<p>Résumé</p>
<p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">L’objet de de cet article est mieux comprendre la glottophobie en milieu de travail. Ce phénomène est complexe, c’est pourquoi nous souhaitons utiliser le paradigme de la complexité pour tenter de le comprendre. Pour ce faire, nous utiliserons une démarche autopraxeographique basée sur l’expérience des trois coauteurs. Dans un premier temps, le cadre théorique sera présenté : la glottophobie en milieu de travail et le paradigme de la complexité. Il sera suivi de la méthode de recherche, et enfin des résultats qui seront regardés à l’aide du paradigme de la complexité.</span></span></span></p>
<p> </p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><b>1. </b><b>Cadre théorique</b></span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><b><i>1.1.</i></b><b><i> La Glottophobie en milieu de travail</i></b></span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif">La glottophobie, est une forme de discrimination basée sur le langage qui a été créée en 2008 par le sociologue français Philippe Blanchet. Il la définit en ces termes « j’appelle glottophobie le mépris, la haine, l’agression et donc globalement le rejet, de personnes, effectivement ou prétendument fondés sur le fait de considérer incorrectes, inférieures, mauvaises certaines formes linguistiques usitées par ces personnes, en général en focalisant sur les formes linguistiques et sans toujours avoir pleinement conscience de l’ampleur des effets produits sur les personnes » (<a name="_Hlk105057868">Blanchet, 2013</a>, p.29). Autrement dit que la glottophobie est une forme de discrimination linguistique qui traduit toutes les tares langagières de la société. Elle se traduit en anglais au Canada par « Linguicism ». Toutefois, il est à retenir qu’au Québec, province francophone, la prononciation du même terme « linguicism » s’est maintenu mais se dit « linguicisme » (<a name="_Hlk105057886">Bourhis <i>et al</i>, 2007</a>). D’ailleurs une étude de <a name="_Hlk105057930">Bulot (2013) </a>confirme que la sociolinguistique a écemment accepté de conceptualiser la discrimination par le terme glottophobie et en discutant l’acception canadienne « linguicisme » pour tenter d’aborder les dimensions linguistiques et langagières des discriminations dites directes et/ou indirectes, intentionnelles ou non, voire institutionnelles ou non. Selon Bourhis et al. (2007), le linguicisme au Québec ou <i>« the linguicism »</i> au Canada est la discrimination qui vise les minorités anglophones au Québec, les minorités francophones hors Québec et les allophones autant au Canada qu’au Québec « les résultats montrent que ce linguicisme est, au Québec, la principale source de discrimination à l’endroit des anglophones et des allophones, alors que dans le reste du Canada, il touche avant tout les francophones, puis les allophones. » (Bourhis et al, 2007, p.12).</span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif">Ainsi, la glottophobie ressemble à ce que <a name="_Hlk105057952">Leblanc (2010) </a>appelle «Insécurité linguistique». En effet, l'insécurité linguistique se manifeste surtout au sein de la petite bourgeoisie, dont les membres cherchent à adopter le comportement linguistique de la classe dominante afin de se distinguer (Leblanc, 2010 p.21). Cette insécurité linguistique amène Leblanc à aller faire une étude dans un milieu bilingue pour mieux comprendre ce phénomène d’inégalité langagière. Il va réaliser des interviews à Moncton, au Nouveau Brunswick dans des services du ministère fédéral canadien comptant plus de 200 employés à temps plein. Il en a choisi l’une des deux grandes sections du bureau, qui comptait environ 75 employés à temps plein » (Leblanc, 2010, p.31). A l’issue de ses entrevues, il va remarquer que les employés francophones se sentaient inférieures car pour eux : « l’anglais serait la langue de l’administration, la langue des affaires par excellence. » (Leblanc, 2010, p.37). Autrement dit que ces travailleurs à cause de leur langue, se sentent inférieures face aux anglophones. </span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif">La glottophobie est donc une forme d’insécurité langagière qui représente les vices de la société en général et du milieu de travail en particulier. Une autre forme d’analyse sur le travail pénible des migrants l’atteste (<a name="_Hlk105057974">Adami et André, 2010</a>). Le fait que les migrants - contrairement aux natifs français - occupent des emplois pénibles dans les secteurs de propreté, du bâtiment et des travaux publics (BTP) et l’hôtellerie est lié à « l’insécurité linguistique » qui s’explique par la non-maitrise de la « langue dominante » et par l’accent. (Adami et André, 2010). Et cet accent n'est pas seulement une façon de parler, de prononcer mais c’est également un marqueur d’une altérité (<a name="_Hlk105057997">Meyer, 2011</a>). </span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif">Les recherches menées et la création du mot glottophobie par Blanchet ont permis de divulguer ce mal jusqu’alors involontairement ou volontairement ignoré qui, pourtant le phénomène était là présent dans les milieux éducatifs (écoles et universités), journalistique, administratif, dans le monde du travail (<a name="_Hlk105058014">Berki, 2019</a>). Parlant d’administration ou de monde du travail, on peut alors prétendre que la glottophobie souffre également en entreprise. Voire, qu’elle échappe à la vigilance y compris des employeurs et des employés. En effet à cause de l’accent et de la façon de comprendre certains mots ou certaines expressions, des individus se voient confisquer la parole, priver le droit de donner leur point de vue, ainsi ils restent en retrait par peur d’être ridicule ou d’être burlesque<a name="_Hlk105058056">. Bochmann (2001) </a>donne l’exemple du fameux accent du midi en confirmant que la glottophobie est omniprésente partout. Ainsi dit-il « il ne faut pas aller très loin pour trouver des exemples, puisque, à Marseille, sur un territoire dont la façon de parler fait aussi l'objet d'un stéréotype apparemment anodin, le fameux accent du Midi (…) ». (Bochmann, 2001, p.94).</span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif">Dans la deuxième édition de son livre sur la glottophobie, Blanchet affirme dès l’incipit qu’il ne s’est pas passé une semaine sans que les médias en parlent (2019, p.11). D’ailleurs, il confirme que c’est ce qui a engendré la publication de la deuxième édition. La glottophobie s’est désormais répandue et l’affaire Mélenchon citée par plusieurs scientifiques et médias a intensifié sa popularité. Actuellement, elle est reconnue comme l’atteste l’entrée en vigueur récemment des discriminations linguistiques dans le code pénal français en novembre 2016 (<a name="_Hlk105058085">Blanchet, 2019</a>, p.12). Par ailleurs, il est important de souligner qu’elle a toujours été reconnue dans le monde scientifique et les sociolinguistes en étaient les porte-drapeaux. Si Blanchet a préféré baptiser les discriminations linguistiques de glottophobie, Bochman, lui a choisi « Glotto-stéréotype » pour les désigner. Ainsi en prenant l’exemple du saxon, son dialecte natal, critiqué et décrié comme laid et ridicule en Allemagne, il affirme clairement d’appeler dorénavant certains stéréotypes concernant les langues de « glotto-stéréotypes » (Bochman, 2001, p.93). </span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif">Celle-ci (la glotto-stéréotype) se manifeste comme la glottophobie et Bochman la définit en ces termes «Par glotto-stéréotypes, j'entends ceux qui concernent la représentation qu'on a de sa propre langue, variété, façon de parler, et de celle des autres » (2003, p.94). Autrement-dit que la glotto-stéréotype est le fait de juger l’autre en se basant sur la différence de langue, d’accent, etc. Et Bochman (2003) la compare avec ce que la linguiste française <a name="_Hlk105058138">Houdebine-Gravaud (2015) </a>appelait « l’imaginaire linguistique ». Celle-ci affirme que l’imaginaire linguistique, apparue en elle vers les années 1975, est le fait de profaner la langue d’autrui. Elle va même jusqu’à remettre en question tous ceux qui ont eu l’idée de faire des recherches sur une langue d’autrui : les linguistes. Pour elle, ces locuteurs paraissent plus personnels que scientifiques. (Houdebine-Gravaud, 2015). S’inspirant de « l’imaginaire linguistique » de Houdebine, en faisant une enquête sur l’hétérogénéité de la langue française au Cameroun, qui est un pays où l’on observe plusieurs dialectes, <a name="_Hlk105058163">Biloa et Fonkoua (2010) </a>remarquent que « la conséquence qui en découle est une menace pour le statut social de l’individu ».</span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif">C’est dans cette même optique que Bulot (2013) justifie que le fait que certains groupes sociaux sont marginalisés et n’ont pas accès au travail, à l’école, dans les administrations et à l’emploi est causé à ce qu’il appelle Linguicisme. Ainsi il le définit comme une distinction altéritaire négative qui favorise la domination des groupes sociaux minorés, des minorités diverses. (<a name="_Hlk105058206">Bulot, 2013</a>, p.14). C’est ce confirme, <a name="_Hlk105058190">Vuckovic (2015), </a>abordant le Linguicisme au Canada. Selon lui, des études ont indiqué que l’accent joue un rôle décisif dans les décisions reliées à l’emploi. Les locuteurs non natifs sont discriminés en milieu de travail, « il est plus probable que les locuteurs non natifs soient considérés comme étant moins qualifiés pour un poste et qu’ils soient affectés à des postes inférieurs comparé aux locuteurs natifs » (Vuckovic, 2015, p.6).</span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif">Les expériences liées à ce phénomène sont complexes (<span style="background:white"><span style="color:#222222">Uekusa, 2009), c’est pourquoi nous souhaitons utiliser le paradigme de la complexité pour le comprendre différemment.</span></span> </span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"> </p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><b><i>1.2.</i></b><b><i>Le paradigme de la complexité</i></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Étymologiquement, le mot complexité vient du français " complexité ", qui vient du latin complexus qui signifie entrelacé (<a name="_Hlk105058236">Edmonds et Gershenson, 2013</a>). <a name="_Hlk105058263">Alhadeff-Jones (2008) </a>décrit trois générations de théories de la complexité. Dans la première, nous pouvons trouver certaines théories de l'information et de la communication, ou de la cybernétique qui émergent de la Seconde Guerre mondiale. Dans la deuxième, nous trouvons des études développées pendant les années 60. Dans le troisième, Alhadeff-Jones (2008) distingue deux types de voies : la première s'est déployée dans le monde anglo-saxon avec un accent sur les dynamiques non linéaires ; la biologie évolutionniste et les sciences de l'artificiel ; tandis que la seconde est plus liée à des penseurs français comme Jean-Louis Le Moigne ou Edgar Morin. Nous avons aligné notre concept de complexité sur ce dernier groupe.</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a name="_Hlk105058317"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Morin (2005) </span></span></span></a><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">propose une différence entre deux types de complexité. Ce qu'il appelle "complexité restreinte" et "complexité généralisée". La complexité restreinte est limitée parce qu'elle se limite aux systèmes qui sont empiriquement complexes, provenant d'une variété de processus avec des relations multiples, interdépendantes et rétroactivement liées. En fait, la complexité restreinte n'est jamais questionnée ou pensée d'un point de vue épistémologique. Dans ce type de complexité, les scientifiques veulent "déballer" pour trouver un principe universel. La complexité généralisée, quant à elle</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><i><span style="font-family:"Times New Roman",serif">«est donc essentiellement la pensée qui traite avec l’incertitude et qui est capable de concevoir l’organisation. C’est la pensée apte à relier, contextualiser, globaliser, mais en même temps reconnaitre le singulier, l’individuel, le concret. La pensée complexe ne se réduit ni à la science, ni à la philosophie, mais permet leur communication en opérant la navette de l’une à l’autre. La mode complexe de pensée n’a pas seulement son utilité dans les problèmes organisationnel, sociaux et politiques. </span></i><i><span style="font-family:Symbol">[</span></i><i><span style="font-family:"Times New Roman",serif">…</span></i><i><span style="font-family:Symbol">]</span></i><i><span style="font-family:"Times New Roman",serif">. La pensée qui relie peut éclairer une éthique de la reliance ou solidarité. (<a name="_Hlk105058337">Morin & Le Moigne, 1999</a>, p266). </span></i></span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><a name="_Hlk105058355">Morin (1999</a>, p106-109) a dégagé des principes guidant cette pensée qui relie </span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt">« 1. Le principe systémique ou organisationnel qui lie la connaissance des parties à la connaissance du tout </span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:Symbol">[</span></span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt">…</span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:Symbol">]</span></span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt">. 2. Le principe « hologrammique » </span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:Symbol">[</span></span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt">…</span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:Symbol">]</span></span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt">, le tout est inscrit dans la partie </span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:Symbol">[</span></span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt">…</span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:Symbol">]</span></span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt">. 3. Le principe de la boucle rétroactive </span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:Symbol">[</span></span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt">…</span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:Symbol">]</span></span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt"> la cause agit sur l’effet et l’effet sur la cause </span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:Symbol">[</span></span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt">…</span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:Symbol">]</span></span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt"> 4. Le principe de la boucle récursive </span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:Symbol">[</span></span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt">…</span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:Symbol">]</span></span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt"> les produits et les effets sont eux-mêmes producteurs et causateurs de ce qui les produit </span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:Symbol">[</span></span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt">…</span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:Symbol">]</span></span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt"> 5. Le principe d’autonomie /dépendance (auto-éco-organisation) </span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:Symbol">[</span></span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt">…</span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:Symbol">]</span></span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt"> 6. Le principe dialogique </span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:Symbol">[</span></span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt">…</span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:Symbol">]</span></span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt"> il unit deux principes ou notions devant s’exclure l’un l’autre </span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:Symbol">[</span></span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt">…</span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:Symbol">]</span></span></i><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt"> 7. Le principe de la réintroduction du connaissant dans toute connaissance ».</span></i></span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif">L’objectif de cet article est de mieux comprendre la glottophobie à l’aide des principes guidant ce paradigme de la complexité.</span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"> </p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><b>2. </b><b>Démarche méthodologique</b></span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif">Dans un paradigme co-constructiviste (Morin, 2017), cet article utilise une démarche autopraxéographique basée sur la propre expérience des différents co-auteurs<span style="background:yellow">. (à développer)</span></span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif">Cette méthode est en adéquation le « 7. Le principe de la réintroduction du connaissant dans toute connaissance » (Morin, 1999, p109). <span style="background:yellow">(à développer)</span></span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"> </p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><b>3. </b><b>Résultats-discussion</b></span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif">Les témoignages des trois coauteurs ont été analysés à l’aide des principes exposés dans la § 1.2. Ces principes sont regroupés, et pour chacun de ces regroupements des extraits des témoignages et des discussions seront présentés. </span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><b>3.1. Principe systémique et principe hologrammatique</b></span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt">Depuis mon arrivée, dès que j’ouvre la bouche, on me demande ‘vous n’êtes pas d’ici ? D’où venez-vous ?’ Il y a également des collègues qui s’amusent à imiter mon accent. Même si cela n’est pas méchant, cela me rappelle que même si je fais tout pour me sentir incluse dans cet endroit, je n’en fait pas vraiment partie. </span></i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt">Extrait 1</span></span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt">Au début, chacun devait se présenter. On pouvait remarquer que la majorité était immigrante mais étudiante aussi. J'étais sous la pression et la peur m'avait envahi. Ce qui se justifie, car après qu'une personne ait fini sa présentation, Mme Bertrand lui avait reproché de parler de n'importe quoi et que personne n'avait compris ce qu'elle venait de dire. Et pourtant, moi j'avais compris même si l'on sentait que le stress avait un impact dans la voix du candidat. Elle avait également critiqué une autre personne en lui demandant si elle était vraiment étudiante, car elle ne comprenait absolument rien sur ce qu'elle venait de dire à cause de fautes langagières. Je pouvais décrire que la dame était simplement dérangeante. C'était à mon tour de m’exprimer, j'étais tellement stressé que je ne crois pas avoir suivi tous les conseils de Souhaib. Je me rappelle les avoir appliqués sur certains mots. On ne m'avait rien reproché, heureusement. Elle avait simplement dit « au suivant ». Ce qui me bouleversait davantage et je n’avais pensé qu’à mon accent sénégalais que je venais de découvrir, je sentais que ma façon de parler était différente des autres. </span></i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt">Extrait 2</span></span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif">Une personne immigrante (Extrait 1 et 2) vivant de la glottophobie est liée aux deux groupes que sont celui de sa communauté d’origine et celui de sa communauté d’accueil. Même si cette personne, comme c’est le cas dans l’extrait souhaite se sentir appartenir à la société d’accueil, le fait que l’on vienne lui rappeler sa différence, fait en sorte qu’elle ne peut pas se sentir incluse. Même si <a name="_Hlk105058379">Morin (2001</a>, p70) écrit : « nous ne voyons que l’altérité et non l’identité (disjonction plutôt que conjonction) », on peut comprendre que d’autres sens peuvent faire en sorte de percevoir la disjonction que la conjonction. L’ouïe peut le faire également. Or cette disjonction ne permet pas aux personnes qui ont un accent différent de se sentir appartenir au groupe, ainsi il ne peut y avoir de tout dans ces parties. L’inclusion est un « moi » Dans un « nous » (Albert & Lazzari Dodeler, 2022). Il y a ces « tout » (ces deux origines) qui sont dans la partie (la personne), cette partie qui est dans le tout (communauté d’accueil) sans y être, ni même dans la communauté d’origine.</span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif">De plus, ce tout (cette communauté d’accueil) sera différent si l’on y inclut ou pas ces parties (ces personnes immigrantes). Ce tout pourra être transformé par l’arrivée de ces personnes<a name="_Hlk75943467">. <span style="color:black">La diversité au sein d’un groupe de travail peut affecter positivement comme négativement le processus et la performance du groupe </span></a><span style="color:black">(<a name="_Hlk105058414">van Knippenberg & Schippers, 2007; Blouch, & Azeem, 2019</a>). En effet, la diversité a des effets différents selon comment cette diversité est prise en considération dans l’organisation (Garib, 2013). Par exemple, si cette diversité est appréhendée comme étant un phénomène qui agrège des points de vue qui ne sont pas compatibles, les employés ne soutiendront pas la mise en œuvre de cette diversité. Mais si elle correspond à un facteur incontournable de succès, les résultats seront différents (<a name="_Hlk105058471">Kundu & Mor, 2017</a>).</span></span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif">Je et nous : Identité en tant que personne et tant que groupe. Si on accepte l’identité de la personne, identité de groupe</span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"> </p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"> </p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><b>3.2. Principes de la boucle rétroactive et de la boucle récursive</b></span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt">j’avais compris que notre différence d’accent ne nous serait pas favorable dans cette entreprise</span></i></span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt">Elle avait également critiqué une autre personne en lui demandant si elle était vraiment étudiante, car elle ne comprenait absolument rien sur ce qu'elle venait de dire à cause de fautes langagières</span></i></span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt">Il avait reconnu avoir imité mon accent mais c’était dans le but de narrer l’histoire à son collègue. Moi de mon côté, j’avais expliqué à M. Boumer qu’il voulait simplement me rabaisser.</span></i></span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt">Elle se demandait à tort ou à raison si son accent ne venait pas ainsi de l’empêcher d’accéder à un poste.</span></i></span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt">Et je lui avais expliqué qu’Olivier avais arrêté la formation bien avant l'heure, tout juste après la pause sous prétexte qu'il voulait terminer son quota de la semaine. Et lui Olivier avait expliqué sans gêne que c’était effectivement un prétexte mais à vrai dire, il n’arrivait pas à comprendre vraiment « ma façon de parler ». Et pourtant il comprenait à cet instant précis. Par conséquent Olivier venait de révéler qu’il a abandonné la formation à cause de mon « accent ».</span></i></span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt">C'était sa première mésaventure. Elle ne cessait de se remettre en cause. Elle est allée même jusqu'à s'enregistrer, s'écouter, se réécouter afin de s'auto - analyser. Elle se détestait en s'écoutant. Son accent devenait un handicap, son handicap. Aussi, elle m’a fait part d’un conseil que lui aurait donné une collègue ; qui lui disait en substance de simplifier son langage et d'éviter d'appuyer sur les mots. Pour celle-ci, ça prouvait qu'elle était étrangère et c'était trop primaire d'appuyer sur les phonèmes.</span></i></span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt">La cliente, une dame, avait réclamé une autre caissière car elle ne voulait pas être servie par Fatou qui bousillerait ses tympans. Fatou, se rappelle que c'était sa responsable, qui avait pris l'initiative de servir finalement la cliente. Elle m'a raconté que la honte et la colère s'entremêlaient dans sa tête, quand sa responsable lui avait dit dans son bureau qu'effectivement la cliente n'avait pas tort, car elle également avait du mal à comprendre parfois ce qu'elle disait et elle lui avait conseillé de faire des efforts pour améliorer son accent. Traumatisée, elle avait finalement démissionné, une semaine après. Elle tombera malade et son médecin traitant, lui avait prescrit des médicaments d'anti-stress. Elle m'a confié que cet incident continue à la hanter et maintenant elle est atteinte de la glossophobie (la peur de parler en public) à cause de son accent.</span></i></span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif">La glottophobie vécue par les personnes dans les extraits influe les personnes dans leur être, dans leurs comportements.</span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif">Ces éléments auront d’autres effets sur le regard de l’autre et la glottophobie. <span style="background:yellow">(à développer)</span></span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"> </p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><b>3.3. Auto-eco-organisation</b></span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><i><span lang="FR" style="font-size:11.0pt">Son enthousiasme s’est avéré productif d’autant plus qu’elle a été recrutée comme préposée dans un centre d’accueil pour ainé. Son intégration dans son nouvel environnement de travail ne s’est pas déroulée comme elle l’aurait souhaitée. Par conséquent sa période d’essai n’a pas été concluante. Après s’être entretenu avec ses responsables pour comprendre les raisons ayant abouti à une telle décision, grande fut sa surprise de constater que son talon d’Achille était son supposé accent, qui faisait qu’elle avait du mal à communiquer avec certains résidents. </span></i></span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif">Glottophobie sous l’angle de la biologie, de la psychologie et de la sociologie. </span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif">Par exemple, Adank et Janse (2010) ont montré que les personnes plus âgées sont affectées négativement dans leur compréhension que des personnes plus jeunes. Ces auteurs comparent les accents non familiers à des bruits de fond pour ces personnes. Ainsi, </span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"> </p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif">Dans la fonction publique québécoise, le Programme d’accès à l’égalité en emploi pour les membres des minorités visibles et ethniques afin de corriger la situation de personnes victimes de discrimination culturelle en emploi. Elle définit comme « membres des minorités visibles : les personnes autres que les Autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n’ont pas la peau blanche. Membres des minorités ethniques : les personnes autres que les Autochtones et les membres d’une minorité visible, dont la langue maternelle n’est ni le français ni l’anglais. » (p. 5)<a href="#_ftn1" name="_ftnref1" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="FR" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">[1]</span></span></span></span></span></a>. Ce faisant, cela fait comme si une minorité uniquement audible serait non problématique. </span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif">Une raison pourrait être qu’il pourrait être plus aisé d’objectiviser une minorité visible qu’audible. Une minorité audible est beaucoup plus insidieuse et beaucoup difficile à évaluer, surtout avec une volonté de critère objectifs.</span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"> </span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"> </p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><b>3.4. Principe Dialogique</b></span></span></span></p>
<p class="Paragraphes" style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman", serif">La glottophophie est à la fois volontaire (un manque d’ouverture et donc entrainer du mépris), mais à fois involontaire et naturel. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">« Autrui, c’est à la fois le semblable et le dissemblable. La fermeture égocentrique nous rend autrui étranger. L’ouverture altruiste nous le rend fraternel. Le sujet est par nature clos et ouvert » (Morin, 2001, p81). </span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="background:yellow"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">L’unicité des personnes et le commun avec les autres</span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"> </p>
<p style="margin-bottom:11px"> </p>
<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Bibliographie</span></span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">Adami, H., & André, V. (2010). Les migrants en insécurité linguistique au travail : analyses et perspectives de formation.</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span lang="EN-CA" style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">Adank, P., & Janse, E. (2010). Comprehension of a novel accent by young and older listeners. Psychology and aging, 25(3), 736.</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="https://www.emerald.com/insight/search?q=Marie-Noelle%20Albert" style="color:blue; text-decoration:underline" title="Marie-Noelle Albert"><span lang="EN-CA" style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">Albert, M.-N.</span></span></span></span></span></a><span lang="EN-CA" style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black"> and </span></span></span><a href="https://www.emerald.com/insight/search?q=Nadia%20Lazzari%20Dodeler" style="color:blue; text-decoration:underline" title="Nadia Lazzari Dodeler"><span lang="EN-CA" style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">Lazzari Dodeler, N.</span></span></span></span></span></a><span lang="EN-CA" style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black"> (2022), "From an association of individuals to communities of persons: how to foster complexity to understand diversity in organizations", </span></span></span><a href="https://www.emerald.com/insight/publication/issn/0953-4814" style="color:blue; text-decoration:underline"><i><span lang="EN-CA" style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">Journal of Organizational Change Management</span></span></span></span></span></i></a><span lang="EN-CA" style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">, Vol. 35 No. 8, pp. 1-12. </span></span></span><a href="https://doi.org/10.1108/JOCM-01-2021-0026" style="color:blue; text-decoration:underline" title="DOI: https://doi.org/10.1108/JOCM-01-2021-0026"><span lang="EN-CA" style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">https://doi.org/10.1108/JOCM-01-2021-0026</span></span></span></span></span></a></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">Alhadeff-Jones, Michel (2008). Trois générations de théories de la complexité: Nuances et ambiguïtés. traduit et adapté par l’auteur de «Three generations of complexity theories: Nuances and ambiguities», Educational Philosophy and Theory of Education, 40(1), 66-82.</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style=&q