<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" times=""><span style="color:#222222">Les révoltes populaires arabes à partir de décembre 2010, suivies de changement de dirigeants, donnent naissance au néologisme <i>dégagisme.</i> Né dans la rue tunisienne à partir de l'injonction <i>dégage</i>, ce mouvement peut illustrer la capacité d’un phénomène discursif à bouleverser les enjeux géopolitiques et les tendances socio-culturelles d’une région, voire d’un monde interconnecté. Face au web social, les politiques tentent désormais d'adopter des stratégies discursives répondant aux nouveaux défis géopolitiques incluant le citoyen, devenu un élément clé dans la prise de décision. Cette contribution propose une étude qualitative et quantitative d’un échantillon représentatif du discours officiel du président égyptien Abdelfattah al-Sissi. Dans cette optique, nous verrons à quel point les mots peuvent forger le caractère du locuteur à différentes échelles. Dans ce cas précis, al-Sissi s’affiche à la fois comme le protecteur de la nation égyptienne et l’allié incontournable des puissances étrangères dans la lutte anti-terroriste.</span></span></span></span></span></span></span></p>