<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif">Le roman de Carlos Fuentes, <i>La muerte de Artemio Cruz</i> (1962), est consid&eacute;r&eacute; par de nombreux critiques comme une &oelig;uvre embl&eacute;matique du boom latino-am&eacute;ricain. Sa fragmentation formelle et temporelle et le choix d&rsquo;un triple sujet de l&rsquo;&eacute;nonciation sont en effet repr&eacute;sentatifs de l&rsquo;exp&eacute;rimentation formelle partag&eacute;e par les auteurs latino-am&eacute;ricains qui publient dans les ann&eacute;es 60. Or, certains passages de ce roman ne sont pas sans rappeler la tradition litt&eacute;raire du r&eacute;gionalisme et du r&eacute;alisme dont le Roman de la R&eacute;volution mexicaine a &eacute;t&eacute; l&rsquo;expression litt&eacute;raire la plus aboutie dans la premi&egrave;re partie du XX&egrave;me si&egrave;cle. Nous nous demanderons comment ce retour &agrave; la tradition et au sous-genre rural et local appara&icirc;t au sein du r&eacute;cit et peut &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute; comme un marqueur d&eacute;terminant de ce qui va se jouer dans <i>la nueva novela</i>.</span></span></span></p>