupe le trône des Parthes. Tacite rapporte qu’il a alors tenté d’abandonner les mœurs romaines pour adopter celles des Parthes, mais qu’il est mort rapidement de maladie en raison de sa constitution, « trop faible pour des mœurs qui n’étaient plus les siennes »<a href="#_ftn107" name="_ftnref107" title=""><span style="font-size:12.0pt">[107]</span></a>. </span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Pourquoi la chasse était-elle si importante dans les traditions politiques iraniennes ? Les rois sassanides, par exemple, surtout dès le IV<sup>e</sup> siècle, se faisaient représenter en train de chasser, dans la plus pure tradition orientale, abattant de leurs flèches les animaux sauvages (Fig. 5). En tuant les bêtes, les rois sassanides se posaient comme les défenseurs de l’ordre et de la vérité contre le chaos et le mensonge. Les rois remportaient souvent des victoires sur les lions, or cet animal était associé à l’esprit du mal, Ahriman, dans la religion zoroastrienne<a href="#_ftn108" name="_ftnref108" title=""><span style="font-size:12.0pt">[108]</span></a>. Chasse et guerre étaient étroitement liées, en partie parce qu’elles visaient le même objectif, concrètement et symboliquement : établir la paix du roi. </span></span></span></p>
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<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">En 224, un certain Ardashir, membre d’une illustre famille d’aristocrates, se révolte contre Artaban V, qu’il renverse au terme d’une guerre civile. Le célèbre relief de Firuzabad narre leur affrontement (Fig. 6). Le monument à la fois exalte la victoire sassanide et proclame l’établissement d’une nouvelle dynastie au détriment des Arsacides. On identifie sur ce relief trois scènes majeures, chacune de ces scènes représenterait une étape de la guerre menée par Ardashir contre les Arsacides. La victoire est représentée par un duel équestre au cours duquel le compétiteur sassanide renverse son rival arsacide<a href="#_ftn109" name="_ftnref109" title=""><span style="font-size:12.0pt">[109]</span></a>. Dans l’art iranien, le motif du duel est très important : il sert à faire référence à des tournants décisifs ou des décisions historiques<a href="#_ftn110" name="_ftnref110" title=""><span style="font-size:12.0pt">[110]</span></a>.</span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">La révolte d’Ardashir s’appuie sur une partie de l’aristocratie et relève d’un véritable projet politique. En effet l’empire parthe, à la toute fin du II<sup>e</sup> siècle et au début du III<sup>e</sup> siècle, subit plusieurs agressions romaines : pillage des deux capitales, Séleucie du Tigre et Ctésiphon en 164-165, attaque de Septime Sévère en 197, expédition de Caracalla qui aboutit à la bataille de Nisibe en 217. Les guerres parthiques de Trajan entre 114 et 117 marquent un tournant dans les relations entre Rome et les Parthes, désormais les Romains passent souvent à l’offensive<a href="#_ftn111" name="_ftnref111" title=""><span style="font-size:12.0pt">[111]</span></a>. Malgré les lourdes pertes des deux côtés, cette incapacité à assurer la défense de l’empire provoque la colère d’une partie de l’aristocratie. En effet, pour que le souverain arsacide soit respecté, il doit faire preuve de dignité et de fermeté dans les relations avec ses voisins, surtout avec Rome<a href="#_ftn112" name="_ftnref112" title=""><span style="font-size:12.0pt">[112]</span></a>. Pour mettre fin à ces menaces et assurer la paix avec les Romains, il faut mettre en péril la paix à l’intérieur des frontières et renverser le roi. </span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Comment assurer la paix avec les Romains, ou du moins les empêcher d’attaquer ?</span> <span style="font-size:12.0pt">En 20 av. J.-C., le roi parthe Phraatès IV fait remettre à l’empereur Auguste les enseignes romaines perdues à Carrhes (53 av. J.-C.) et au cours de l’expédition d’Antoine (36 av. J.-C.). Il fait également restituer les prisonniers. En échange, les Romains s’engagent à ne pas venger les défaites militaires et renoncent à faire de l’Arménie une province romaine. La propagande augustéenne présente l’événement comme une victoire diplomatique décisive, comparable à une victoire militaire : le roi parthe supplie la paix auprès de l’empereur<a href="#_ftn113" name="_ftnref113" title=""><span style="font-size:12.0pt">[113]</span></a>. Or, la réalité est beaucoup plus complexe<a href="#_ftn114" name="_ftnref114" title=""><span style="font-size:12.0pt">[114]</span></a>. En réalité, il est fort probable que cette restitution des enseignes ait été un succès marchandé<a href="#_ftn115" name="_ftnref115" title=""><span style="font-size:12.0pt">[115]</span></a> : les Romains auraient payé une forte somme d’argent<a href="#_ftn116" name="_ftnref116" title=""><span style="font-size:12.0pt">[116]</span></a>. Les sources romaines sont très peu claires à ce sujet : en dépit de l’importance qu’elles donnent à l’événement, elles entrent peu dans les détails. De plus, elles donnent de Phraatès IV l’image d’un souverain en position de faiblesse. Or, c’était loin d’être le cas<a href="#_ftn117" name="_ftnref117" title=""><span style="font-size:12.0pt">[117]</span></a>. Mieux encore, Phraatès IV était en position de force, il est le maître du jeu et peut se permettre de tarder à honorer sa promesse de rendre les enseignes<a href="#_ftn118" name="_ftnref118" title=""><span style="font-size:12.0pt">[118]</span></a>. Entre 27 et 23 av. J.-C. Phraatès IV fait frapper dans son empire un grand nombre de tétradrachmes. Quelle est l’origine de ces monnaies ? On peut penser à un paiement partiel et anticipé de la part d’Auguste<a href="#_ftn119" name="_ftnref119" title=""><span style="font-size:12.0pt">[119]</span></a>. À quoi a pu servir cet argent ? Phraatès IV s’en est servi pour financer la paix au sein de son empire et se concilier une partie de l’aristocratie qui, quelques années auparavant, avait été courtisée par son rival Tiridate<a href="#_ftn120" name="_ftnref120" title=""><span style="font-size:12.0pt">[120]</span></a>. En résumé, le compromis entre Parthes et Romains reste fragile, mais il n’empêche pas ces derniers, à de nombreuses reprises, d’intervenir, directement ou indirectement, dans les affaires de leur voisin. </span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">C’est pourquoi, pour les Sassanides plus tard, la paix ne peut s’obtenir que par le recours aux armes, il faut l’imposer, et c’est ce que montrent, par exemple, les reliefs monumentaux de Naqsh-i Rustam ou de Bishapur, glorifiant la triple victoire de Shapur, successeur d’Ardashir, sur les empereurs romains Gordien III, Philippe l’Arabe et Valérien (Fig. 7). Compte tenu du caractère symbolique des reliefs monumentaux sassanides, il est normal que ces trois événements distincts apparaissent dans une seule et même scène<a href="#_ftn121" name="_ftnref121" title=""><span style="font-size:12.0pt">[121]</span></a>. En effet, Gordien III a été tué en 244, son successeur Philippe a fait la paix avec les Perses la même année et Valérien a été capturé en 259 ou 260<a href="#_ftn122" name="_ftnref122" title=""><span style="font-size:12.0pt">[122]</span></a>. Sur le site de Naqsh-i Rustam, une inscription rédigée en trois langues fait le récit des campagnes victorieuses de Shapur<a href="#_ftn123" name="_ftnref123" title=""><span style="font-size:12.0pt">[123]</span></a>. Dans l’idéologie sassanide, les guerres de conquête, et surtout victorieuses, font partie des devoirs du Grand Roi. Cependant, l’inscription présente les campagnes perses comme des réponses à des agressions romaines. Les empereurs romains apparaissent comme des vassaux et des tributaires de Shapur<a href="#_ftn124" name="_ftnref124" title=""><span style="font-size:12.0pt">[124]</span></a> : Philippe l’Arabe, successeur de Gordien III, vaincu et tué, paie un tribut de 500 000 deniers. Quand on regarde de près la composition de la scène, on constate que l’empereur Valérien n’est pas au centre. Sa capture a été un grand traumatisme pour les Romains. Pourtant, le centre de la composition est occupé par Philippe qui supplie la paix et accepte le versement du tribut. Pour le roi sassanide, c’est l’acte de soumission volontaire qui importe le plus, tandis que la capture de Valérien fait plutôt partie des hasards de la guerre<a href="#_ftn125" name="_ftnref125" title=""><span style="font-size:12.0pt">[125]</span></a>. On l’aura compris, le roi sassanide apparaît comme un héros de guerre qui n’a pas peur d’aller au combat et dont la victoire est favorisée par les dieux. </span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">La victoire militaire était au fondement de l’idéologie politique des royaumes iraniens, déjà à l’époque achéménide. Darius I<sup>er </sup>(521-486 av. J.-C.), mettait en valeur, dans une inscription de Béhistoun, la protection divine dont il jouissait, lui assurant la victoire sur ses adversaires, présentés comme des rebelles ou des usurpateurs. Si l’on en croit cette inscription, le roi, dès son arrivée au pouvoir, a dû batailler contre plusieurs compétiteurs pour s’imposer : </span><span style="font-size:12.0pt"><span style="color:black">« Voilà ce que j’ai fait, grâce à Ahura-Mazda, en une seule année, après être devenu roi ; j’ai livré dix-neuf batailles, grâce à Ahura-Mazda, je les ai battus et j’ai capturé neuf rois »<a href="#_ftn126" name="_ftnref126" title=""><span style="font-size:12.0pt"><span style="color:black">[126]</span></span></a>. </span></span><span style="font-size:12.0pt">Cette image du roi s’inscrit dans une tradition plus ancienne encore, dont les origines remontent aux époques assyrienne et mésopotamienne<a href="#_ftn127" name="_ftnref127" title=""><span style="font-size:12.0pt">[127]</span></a>. Citons des paroles que la tradition prête au roi assyrien <a name="__DdeLink__6287_573521922">Ashurnasirpal II (883-859 av. J.-C.)</a><a href="#_ftn128" name="_ftnref128" title=""><span style="font-size:12.0pt">[128]</span></a> : « À ce moment de ma souveraineté, ma domination et mon pouvoir tiraient leur origine des grands dieux ; je suis roi, je suis seigneur, je suis digne d’éloge, je suis exalté, je suis important, je suis magnifique, je suis le plus grand, je suis un héros, je suis un guerrier, je suis un lion, et je suis un homme, un vrai… »<a href="#_ftn129" name="_ftnref129" title=""><span style="font-size:12.0pt">[129]</span></a>. L’accumulation des superlatifs et des qualités diverses, qui ont trait principalement à la guerre, ainsi que la référence aux dieux, ont pour but de légitimer le pouvoir du roi. En somme, si le roi gouverne, ce n’est jamais par hasard, mais parce qu’il est considéré comme le meilleur, le favori des dieux<a href="#_ftn130" name="_ftnref130" title=""><span style="font-size:12.0pt">[130]</span></a>.</span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Cependant, dans d’autres documents d’époque sassanide, l’empereur romain tient une place privilégiée parmi les vassaux : il est le seul à qui le roi accorde son amitié, garante de la paix entre deux empires. Le roi sassanide respecte l’empereur romain, et dans sa lutte contre les barbares d’Asie, il n’est pas rare de voir le roi demander des subsides à son collègue. Les deux souverains apparaissent comme les centres d’un monde civilisé qui se doivent assistance et soutien mutuels pour protéger ce monde contre les barbares<a href="#_ftn131" name="_ftnref131" title=""><span style="font-size:12.0pt">[131]</span></a>. Un changement s’est produit entre les Arsacides et les Sassanides. En effet, les Arsacides mettaient un point d’honneur à ce que les Romains les considèrent comme des égaux. Le but de cette demande était de renforcer la position des souverains arsacides envers leurs autres voisins, et surtout leurs vassaux<a href="#_ftn132" name="_ftnref132" title=""><span style="font-size:12.0pt">[132]</span></a>. Mais comment les auteurs romains voyaient-ils les Parthes ? Tacite les considérait comme des rivaux de Rome<a href="#_ftn133" name="_ftnref133" title=""><span style="font-size:12.0pt">[133]</span></a>. Pour Fronton, qui écrit sous le règne de Marc-Aurèle (161-180), les Parthes méritaient pleinement qu’on les considère comme des ennemis<a href="#_ftn134" name="_ftnref134" title=""><span style="font-size:12.0pt">[134]</span></a>. En revanche, pour la plupart des Romains, les Parthes formaient un autre monde, un <em>alter orbis</em>, décadent et barbare, dont ils cherchaient à se protéger<a href="#_ftn135" name="_ftnref135" title=""><span style="font-size:12.0pt">[135]</span></a>. De manière générale, Rome envisageait l’Orient comme son exact opposé, les deux mondes étant liés par des relations asymétriques<a href="#_ftn136" name="_ftnref136" title=""><span style="font-size:12.0pt">[136]</span></a>. </span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Si l’idée d’un soutien mutuel entre les deux puissances est ancienne, elle ne va pas de soi. En 75, les Parthes sont envahis par les Alains, un peuple d’Asie centrale. Le roi parthe Vologèse demande de l’aide à Rome, mais l’empereur Vespasien tarde à réagir, pour finalement refuser d’intervenir au motif qu’il n’a pas à s’immiscer dans les affaires de son voisin<a href="#_ftn137" name="_ftnref137" title=""><span style="font-size:12.0pt">[137]</span></a>. </span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Il existe un autre moyen de faire la paix avec le voisin. Depuis la bataille de Philippes (42 av. J.-C.), qui fut un épisode sanglant de la troisième et dernière guerre civile de la fin de la République, il n’est pas rare de voir des Parthes participer aux conflits des Romains, notamment lors des guerres civiles. L’objectif est double : il s’agit de ménager le vainqueur et de le détourner des territoires parthes, mais aussi d’obtenir éventuellement des gains territoriaux. La Syrie romaine faisait partie des territoires convoités par les Parthes, même si face à l’Empire romain ils se sont montrés bien peu offensifs<a href="#_ftn138" name="_ftnref138" title=""><span style="font-size:12.0pt">[138]</span></a>. Par exemple, lors de la guerre civile de 68-69, le roi des Parthes Vologèse propose à Vespasien, pour le soutenir dans sa lutte contre Vitellius, le soutien de 40 000 cavaliers<a href="#_ftn139" name="_ftnref139" title=""><span style="font-size:12.0pt">[139]</span></a>. Un tel soutien peut surprendre. Peut-être les Parthes redoutaient-ils une victoire de Vitellius, qui aurait pu tourner ses regards vers l’Orient. La mort de Vitellius rend ce soutien inutile. </span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><strong><span style="font-size:12.0pt">Conclusion</span></strong></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Au sein des royaumes iraniens, le pouvoir suscitait les convoitises, et les rois avaient parfois du mal à le conserver face à des ennemis situés aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur de leurs frontières. Pour installer durablement la paix et jouir d’un pouvoir stable, il fallait non seulement être victorieux par les armes, mais aussi prouver sa légitimité à régner par un tout un programme idéologique. Cependant, ce programme montrait de la réalité une image positive, occultant une réalité « infiniment plus heurtée et plus sanglante »<a href="#_ftn140" name="_ftnref140" title=""><span style="font-size:12.0pt">[140]</span></a>. Dans des royaumes où la victoire militaire – et plus généralement la participation au combat – était une condition importante, si ce n’est essentielle<a href="#_ftn141" name="_ftnref141" title=""><span style="font-size:12.0pt">[141]</span></a>, pour arriver au pouvoir et le maintenir, on comprend aisément que la violence n’était jamais complètement écartée de la vie politique<a href="#_ftn142" name="_ftnref142" title=""><span style="font-size:12.0pt">[142]</span></a>.</span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">La paix est possible lorsque le roi, en position de force, se place au-dessus des rivalités entre aristocrates, dont il peut tirer profit pour conforter son pouvoir. Cette paix se fonde sur la menace et ne dure que relativement peu de temps. À titre d’exemple, l’apogée de l’empire parthe se situe à la fin du I<sup>er</sup> siècle avant notre ère. Les siècles suivants, jusqu’à la fin des Arsacides, sont marqués par la déliquescence de l’autorité royale, ce qui favorise les guerres civiles et les agressions romaines. Cette faiblesse du roi s’explique par les structures politiques de l’État arsacide. Il faut attendre l’avènement des Sassanides pour voir l’État central se consolider au détriment des familles aristocratiques, et ce renforcement de l’autorité royale est à la fois cause et conséquence des campagnes victorieuses menées contre les Romains. </span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Mais peut-on encore parler de paix ? Le souverain peut ramener l’ordre et imposer son autorité par les armes, mais il ne ramène pas vraiment la paix, ou alors c’est une paix de façade, une paix dont il fixe les conditions.</span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<div>
<hr />
<div id="ftn1">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref1" name="_ftn1" title=""><span style="font-size:10.0pt">[1]</span></a> Je tiens d’abord à remercier les organisateurs de ces journées pour leur invitation et leur accueil. Ce travail a bénéficié du soutien du LabEx ARCHIMÈDE au titre du programme 'Investissement d’Avenir' ANR-11-LABX-0032-01. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn2">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref2" name="_ftn2" title=""><span style="font-size:11.0pt">[2]</span></a> <span style="font-size:10.0pt"> Mahmoud M. Khorasani, « El arma sagrada: el combate con arco y flecha en Iran », dans <em>Revista de Artes Marciales Asiaticas</em>, 5.1, 2010, p. 55.</span></span></span></p>
</div>
<div id="ftn3">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref3" name="_ftn3" title=""><span style="font-size:10.0pt">[3]</span></a> Edward dabrowa, « The Parthian aristocracy: its social position and political activity », dans <em>Parthica</em>, 15, 2013, p. 53. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn4">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref4" name="_ftn4" title=""><span style="font-size:10.0pt">[4]</span></a> Edward dabrowa, <em>Studia Graeco-Parthica. </em><em>Political and Cultural Relations between Greeks and Parthians</em>, Wiesbaden, Harrassowitz Verlag, 2011, p. 111. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn5">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref5" name="_ftn5" title=""><span style="font-size:10.0pt">[5]</span></a> Jozef wolski, « Les relations de Justin et de Plutarque sur les esclaves et la population dépendante dans l'empire parthe », dans <em>Iranica Antiqua</em>, 18, 1983, p. 145-157.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn6">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref6" name="_ftn6" title=""><span style="font-size:10.0pt">[6]</span></a> Edward dabrowa, « Les Grecs sous les drapeaux des Arsacides », dans <em>Parthica</em>, 7, 2005, p. 65.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn7">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref7" name="_ftn7" title=""><span style="font-size:10.0pt">[7]</span></a> Sur la nécessité d’une nouvelle histoire de l’Iran, voir notamment Jozef wolski, « Dans l'attente d'une nouvelle histoire de l'Iran arsacide », dans <em>Iranica Antiqua</em>, 20, 1985, p. 163-173. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn8">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref8" name="_ftn8" title=""><span style="font-size:10.0pt">[8]</span></a> Josef wiesehöfer, « From Achaemenid Imperial Order to Sasanian Diplomacy: War, Peace and Reconciliation in Pre-Islamic Iran », dans Kurt A. raaflaub (éd.), <em>War and Peace in the Ancient World</em>, Oxford, Blackwell Publishing, 2007, p. 121.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn9">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref9" name="_ftn9" title=""><span style="font-size:10.0pt">[9]</span></a> Charlotte lerouge, <em>L'image des Parthes dans le monde gréco-romain, du début du I<sup>er</sup> siècle av. J.C. jusqu'à la fin du Haut-Empire romain</em>, Stuttgart, Franz Steiner Verlag, 2007, p. 281, 361-363. Pour un résumé de tous les poncifs gréco-romains sur les Parthes : Charlotte lerouge, <em>op. cit</em>., p. 323-360. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn10">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref10" name="_ftn10" title=""><span style="font-size:10.0pt">[10]</span></a> sénèque, <em>De la constance du sage</em>, II, 13, 4. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn11">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref11" name="_ftn11" title=""><span style="font-size:10.0pt">[11]</span></a> Edward dabrowa, « The Parthian aristocracy: its social position and political activity », dans <em>Parthica</em>, 15, 2013, p. 55.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn12">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref12" name="_ftn12" title=""><span style="font-size:10.0pt">[12]</span></a> Pierre briant, « Guerre et succession dynastique chez les Achéménides : entre ‘coutume perse’ et violence armée », dans Angelo chaniotis, Pierre ducrey (eds.), <em>Army and Power in the Ancient World</em>, Stuttgart, Franz Steiner Verlag, 2002, p. 39. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn13">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref13" name="_ftn13" title=""><span style="font-size:10.0pt">[13]</span></a> Pour une présentation générale : Garrett fagan 2011 : « Violence in Roman Social Relations », dans Michael peachin (ed.), <em>The Oxford Handbook of Social Relations in the Roman World</em>, Oxford, Oxford University Press, p. 467-495. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn14">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref14" name="_ftn14" title=""><span style="font-size:10.0pt">[14]</span></a> Pierre briant, <em>art. cit</em>., p. 42. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn15">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref15" name="_ftn15" title=""><span style="font-size:10.0pt">[15]</span></a> Zeev rubin, « The Roman Empire in the Res Gestae Divi Saporis – The Mediterranean World in Sasanian propaganda », dans Edward DABROWA (ed.), <em>Ancient Iran and the Mediterranean World</em>, Cracovie, Jagiellonian University Press, 1998, p. 181.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn16">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref16" name="_ftn16" title=""><span style="font-size:10.0pt">[16]</span></a> Zeev rubin, <em>art. cit</em>., p. 181. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn17">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref17" name="_ftn17" title=""><span style="font-size:10.0pt">[17]</span></a> Sur la succession chez les Achéménides : Pierre briant, <em>art. cit</em>., p. 39-49. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn18">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref18" name="_ftn18" title=""><span style="font-size:10.0pt">[18]</span></a> Sur les caractéristiques de cette monarchie absolue : Edward dabrowa, <em>Studia Graeco-Parthica. Political and Cultural Relations between Greeks and Parthians</em>, Wiesbaden, Harrassowitz Verlag, 2011, p. 111-121.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn19">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref19" name="_ftn19" title=""><span style="font-size:10.0pt">[19]</span></a> Edward dabrowa, <em>op. cit.</em>, p. 113.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn20">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref20" name="_ftn20" title=""><span style="font-size:10.0pt">[20]</span></a> Edward dabrowa, <em>ibid., </em>p. 114. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn21">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref21" name="_ftn21" title=""><span style="font-size:10.0pt">[21]</span></a> Pierre briant, <em>art. cit</em>., p. 46. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn22">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref22" name="_ftn22" title=""><span style="font-size:10.0pt">[22]</span></a> Sur l’expédition : Edward dabrowa, « Marc-Antoine, les Parthes et l'Arménie », dans Giusto traina (ed.), <em>Studi sull'eta di Marco Antonio</em>, Congedo Editore, Galatina, 2010, p. 341-352.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn23">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref23" name="_ftn23" title=""><span style="font-size:10.0pt">[23]</span></a> David sellwood, « Parthian coins », dans Ehsan yarshater (ed.), <em>The Cambridge History of Iran, volume III, 1. The Seleucid, Parthian and Sasanian Periods</em>, Cambridge, Cambridge University Press, 2000, p. 291. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn24">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref24" name="_ftn24" title=""><span style="font-size:10.0pt">[24]</span></a> Sur ces tractations diplomatiques : Edward dabrowa, <em>art. cit</em>., p. 341-352. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn25">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref25" name="_ftn25" title=""><span style="font-size:10.0pt">[25]</span></a> Edward dabrowa, « The Parthian aristocracy: its social position and political activity », dans <em>Parthica</em>, 15, 2013, p. 56.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn26">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref26" name="_ftn26" title=""><span style="font-size:10.0pt">[26]</span></a> DION cassius, XXXIX, 56, 2-4 ; Edward dabrowa, <em>art. cit</em>., p. 56-57. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn27">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref27" name="_ftn27" title=""><span style="font-size:10.0pt">[27]</span></a> Edward dabrowa<em> art. cit</em>., p. 59. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn28">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref28" name="_ftn28" title=""><span style="font-size:10.0pt">[28]</span></a> Edward dabrowa,<em> ibid</em>., p. 60. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn29">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref29" name="_ftn29" title=""><span style="font-size:10.0pt">[29]</span></a> David sellwood, <em>op. cit</em>., p. 292.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn30">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref30" name="_ftn30" title=""><span style="font-size:10.0pt">[30]</span></a> Edward dabrowa,<em> ibid.</em>., p. 57-58. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn31">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref31" name="_ftn31" title=""><span style="font-size:10.0pt">[31]</span></a> Jérôme gaslain, Jean-Yves maleuvre, « Auguste et les Arsacides, ou le prix des enseignes », dans <em>Parthica</em>, 8, 2006, p. 180. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn32">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref32" name="_ftn32" title=""><span style="font-size:10.0pt">[32]</span></a> FLAVIUS josèphe, <em>Bellum Iudaicum</em>, VII, 7, 1. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn33">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref33" name="_ftn33" title=""><span style="font-size:10.0pt">[33]</span></a> Edward dabrowa, « Les rapports entre Rome et les Parthes sous Vespasien », dans <em>Syria</em>, 58, 1981, p. 197-199.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn34">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref34" name="_ftn34" title=""><span style="font-size:10.0pt">[34]</span></a> DION cassius, <em>Histoire romaine</em>, XLIX, 27, 4. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn35">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref35" name="_ftn35" title=""><span style="font-size:10.0pt">[35]</span></a> plutarque, <em>Démétrios</em>, 19, 10. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn36">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref36" name="_ftn36" title=""><span style="font-size:10.0pt">[36]</span></a> plutarque, <em>Antoine</em>, 46, 1-2 ; 49, 3. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn37">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref37" name="_ftn37" title=""><span style="font-size:10.0pt">[37]</span></a> dion cassius, <em>Histoire romaine</em>, XLIX, 27, 4.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn38">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref38" name="_ftn38" title=""><span style="font-size:10.0pt">[38]</span></a> Sydney H. aufrère, « Dieux combattants et génies armés dans les temples de l’Égypte de l’époque tardive : archers, piquiers et lanciers », dans Pierre sauzeau, Thierry van compernolle (éds.), <em>Les Armes dans l’Antiquité, de la techique à l’imaginaire</em>, Montpellier, PULM, 2007, p. 297.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn39">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref39" name="_ftn39" title=""><span style="font-size:10.0pt">[39]</span></a> dion cassius, <em>Histoire romaine</em>, XL, 15, 4. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn40">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref40" name="_ftn40" title=""><span style="font-size:10.0pt">[40]</span></a> plutarque, <em>Crassus</em>, XL, 24, 1. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn41">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref41" name="_ftn41" title=""><span style="font-size:10.0pt">[41]</span></a> Giusto traina, <em>Carrhes, 9 juin 53 avant J.-C. Anatomie d’une défaite</em>, Paris, Les Belles Lettres, 2011, p. 75-76 ; Bernard K, « Arc », dans <em>Mètis</em>, 6, 1991, p. 225-226.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn42">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref42" name="_ftn42" title=""><span style="font-size:10.0pt">[42]</span></a> hérodote, <em>Histoires</em>, III, 30, 1.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn43">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref43" name="_ftn43" title=""><span style="font-size:10.0pt">[43]</span></a> Pour un résumé du déroulement de la bataille : Giusto traina, <em>op. cit</em>., p. 81-94. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn44">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref44" name="_ftn44" title=""><span style="font-size:10.0pt">[44]</span></a> Sur l’histoire et l’origine de cette famille : Giusto traina, <em>op. cit</em>., p. 63-64. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn45">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref45" name="_ftn45" title=""><span style="font-size:10.0pt">[45]</span></a> Edward dabrowa, « The Parthian aristocracy: its social position and political activity », dans <em>Parthica</em>, 15, 2013, p. 56. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn46">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref46" name="_ftn46" title=""><span style="font-size:10.0pt">[46]</span></a> Edward dabrowa, <em>La politique de l’Etat parthe à l’égard de Rome – d’Artaban II à Vologèse I<sup>er</sup> (c. 11 – c. 79 de notre ère) et les facteurs qui la conditionnaient</em>, Cracovie Nakladem Uniwersytetu Jagiellonskiego, 1983, p. 75.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn47">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref47" name="_ftn47" title=""><span style="font-size:10.0pt">[47]</span></a> Edward dabrowa, <em>art. cit</em>., en <em>Parthica</em>, 15, 2013, p. 55. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn48">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref48" name="_ftn48" title=""><span style="font-size:10.0pt">[48]</span></a> Edward dabrowa,<em> ibid.</em>., p. 56. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn49">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref49" name="_ftn49" title=""><span style="font-size:10.0pt">[49]</span></a> Edward dabrowa, <em>ibid</em>., p. 59.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn50">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref50" name="_ftn50" title=""><span style="font-size:10.0pt">[50]</span></a> Edward dabrowa,<em> ibid</em>., p. 56.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn51">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref51" name="_ftn51" title=""><span style="font-size:10.0pt">[51]</span></a> Tonio hölscher, « The Transformation of Victory into Power: From Event to Structure », dans Sheila dillon, Katherine E. welch (éd.), <em>Representations of War in Ancient Rome</em>, Cambridge, Cambridge University Press, 2006, p. 27-48. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn52">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref52" name="_ftn52" title=""><span style="font-size:10.0pt">[52]</span></a> Josef wiesehöfer, « From Achaemenid Imperial Order to Sasanian Diplomacy: War, Peace and Reconciliation in Pre-Islamic Iran », dans Kurt A. raaflaub (ed.), <em>War and Peace in the Ancient World</em>, Oxford, Blackwell Publishing, 2007, p. 124-126. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn53">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref53" name="_ftn53" title=""><span style="font-size:10.0pt">[53]</span></a> Josef wiesehöfer, <em>art. cit</em>., p. 126. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn54">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref54" name="_ftn54" title=""><span style="font-size:10.0pt">[54]</span></a> Pour une synthèse générale sur le monnayage parthe : Frédérique duyrat, « Le monnayage parthe », dans <em>Dossiers </em>d’archéologie, 271, 2002, p. 34-41. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn55">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref55" name="_ftn55" title=""><span style="font-size:10.0pt">[55]</span></a> Pour les témoignages littéraires : plutarque, <em>Agésilas</em>, 15, 8 ; <em>Artaxerxès</em>, 20, 6. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn56">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref56" name="_ftn56" title=""><span style="font-size:10.0pt">[56]</span></a> plutarque, <em>Démétrios</em>, 20, 4. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn57">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref57" name="_ftn57" title=""><span style="font-size:10.0pt">[57]</span></a> Jérôme gaslain, « Réflexions sur la signification des armes des premières monnaies arsacides », dans Marcus mode, Jörgen tubach (eds.), <em>Arms and Armour as Indicators of Cultural Transfer</em>,<em> </em>Wiesbaden, Dr. Ludwig Reichert Verlag, 2006, p. 233-258, dans part. p. 243.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn58">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref58" name="_ftn58" title=""><span style="font-size:10.0pt">[58]</span></a> David sellwood, <em>op. cit</em>., p. 290.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn59">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref59" name="_ftn59" title=""><span style="font-size:10.0pt">[59]</span></a> Charlotte lerouge, <em>L'image des Parthes dans le monde gréco-romain, du début du I<sup>er</sup> siècle av. J.C. jusqu'à la fin du Haut-Empire romain</em>, Stuttgart, Franz Steiner Verlag, 2007, p. 305-306 : Dans les discours gréco-romains qui traitent de la valeur militaire des Parthes, on trouve de nombreuses références aux Scythes. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn60">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref60" name="_ftn60" title=""><span style="font-size:10.0pt">[60]</span></a> Josef wiesehöfer, <em>Iraniens Grecs et Romains</em>, Paris, Association pour l'avancement des études iraniennes, 2005, p. 119-120. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn61">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref61" name="_ftn61" title=""><span style="font-size:10.0pt">[61]</span></a> Josef wiesehöfer, <em>op. cit.</em>, p. 72. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn62">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref62" name="_ftn62" title=""><span style="font-size:10.0pt">[62]</span></a> Jozef wolski, « Les Achéménides et les Arsacides. Contribution à l’histoire de la formation des traditions iraniennes », dans <em>Syria</em> 43.1-2, 1966, p. 67-68. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn63">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref63" name="_ftn63" title=""><span style="font-size:10.0pt">[63]</span></a> Jozef wolski, <em>art. cit</em>., p. 89. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn64">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref64" name="_ftn64" title=""><span style="font-size:10.0pt">[64]</span></a> Jozef wolski,<em> ibid</em>., p. 67-68.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn65">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref65" name="_ftn65" title=""><span style="font-size:10.0pt">[65]</span></a> Philip hardie, « Images of the Persian Wars in Rome », dans Emma bridges y otros (eds.), <em>Cultural Responses to the Persian Wars</em>, Oxford, Oxford University Press, 2007, p. 127 ; Charlotte lerouge, « Comment se construit une image des Parthes à Rome », dans Mathilde simon (éd.), <em>Identités romaines, conscience de soi et représentations de l'autre dans la Rome antique</em>, Paris, Rue d'Ulm, Presses de l'Ecole Normale Supérieure, 2011, p. 147-156.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn66">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref66" name="_ftn66" title=""><span style="font-size:10.0pt">[66]</span></a> Richard n. frye, <em>The History of Ancient Iran</em>, Munich, Verlag C.H. Beck, 1984, p. 214. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn67">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref67" name="_ftn67" title=""><span style="font-size:10.0pt">[67]</span></a> David sellwood, <em>op. cit</em>., p. 285.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn68">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref68" name="_ftn68" title=""><span style="font-size:10.0pt">[68]</span></a> Josef wiesehöfer, <em>art. cit</em>., p. 127-130. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn69">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref69" name="_ftn69" title=""><span style="font-size:10.0pt">[69]</span></a> Sur la conquête de la Mésopotamie et la formation de l’empreinte politique arsacide dans la région : Jérôme gaslain, « Éléments de réflexion sur la conquête et l'occupation arsacides de la Mésopotamie (II<sup>e</sup> siècle av. n. è.) », dans <em>Parthica</em>, 12, 2010, p. 9-16. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn70">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref70" name="_ftn70" title=""><span style="font-size:10.0pt">[70]</span></a> Edward dabrowa, « Les Grecs sous les drapeaux des Arsacides », dans <em>Parthica</em>, 7, 2005, p. 65-67. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn71">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref71" name="_ftn71" title=""><span style="font-size:10.0pt">[71]</span></a> Edward dabrowa, <em>art. cit</em>., p. 68-69. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn72">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref72" name="_ftn72" title=""><span style="font-size:10.0pt">[72]</span></a> Josef wiesehöfer, <em>op. cit.</em>, p. 124-125. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn73">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref73" name="_ftn73" title=""><span style="font-size:10.0pt">[73]</span></a> Edward dabrowa, « The Parthian aristocracy: its social position and political activity », dans <em>Parthica</em>, 15, 2013, p. 56-57.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn74">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref74" name="_ftn74" title=""><span style="font-size:10.0pt">[74]</span></a> David sellwood, <em>op. cit</em>., p. 289.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn75">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref75" name="_ftn75" title=""><span style="font-size:10.0pt">[75]</span></a> Edward dabrowa, <em>Studia Graeco-Parthica. </em><em>Political and Cultural Relations between Greeks and Parthians</em>, Wiesbaden, Harrassowitz Verlag, 2011, p. 96-97. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn76">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref76" name="_ftn76" title=""><span style="font-size:10.0pt">[76]</span></a> Edward dabrowa, <em>art. cit</em>., p. 60. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn77">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref77" name="_ftn77" title=""><span style="font-size:10.0pt">[77]</span></a> tacite, <em>Annales</em>, VI, 31. Voir aussi Edward dabrowa, <em>op. cit.</em>, p. 119-120.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn78">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref78" name="_ftn78" title=""><span style="font-size:10.0pt">[78]</span></a> Edward dabrowa, « Les rapports entre Rome et les Parthes sous Vespasien », dans <em>Syria</em>, 58, 1981, p. 189-191. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn79">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref79" name="_ftn79" title=""><span style="font-size:10.0pt">[79]</span></a> Robert ghirshman, « L'Iran et Rome aux premiers siècles de notre ère », dans <em>Syria</em>, 49, 1972, p. 161-164. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn80">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref80" name="_ftn80" title=""><span style="font-size:10.0pt">[80]</span></a> Josef wiesehöfer, <em>art. cit</em>., p. 121. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn81">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref81" name="_ftn81" title=""><span style="font-size:10.0pt">[81]</span></a> Jacob neusner, « Parthian Political Ideology », dans <em>Iranica Antiqua</em>, 3.1, 1963, p. 40-59.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn82">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref82" name="_ftn82" title=""><span style="font-size:10.0pt">[82]</span></a> Jérôme gaslain, <em>art. cit</em>., p. 13. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn83">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref83" name="_ftn83" title=""><span style="font-size:10.0pt">[83]</span></a> Jacob neusner, <em>art. cit</em>., p. 40-59. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn84">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref84" name="_ftn84" title=""><span style="font-size:10.0pt">[84]</span></a> Edward dabrowa, <em>op. cit.</em>, p. 119. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn85">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref85" name="_ftn85" title=""><span style="font-size:10.0pt">[85]</span></a> Jozef wolski, « Les relations de Justin et de Plutarque sur les esclaves et la population dépendante dans l'empire parthe », dans <em>Iranica Antiqua</em>, 18, 1983, p. 145-157.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn86">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref86" name="_ftn86" title=""><span style="font-size:10.0pt">[86]</span></a> Richard n. frye, <em>op. cit.</em>, p. 250. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn87">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref87" name="_ftn87" title=""><span style="font-size:10.0pt">[87]</span></a> Edward dabrowa, <em>La politique de l’Etat parthe à l’égard de Rome – d’Artaban II à Vologèse I<sup>er</sup> (c. 11 – c. 79 de notre ère) et les facteurs qui la conditionnaient</em>, Cracovie Nakladem Uniwersytetu Jagiellonskiego, 1983, p. 76-78.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn88">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref88" name="_ftn88" title=""><span style="font-size:10.0pt">[88]</span></a> Edward dabrowa, « The Parthian aristocracy: its social position and political activity », dans <em>Parthica</em>, 15, 2013, p. 54. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn89">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref89" name="_ftn89" title=""><span style="font-size:10.0pt">[89]</span></a> Edward dabrowa, <em>Studia Graeco-Parthica. </em><em>Political and Cultural Relations between Greeks and Parthians</em>, Wiesbaden, Harrassowitz Verlag, 2011, p. 112. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn90">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref90" name="_ftn90" title=""><span style="font-size:10.0pt">[90]</span></a> Edward dabrowa, « A troublesome vassal? Elymais and Parthia (141 BC-AD 228) », dans <em>Parthica</em>, 16, 2014, p. 61-64. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn91">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref91" name="_ftn91" title=""><span style="font-size:10.0pt">[91]</span></a> Edward dabrowa, <em>art. cit</em>., p. 64-65. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn92">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref92" name="_ftn92" title=""><span style="font-size:10.0pt">[92]</span></a> Edward dabrowa, <em>art. cit</em>., p. 67. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn93">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref93" name="_ftn93" title=""><span style="font-size:10.0pt">[93]</span></a> Edward dabrowa,<em> ibid.</em>, p. 99-107.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn94">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref94" name="_ftn94" title=""><span style="font-size:10.0pt">[94]</span></a> Otto kurz, « Cultural Relations between Parthia and Rome », en Ehsan YARSHATER (éd.), <em>The Cambridge History of Iran, volume III, 1. The Seleucid, Parthian and Sasanian Periods</em>, Cambridge, Cambridge University Press, 2000, p. 560.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn95">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref95" name="_ftn95" title=""><span style="font-size:10.0pt">[95]</span></a> Edward dabrowa,<em> ibid.</em>, p. 124. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn96">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref96" name="_ftn96" title=""><span style="font-size:10.0pt">[96]</span></a> Edward dabrowa,<em> ibid.</em>, p. 96. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn97">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref97" name="_ftn97" title=""><span style="font-size:10.0pt">[97]</span></a> Edward dabrowa,<em> ibid.</em>, p. 96-97. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn98">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref98" name="_ftn98" title=""><span style="font-size:10.0pt">[98]</span></a> Edward dabrowa,<em> ibid.</em>, p. 97.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn99">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref99" name="_ftn99" title=""><span style="font-size:10.0pt">[99]</span></a> Jozef wolski, « Les relations de Justin et de Plutarque sur les esclaves et la population dépendante dans l'empire parthe », dans <em>Iranica Antiqua</em>, 18, 1983, p. 156.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn100">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref100" name="_ftn100" title=""><span style="font-size:10.0pt">[100]</span></a> Josef wiesehöfer, <em>op. cit.</em>, p. 71 et p. 124. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn101">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref101" name="_ftn101" title=""><span style="font-size:10.0pt">[101]</span></a> Edward dabrowa, <em>op. cit.</em>, p. 127. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn102">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref102" name="_ftn102" title=""><span style="font-size:10.0pt">[102]</span></a> Josef wiesehöfer,<em> ibid.</em>, p. 74. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn103">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref103" name="_ftn103" title=""><span style="font-size:10.0pt">[103]</span></a> Josef wiesehöfer,<em> ibid.</em>, p. 77.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn104">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref104" name="_ftn104" title=""><span style="font-size:10.0pt">[104]</span></a> tacite, <em>Annales</em>, II, 2, 2-4. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn105">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref105" name="_ftn105" title=""><span style="font-size:10.0pt">[105]</span></a> Josef wiesehöfer,<em> ibid.</em>, p. 116-119.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn106">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref106" name="_ftn106" title=""><span style="font-size:10.0pt">[106]</span></a> Josef wiesehöfer,<em> ibid.</em>, p. 126 ; Edward dabrowa,<em> ibid.</em>, p. 118-119. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn107">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref107" name="_ftn107" title=""><span style="font-size:10.0pt">[107]</span></a> tacite, <em>Annales</em>, VI, 32. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn108">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref108" name="_ftn108" title=""><span style="font-size:10.0pt">[108]</span></a> Michael whitby, « The Persian King at War », dans Edward dabrowa (éd.), <em>The Roman and Byzantine Army in the East, Proceedings of a colloquium held at the Jagiellonian University</em>, Krakow in September 1992, Cracovie, Universitet Jagiellonski, 1994, p. 238.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn109">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref109" name="_ftn109" title=""><span style="font-size:10.0pt">[109]</span></a> Maciej grabowski, « Arsashir’s struggle against the Parthians. Towards a Reinterpretation of the Firuzabad I Relief », dans <em>Iranica Antiqua</em>, 46, 2011, p. 207-233. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn110">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref110" name="_ftn110" title=""><span style="font-size:10.0pt">[110]</span></a> Josef wiesehöfer, <em>art. cit</em>., p. 131. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn111">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref111" name="_ftn111" title=""><span style="font-size:10.0pt">[111]</span></a> Charles s. lightfoot, « Trajan's Parthian War and the Fourth-Century Perspective », dans <em>Journal of Roman Studies</em>, 80, 1990, p. 115. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn112">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref112" name="_ftn112" title=""><span style="font-size:10.0pt">[112]</span></a> Edward dabrowa, <em>art. cit.</em>, p. 118.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn113">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref113" name="_ftn113" title=""><span style="font-size:10.0pt">[113]</span></a> Jérôme gaslain, Jean-Yves maleuvre, « Auguste et les Arsacides, ou le prix des enseignes », dans <em>Parthica</em>, 8, 2006, p. 169.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn114">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref114" name="_ftn114" title=""><span style="font-size:10.0pt">[114]</span></a> Josef wiesehöfer, <em>op. cit.</em>, p. 111-113. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn115">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref115" name="_ftn115" title=""><span style="font-size:10.0pt">[115]</span></a> Jérôme gaslain, Jean-Yves maleuvre, <em>art. cit</em>., p. 169. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn116">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref116" name="_ftn116" title=""><span style="font-size:10.0pt">[116]</span></a> Jérôme gaslain, Jean-Yves maleuvre,<em> ibid</em>., p. 180. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn117">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref117" name="_ftn117" title=""><span style="font-size:10.0pt">[117]</span></a> Jérôme gaslain, Jean-Yves maleuvre,<em> ibid.</em>., p. 170. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn118">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref118" name="_ftn118" title=""><span style="font-size:10.0pt">[118]</span></a> Jérôme gaslain, Jean-Yves maleuvre, <em>ibid</em>., p. 185. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn119">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref119" name="_ftn119" title=""><span style="font-size:10.0pt">[119]</span></a> Jérôme gaslain, Jean-Yves maleuvre,<em> ibid</em>., p. 184. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn120">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref120" name="_ftn120" title=""><span style="font-size:10.0pt">[120]</span></a> Jérôme gaslain, Jean-Yves maleuvre,<em> ibid</em>., p. 187. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn121">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref121" name="_ftn121" title=""><span style="font-size:10.0pt">[121]</span></a> b.c. macdermot, « Roman Emperors on Sassanian Reliefs », dans <em>Journal of Roman Studies</em>, 44, 1954, p. 76-80.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn122">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref122" name="_ftn122" title=""><span style="font-size:10.0pt">[122]</span></a> Sur les enjeux, la signification et les conséquences de la guerre menée par Valérien contre les Perses : Francisco j. guzman armario, « El proyecto imposible o la conquista de Persia por Roma: el caso del emperador Valeriano (260 d.C.) », dans Gonzalo bravo, Raul gonzalez salinero (éd.), <em>Conquistadores y conquistados: relaciones de dominio en el mundo romano</em>, Madrid, Signifer Libros, 2014, p. 171-183.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn123">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref123" name="_ftn123" title=""><span style="font-size:10.0pt">[123]</span></a> Richard n. frye, <em>op. cit.</em>, p. 371-373. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn124">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref124" name="_ftn124" title=""><span style="font-size:10.0pt">[124]</span></a> Josef wiesehöfer, <em>art. cit</em>., p. 132 : dans l'idéologie royale sassanide, Romains et Byzantins sont considérés comme des subordonnés, même si lors des contacts diplomatiques les Sassanides doivent reconnaître l'égalité entre les deux empires. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn125">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref125" name="_ftn125" title=""><span style="font-size:10.0pt">[125]</span></a> b.c. macdermot, <em>art. cit</em>., p. 76-80. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn126">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref126" name="_ftn126" title=""><span style="font-size:10.0pt">[126]</span></a> Pierre briant, <em>art. cit</em>., p. 39.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn127">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref127" name="_ftn127" title=""><span style="font-size:10.0pt">[127]</span></a> Georgina hermann : « Parthian Culture and Costume », dans John curtis (ed.), <em>Mesopotamia and Iran in the Parthian and Sasanian Periods. Rejection and Revival, c. 238 BC-AD 642</em>, Londres, The British Museum Press, 2000, p. 45.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn128">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref128" name="_ftn128" title=""><span style="font-size:10.0pt">[128]</span></a> Georgina hermann, <em>art. cit</em>., p. 45.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn129">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref129" name="_ftn129" title=""><span style="font-size:10.0pt">[129]</span></a> Traduction personnelle de l’anglais au français.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn130">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref130" name="_ftn130" title=""><span style="font-size:10.0pt">[130]</span></a> Josef wiesehöfer, <em>art. cit</em>., p. 124-126.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn131">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref131" name="_ftn131" title=""><span style="font-size:10.0pt">[131]</span></a> Zeev rubin, <em>op. cit</em>., p. 177-186.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn132">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref132" name="_ftn132" title=""><span style="font-size:10.0pt">[132]</span></a> Edward dabrowa, <em>op. cit.</em>, p. 118.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn133">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref133" name="_ftn133" title=""><span style="font-size:10.0pt">[133]</span></a> tacite, <em>Annales</em>, XV, 13 : <em>Parthis, Romani imperii aemulis</em>. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn134">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref134" name="_ftn134" title=""><span style="font-size:10.0pt">[134]</span></a> fronton, <em>Principia Historiae</em>, 6. Voir aussi tacite, <em>Annales</em>, II, 2, 2. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn135">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref135" name="_ftn135" title=""><span style="font-size:10.0pt">[135]</span></a> M. Rahim shayegan, <em>Arsacids and Sasanians. Political Ideology in Post-Hellenistic and Late Antique Persia</em>, Cambridge, Cambridge University Press, 2011, p. 335. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn136">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref136" name="_ftn136" title=""><span style="font-size:10.0pt">[136]</span></a> Rolf Michael schneider, « Friend and Foe: the Orient in Rome », dans Vesta s. curtis, Sarah stewart (éd.), <em>The Idea of Iran. Volume II, The Age of the Parthians</em>, Londres, New York, I.B. Tauris, 2007, p. 60.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn137">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref137" name="_ftn137" title=""><span style="font-size:10.0pt">[137]</span></a> suétone, <em>Domitien</em>, 2, 5 ; Edward dabrowa, « Les rapports entre Rome et les Parthes sous Vespasien », dans <em>Syria</em>, 58, 1981, p. 202-204. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn138">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref138" name="_ftn138" title=""><span style="font-size:10.0pt">[138]</span></a> Edward dabrowa, <em>art. cit</em>., p. 189-191. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn139">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref139" name="_ftn139" title=""><span style="font-size:10.0pt">[139]</span></a> tacite, <em>Histoires</em>, IV, 51, 1-2. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn140">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref140" name="_ftn140" title=""><span style="font-size:10.0pt">[140]</span></a> Pierre briant, <em>art. cit</em>., p. 40. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn141">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref141" name="_ftn141" title=""><span style="font-size:10.0pt">[141]</span></a> Edward dabrowa, <em>op. cit.</em>, p. 118.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn142">
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref142" name="_ftn142" title=""><span style="font-size:10.0pt">[142]</span></a> Pierre briant, <em>art. cit</em>., p. 49. </span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><strong><span style="font-size:12.0pt">Illustrations</span></strong></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><strong><span style="font-size:12.0pt">Fig. 1</span></strong><span style="font-size:12.0pt"> : Carte de l’Orient romain au II<sup>e</sup> siècle. La Commagène, à cette époque annexée par Rome, est représentée sur la carte par une étoile. Maurice S</span><span style="font-size:10.0pt">ARTRE</span><span style="font-size:12.0pt">, <em>L’Orient romain</em>, Paris, Seuil, 1991, p. 583 (détail). Carte réalisée par Claudine B</span><span style="font-size:10.0pt">RIGNON</span><span style="font-size:12.0pt">, de l’atelier de cartographie de l’université de Tours.</span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:center"><span style="font-size:12.0pt"><img alt="" src="/img/3/images/1_LEFEBVRE_1_carte%20orient%20romain.jpg" style="height:524px; width:500px" /></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><strong><span style="font-size:12.0pt">Fig. 2</span></strong><span style="font-size:12.0pt"> : Drachme d’Arsace I<sup>er</sup> (v. 238-211 av. J.-C.). BnF-MMA. 1969-357. Diamètre : 1,8 cm. Il s’agit peut-être de l’une des premières monnaies frappées sous son règne. Le roi, coiffé du bachlik – couvre-chef d’origine nomade – est assis sur son trône et tient son arme de prédilection, l’arc composite. Frédérique D</span><span style="font-size:10.0pt">UYRAT</span><span style="font-size:12.0pt">, « Le monnayage parthe », en <em>Dossiers d’archéologie</em>, 271, 2002, p. 37.</span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:center"><span style="font-size:12.0pt"><img alt="" src="/img/3/images/1_LEFEBVRE_2_Drachme_d_Arsace.jpg" style="height:421px; width:350px" /></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><strong><span style="font-size:12.0pt">Fig. 3</span></strong><span style="font-size:12.0pt"> : Monnaie d’argent émise vers 500 av. J.-C., sous Darius I<sup>er</sup> (v. 521-486 av. J.-C.). Représentation du roi-archer agenouillé, en train de tendre l’arc. Base de données du musée du Louvre (référence fds gén. 102). <u>URL</u> : </span><a href="http://cartelfr.louvre.fr/" style="color:blue; text-decoration:underline"><span style="font-size:12.0pt">http://cartelfr.louvre.fr/</span></a></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:center"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><img alt="" src="/img/3/images/1_LEFEBVRE_3_Monnaie_argent.jpg" style="height:400px; width:400px" /></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><strong><span style="font-size:12.0pt">Fig. 4</span></strong><span style="font-size:12.0pt"> : Monnaie de bronze datant du roi parthe Arsace I<sup>er</sup> (v. 238-211 av. J.-C.). Sur l’avers, représentation du roi coiffé du bachlik – couvre-chef d’origine nomade. Sur le revers, représentation du <em>gorytos</em>, qui contient un arc. Jérôme G</span><span style="font-size:10.0pt">ASLAIN</span><span style="font-size:12.0pt">, « Réflexions sur la signification des armes des premières monnaies arsacides », en M. M</span><span style="font-size:10.0pt">ODE</span><span style="font-size:12.0pt">, J. T</span><span style="font-size:10.0pt">UBACH</span><span style="font-size:12.0pt"> (eds.), <em>Arms and Armour as Indicators of Cultural Transfer</em>, Wiesbaden, Dr. Ludwig Reichert Verlag, 2006, p. 239, fig. 2. </span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:center"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><img alt="" src="/img/3/images/1_LEFEBVRE_4_Monnaie_bronze.jpg" style="height:226px; width:400px" /></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><strong><span style="font-size:12.0pt">Fig. 5</span></strong><span style="font-size:12.0pt"> : Coupe (détail). Datation : entre le V<sup>e</sup> et le VI<sup>e</sup> siècle. Le roi sassanide à la chasse. Robert G</span><span style="font-size:10.0pt">HIRSHMAN</span><span style="font-size:12.0pt">, <em>Parthes et Sassanides</em>, Paris, Gallimard, 1962, Fig. 314 (détail). </span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:center"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><img alt="" src="/img/3/images/1_LEFEBVRE_5_Coupe.jpg" style="height:601px; width:400px" /></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><strong><span style="font-size:12.0pt">Fig. 6</span></strong><span style="font-size:12.0pt"> : Relief de Firuzabad (détail), dans l’actuel Iran. Datation : après 228 (date à laquelle les Parthes cessent d’émettre des monnaies, signe que la résistance parthe s’est éteinte). Le Sassanide Ardashir renverse au cours d’un duel équestre son rival le roi des Parthes, Artaban V. Robert G</span><span style="font-size:10.0pt">HIRSHMAN</span><span style="font-size:12.0pt">, <em>Parthes et Sassanides</em>, Paris, Gallimard, 1962, Fig. 165 (détail). </span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:center"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><img alt="" src="/img/3/images/1_LEFEBVRE_6_relief.jpg" style="height:534px; width:400px" /></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><strong><span style="font-size:12.0pt">Fig. 7</span></strong><span style="font-size:12.0pt"> : Relief de Bishapur (détail), dans l’actuel Iran. Datation : deuxième moitié du III<sup>e</sup> siècle. Le roi sassanide, Shapur I<sup>er</sup>, tient prisonnier l’empereur romain Valérien, capturé en 259 ou 260. Sous les sabots de son cheval, gît le cadavre de l’empereur Gordien III, mort en 244. Robert G</span><span style="font-size:10.0pt">HIRSHMAN</span><span style="font-size:12.0pt">, <em>Parthes et Sassanides</em>, Paris, Gallimard, 1962, Fig. 196 (détail). </span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:center"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><img alt="" src="/img/3/images/1_LEFEBVRE_7_relief_Bishapur.jpg" style="height:533px; width:400px" /></span></span></span></p>
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