<h1><span style="display: none;"> </span><span style="display: none;"> </span><span style="display: none;"> </span><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span style="break-after:avoid"><span calibri="" light=""><span style="font-weight:normal"><b><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">Genre, rapports de genre </span></span></b></span></span></span></span></span></span></span></h1>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">Ainsi que l’indique Guionnet dans <i>l’Encyclopædia</i> <i>Universalis</i> :</span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoQuote" style="text-align:justify; margin-top:24px; margin-right:76px; margin-bottom:24px; margin-left:76px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="line-height:150%"><span style="color:#000000;"><span new="" roman="" times="">Dès 1972, dans son essai <i>Sex, Gender and Society</i>, la sociologue</span><span class="CitationCar"><span new="" roman="" times=""> féministe britannique Ann Oakley, s'inspirant notamment du psychanalyste Robert Stoller, proposa le terme <i>gender</i> afin de distinguer le sexe, donnée biologique, et le genre, construit social variable et évolutif. Là où les différences biologiques seraient données et naturelles, les identités de genre seraient liées à la transmission, à travers divers dispositifs de socialisation (famille, école, médias, culture, amitiés, etc.), de manières d'être, de penser et d'agir orientant chaque </span></span></span><span new="" roman="" times=""><a href="http://accesdistant.bu.univ-paris8.fr:2146/encyclopedie/individu/" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><span class="CitationCar"><span new="" roman="" times=""><span style="text-decoration:none">individu</span></span></span></span></a></span><span style="color:#000000;"><span class="CitationCar"><span new="" roman="" times=""> vers des modèles de la masculinité et de la féminité, vers des identités et des rôles sociaux historiquement attribués à chaque sexe à partir d'une naturalisation des différences sexuelles et de l'idée d'un profond déterminisme biologique</span></span><span new="" roman="" times="">. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">Le genre résulte donc de représentations et de normes en termes de manières d’être, de penser et d’agir et a des implications concrètes et subjectives pour les individus. Suite à De Lauretis (1996) et Butler (2002), nous proposons de l’envisager comme un élément tiers. Cette option permet de se dégager d’un rapport de face à face femmes-hommes, d’opposition binaire entre entités posées comme séparées, homogènes, <i>a priori</i> constituées, et à se représenter des « sujets », relationnels, socialisés, acculturés et plus ou moins « assujettis » aux pouvoirs, aux normes, aux pouvoirs des normes. Le rapport des sujets aux normes (adhésion, attachement, déconstruction, décollement) concerne tout un chacun, quel que soit son genre, quel que soit son sexe. Le sujet, parce qu’il entretient nécessairement un rapport à la norme, peut modifier ce rapport, en changer la nature - non le supprimer. Son autonomie est paradoxale car faite de contraintes. De Lauretis et Butler inaugurent ainsi une mise à distance des catégories d’hommes et de femmes (les désigner comme catégories de sexe ou de genre ne change au fond rien au problème posé par la binarité), pour mieux revenir à l’intériorité des sujets et aux tâches d’appropriation, de reconnaissance, de critique et de changement qui leur échoient. </span></span></span></span></span></p>
<h1 style="text-align:justify; margin-top:16px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span style="break-after:avoid"><span calibri="" light=""><span style="font-weight:normal"><b><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">Dépasser le genre : recherche et individuation d’un style</span></span></b><b> </b></span></span></span></span></span></span></span></h1>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">Il convient de souligner les avancées du féminisme et d’une pensée du féminin (intellectuelle, artistique, scientifique), particulièrement sur le plan de l’écriture, au sens large d’intersubjectivité mise en forme : au-delà ou en-deçà de l'antagonisme et des rapports d’opposition binaire, des penseuses et penseurs ont déplacé les questions, leurs arêtes et les frontières. L’écriture du féminin cherche à dissoudre les clôtures du moi (et de « l’un »), à accueillir l’altérité et vise une individuation (une forme de recherche de soi), <i>via</i> : </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">- une détermination à trouver sa méthode, son style, pour rendre compte d’expériences, d’hypothèses et d’intuitions (une <i>libido creandi, </i>pour reprendre les termes de Fouque en 1995, ou une combativité du féminin étudiée par Reverzy en 2001) ; </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">- l’usage d’une critique, au sens d’éthos, d’allure vitale, de forme esthétique ;</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">- la recherche de l’indicible et du caché, pourtant présents et agissants, avec un intérêt pour l’interlocution dans l’oral et dans son écriture (Kerbrat-Orecchioni, 1999 ; Milano, 2012 ; Sarraute, 1957, 1983).</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">Écrire et penser le féminin et son potentiel nécessite de sortir des cadres habituels dans lesquels est ordinairement contenue la question du genre. Le geste d’individuation est un <i>modus operandi</i> qui ne se fait pas sans explorer par soi-même les possibilités d’<i>empowerment</i>. L<span style="line-height:150%">e féminin apparaît comme un art, un air, un fluide, un style (Bidet & Macé, 2011) voire une écriture qui vient assouplir ou déplacer des lignes, notamment en matière d’imaginaire et de démarche analytique vis-à-vis du langage. « </span>L’écriture féminine se veut création, exhortation à la création, traversée de la chape de plomb du discours dominant, de la culture aux mains des hommes, et invention de langage, exploration d’un style autre, d’une autre voi(e)x »<i> </i>(Godi-Tkatchouk, 2010, p. 21). </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="line-height:150%">Pour les femmes auteures impliquées dans une recherche-émancipation la parole est comme une naissance à soi-même, une façon d’apprendre à vivre et à trouver son style (Bouissou, 2017). L</span>e style est une substance en mouvement. L’œuvre de Sarraute (1957, 1983) illustre ce mouvement et met en scène des « tropismes » : par la quasi disparition des personnages, par l’émergence de mouvements qui les animent, les assiègent ou les libèrent, l’auteure met en scène des interlocutions dont elle montre la force dynamique (force parfois dévastatrice). </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">Nous abordons donc l’hypothèse du féminin comme un travail d’individuation et également comme un travail de relève, en s’inspirant de la notion de <i>Aufhebung</i> (Derrida, 2005), qu’on entendra comme relève d’une culture, relève de soi-même, relève d’une identité héritée ou plutôt « à hériter », relève possiblement résistante vis-à-vis des assignations (de genre ou autres).</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">L’identité de sujet n’est en effet jamais définitivement donnée ni acquise. « Elle est le résultat d’un travail incessant qui, au fur et à mesure de son déroulement, la compose, la décompose et la recompose ; c’est une identité virtuelle, qui ne s’accomplit qu’à travers ses effets et ses œuvres » (Macherey, 2016). La notion d’ « identité » doit pouvoir se démarquer d’une vision essentialiste la réduisant à un état ou à un acquis. Il faut la saisir comme renégociable et renégociée, problématisable et problématisée, tendancielle, se constituant et se transformant « au fur et à mesure que se déroule le cycle de ses interférences avec son milieu ; elle reste une virtualité qui demeure en permanence à mettre en œuvre » (Macherey, 2016).</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">C’est donc une approche voulant donner concrètement place à la question et à la visée d’individuation et de mobilité que nous avançons, cherchant à faire émerger des « genres de rapports<i> </i>».</span></span></span></span></span></p>
<h1 style="text-align:justify; margin-top:16px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span style="break-after:avoid"><span calibri="" light=""><span style="font-weight:normal"><b><i><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">Aggiornamento</span></span></i></b><b><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""> du féminin </span></span></b></span></span></span></span></span></span></span></h1>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="color:#000000;">Notre intérêt se porte vers l’étude des psychismes et des subjectivités, pour développer une autre intelligence du monde. Les travaux de Gilligan (1982) sont à retenir, car ils ont nettement mis en évidence les caractéristiques des voix et des rationalités attachées au féminin, en tant que situations ou « emplacements » spécifiques et « cognitions situées ». Ils rappellent, d’ailleurs, les réflexions de Woolf (1938) sur l’apport spécifique des voix alternatives des femmes, depuis leur place d’<i>outsiders</i>. Cette perspective permet d’évoluer vers l’étude de nouveaux matériaux, avec un intérêt marqué pour l’étude des vies ordinaires (Le Blanc, 2007), de l’intelligence du sensible (à entendre à la fois comme intérêt de la pensée pour les choses sensibles et comme intelligence produite par elles). La puissance des voix alternatives ou le « génie féminin » en tant que confrontation à la pulsion de mort, (Kristeva, 2002) ou encore les figures de la <i>mètis</i> et du <i>kaïros </i>(Détienne et Vernant, 1974 ; Ost, 1997) sont des éléments psychoculturels déterminants d’une action fondée et d’une cognition située et constituent d’autres repères (plus <i>straight, </i>au sens de Wittig, 2001) pour tenter d’identifier les mécanismes, les procès ou les dispositifs à l’œuvre dans les échanges sociaux, donnant à saisir les rapports de genre, voire des « genres de rapport » introduisant à une pensée de la « différance » (Derrida, 2005), du changement, de la métamorphose, du tournant linguistique</span><a href="#_ftn1" name="_ftnref1" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super">[1]</span></span></span></span></span></a><span style="color:#000000;"><i>. </i></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">Dans cette optique, le travail du féminin permet de réinterroger les besoins primordiaux (les siens, ceux d’autrui). C’est pourquoi l’approche de Nussbaum (2012), elle-même adossée aux travaux de l’économiste Amartya Sen, semble pertinente ; aujourd’hui, c’est toute une écologie voire un éco-féminisme (Burgart-Goutal, 2020 ; Naves, 2020 ; Pierson & Timmerman, 2017 ) qui émergent et ouvrent un questionnement à propos de l’éducation et de la formation en termes de durabilité et de soutenabilité tout au long de la vie. Il ne s’agit pas tant de s’intéresser aux femmes, minoritaires, réduites à l’extrême dans des situations de violence, de pauvreté, d’abandon, que de concevoir les écosystèmes dans lesquels elles prennent place, qu’elles contribuent à transformer par leurs entreprises, donnant à penser les échanges, les circulations entre biens, éléments, phénomènes naturels ou civilisationnels, de manière interdépendante. Aussi, les besoins primordiaux, les richesses matérielles-immatérielles, l’immersion dans les milieux et des atmosphères peuvent être pensés de concert et résonner ensemble (Coccia 2016 ; Descola et <i>al.</i>, 2016).</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">Comment accompagner ce travail, à la fois en termes de contenus à transmettre, de modes de relations à instaurer, d’outils d’organisation et d’économie des environnements ? Il s’agit de créer des styles d’existence, au sens donné par Macherey (2016) :</span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoQuote" style="text-align:justify; margin-top:24px; margin-right:76px; margin-bottom:24px; margin-left:76px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">La notion de style d’existence, ici indiquée au passage, renvoie au même contenu que celle de mode de vie utilisée par les géographes : elle suggère que vivre en relation avec un milieu, pour l’homme comme pour tout vivant, ne consiste pas à se soumettre à des règles fixées une fois pour toutes par la nature du milieu environnant ; mais c’est esquisser, en prenant des risques, et dans une perspective d’inachèvement, une démarche inventive qui configure ses buts à même le mouvement par lequel, sans garanties, elle se dirige vers eux suivant un certain style d’existence.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">Pour éviter l’idée de rupture, de fracture, ou de fragmentation, dans une vision de l’humain la plus ouverte et « contenante » possible, nous proposons un abord en termes de transindividuation (dans l’esprit d’une philosophie de matière et de fluide, et non de classes, portée par Simondon, 1989), et de recherche performative (Bouissou, 2020 ; Paquin & Noury, 2018) en orientant notre attention sur les potentiels résidant dans toutes les formes de vie (psycho-sociales, techniques, physiques) et sur les flux d’énergies qui les traversent : le progrès d’individuation d’un corps, d’un objet ou d’un sujet rend possible (et est rendu possible par) le progrès de ses milieux associés. </span></span></span></span></span></p>
<h1 style="text-align:justify; margin-top:16px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span style="break-after:avoid"><span calibri="" light=""><span style="font-weight:normal"><b><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">Œuvres : milieux de vie et styles d’existence</span></span></b></span></span></span></span></span></span></span></h1>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">La dimension anthropologique des œuvres est une voie d’entrée dans la compréhension de l’humain et de ses réalisations. « Une œuvre est un mélange de connaissance et de technique codé de façon plus ou moins systématique. Pour que soient assurées sa conservation et sa transmission, elle s’institutionnalise d’une façon particulière et c’est au travers de cette institutionnalisation qu’elle contient l’histoire d’une civilisation » (Bruner, 1996a, p. 204). Elle rend palpable la matérialité de l'intériorité, donne une forme et un <i>design</i> propres à saisir les mouvements internes, la respiration, la vitalité d’un sujet. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">Dans une démarche historico-culturelle, le psychologue Meyerson (1987) propose une vision où culture, pensée, technique et travail forment un tout. Il s’agit de chercher à comprendre l’humain à partir de ses œuvres pour remonter aux fonctions psychologiques et vice-versa. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">En termes de préoccupations éthiques et scientifiques, il en découle un rapport exigeant, pour soi et pour autrui, vis-à-vis de ce qu’on choisit d’observer, d’étudier, de comprendre. D’un certain point de vue, rien n’est anecdotique, toute production humaine s’insère dans un ensemble plus vaste, y prend place, mérite d’être considérée, requiert pour cela un effort discipliné, présumant une authenticité de l’œuvre, partant du principe que l’œuvre est véridiction : authentiquement, l’œuvre nous parle ; que dit-elle ?</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">Notre matériau d’étude (reportage radiophonique, conférence TED, théâtre) est abordé selon une série de questions : une opération de transindividuation (Simondon, 1989) est peut-être à l’œuvre, pour l’ensemble des protagonistes (créateurs, spectateurs, diffuseurs). Quelle est-elle ? Que peut-on en comprendre ? Comment la traduire ? Ce questionnement permet en outre de penser l’ensemble des parties prenantes de la situation et de la relation, de se représenter un espace commun ou un espace « du » commun, et de réfléchir à ce qui s’y passe, s’y transmet, s’y diffuse.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">L’approche permet dès lors de revisiter l’idée de relation, puisqu’il n’existe pas de terme préconstitué, et que chaque entité (individu, collectif) « advient en s’individuant », par la transformation conjointe de son milieu propre (le pré-individué, les réserves de potentiel) et de ses milieux associés. Penser la relation (éducative, collaborative, créative) s’avère alors fascinant, dès lors qu’on ne s’attache plus aux entités fixes et aux protagonistes de l’échange, et qu’on se rend sensible aux flux qui les traversent. Il s’agit de penser les individus (y compris soi-même) comme étant partiellement accomplis et cherchant à s’accomplir (accomplir un « devenir mobile »), dès lors qu’ils vivent, dès lors qu’ils travaillent et s’efforcent de faire exister tel ou tel autre aspect encore indéterminé qu’ils pressentent pourtant nécessaire à leur « rephasage » avec le monde, ou plus exactement avec « un » monde ; et dès lors que par ce même mouvement, ils s’efforcent de faire advenir un autre milieu associé, propice à de prochaines individuations. </span></span></span></span></span></p>
<h1 style="text-align:justify; margin-top:16px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span style="break-after:avoid"><span calibri="" light=""><span style="font-weight:normal"><b><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">Une Méditerranée de lumières et de sens, jusqu’en Ile-de-France</span></span></b></span></span></span></span></span></span></span></h1>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">Réactualisant Deleuze et Guattari (1980), nous suivons l’idée d’un « devenir mobile » pour mener l’analyse des trois matériaux relatifs à la prise d’une parole poïétique de jeunes gens français, issus de trajectoires familiales d’immigration depuis le sud de la Méditerranée et dont la parole est accueillie, provoquée, travaillée dans un dispositif communicationnel et/ou artistique spécifique : reportage du radiophonique, conférence TED, création théâtrale. L’enjeu est de saisir la couleur, le ton, la lumière féminin, quand il trouve sa voie/x propre, passant par une forme d’exil.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="line-height:150%">Le reportage radiophonique « Ma cité mon cocon, jeunes filles entre elles et entre soi » (Sid Mohand, & Confavreux, 2006)<span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super"><b><i> </i></b></span></span>met en évidence la portée civique de voix féminines relatant leurs déplacements (physiques, psychiques), dans des espaces citadins porteurs de sens et d’individuation. L’étude d’un deuxième matériau vient prolonger ces premières observations : la performance des deux réalisatrices du festival « Pèlerinage en décalage. Aborder autrement le conflit » (Aloui & Weill-Rochant, 2016) est une initiative citoyenne et artistique dont nous tentons de saisir les spécificités et la puissance symbolique ainsi que les dimensions psycho-politiques (en tant qu’engagement d’un sujet). Nous proposerons enfin l’analyse de deux pièces théâtrales « Illumination(s) » et « F(l)ammes », écrites respectivement en 2012 et 2016 et rassemblées dans l’édition d’un même ouvrage (Madani, 2017). Homme de théâtre français d’origine algérienne , Ahmed Madani a écrit ces deux pièces avec des jeunes hommes (pour la première) et avec des jeunes femmes (pour la deuxième), auteurs-acteurs non professionnels vivant en banlieues franciliennes et s’étant prêtés au jeu d’une élaboration collective. On cherchera à montrer la manière, dont <i>l’H-histoire</i> s’est écrite, selon que le dispositif associait et tendait le micro ou le stylo à des garçons ou à des filles.</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="line-height:150%">Cherchant à étudier en particulier les conditions concrètes d’individuation des filles et des femmes (perspective longitudinale) en tant que préoccupation sociale actuelle majeure, nous trouvons, dans ces matériaux, des conditions favorables à l’approfondissement de nos questions.</span></span></span></span></span></span></p>
<h2 style="text-align:justify; margin-top:3px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span style="break-after:avoid"><span calibri="" light=""><span style="font-weight:normal"><b><i><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">Ma cité mon cocon. Jeunes filles entre elles et entre soi </span></span></i></b></span></span></span></span></span></span></span></h2>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="line-height:150%"><span style="color:#000000;">Le documentaire « Ma cité mon cocon. Jeunes filles entre elles et entre soi »</span><a href="#_ftn2" name="_ftnref2" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super"><b><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super"><b>[2]</b></span></span></b></span></span></span></a><span style="color:#000000;">, a été diffusé à quatre reprises entre 2006 et 2015, avec différentes introductions et mises en perspective. Tout en sollicitant une curiosité bienveillante à l’égard des « jeunes filles en fleurs <i>»</i> et invitant à une écoute hospitalière de l’altérité, il met en question la capacité d’une radio publique à orienter et à renouveler la réception du côté de l’auditeur. Sans excès de relativisme, il s’agit pourtant de considérer les crises, difficultés, crispations, rationalisations, assignations comme des phénomènes somme toute communs à tout groupe, tout milieu. L’enjeu est de limiter les risques de stigmatisation en dirigeant l’attention vers des interstices, des invisibles pourtant porteurs d’initiatives et d’autres manières d’habiter le monde. Une forme d’intelligence sensible, pratique, plurielle, collective, relationnelle et non dogmatique peut advenir si l’on reconnaît une dimension littéralement « extra-ordinaire » de l’expérience d’écoute offerte par la création journalistique et sa programmation sur les ondes. Elle présage d’une capacité à se situer dans des rapports de flux plus que dans des rapports de force (Bonhet, 2016) et à savoir transformer ceux-ci en ceux-là, conjointement par les interviewées et par ceux qui les écoutent. </span></span></span></span></span></span></p>
<p><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="line-height:150%"><span style="color:#000000;">Pour entamer l’étude, nous avons tenté d’approcher une poétique de l’individuation en tant que déploiement dans les espaces vitaux</span><a href="#_ftn3" name="_ftnref3" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><sup><sup><span new="" roman="" times="">[3]</span></sup></sup></span></a><span style="color:#000000;"> : un exercice poétique a permis d’explorer la thématique de la ville et l’hypothèse d’une sortie concrète et symbolique des assignations subies, en renversant la situation minoritaire qui devient une chance pour une sortie du ban. Puis, de manière plus systématique (Bouissou, 2015) et afin d’appuyer l’idée selon laquelle l’émancipation ne se trouve pas dans la non contrainte, mais requiert plutôt de revenir, de dénouer, de délier des liens trop serrés, nous avons mis en évidence la force polyphonique de l’entretien radiophonique. Ainsi, la problématique de jeunes filles dominées, de l’extérieur, par des contraintes et des normes (matérielles, sociales, familiales) et traversées par le genre, n’exclue pas d’identifier (et de « performer ») un rapport souple et ouvert à ces contraintes, avec lesquelles elles se construisent, se meuvent et se déterritorialisent, quand les garçons, mieux tolérés qu’elles au bas de l’immeuble, n’en partent pas et se figent sans doute d’autant plus dans une « </span></span><span style="color:#000000;">identité<i> </i><span style="line-height:150%">». La question des rapports nord-sud (Worms et Tin, 2017) traverse la problématique, ainsi que celle du silence des pères, dont les filles témoignent par une prise de parole décalée, dans les temps et les espaces. </span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="line-height:150%">La notion de raison nomade chère au philosophe Borrell (1993) mais aussi celle de bisexualité psychique développée par Kristeva (2002) ouvrent à ce type d’hypothèse. Les notions de solidarité, d’<i>affidamento </i>(Irigaray, 1990 ; Muraro, 1987) ont également leur place. L’interview, collective, se fait entendre en tant qu’espace renaissant, « parrêsiastique<i> »</i> (Fleury, 2003 ; Foucault, 2009) : où il se dit quelque chose, où se préserve le lien en risquant le dé-lien, <i>a contrario</i> d’un discours en surplomb. </span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="line-height:150%">Le deuxième matériau contient une problématique voisine, tout en permettent d’analyser plus finement les ressorts d’une intelligence co-construite des rapports de forces.</span> </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"> </p>
<h2 style="text-align:justify; margin-top:3px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span style="break-after:avoid"><span calibri="" light=""><span style="font-weight:normal"><b><i><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">Pèlerinage en décalage. Aborder autrement le conflit </span></span></i></b></span></span></span></span></span></span></span></h2>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">Le conflit et l’opposition structurent en profondeur les subjectivités occidentales et les pensées philosophiques et politiques de la modernité. Il s’agit d’une question cruciale si on s’intéresse à l’implication civique, à la possibilité de s’exprimer et d’être entendu publiquement. L’enjeu ici n’est pas tant le conflit israélo-palestinien (sa compréhension, sa résolution) que le positionnement et la volonté de l’aborder autrement, la distance aidant (disent-elles), à dialoguer, à sortir des cadres habituels et à imaginer un projet rassembleur.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="color:#000000;">Étudiantes promises à un avenir dans le journalisme ou la politique, Kenza et Inès ont été, très jeunes, confrontées aux problématiques liées au conflit Israélo-palestinien. Afin de recréer un dialogue qu’elles considèrent bloqué, elles ont cherché à construire un espace de découverte et de discussion décalé</span><a href="#_ftn4" name="_ftnref4" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super">[4]</span></span></span></span></span></a><span style="color:#000000;">. Kenza et Inès se sont connues en 2007 sur les bancs de Sciences Po. Pourtant, rien ne les prédestinait à se rencontrer : alors qu’Inès est française et grandit à Jérusalem, Kenza, elle, naît et grandit au Maroc. Pendant qu’Inès étudie la sociologie urbaine et les politiques publiques de la ville, Kenza s’intéresse aux relations internationales et la résolution de conflits. Paradoxalement, c’est pendant leur année d’échange, passée au Caire pour Inès et à Tel-Aviv pour Kenza, qu’elles vont se rapprocher. Après leurs études et quelques expériences professionnelles, elles décident de créer le premier festival israélo-palestinien artistique et indépendant à Paris. Les deux jeunes femmes se présentent sur la scène de TED</span><a href="#_ftn5" name="_ftnref5" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><sup><sup><span new="" roman="" times="">[5]</span></sup></sup></span></a><span style="color:#000000;"> et font le récit du projet qu’elles ont mené ensemble. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="line-height:150%">L’occasion est trouvée de traiter la question par un rapport au langage différent voire « différant », en se situant conjointement dans la relation intersubjective (je-tu, nous-vous) et dans une relation publique, civique, englobante (nous deux, nous tous). </span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="line-height:150%">Le duo prend le parti de-ne-pas-prendre-parti (dans les débats tels qu’ils existent et se figent) et cependant d’agir, en se situant dans un espace représentationnel redéfini, poreux, sensible. Très exposées sur la scène, les jeunes femmes ne privilégient ni l’expertise ni le message didactique.<i> </i>Ceci est rendu possible par une exotopie sans rupture et une cognition fondée sur le <i>care</i> : une formalisation qui sépare, désamalgame et décrispe (ni radicale opposition ni confusion). Elles créent et performent une mise en mouvement symbolique : processus de dédoublement et de distanciation entre un événement et sa mise en verbe.</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="line-height:150%">A notre oreille, cela fonctionne comme une invite au discernement, en direction de tout un chacun (Buber, 1959). Elles font le constat d’un échec qui nous concerne tous : notre propre façon de parler emprisonne la question. Elles utilisent le « on », pour signifier « nous deux », ou pour signifier « nous tous ». Cette ambigüité fait habilement entendre une solidarité non rompue avec la communauté humaine. Si elles jouent avec l’ambiguïté ou le flou, dans un jeu d’ombres et de lumières, elles sont sans détour sur des analyses sociopolitiques, avec des messages hyper-synthétiques à propos de l’histoire du conflit israélo-palestinien (« des ramifications très profondes »). Elles ne jugent pas, ne déplorent pas, ni ne rient. Elles ont construit une normativité (Canguilhem, 1947) qui vertèbre leur rapport au monde, appuyé sur une connaissance certaine du sujet, une prise de recul favorisant l’appropriation et finalement, un engagement dans l’action (<i>a contrario</i> d’une normalisation sclérosante) : « à partir de là on n’allait pas en rester là, bien sûr » ; « on a décidé de se lancer et de créer » (Aloui & Weill-Rochant, 2016). </span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="line-height:150%">On note une relation directe entre envie d’agir et action, une dynamique et et une confrontation aux réalités concrètes (plutôt que la défense d’une identité figée, inerte). Bien que sans salle ni argent, elles concrétisent leur idée avec les réseaux sociaux: conception du titre, contact avec des artistes, recherche de financement, logistique. Elles s’inspirent de films, de musées et de artistes : « on s’est rendu compte que l’art est un moyen, moins prétentieux que d’autres, qui permet d’aborder tous les sujets et surtout les plus sensibles ». Elles cherchent « quelque chose de brut, d’humain, sans intermédiaire, et sans débat sans fin », préfèrent l’art qui se vit, « mobilis-acteur », à la démarche politique classique (« [qui] n’était pas faite pour nous ») et performent un féminin politique, en essor et en éveil, dont la fraicheur est saisissante. Ce style est fait de sagacité et de <i>mètis</i>, d’une forme de rationalité propre à penser et à agir, <i>hic et nunc</i>, dans un champ délimité de possibles. La référence au méditerranéen Camus affleure dans les propos des jeunes femmes, introduit les thématiques de la résilience-résistance, de la poétique et de l’engagement et rend synchrones, pour le spectateur-internaute, des espaces-temps la plupart du temps disjoints. </span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="line-height:150%">Le troisième matériau devrait permettre d’affiner la compréhension de l’expérience subjective en création en soulignant des contrastes entre poïétique du féminin et du masculin.</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"> </p>
<h2 style="text-align:justify; margin-top:3px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span style="break-after:avoid"><span calibri="" light=""><span style="font-weight:normal"><b><i><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">Illumination(s) et F(l)ammes </span></span></i></b></span></span></span></span></span></span></span></h2>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="color:#000000;">Se fait entendre, dans « F(l)ammes »</span><a href="#_ftn6" name="_ftnref6" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><sup><sup><span new="" roman="" times="">[6]</span></sup></sup></span></a><span style="color:#000000;">, un chœur de onze filles identifiées et spécifiées par leur prénom et leur histoire (conflit avec le père, construction d’une famille, relation forte avec la grand-mère, trajectoire socio-culturo-géographique familiale, circoncision, relation avec l’entraîneur d’une équipe sportive…). Des récits autobiographiques, contrastés, colorés, traversés d’une intelligence du sensible et des mouvements</span><a href="#_ftn7" name="_ftnref7" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super">[7]</span></span></span></span></span></a><span style="color:#000000;"> expliquent une trajectoire de vie (la leur, et celle du père ou celle de la mère…) faite de tensions entre natal et avenir, entre intime et universel, entre identique et différent. Au contraire, la pièce « Illumination(s) »</span><sup><span style="color:#000000;"> </span><a href="#_ftn8" name="_ftnref8" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><sup><span new="" roman="" times="">[8]</span></sup></span></a></sup><span style="color:#000000;"><i> </i>se présente comme le lieu d’un grand récit,<i> </i>d’une<i> </i>H-histoire que chacun incarne et qui le rend semblable aux autres, tous partageant un même sort. Un seul prénom, Lakhdar, est donné à tous (le fils, le père, le grand-père, le harki, les neuf vigiles), dans un rapport fusionnel (à plusieurs niveaux : dans l’entre soi, dans la trame intergénérationnelle et vis-à-vis des « ils »<i> </i>anonymes évoquant ceux qui les ont dominés, eux et leurs semblables).</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="color:#000000;">La pièce « F(l)ammes » donne au masculin une place importante, au travers des références aux figures masculines significatives pour les actrices (leurs pères en particulier)</span><a href="#_ftn9" name="_ftnref9" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super">[9]</span></span></span></span></span></a><span style="color:#000000;">, sans oublier la présence du metteur en scène, partenaire d’écriture. La symétrie ne s’observe pas quand prend parole le masculin : dans « Illumination(s) » des hommes parlent entre eux, d’eux-mêmes, de leurs pères ; la figure du féminin n’est évoquée qu’une seule fois, à l’occasion d’un rêve. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"> </p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">En d’autres termes, nous sommes sensibles à la polarité qui émerge entre ces deux pièces, avec d’une part la mise en scène de controverses incarnées dans la dramaturgie de « F(l)ammes » par un jeu complexe de contradictions et d’héritages et d’autre part l’incarnation d’une conflictualité socio-historique algéro-française qui traverse les générations dans la pièce « Illumination(s ), au risque de les figer ». Aussi, l’idée selon laquelle un même « destin » enchaîne et déchaîne la représentation du masculin alors qu’une même quête de « destinations » s’exprime dans la représentation du féminin, devra conduire à poursuivre la réflexion et à étendre nos matériaux.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">Peut-on identifier encore plus précisément la mise en récit d’un itinéraire personnel et familial parsemé d’embûches (qui caractériserait peut-être le travail conduit avec ou à propos de jeunes femmes) <i>versus</i> la mise en récit d’une problématique identitaire transgénérationnelle traumatique (qui caractériserait plutôt le type de travail conduit avec, ou à propos, de jeunes hommes) ?</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="color:#000000;">Peut-on mieux connaître les procès psychologiques caractéristiques d’une activité de perlaboration <i>versus</i> les procès psychologiques caractéristiques d’une activité d’identification-introjection</span><a href="#_ftn10" name="_ftnref10" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super">[10]</span></span></span></span></span></a><span style="color:#000000;">, à la fois chez les auteurs-acteurs, chez les spectateurs, chez les producteurs, et au niveau des représentations culturelles et de l’histoire des mentalités ? Car en effet, l’</span><span style="line-height:150%"><span style="color:#000000;">état d’esprit, les mentalités d’une société, la dynamique d’un milieu, d’un écosystème de réception, à un moment donné de l’Histoire, ne sont-ils pas des <i>topoï</i> propres à la fabrication de représentations, de création et de renforcement des stéréotypes ou au contraire à leur progressive altération</span><a href="#_ftn11" name="_ftnref11" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super">[11]</span></span></span></span></span></a><span style="color:#000000;"> ?</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="line-height:150%">A ce stade, on peut formuler l’hypothèse selon laquelle un « genre d</span>e rapport<i> »</i> au monde, particulièrement campé dans certaines représentations du féminin en tant que rapport mobile et altérant à l’existence (y compris à soi et aux siens), comprend une forme d’exil, d’exotopie, d’étrangeté, de « différance » (capacité à différer) et de médiation vis-à-vis du réel. Pour illustrer l’hypothèse on pourrait emprunter la notion d’<i>ostranenyie : </i>« <i>Les récits, en dépit du caractère standard des scénarios par lesquels ils racontent la vie, gardent une place pour les brèches et les écarts qui créent ce que les formalistes russes ont appelé ostranenyie : faire en sorte que ce qui est trop familier redevienne étrange</i> » (Bruner, 1996b, pp. 125-126). </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">Ce « genre de rapport<i> »</i> existe-t-il (est-il repérable, comment se reproduit-il et s’exprime-t-il) dans une diversité d’œuvres, de créations, de performances porteuses de représentations, de schémas, de tropismes, de traces, de tendances ?</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"> </p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">Par ailleurs, comment mieux cerner les tropismes propres à la mise en scène des H-histoires au masculin ? Peut-on en étudier le traitement médiatique, culturel, artistique, scientifique (en général et aussi en particulier) ? Car à ce jour, ce traitement pourrait paraître arrêté, figé, réservé à l’évocation (plus souvent qu’à l’éloquence) de problématiques traumatiques qui collent à la peau, expliquent et forgent un destin. Pourtant des initiatives se multiplient, comme celle, par exemple, de l’artiste D’de Kabal (2019) fondateur du « Laboratoire de déconstruction et de redéfinition du masculin par l’art et le sensible », que nous étudions actuellement. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">Ainsi, pour prolonger, et dans un souci d’éducation, de transmission, de médiation du masculin, on pourra s’intéresser aux figures de référence dans la formation des individualités. Quelle mobilité, labilité, audace, risque permettent-elles ? Quelle place pour l’imaginaire ? Quelle reconfiguration possible, individuation et rephasage des ordres symboliques ? Quelle capacitation possible (Fleury 2015) ? </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">On pourra ainsi travailler l’hypothèse selon laquelle les entreprises de re-médiation et de re-travail, de retour réflexif et de mise en mots, de création et d’anamnèse sont contenues et soutenues dans le travail de symbolisation autour du féminin comme du masculin, à destination d’un bien commun transversal à tous les genres (Bouissou, 2020 ; Naves, 2020). </span></span></span></span></span></p>
<h1 style="text-align:justify; margin-top:16px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span style="break-after:avoid"><span calibri="" light=""><span style="font-weight:normal"><b><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">Pour des genres de rapport</span></span></b></span></span></span></span></span></span></span></h1>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">Nous voudrions clore ce texte en soulignant l’intérêt de revisiter des fondamentaux de la vie et du psychisme humains, par exemple en s’intéressant aux ressorts de la symbolisation et de la perlaboration, en termes individuels comme sur le plan de l’histoire des mentalités (Martinez, 2004 ; Revel, 1996) et de la transmission intergénérationnelle ; il s’agit en effet de placer l’étude du fonctionnement humain dans un espace vital le plus large possible, où l’imaginaire a sa place. La fonction symbolique est essentielle à l’humanisation, elle constitue un enjeu considérable en termes de développement, d’expérience et d’épreuve (appropriation, étude, déconstruction, renouvellement), et s’avère indispensable à la formation d’un éthos et au soin qu’une vie adulte peut choisir de lui apporter (Ternynck, 2011). Il faut souligner le rôle crucial de la polarité et de la normativité dans l’organisation psychique : elles sont des points d’appui et de stabilité indispensables à la subjectivation, à l’orientation de la conduite, à la santé, à la raison (Jeler, 2014). L’esprit humain fonctionne en dynamique, entre tensions, conflits, canalisation et stabilisation de l’énergie vitale vers des objets (Duroux, 2011). </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">Les rapports de force et leurs représentations font l’objet d’un vif intérêt de la part des médias, des réseaux sociaux et des espaces de création. Telle émission radiophonique, telle performance visible sur la toile, tel travail théâtral constituent un ensemble d’œuvres traversé par les problématiques de la conflictualité (rapports nord sud, exil, conflit israélo-palestinien, tensions et transmissions familiales, relations garçons filles), de même qu’ils sont des opportunités de créativité et des moyens d’agir dans le monde. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">Notre intérêt pour le fait humain plongé dans le social nous conduit donc à l’aborder en termes de développement, d’expérience et d’épreuve (plutôt qu’en termes d’essence) et à y reconnaître un mode, un devoir-être, une axiologie (plutôt que d’y voir ou d’y chercher l’expression d’une ontologie, d’une substance, d’une identité, d’un primat du sujet). Cela a des conséquences en termes de valeurs : si elles sont centrales dans l’action, dans la vie, dans le réel, elles introduisent à un rapport, tant de soutien que de conflictualité (Macherey, 2016). On peut en effet considérer que la conflictualité oriente l’action : en y apportant et en y intégrant une négativité, part d’ombre intrinsèque à la condition et à l’action humaines (d’une certaine façon, irrémédiablement vouées à l’échec), elle offre au sujet une position d’altérité, l’obligation de faire des choix, de se polariser, de s’engager dans une positivité qu’il conquiert par ce mouvement même d’engagement dans un choix et un devoir-être. Vivre, c’est préférer et exclure (Macherey, 2016).</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">Dans cette perspective, c’est la distance au monde, pour mieux y revenir, et un certain rapport au sens qui conduisent, forgent le sujet et peuvent l’aider à fuir si nécessaire, les grilles et les pièges du symbolique ; il peut ainsi établir un « <i>genre de rapport » </i> au sens et au langage, conduisant à l’effort, au travail, à la création, et à une forme d’exil vis-à-vis de l’intangible. A ces conditions, s’ouvre un devenir.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"> </p>
<h1 style="text-align: justify;"><span style="font-size:16px;"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><b>Bibliographie</b></span></span></span></span></span></h1>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span new="" roman="" times="">ALOUI, K. & WEILL-ROCHANT, I. (2016). Pèlerinage en décalage. Aborder autrement le conflit. TED conference [En ligne]. Available: https://m.youtube.com/watch?v=KYDfPSukAI0 (6 juillet 2021).</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%">BONHET, I. (2016)</span><span lang="EN-US"><span style="line-height:150%">. <i>What work’s: gender equality by design</i>. </span></span></span><a href="https://www.timeshighereducation.com/world-university-rankings/harvard-university" target="_blank"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span style="text-decoration:none">Harvard University</span></span></span></a><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"> Press.</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="line-height:150%">BORRELL, J. (1993). <i>La raison nomade</i>. Payot et Rivages.</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="line-height:150%"><span style="font-variant:small-caps">BOUISSOU</span>, C. (2015). « En quête des raisons de l’autre », <i>Le Télémaque</i>, <i>2</i> (48), 65-74.</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span new="" roman="" times=""><span style="color:#000000;"><span style="font-variant:small-caps">BOUISSOU</span>, C. (2017). « Cherchons à représenter, disent-elles. Entretenir, cultiver, instruire un possible devenir femme », <i>Hybrid</i> <i>Revue des arts et médiations humaines, </i>en ligne sur <</span><a href="http://www.hybrid.univ-paris8.fr/lodel/index.php?id=781" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><span style="text-decoration:none">http://www.hybrid.univ-paris8.fr/lodel/index.php?id=781</span></span></a><span style="color:#000000;">> (6 juillet 2021).</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span new="" roman="" times=""><span style="font-variant:small-caps">BOUISSOU</span>, C. (2020). <i>Recherches en éducation à la lumière du féminin. Encapacitation et transformation</i>, Iste Editions série Éducation.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">BUBER, M. (1959). <i>La vie en dialogue</i>. Aubier.</span></span></span></span></span></p>
<p><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">BURGART-GOUTAL, J. (2020). Être écoféministe. Théories et pratiques, Les Éditions L’échappée.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="font-variant:small-caps">BUTLER</span>, J. (2002). <i>La vie psychique du pouvoir. L’assujettissement en théories</i>. Léo Scheer.</span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoCommentText" style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span new="" roman="" times=""><span new="" roman="" times="">BRUNER, J. (1996a). « Meyerson aujourd’hui : quelques réflexions sur la psychologie culturelle. In F. Parot, <i>Pour une psychologie historique. Écrits en hommage à Ignace Meyerson</i>, 193-207. Puf.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span new="" roman="" times="">BRUNER, J. (1996b). <i>L’éducation, entrée dans la culture</i>. <i>Les problèmes de l’école à la lumière de la psychologie culturelle. </i>Retz. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span new="" roman="" times="">CANGUILHEM, G. (1947). « Milieu et normes de l’homme au travail », <i>Cahiers Internationaux de sociologie</i>, <i>III</i>, 120-136. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span new="" roman="" times="">CLOT, Y. & <span style="font-variant:small-caps">FAITA</span>, D. (2000). « Genres et styles en analyse du travail. Concepts et méthodes », <i>Travailler</i>, 4, 7-42. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="line-height:150%">COCCIA, E. (2016). <i>La vie des plantes. Une métaphysique du mélange</i>, Paris : Rivages.</span> </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"> </p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%">DELEUZE, G.& GUATTARI, F. (1980). <i>Mille plateaux</i>. Éd. Minuit.</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="line-height:150%"><span style="font-variant:small-caps">D</span>errida, J. (2005). « <i>Qu’est-ce qu’une traduction relevante » ?</i> L’Herne.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoCommentText" style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span new="" roman="" times=""><span style="color:#000000;"><span new="" roman="" times=""><span style="font-variant:small-caps">DESCOLA</span>, P., <span style="font-variant-caps: small-caps;">LATOUR</span>, B. & </span></span></span></span><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%">CONDÉ</span></span><span style="font-size:16px;"><span new="" roman="" times=""><span style="color:#000000;"><span new="" roman="" times="">, P. (2016). <i>Une anthropologie de la nature : face à Gaïa</i><b>, </b>en ligne sur<b> <</b></span></span><a href="https://www.collegedesbernardins.fr/content/une-anthropologie-de-la-nature-face-gaia" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><span new="" roman="" times="">https://www.collegedesbernardins.fr/content/une-anthropologie-de-la-nature-face-gaia</span></span></a><span style="color:#000000;"><span class="MsoHyperlink" new="" roman="" times=""><span style="text-decoration:underline">> (6 juillet 2021). </span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="line-height:150%">DETIENNE, M. & <span style="font-variant-caps: small-caps;">VERNANT</span> J.-P. (1974). <i>Les ruses de l’intelligence</i>. Flammarion. </span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span new="" roman="" times=""><span style="color:#000000;">DUROUX, R. (2011). « Le long exil de la philosophe espagnole Maria Zambrano (19<span style="text-transform:uppercase">39-1984) », </span><i>Cahiers de la Méditerranée</i>, <i>82</i>, en ligne sur </span><a href="https://journals.openedition.org/cdlm/5727" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;">https://journals.openedition.org/cdlm/5727</span></a><span style="color:#000000;"> <span class="MsoHyperlink" new="" roman="" times=""><span style="text-decoration:underline">(6 juillet 2021).</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="line-height:150%"><span style="font-variant-caps: small-caps;">FLEURY,</span> C. (2003). <i>Dialoguer avec l’orient. Retour à la Renaissance.</i> Puf.</span></span></span></span></span></span></p>
<p><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">FLEURY, C. (2015). <i>Les irremplaçables</i>. Gallimard.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="line-height:150%">FOUCAULT, M. (2009). <i>Le courage de la vérité. </i>Gallimard/Le Seuil.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="Blibio" style="text-align:justify; text-indent:-21.3pt"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span helvetica="" neue=""><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="font-variant:small-caps">F </span>FOUQUE, A. (1995). <i>Il y a deux sexes. <span style="background:white">Essais de féminologie</span></i><span style="background:white">. Gallimard.</span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="line-height:150%">GILLIGAN, C. (1982-2008). <i>Une voix différente. Pour une éthique du care</i>. Flammarion.</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span helvetica="" neue=""><span new="" roman="" times="">GODI-TKATCHOUK, P. (2010). <i>Voi(es)x de l’autre. Poètes femmes XIX<span style="position:relative"><span style="top:-5.0pt">e</span></span>-XXI<span style="position:relative"><span style="top:-5.0pt">e </span></span>siècles</i>. Presses universitaires Blaise Pascal. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span new="" roman="" times=""><span class="NotedebasdepageCar" new="" roman="" times="">GUIONNET,</span><span class="NotedebasdepageCar" new="" roman="" times=""> C.</span><span class="rg" new="" roman="" times=""> « Sexe et genre », </span>en ligne<i> sur Encyclopædia Universalis : </i></span></span></span></span><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><https: encyclopedie="" sexe-et-genre="" www.universalis.fr=""><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;">.</span></https:></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="line-height:150%">IRIGARAY, L. (1990). <i>Je tu nous, pour une culture de la différence</i>. Grasset.</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span new="" roman="" times=""><span style="color:#000000;"><span style="font-variant-caps: small-caps;">JELER, </span>C. (2014). « Georges Canguilhem et la question de la « subjectivité vitale », Communication présentée au congrès <i>Research in Hermeneutics, Phenomenology, and Practical Philosophy</i>, <i>VI</i> (2), Université de Iaşi, en ligne sur : <</span><a href="http://www.metajournal.org/articles_pdf/506-525-jeler-meta12-tehno.pdf" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><span style="text-decoration:none">http://www.metajournal.org/articles_pdf/506-525-jeler-meta12-tehno.pdf</span></span></a><span style="color:#000000;">> (6 juillet 2021).</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span new="" roman="" times="">KERBRAT-ORECCHIONI, C.(1999). « L’oral dans l’interaction : une liberté surveillée », <i>Revue française de linguistique appliquée</i>, <i>2</i>(4), 41-55.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="line-height:150%">KRISTEVA, J. (2002). <i>Le génie féminin. Colette ou la chair du monde</i> (tome III), Paris : Fayard.</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span new="" roman="" times="">LAURETIS (de),</span><span new="" roman="" times=""> T. (1996). </span><i new="" roman="" style="font-family: " times="">Théorie queer et cultures populaires : de Foucault à Cronenberg</i><span new="" roman="" times="">. La Dispute.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="line-height:150%">LE BLANC, G. (2007). <i>Vies ordinaires vies précaires</i>. Le Seuil. </span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span new="" roman="" times=""><span style="color:#000000;"><span style="font-variant:small-caps">MACHERY</span>, P. (2016). Canguilhem et l’idée de milieu. <i>Colloque « Georges Canguilhem. Science, technique, politique : perspectives actuelles »</i> Liège, 22 avril 2016, en ligne sur <span class="MsoHyperlink" new="" roman="" times=""><span style="text-decoration:underline"><</span></span></span><a href="https://philolarge.hypotheses.org/1737" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;">https://philolarge.hypotheses.org/1737</span></a><span style="color:#000000;"><span class="MsoHyperlink" new="" roman="" times=""><span style="text-decoration:underline">> (6 juillet 2021).</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="line-height:150%"><span style="font-variant:small-caps">MADANI</span>, A. (1997). <i>Illumination(s) suivi de F(l)ammes</i>. Actes Sud.</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span new="" roman="" times=""><span style="color:#000000;">MARTINEZ, M.-L. (2004). « Approches(s) anthropologique(s) en éducation et en formation, enjeux et défis », <i>Tréma,</i> <i>23</i> [En ligne] </span><a href="https://journals.openedition.org/trema/530%20%0d6" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><span style="text-decoration:none">https://journals.openedition.org/trema/530 </span></span></a><span style="color:#000000;">(6 juillet 2021).</span></span></span></span></p>
<p><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span new="" roman="" times=""><span style="color:#000000;">MEKOUAR-HERTZBERG, N. (2018). « Les substrats d’une pensée du « genre » dans les textes de María Zambrano », <i>Cahiers de civilisation espagnole contemporaine</i>, <i>20</i>, en ligne sur « </span><a href="http://journals.openedition.org/ccec/7270" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><span style="text-decoration:none">http://journals.openedition.org/ccec/7270</span></span></a><span style="color:#000000;"> » (6 juillet 2021).</span></span></span></span></p>
<p><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">MEYERSON, I. (1987). <i>Ecrits</i>.<i>1920-1983</i>. Puf.</span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="line-height:150%">MILANO, H. (2012). <i>Les roses noires,</i> Documentary film.</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span new="" roman="" times=""><span style="color:#000000;">MULLER, B. « Linguistic turn, histoire », en ligne<i> sur Encyclopædia Universalis : </i><span class="MsoHyperlink" new="" roman="" times=""><span style="text-decoration:underline"><</span></span></span><a href="https://www.universalis.fr/encyclopedie/linguistic-turn-histoire" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;">https://www.universalis.fr/encyclopedie/linguistic-turn-histoire</span></a><span style="color:#000000;"><span class="MsoHyperlink" new="" roman="" times=""><span style="text-decoration:underline">> (6 juillet 2021).</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span new="" roman="" times="">MURARO, L. (1987). « Le penseur neutre était une femme », <i>Revue Langages</i>, <i>85</i>, <i>Le sexe linguistique</i>, 35-40.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span new="" roman="" times="">NAVES, M.-C. (2020), </span><i new="" roman="" style="color: black; font-family: " times="">La démocratie féministe</i><span new="" roman="" times="">. </span><i new="" roman="" style="color: black; font-family: " times="">Réinventer le pouvoir. </i><span new="" roman="" times="">Calmann-Lévy.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span new="" roman="" times="">NUSSBAUM, M. (2012). <i>Capabilités</i>. <i>Comment créer les conditions d'un monde plus juste </i>? Flammarion, coll. « Climats ».</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span new="" roman="" times=""><span style="color:#000000;">OST, F. (1997). <i>Déployer le temps. Les conditions de possibilité du temps social, en ligne sur </i></span><a href="http://www.dhdi.free.fr/recherches/theoriedroit/articles/osttpssoc.htm" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><i>http://www.dhdi.free.fr/recherches/theoriedroit/articles/osttpssoc.htm</i></span></a><span style="color:#000000;"><i> (</i>6 juillet 2021).</span></span></span></span></p>
<p style="margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span new="" roman="" times=""><span style="color:#000000;">PAQUIN, L.-C. & NOURY, C. (2018). <i>Définir la recherche-création ou cartographier ses pratiques ? ligne sur </i><</span><a href="https://www.acfas.ca/publications/decouvrir/2018/02/definir-recherche-creation-cartographier-ses-pratiques" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><span style="text-decoration:none">https://www.acfas.ca/publications/decouvrir/2018/02/definir-recherche-creation-cartographier-ses-pratiques</span></span></a><span style="color:#000000;">> (6 juillet 2021).</span></span></span></span></p>
<p class="MsoCommentText" style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span new="" roman="" times=""><span style="font-variant-ligatures: normal; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal;">PIERSOL, L. & TIMMERMAN, N. (2017)</span><span lang="EN-US"><span new="" roman="" times="">. « Reimagining environmental education within academia: Storytelling and dialogue as lived ecofeminist politics </span></span><span lang="EN-US"><span new="" roman="" times="">»<i>, Journal of environmental education,</i> <i>48</i> (1), p.10–17.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoCommentText" style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span new="" roman="" times=""><span new="" roman="" times=""><span style="font-variant:small-caps">REVEL</span>, J. (1996). « Psychologie historique et histoire des mentalités ». In F. Parot (éd.) <i>Pour une psychologie historique. Écrits en hommage à Ignace Meyerson</i>, 209-227. Puf.</span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">REVERZY, C. (2001). <i>F</i><i>emmes d’aventure, du rêve à la réalisation de soi. </i>Odile Jacob.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">SARRAUTE, N. (1957). <i>Tropismes. </i><span style="background:white">Ed. de Minuit.</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="line-height:150%">SARRAUTE, N. (1983). <i>Enfance</i>. Gallimard.</span></span></span></span></span></span></p>
<p><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span new="" roman="" times="">SID MOHAND, K. & CONFAVREUX, J (2006), « Ma cité, mon cocon : jeunes filles entre elles et entre soi ». Terrains sensibles, France Culture, 7 juin 2006. [En ligne] https://www.franceculture.fr/ emissions/les-nuits-de-france-culture/ma-cite-mon-cocon-jeunes-filles-entre- elles-et-entre-soi. Page consultée le 15 mai 2021.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span new="" roman="" times=""><span style="font-variant:small-caps">S</span>IMONDON, G. (1989-2007). <i>L’individuation psychique et collective à la lumière des notions de forme, information, potentiel et métastabilit</i>é. Aubier Montaigne.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">TERNYNCK, C. (2011). <i>L’homme de sable.</i> Seuil<i>.</i></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">WITTIG, M. (2001). <i>La pensée straight</i><span style="background:white">. Ed. Balland.</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">WOOLF,<u> </u>V. [1938-2012]. <i>Trois guinées.</i> Black Jack Les presses du réel. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times="">WORMS, F. & TIN, L. - G. (2017).</span></span></span><span new="" roman="" times=""><span style="color:#000000;"><span lang="EN-US"> </span><i>Réparations historiques et justice globale</i>, en ligne sur France Cultre <</span><a href="https://www.franceculture.fr/emissions/les-discussions-du-soir-avec-frederic-worms/reparations-historiques-et-justice-globale" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;">https://www.franceculture.fr/emissions/les-discussions-du-soir-avec-frederic-worms/reparations-historiques-et-justice-globale</span></a><span style="color:#000000;"><span class="MsoHyperlink" new="" roman="" times=""><span style="text-decoration:underline">> (6 juillet 2021).</span></span></span></span></span></span></p>
<p> </p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-1cm; margin-top:8px; margin-bottom:8px"> </p>
<div>
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1">
<h1 style="text-align: justify;"><span style="font-size:16px;"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="color:#000000;"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><b>Notes</b></span></span></span></span></span></h1>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span new="" roman="" times=""><a href="#_ftnref1" name="_ftn1" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super">[1]</span></span></span></span></span></a><span style="color:#000000;"> Le tournant linguistique ne s’est cristallisé dans aucune tradition ; pas de programme, pas d’école, mais une idée transversale et un geste : l’expérience et son rapport à la réalité ne peuvent être pensés en dehors de la médiation du langage. De manière plus radicale, la réalité demeure hors de toute prise, le langage seul peut l’exprimer et le langage seul constitue une réalité (Müller, <i>Encyclopædia Universalis</i>). </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"> </p>
</div>
<div id="ftn2">
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span new="" roman="" times=""><a href="#_ftnref2" name="_ftn2" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super">[2]</span></span></span></span></span></a><span style="color:#000000;"> France culture, </span><a href="https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/ma-cite-mon-cocon-jeunes-filles-entre-elles-et-entre-soi-2006" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><span style="text-decoration:none">https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/ma-cite-mon-cocon-jeunes-filles-entre-elles-et-entre-soi-2006</span></span></a></span></span></span></p>
</div>
<div id="ftn3">
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span new="" roman="" times=""><a href="#_ftnref3" name="_ftn3" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super">[3]</span></span></span></span></span></a><span style="color:#000000;"> Notamment à partir des poètes ou chercheurs en esthétique, que sont W. Benjamin, G. Didi-Huberman, P. Chamoiseau, R. Char, P.-P. Pasolini (voir Bouissou, 2020).</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="ftn4">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span new="" roman="" times=""><a href="#_ftnref4" name="_ftn4" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super">[4]</span></span></span></span></span></a><span new="" roman="" times=""><span style="color:#000000;"> </span><a href="https://www.tedxparis.com/lart-du-conflit-kenza-aloui-ines-weill-rochant/" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;">https://www.tedxparis.com/lart-du-conflit-kenza-aloui-ines-weill-rochant/</span></a><span style="color:#000000;"> </span></span></span></span></span></p>
</div>
<div id="ftn5">
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span new="" roman="" times=""><a href="#_ftnref5" name="_ftn5" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super">[5]</span></span></span></span></span></a><span style="color:#000000;"> TED, </span><a href="https://m.youtube.com/watch?v=KYDfPSukAI0%252522%252520%25255Ct%252520%252522_blank" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;">https://m.youtube.com/watch?v=KYDfPSukAI0</span></a><span style="color:#000000;"> TED est un propagateur d’idées dont l’ambition est de mettre en avant des acteurs non médiatiques, non reconnus dans leur univers pour donner envie à d’autres, susciter l’innovation et lever les barrières mentales ou culturelles. La première formule est apparue en 1984 aux E.U, en 2009 en France ; TEDx women est créé en 2010 aux E.U., en 2013 en France.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="ftn6">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span new="" roman="" times=""><a href="#_ftnref6" name="_ftn6" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super">[6]</span></span></span></span></span></a><span style="color:#000000;"> </span><a href="http://lacommune-aubervilliers.fr/f-l-ammes" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><span new="" roman="" times="">http://lacommune-aubervilliers.fr/f-l-ammes</span></span></a></span></span></span></p>
</div>
<div id="ftn7">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span new="" roman="" times=""><a href="#_ftnref7" name="_ftn7" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super">[7]</span></span></span></span></span></a><span style="color:#000000;"><span new="" roman="" times=""> La pièce se structure come une série d’ « embrouilles » entre filles quant au lien entre couleur de peau, pays d’origine et probabilités d’être ou non reconnue comme françaises, où nous percevons une recherche de discernement : « Ne pas être pareille et être pareille aux autres filles » ; « Ça veut dire quoi être française ? » ; « Arabe et voile, ça n’a rien à voir » ; « Appartenir à un pays , vivre dans un pays qui n’est pas le tien mais qui est le tien » ; « Les personnes qui sont le plus proches de toi c’est aussi celles qui peuvent être celles qui sont le plus loin, celles qui te rejettent le plus » ; Je suis pareille je me cherche ; « Un homme c’est un être humain comme les autres » ; « Tu te bas au sein même de ta famille, tu te bas dehors, tu te bas dedans, tout est rupture, et tu cherches un lien aux autres, à toi » ; « Je n’ai pas eu le courage de leur dire bien en face : vous que j’aime et qui m’aimez, je vous l’dis, je pars, je vous quitte, j’me tire, j’me casse » ; « J’ai l’impression qu’elle (la mère) voit à travers moi ce qu’elle aurait aimé être » ; « Je fais son parcours à elle avec mes passions à moi ».</span></span></span></span></span></p>
</div>
<div id="ftn8">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span new="" roman="" times=""><a href="#_ftnref8" name="_ftn8" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super">[8]</span></span></span></span></span></a><span style="color:#000000;"> </span><a href="http://www.legrandt.fr/spectacles/illuminations" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><span new="" roman="" times="">http://www.legrandt.fr/spectacles/illuminations</span></span></a><span style="color:#000000;"> </span></span></span></span></p>
</div>
<div id="ftn9">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span new="" roman="" times=""><a href="#_ftnref9" name="_ftn9" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super"><span calibri=""><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super"><span calibri="">[9]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="color:#000000;"> <span new="" roman="" times="">y compris en intégrant dans le récit d’une des actrices, l’événement tragique de « Illumination(s) » relatif au meurtre d’un vigile, meurtre dont le père de la narratrice a été témoin.</span></span></span></span></span></p>
</div>
<div id="ftn10">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span new="" roman="" times=""><a href="#_ftnref10" name="_ftn10" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super">[10]</span></span></span></span></span></a><span style="color:#000000;"><span new="" roman="" times=""> On peut penser ici au slogan « je suis Charlie ».</span></span></span></span></span></p>
</div>
<div id="ftn11">
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span new="" roman="" times=""><a href="#_ftnref11" name="_ftn11" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" new="" roman="" times=""><span style="vertical-align:super">[11]</span></span></span></span></span></a><span style="color:#000000;"> On peut évoquer le cas du jeune acteur incarnant Krimo dans le film <i>L’Esquive</i>, de A. Kechiche (2003), qui plusieurs années après la sortie du film, déclare à la presse son amertume quant à l’abandon (rejet, désintérêt, indifférence) dont il a fait l’objet, et semble incarner le jeune garçon <i>déphasé</i> (abusé, désabusé ?) qu’il a interprété. L’exemple est frappant car plusieurs actrices de <i>L’Esquive</i> (ou autres films de Kechiche) ont poursuivi et développé une carrière, s’y reconnaissent et s’y font reconnaître. </span></span></span></span></p>
<p><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:16px;"><span new="" roman="" times=""><a href="https://mobile.lemonde.fr/m-moyen-format/article/2016/05/06/osman-elkharraz-le-heros-dechu-de-l-esquive_4914897_4497271.html" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#000000;">https://mobile.lemonde.fr/m-moyen-format/article/2016/05/06/osman-elkharraz-le-heros-dechu-de-l-esquive_4914897_4497271.html</span></a></span></span></span><span style="display: none;"> </span><span style="display: none;"> </span><span style="display: none;"> </span></p>
</div>
</div>