<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="line-height:150%">Cet article a pour but de vérifier la possibilité ainsi que l’intérêt d’une transposition du constat de Hayssam Kotob concernant l’usage d’un mot dans une langue étrangère au sein du parler arabe libanais. Cette pratique, destinée à atténuer la charge sémantique du concept auquel renvoie un emprunt, s’applique ici à des procédés cinématographiques qui visent tempérer la valeur des propos sexuels dans le cinéma libanais. Les objets d’études « mots étranger / mot arabe » seront remplacés par des éléments de l’image et du scénario, comme « lignes de dialogues en langue étrangère / libanaise », « acteur étranger / libanais », « mise en scène importée de l’étranger ». Nous envisagerons une ramification de l’acception « bilingualité » pour analyser l’image à la lumière de l’identité. Aussi, comme il sera question de mœurs locales, nous questionnerons les processus moralisateurs récurrents dans les films libanais commerciaux précédant la fin de la guerre civile et leurs représentations sexuelles des identités étrangères et locales.</span></span></span></span></span></p>