<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Cet article esquisse une vision dynamique de la littérature mexicaine des années 1990 à la période de l’extrême contemporain. Sont d’abord examinées les coexistences entre générations diverses, dont celle des aînés, Octavio Paz, Carlos Fuentes et Fernando del Paso, tandis qu’émerge le groupe du Crack formé par Jorge Volpi, Eloy Urroz, Ignacio Padilla et Pedro Ángel Palou, entre autres jeunes écrivains. L’accent est mis sur le travail d’hybridation entre nouvelles et roman que pratiquent des auteurs consacrés tel Carlos Fuentes dans <i>La frontera de cristal</i>, mais aussi Álvaro Uribe ou Álvaro Enrigue. Plus généralement, l’usage du fragmentaire se manifeste par la recherche d’effets narratifs rythmiques au moyen de mises en séries et de variations dans l’œuvre de Margo Glantz, par un travail de composition dans la « Trilogie de la mémoire » de Sergio Pitol, par les métamorphoses d’un même récit d’un livre à l’autre auxquelles se livre Mario Bellatin. Est mis en relief comment diverses tendances formelles répondent à l’urgence de l’actualité politique et sociale violente des années 1990 et 2000 : côtoiement de la fiction et de la non-fiction dans des anthologies, essor de la non-fiction ou d’un roman de l’impunité qui s’écarte des conventions du néo-policier ou du roman noir pour aborder le phénomène du narcotrafic ou celui de la migration. La fécondité et la diversité caractérisent les tendances contemporaines de cette littérature que la critique a tenté de modéliser en évoquant, entre autres, l’existence d’une « littérature du nord » ou d’une « littérature de la frontière ». </span></span></span></span></span></p>