<p>Article</p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">1. Mythe et science </span></span></span></b></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">On lit parfois que certains mythes ou d’anciennes philosophies auraient prédit certaines découvertes de la science moderne. En somme que la science moderne ne ferait que redécouvrir ce que l’on savait depuis toujours. Dans le même esprit, le philosophe des sciences Karl Popper connu pour ses critères de démarcation entre science et non-science n’a pu s'empêcher d'admettre que, « historiquement parlant, toutes ou presque toutes – les théories scientifiques trouvent leur origine dans les mythes, et qu'un mythe peut contenir des anticipations importantes de théories scientifiques ». (1985, p.38) </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Et il est aujourd’hui parfaitement reconnu que la physique quantique a fait revenir au jour beaucoup de « structures de pensée » propres aux philosophies orientales telles que Upanishads, textes taoïstes, etc. Bien évidemment, même s’ils puisent à la même source, les discours scientifiques se distinguent par leurs exigences de rationalité, de rigueur dans la théorisation et la vérification empirique. Ne sont scientifiques que les énoncés falsifiables, c’est-à-dire ceux que l’apport de nouvelles expériences pourra infirmer. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Ainsi avance la science comme le montre Popper : par falsification et raffinement progressif de son contenu. La vision du monde peut changer mais la connaissance s’accroît toujours lorsqu’un modèle est dépassé par un modèle plus inclusif. En comparaison, un mythe, un énoncé symbolique, n’apporte pas de nouvelles explications. Il suscite de nouvelles interprétations. Le mythe et la science sont deux démarches distinctes mais l’histoire récente des sciences a fait ressortir qu’elles se nourrissent toutes deux à une source commune qui est celle de l’intuition.</span></span></span></span></span></span></p>
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<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">2. Nécessité de distinguer les niveaux de réalité</span></span></span></b></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Contrairement à ce qu’avait affirmé l’histoire des sciences prisonnière du scientisme ambiant de la fin du XIXe siècle qui rêvait de rendre le réel transparent et malléable à souhait, la science ne s’est pas construite dans un pur processus rationnel, en opposition aux « folles » croyances irrationnelles. En réalité, les fondateurs de la science moderne, Kepler et Newton, furent amateurs d’astrologie, d’alchimie et de numérologie, et pas seulement comme des moyens de gagner leur vie. Ces pratiques se sont en fait révélées comme <i>consubstantielles</i> à leur activité scientifique.</span></span></span> <span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">(Pauli, 2002, Dobbs, 2002). Elles leur ont permis de saisir par l’intuition la nature de l’ordre cosmique et divin. Au terme d’une démarche parfaitement rationnelle, l'illumination première finit parfois par aboutir à l'écriture de lois mathématiques comme par exemple la toute première formule de l’histoire de la physique en 1618. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Trouvée par l’astronome Kepler, la loi des orbites planétaires quantifie le rapport entre longueur du demi-grand axe de l’ellipse et période de révolution. En attribuant au Soleil et aux planètes une « âme » ou « force motrice » attractive ou répulsive par analogie avec l’aimantation, ce visionnaire avait entrevu la gravitation universelle. Baigné dans l’amour de l’âme du monde, le système solaire reflétait l’amour divin infini. En 1687, l’intuition de Kepler sera précisée et englobée par Newton. Tout en ne faisant pas d’hypothèse sur l’origine de sa force de gravitation universelle, il évoquera un certain esprit subtil qui pénètre tous les corps solides. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Par la suite, en se heurtant, au début du XXème siècle, aux paradoxes des découvertes de la physique quantique, la science a dû céder la place à une conception à plusieurs niveaux de réalité. Dans son livre <i>La science et l’âme du monde</i>, le philosophe Michel Cazenave (1996a, pp.69-70) distingue quatre niveaux de manifestation qui s'engendrent hiérarchiquement de l'Être-Un inconnaissable. Il s'agit d'une vision verticale comportant deux mouvements complémentaires, la descente de l'Être vers les étants et la remontée des étants vers l'Être. Il n'y a de science que de l'étant et c'est de la confusion entre l'Être et l'étant que naissent délires et fantasmes. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">La logique de l'Être englobe celle de l'étant encore appelée logique aristotélicienne. Cette dernière se limite au principe d'identité (A est A), au principe de non-contradiction (A n'est pas non-A) et au tiers-exclu (il n'existe pas un troisième terme T de « tiers inclus » qui est à la fois A et non-A.) La logique de l'étant ou logique aristotélicienne rend parfaitement compte de la réalité empirique des deux premiers niveaux de réalité listés ci-dessous : </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">1) le plan des phénomènes séparés, relativement indépendants et soumis en tant que tels à étude analytique. C’est le « domaine des étants » qui correspond à la physique classique et à la psychologie du conscient. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">2) le plan des globalités phénoménales (relativistes et quantiques) que l’on cherche toujours à unifier. C’est aussi le plan de la totalité psychique actualisée en un individu (conscient + inconscient). C’est le niveau de réalité du « Tout-de-l‘étant » ou, dans la terminologie de David Bohm, le niveau de « l'ordre impliqué » d’où s'originent les étants particuliers en tant que différenciations fugitives de « l’ordre expliqué » de la matière.</span></span></span> <span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">(Bohm,1980)</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">3) le plan d'une totalité <i>potentielle</i> au-delà de notre conscience et, par conséquent, non accessible à la science. C’est le <a name="_Hlk146371571">« Plan-de-l’Être », </a>lieu des paradoxes et des paires complémentaires, (Particule-Onde, Conscient-Inconscient) ou, en termes Bohmien, le niveau super-impliqué. En termes logiques, il existe un troisième terme T de « tiers inclus » qui est à la fois A et non-A.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">4) l'Être lui-même enfin « dont on ne peut rien vouloir décrire qui ne soit négation, et négation de la négation ; dont on ne peut rien dire qui ne soit remontée, déchirure ou nostalgie de l’Être » (Caz, p.71) et dont la transcription logique serait que A n’est ni A ni non-A. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> </span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a name="_Hlk143267006"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">3. Quête de l’Un et projections de l’inconscient</span></span></span></b></a></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Cette hiérarchie de plans d’existence entre l’Être et nous ne va pas sans lien, « sinon comment pourrait-on remonter jusqu’à la pensée même de l’Être ? »</span></span></span> <span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">(Caz, p.71) Cazenave utilise la métaphore d’un système de miroirs qui se réfléchissent les uns les autres, chaque plan supérieur se reflétant dans le plan inférieur et chaque degré inférieur étant l'actualisation des réalités virtuelles du plan supérieur. « De degrés en degrés, l’Être se reflète ainsi, et repose en même temps jusque dans le monde du sensible – bien qu’il le transcende absolument dans ses fondations successives. » (Caz, p.71)</span></span></span></span></span></span></p>
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<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Toute pensée revient à unifier, à remonter à un principe premier en s’exerçant dans le problème de l’Un et du multiple. Les premiers « unificateurs » mathématiciens (Newton, Faraday etc.) furent de nature religieuse et appuyèrent leurs hypothèses sur des représentations du principe divin. Au XXe siècle, le premier modèle du tout fut rendu possible par l’invention du concept d’espace-temps. Einstein a montré en 1915 que l'univers n'est pas une structure d'espace immuable dans laquelle se déroulent des phénomènes mus par des forces. L'univers de la physique s’est ainsi identifié avec l’espace-temps, ‘déformable’ par la présence de matière. Mais l’univers ne peut être vu <i>en tant que tel</i>. Dans la profondeur du ciel, on ne voit que des portions d’univers à différents moments de son histoire. En fin de compte, l’objet de la cosmologie contemporaine est devenu le récit de l’histoire de l’univers. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Quant à l’inlassable quête vers l’unité des premiers « unificateurs », elle est poursuivie aujourd’hui dans le programme d’unification des forces connues de la physique. En quelque sorte, les physiciens « croient » toujours à la remontée vers l’Un. Ils présument que les 4 forces auraient été unies il y a 13,7 milliards d’années lorsque la température et l’énergie de l’univers atteignait les valeurs dites de Planck (1,4×10<sup>32</sup> Kelvins et 10<sup>19</sup> GeV = 1,956×10<sup>9</sup> Joules). </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Parallèlement à cette remontée « non assumée » vers l’Un, et dès le tout début de la cosmologie contemporaine en 1917, il s’est trouvé des considérations purement psychiques pour ne pas dire religieuses qui se sont invitées aux débats pour refuser un modèle évolutif, avant que ce dernier ne finisse par s’imposer face aux évidences observationnelles. Un nouveau modèle ne peut en effet émerger qu’à travers les schémas de l’inconscient qui impriment en même temps qu’ils limitent l’intuition primaire. Le modèle d’univers dominant aujourd’hui, a vu le jour avec le mathématicien Alexandre Friedmann qui, en 1922, fut le premier à entrevoir – contre Einstein et sa constante cosmologique – la possibilité d’évolution de l’univers. En 1927, Georges Lemaître prédit le mouvement d'ensemble des galaxies de l'univers qui, selon ce cosmologiste-et-abbé, conduisait à ce qu’il appelait en 1931 l’« atome primitif », ancêtre du « Big Bang ». En 1948, Georges Gamow, prenant l’hypothèse au sérieux ainsi que sa conséquence immédiate d’un univers très chaud en expansion, prédit le rayonnement fossile. Ce dernier fut découvert en 1965, confortant « définitivement » le modèle d’un univers évolutif. Il est probable (évoqué par Cazenave, 1996b) que ces trois scientifiques aient été consciemment ou inconsciemment influencés par leur penchant vers un schéma historique dans la mesure où l’un était imprégné du mythe chrétien d’un Dieu créateur et les deux autres avaient été élevés dans le marxisme, c’est-à-dire selon le mythe rationalisé de l’histoire et de l’existence d’un temps orienté pour créer un paradis sur terre.</span></span></span></span></span></span></p>
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<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Ainsi la science, tout comme les religions ou les expressions mythiques, procède de projections de l'inconscient sur l'inconnu de la matière et du cosmos.</span></span></span> <span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">(von Franz, 2011) Le scientifique ne prend conscience qu’il s’agit d’une projection que lorsque son modèle ne correspond plus aux observations. Une nouvelle représentation peut alors émerger des profondeurs de l’inconscient qui peut se manifester sous la forme d’un nouveau modèle, d’une idée neuve, autrement dit d’une nouvelle projection sur l’univers et ainsi de suite. La différence entre mythe et science tient à ce que le mythe en reste au niveau de la vision alors que la science, partant des mêmes premiers pas intuitifs et imagés, développe ces derniers en hypothèses scientifiques qui aboutissent via de longs processus de réflexion et de discrimination à de nouveaux modèles mathématiques. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a name="_Hlk143263910"></a></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">4. Projections de l’inconscient et reflets de l'Être-Un inconnaissable </span></span></span></b></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Des deux modes de connaissance précédents, seule la science permet d’avancer vers toujours plus de savoir. Elle s’efforce sans cesse de clarifier la vision obscurcie par les voiles projectifs de l’humanité naissante en réfutant et en dépassant d’anciens modèles. Elle montre ainsi de façon de plus en plus précise, ce que l’on ne peut désormais plus affirmer comme par exemple l’instantanéité de la lumière. Par la mesure ou l’observation, la réalité ‘résiste’ à certains modèles en les rendant faux. La connaissance sur cette réalité s’accroit d’une manière négative, ce qui n’est pas sans évoquer les voies négatives des traditions aussi bien orientales qu’occidentales qui cherchent à pénétrer l’essence des choses en parcourant un cycle de descente et de remontée dans une conception verticale de l’Être.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Reconnaître le mérite incomparable de la science ne doit pas faire de ce mode de connaissance un but en soi qui poserait la raison comme une puissance absolue. La science et la pensée mythique se conjuguent selon un processus génétique qui, comme l’écrit Cazenave </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">« s’engendre sans cesse dans une <i>histoire</i> progressive qui est celle de la conquête de l’intelligibilité et de la différenciation personnelle, et un <i>processus vertical de descente et de montée</i> où elle est, si l’on peut dire, le dernier miroir de l’Être qui articule l’une à l’autre descente et remontée, dans une topographie de l’Être qui échappe à toute histoire. » (1996a, p. 104)</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Confronter le récit cosmologique contemporain à l’ancienne « science des astres » ne peut se comprendre aujourd’hui que dans la mesure où l’astrologie est comprise comme relevant du domaine symbolique et que ce domaine soit considéré au même niveau de dignité que le domaine scientifique. Ainsi, l’humanité primitive a projeté l’ancienne mythologie dans le ciel en délimitant 12 groupements d’étoiles –12 constellations qui deviendront plus tard les 12 signes du zodiaque. Cette structure symbolique représente l'une des manières les plus anciennes de percer le mystère impénétrable qui entoure l’origine de la nature et de la totalité de l'expérience humaine. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Depuis le découplage astrologie/astronomie opéré par Kepler, la science a répondu à bon nombre de questions concernant l’origine et la composition de l’univers. Aujourd’hui, l’évolution à long terme de l’univers hésite entre plusieurs possibilités avec, semble-t-il, de plus en plus de préférence pour une évolution cyclique. L’antique fascination du cycle qui est traditionnellement la figuration de la divinité a survécu à la récente découverte de l’énergie sombre en 1998. Cette dernière excluait, a priori, une évolution cyclique en raison de l’expansion qui devait être éternelle. Pourtant, la raréfaction de la matière qui s’ensuivrait produirait un état de « vide quantique » très proche des conditions initiales qui ont préexisté à l’ère d’inflation par laquelle a démarré l’histoire présente de l’univers. On peut donc se demander dans quelle mesure cette prédilection en faveur du cycle dans le récit cosmologique contemporain pourrait exprimer le reflet de l’ancienne figure cyclique du zodiaque.</span></span></span></span></span></span></p>
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<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">5. Le nombre, le zodiaque et l’<i>unus mundus</i></span></span></span></b></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Le zodiaque est une représentation symbolique de la totalité (<i>mandala</i>) que l’on rencontre en Egypte, en Perse, en Inde, en Chine, en Amérique ou en Scandinavie. Tout comme avec l’aspect qualitatif du nombre, nous sommes ici dans le domaine du symbole et du temps <i>qualitatif</i> inhérent à ce domaine de réalité. Le zodiaque existe par et en lui-même dans l’ordre de réalité de l’âme du monde qui est un « fluide cosmique » originaire renvoyant à l’inconscient dans le langage moderne de la psychologie. Mathématiquement structurée selon Platon, l’âme est le liant universel intermédiaire entre l’esprit et la matière. C’est aussi le monde de l’imagination</span></span></span> <span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">au sens métaphysique du terme qui invente des formes mêmes par lesquelles on peut se représenter le monde. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Consubstantiel à l'existence de cette âme, l’ancienne notion alchimique <i>d’unus mundus</i> correspondait au modèle de l’univers physique et sensible. En réfléchissant à la complémentarité entre la psyché et la matière, le psychologue Carl Gustav Jung (1988) et le physicien Wolfgang Pauli (2002) ont repris cette notion de réalité unitaire, potentielle par rapport à notre monde empirique qui en est la manifestation. Leur conception est proche de la théorie de Spinoza selon laquelle </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">« l’esprit et la matière sont reliés par une « unité d’essence ». Elle assemble un monisme ontologique avec un dualisme épistémologique, donnant ainsi une vision globale du monde dans laquelle la philosophie et les sciences peuvent trouver leurs places spécifiques et des relations mutuelles » (Atmanspacher, 2014). </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Ce « monisme à double aspect » apparaît chez le physicien David Bohm déjà cité : l'esprit et la matière sont la double manifestation dans l'ordre explicite d'une même réalité sous-jacente qui est l'ordre super impliqué. De même, pour Bernard d’Espagnat, il existe un Être – ou un ineffable Réel – conceptuellement antérieur à la scission matière-esprit de la pensée humaine. Quoiqu’étant « voilée », « quelque chose » des structures de cette réalité primordiale indépendante, passe dans les lois de la physique, ce qu’il appelle des « appels de l’Être ». (d’Espagnat, 2002, p. 274)</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Ainsi, avec ces hypothèses métaphysiques, un nouvel esprit scientifique est en train d’accepter l’existence d’une réalité d’un autre mode que celui de la réalité immédiate. Ce nouvel esprit permet d’envisager le dialogue de la science avec les traditions religieuses ou mythiques mais un vrai dialogue ne peut s’engager que par le biais du symbole, un domaine qui doit retrouver sa dignité.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Les signes du zodiaque sont des symboles, encore appelés images archétypiques. Ces images archétypiques ou symboles ne doivent pas être confondues avec les archétypes qui sont des formes <i>vides</i> théoriques et inconnaissables, renvoyant au modèle de <i>l’unus mundus</i>, c’est-à-dire à cet univers matriciel – et potentiel – dont la matière étendue et l’intellect pensant sont des aspects manifestés. Le zodiaque apparaît comme un aspect de la structure rythmique essentielle de l’âme du monde, centrée sur ce que Jung, dans le champ de l’inconscient, appelle le Soi. Ce dernier est l’archétype sur-ordonnateur du cercle des archétypes, qui est une circumambulation des archétypes autour du Soi. Avec ses 12 images archétypiques en rotation, le <i>mandala</i> du zodiaque illustre à sa façon le rythme de l’âme du monde en combinant harmonieusement les nombres trois et quatre. Le ternaire dénote un mouvement de déploiement de l’Un tandis que le quaternaire, qui symbolise l’approfondissement intérieur, incorpore les racines inconscientes et instinctives dans l’évolution consciente de l'homme. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Chaque quadrant du zodiaque est divisé en trois signes successifs qui reflètent la manifestation selon la <i>génération de l'esprit</i>, la <i>concentration de l’âme</i> et la <i>distribution du mental</i> (Rudhyar, 1984). En résumé et en d’autres termes, ces trois qualités successives des signes (cardinale, fixe, mutable) s’articulent avec les deux genres (masculin, féminin) et les quatre éléments (air, eau, terre, feu) selon une subtile imbrication qui confère au zodiaque la nature d’une totalité jamais fermée sur elle-même, toujours plus grande que la somme de ses parties.</span></span></span></span></span></span></p>
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<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">6. Le zodiaque, les 4 saisons et le symbole du Yin et du Yang</span></span></span></b></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Le zodiaque est ainsi une représentation de la totalité, d’essence psycho-spirituelle. Son lien avec le déroulement des saisons dans l’hémisphère nord en fait une structure analogue au symbole oriental du Tao (symbole Yin Yang, voir figure ci-dessous). Dans cet esprit, il existe une référence</span></span></span> <span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">incontournable en la personne de Dane Rudhyar qui a écrit en 1943 une nouvelle interprétation des 12 signes du zodiaque toujours largement en avance sur son temps. (1997,</span></span></span> <span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Le rythme du zodiaque)</span></span></span></span></span></span></p>
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<p align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align:center"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><v:rect id="rectole0000000000" o:ole="" o:preferrelative="t" stroked="f" style="width:316.5pt; height:187.5pt"> </v:rect></span></span></span></span></span></span></p>
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<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Le zodiaque occidental est naturellement illustré par la transformation de la nature ou d'une plante au cours des quatre saisons. Tout au long du cycle annuel de la marche solaire, deux forces s'interpénètrent et s’alternent en intensité. Le « Yang » analogue à la « Force-de-Jour », énergie personnalisante (en blanc dans la figure ci-dessus), recommence à croître au solstice d'hiver. Le « Yin » analogue à la « Force-de-Nuit », énergie unifiante, (en noir dans la figure), recommence à croître au solstice d'été. Aux équinoxes de printemps et d'automne, la durée du jour égale la durée de la nuit et les deux forces sont en équilibre instable. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Le jour, nous ne voyons que le Soleil, la Force-de-jour est une énergie personnalisante. La nuit, on voit la compagnie des étoiles et la Force-de-Nuit est ainsi une énergie rassemblante, collectivisante, qui recommence à croître au solstice d'été dans le Cancer, signe du foyer. Elle croît à travers le Lion, la Vierge, et elle épanouit la personnalité dans la société (c'est la Balance) en poussant l'individu à rechercher une identification toujours plus profonde à des collectivités toujours plus grandes.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Au solstice d'hiver, c'est-à-dire au Capricorne, la Force-de-Nuit triomphe. C’est le vaste organisme collectif de l'État qui domine même ses chefs. Rudhyar illustre aussi ce signe par la figure du yogi oriental qui, bien que mendiant et vivant seul, participe à sa manière à la société. Mais au Capricorne se réveille l’énergie personnalisante de la Force-de-Jour qui, recommençant à croître à Noël, ne deviendra clairement visible qu’au Bélier, symbole de germination. Ce réveil, Rudhyar l’illustre par la figure du Christ – symbole de l'incarnation spirituelle – naissant dans le vaste organisme collectif de l'empire romain capricornien. Dans cette deuxième partie du cycle zodiacal, la Force-de-Jour pousse les idées ou entités spirituelles à prendre un corps concret et particulier, à s'établir au centre d'une personnalité avec le sentiment du « je suis » qui culminera dans le Cancer.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Dans un autre de ses écrits, Rudhyar (1995, p.104) a reformulé l’évolution cyclique avec une approche plus philosophique où les deux principes polaires sont l’Unité et la Multiplicité. </span></span></span></span></span></span></p>
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<p align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align:center"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><img id="Image_x0020_16" src="file:///C:/Users/alain/AppData/Local/Temp/msohtmlclip1/01/clip_image002.png" style="width:210pt; height:164.25pt" /> </span></span></span></span></span></span></p>
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<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Ils interagissent dans la cadre d’un jour symbolique et de ses 4 points ‘Lever du Soleil’, ‘Midi’, ‘Coucher du Soleil’ et ‘Minuit’. Le signe du Cancer (Midi symbolique) correspond à la force maximum du principe de Multiplicité et le Capricorne (Minuit symbolique) correspond à la force maximum du principe d’Unité. <a name="_Hlk142924716"></a></span></span></span></span></span></span></p>
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<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a name="_Hlk143263750"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">7. La nature symbolique du zodiaque. Le treizième signe et les « autres » zodiaques. </span></span></span></b></a></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Confondant « signe » et « constellation », certains détracteurs de l’astrologie insinuent l’oubli d’un « treizième » signe du zodiaque. Certes, il y a bien une treizième constellation c’est-à-dire un treizième groupement d’étoiles aperçu depuis la Terre et situé entre la constellation du Scorpion et celle du Sagittaire. Déjà connue des babyloniens il y a 3200 ans, ces derniers n’en avait jamais tenu compte et pas seulement en raison de sa totale excentration par rapport au cercle de l’écliptique. Car pour ces prêtres chaldéens, il ne pouvait y avoir <i>que</i> 12 constellations dans leur zodiaque « sidéral » ou « fixe », 12 constellations, certes de tailles inégales, mais 12 et seulement 12 en raison de la nature archétypale de ce nombre.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Et si le zodiaque occidental des signes est lié aux saisons, c’est en raison du mouvement de la Terre qui, en plus de la rotation sur elle-même en un jour et autour du Soleil en une année, possède d’autres composantes dont la précession,</span></span></span> <span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">analogue au mouvement d’une toupie (voir figure ci-dessous).</span></span></span></span></span></span></p>
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<p align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align:center"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><img id="Image_x0020_4" src="file:///C:/Users/alain/AppData/Local/Temp/msohtmlclip1/01/clip_image003.png" style="width:117pt; height:136.5pt" /> </span></span></span></span></span></span></p>
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<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Bien avant la révolution copernicienne et les progrès de la mécanique, les anciens astronomes en avaient déjà constaté l’une des manifestations qui est un changement graduel de la direction de l’axe de rotation avec un tour complet en 26 000 ans. De ce fait, le début du printemps (point vernal) dans l’hémisphère Nord se déplace le long de l’écliptique d’environ 1 degré 23 minutes par siècle. (Astro-Vedique, 2021) C’est à la suite de cette découverte dite « précession des équinoxes » par Hipparque en 130 av. J.-C., que le monde occidental a « choisi » de repérer les planètes par rapport au « zodiaque des signes » qui est un zodiaque de 12 portions du ciel égales, en mouvement rétrograde par rapport aux constellations. A proprement parler, ce zodiaque est celui de 12 moments calqués sur les saisons, tout comme les 12 « maisons » reflétant le mouvement de rotation de la Terre sur elle-même peuvent être considérées indifféremment soit comme 12 durées de 2 heures soit comme 12 portions d’espace de 30 degrés. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Toujours est-il que ce décalage entre les deux zodiaques est brandi comme argument par les détracteurs de l’astrologie tout autant que par les tenants d’une astrologie scientifique partisans d’une influence causale des corps célestes (oubliant qu’un thème inclue aussi bien des points fictifs qui sont non matériels). C’est ignorer que, sauf dans son époque de décadence où l’astrologie fut contaminée par la science, l’astrologie n’a jamais parlé d’influence causale mais de <i>corrélation</i>, c’est-à-dire comment les événements arrivent ensemble. En fait, ces astrologues causalistes cherchent à parer l’astrologie d’ornements scientifiques à leur yeux plus nobles que sa nature symbolique. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">L’occident, fils de l’orient, a « choisi » de reporter la longitude des astres sur un zodiaque mobile en rapport avec la nature plus rapidement changeante de sa civilisation. En liaison avec les nécessaires distinctions déjà opérées (l’archétype-en-soi et les images archétypiques ou symboles) on est amené à questionner l’existence de multiples et dissemblables zodiaques. Ces différents zodiaques qui existent ou ont existé de par le monde sont des représentations archétypiques ou symboliques qui peuvent renvoyer à l’hypothèse d’une même vibration inconnaissable de l’âme du monde, centrée autour du Soi postulé par Jung. Cette ondulation fondamentale aurait la nature d’un socle universel et d’armature vide qui subsisterait sous les différentes astrologies grecque, tibétaine, africaine, aztèque, etc.</span></span></span></span></span></span></p>
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<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">8. Les reflets du zodiaque </span></span></span></b></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Il s’agit maintenant de compléter l’examen des reflets d’une structure numérique qualitative de forme 4×3 déjà mise en évidence dans le récit cosmologique (Negre, 2018, 2020, 2022) en interrogeant le symbolisme de cette structure isomorphe qu’est le zodiaque. Dans quelle mesure le discours cosmologique contemporain recoupe-t-il les 12 figures archétypiques de l’antique « Ceinture d’Ishtar » ? Il sera largement fait allusion ici aux interprétations de Dane Rudhyar dont le livre déjà mentionné</span></span></span> <span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">est accessible gratuitement en ligne dans sa langue originale anglaise <i>The Pulse of Life</i>. (1997) </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Au préalable, quelques remarques doivent être faites concernant le temps physique qui ordonne les événements de l’histoire de l’univers. Les temps et les durées convoquées en physique et particulièrement en cosmologie, sont très éloignées des grandeurs de la vie quotidienne. Car ce qui compte c’est la <i>densité</i> du nombre d’événements. Un temps très court dans le passé peut en compter un beaucoup plus grand nombre que dans une durée beaucoup plus longue du futur lointain. Ainsi part-on de la ‘naissance du temps’ posée au temps de Planck t<sub>P</sub> = 10<sup>-43</sup> seconde jusqu’à l’évaporation des trous noirs à 10<sup>100 </sup>ans en passant par le présent actuel (13,7 milliards d’années) et l’hypothétique désintégration des protons à 10<sup>34</sup> ans. Si l’on peut utiliser une échelle de temps unique pour dater les événements c’est que l’univers est supposé homogène et isotrope. Cette hypothèse simplificatrice, qui correspond à peu près aux observations, permet de séparer le temps de l’espace dans « l’espace-temps » mathématique qui, depuis Einstein, s’identifie au concept moderne d’« univers ». </span></span></span></span></span></span></p>
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<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Enfin, dernière remarque concernant la vie et la conscience : les cosmologistes les considèrent habituellement comme des épiphénomènes destinés à disparaître sur Terre au plus tard dans 4 milliards d’années. Mais, récemment, des approches scientifiques en ont été proposées telle celle qui suppose le processus d’effondrement de la fonction d’onde en physique quantique comme étant un phénomène réel <i>accompagnant</i> la conscience. D’où le qualificatif « objectif » dans le modèle de Réduction Objective Orchestrée (Orch OR) de Roger Penrose et Stuart Hameroff. (2019)</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Dans le même esprit, la formulation « it from bit » du physicien John Wheeler plaide en faveur d’une physique de l’information, plus ou moins en rapport avec la conscience. La réalité physique (it) serait de l’information pure (bit) et l’univers serait « participatif ». Comme avec Penrose, il s’agit ici d’une intuition sur la signification de l’« information » – une notion dont Wheeler espère que la compréhension va progresser.(Jacquet, 2017) Quant à l’avenir de la vie et de la conscience dans le futur lointain de l’univers, elles ont fait l’objet d’hypothèses scientifiques audacieuses mais très spéculatives. Ces modèles reposent sur l’idée que la vie et la conscience ne dépendent pas du type de matière du substrat mais plutôt de sa structure. La vie et la conscience pourrait ainsi perdurer sur toute sorte de substrats, autres que celui basé sur le carbone. </span></span></span></span></span></span></p>
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<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">8.1. Bélier : Feu, Masculin, Cardinal. </span></span></span></b></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">L’éclatement d’une unité primordiale. [De 10<sup>-35</sup> seconde à une micro (10<sup>-6</sup>) seconde] </span></span></span></b></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Le signe du Bélier commence avec la rupture de la symétrie exacte du jour et de la nuit à l’équinoxe de printemps. Il représente l’éclatement d’une unité primordiale et le point de départ de l'identité du sujet. Il est souvent dépeint comme une goutte d’eau surgissant de l’océan représentant le signe précédent des Poissons. La cosmologie reflète ce processus dans le modèle appelé « inflation » où l’univers serait né d'une bulle de vide primordial très dense et gorgée d’énergie, à la suite d’une « rupture de symétrie » de ce vide quantique. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">C’est cette brisure spontanée de symétrie, qui aurait déclenché l’expansion vertigineuse de l’espace : l'espace, la géométrie en quelque sorte, aurait émergé à partir de l’une des fluctuations du vide quantique et aurait cru de manière exponentielle. En associant le « zéro mathématique » du temps physique avec l’état « univers réduit en un point », l’univers serait « passé » par une première « transition de phase » à t<sub>P</sub> = 10<sup>-43</sup> seconde au cours de laquelle la force de gravité se serait découplée des trois autres forces toujours indistinctes. Ainsi, la véritable période d’inflation extrêmement courte pendant laquelle l’espace fut créé, n’aurait débuté qu’à 10<sup>-35</sup> seconde lorsque la force nucléaire forte se serait détachée de la force électrofaible. Achevée à 10<sup>-32</sup> s, cette période rappelle le symbolisme du signe du Bélier en ce qu’il représente la première étape du développement humain lors de l’émergence de la conscience d’être un individu séparé. En cosmologie, l'univers se différencie des autres univers potentiels (les autres fluctuations du vide) et manifeste son énergie pré-matérielle foisonnante. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Plusieurs modèles d’inflation ont été proposés mais jusqu’à présent aucune observation n’a permis de validation. Dans la foulée du « it from bit » de Wheeler, la physicienne Paola Zizzi <a name="_Hlk149225085">(2003) </a>a démontré qu’à l’échelle de Planck, l’espace-temps est discret et divisé en unités de Planck. Chaque unité peut être organisée en pixels, encodant chacun un qubit. L’espace-temps quantique se comporte ainsi comme un ordinateur quantique. Dès lors, les lois physiques ne sont que la résultante macroscopique de la dynamique des qubits à l’échelle de Planck. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Au début de l’inflation, l’univers aurait été dans un état de superposition de registres quantiques (ou d’univers multiples au sens d’Everett) jusqu’à ce que le multivers atteigne une valeur de seuil telle que se produise le phénomène de la <i>réduction objective</i> au sens de Penrose. Déclenché par le champ de gravitation sous-jacent, l’effondrement de la fonction d’onde quanto-relativiste qui liait les univers multiples aurait potentiellement doté l’univers d’une capacité d’émergence de la conscience. Ainsi, l’espace créé pendant le temps de l’inflation aurait été le sujet d’un événement qualifié de « Big Wow ». Paola Zizzi utilise l’équation de Diósi-Penrose déjà utilisée par Penrose pour les processus d’effondrement orchestré de la fonction d’onde dans les microtubules du cerveau d’Homo-Sapiens. Ils interviendront dans la phase de l’histoire de l’univers correspondant à l’émergence de la conscience réfléchie qui sera associée au signe de la Balance.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Ainsi, le « Big Wow » de la période d’inflation de l’univers primordial est-il en polarité avec les « moments de conscience » ou « Bings » dans les microtubules du cerveau de l’Homo-Sapiens. Paola Zizzi note une coïncidence dans le nombre de registres quantiques, c’est-à-dire le nombre de superpositions qui se créent avant la réduction de l’univers à l’état classique. Ce nombre, égal à 10<sup>9</sup>, est le même que le nombre de tubulines en état de superposition dans notre cerveau, juste avant d’être sujettes à l’effondrement gravito-quantique produisant les « Bings » !</span></span></span> <span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">En termes d’information quantique, l’univers primordial macrocosme dispose ainsi de la puissance de calcul nécessaire pour permettre l’émergence de la conscience humaine. Celle-ci apparaît comme le microcosme du « moment de conscience » macrocosmique qui s'est produit lors du Big Bang. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Bien évidemment la conscience dans la symbolique du Bélier, n’est pas « réflexive ». Celle-ci nécessite un foyer, un égo qui ne pourra être construit qu’avec l’apparition des structures matérielles dans les phases ultérieures où lumière et matière seront découplées. Comme l’écrit Rudhyar, à l’étape de développement Bélier </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">« la personnalité n’est pas encore tout-à-fait séparée de l’acte. Elle est incluse dans l’immédiateté directe d’une activité engendrée par un pouvoir irrationnel : « instinct » à un niveau, « Dieu » à un autre.</span></span></span> <span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">(. ...) La « Pulsation Vitale », le Souffle créateur se sentent dans le Bélier. Ça le traverse, surgit, puis disparait. Le pouvoir du Bélier est le pouvoir de l’éclair qui descend d’en haut, qui se débat pour sortir des ténèbres de l’inconscient collectif. » <a name="_Hlk140075143">(1997, pp. 52-53) </a></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"> </p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">8.2. Taureau : Terre, Féminin, Fixe.<br />
La coagulation en matière. [D’une micro (10<sup>-6</sup>) seconde à 3 minutes] </span></span></span></b></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Le Taureau correspond à la Mère-Nature ou Matière-Cosmique qui est le matériau à travers lequel les forces génératrices se coagulent et se consolident. C’est une puissance de liaison, d’attraction ou de répulsion, d'inertie et de résistance passive qui fixe l'élan créateur du Bélier en lui donnant de la substance et de la profondeur. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Les caractéristiques du Taureau transparaissent dans l’univers post inflationnaire qui poursuit son expansion à un rythme plus mesuré. L’expansion s’accompagne d’une chute de la température. Lorsque celle-ci atteint 10<sup>13</sup> degrés, l’univers est âgé d’un millionième de seconde. L’interaction nucléaire forte oblige les quarks (particules subatomiques plus « fondamentales ») à s’associer entre eux et à former des ensembles plus complexes. Appelée « confinement des quarks », cette phase reflète la puissance d’attraction et de répulsion inhérente au deuxième signe gouverné par Venus. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">La « coagulation » de la matière est décrite à travers la manifestation d’un « champ de Higgs » dont le rôle est de faire acquérir une « masse » aux particules de matière « classique » et peut-être aussi à celles de « matière noire » qui représente 80% de la matière gravitationnelle de l'univers. Penrose nomme « érébons » (d’après Erebos, le dieu grec des ténèbres) les particules extrêmement massives qui constitueraient cette forme « sombre » de matière encore inobservée nécessaire à la stabilisation des galaxies dans l’étape ultérieure associée au signe fixe et de feu du Lion. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">C’est ainsi qu’au Taureau se reflète « l’incarnation » de l'élan créateur pré-matériel du Bélier. Pendant une dizaine de minutes, les forces nucléaires, génératrices de la nucléosynthèse primordiale, fixent l'impulsion de l’inflation primordiale et la revêtissent de matière. Elles construisent une forme stable et permanente, permettant la concrétisation des « aptitudes potentielles » de l’univers. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"> </p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">8.3. Gémeaux : Air, Masculin, Mutable. </span></span></span></b></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Le frottement entre la lumière et la matière. [De 3 minutes à 380 000 ans] </span></span></span></b></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">L'impulsion individuelle du Bélier, canalisée et matérialisée dans le Taureau, développe en Gémeaux des liens fluides, imperceptibles et impalpables. Cette aspiration initiale est devenue une puissance d’intercommunications qui relie les moindres intervalles comme dans un système nerveux ou un réseau de transport. Les mouvements mentaux, physiques ou sociaux forment une danse constante qui dissémine les informations. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">La troisième étape du récit cosmologique reflète bien ces échanges qui s’opèrent dans l’environnement immédiat de chaque particule de matière. Les photons sont les médiateurs de cette communication. Ils sont les vecteurs de l’interaction électromagnétique dont les ondes propagent l’information. Quant aux électrons, ils ne sont pas « attachés » aux noyaux des atomes : la matière est « ionisée ». Dans sa globalité, l’univers est un « plasma ». Les électrons entrent constamment en collision avec les photons de lumière qui (analogiquement) renvoient ici à la communication de l'information dans l’environnement immédiat qui est propre au troisième signe. A l’étape Gémeaux, </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">« les matériaux bruts d’une activité associative sont constitués par les impressions, les sensations nerveuses, les réactions immédiates aux impacts qui atteignent le sens et la conscience. Au niveau mental, la mémoire, la comparaison, l’analyse et la formation d’images mentales exprimables par des mots, sont les phases d’une activité qui développe l’intellect par l’utilisation du langage. Ce développement se limite, au départ, à la sphère de l’entourage immédiat et fait constamment référence à l’individu qui se relie ainsi à un nombre toujours croissant de facettes de la nature humaine. » (Rudhyar,1997, p. 72) </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Cette étape cosmologique dans laquelle la matière interagit avec la lumière reflète bien les Gémeaux. Le plasma opaque d'où les photons, du fait des collisions permanentes avec les autres particules (protons, électrons, noyaux d'hélium) ne peuvent s'échapper, évoque bien le nécessaire processus d’intégration des inévitables chocs de l’enfant avec l’environnement. Comment réagir aux diverses impressions reçues dans ses contacts de tous les jours ? Tout enfant cherche instinctivement à trouver jusqu'où il peut aller dans toutes les directions, tant physiques que psychologiques, avant de voir son geste ou son action arrêtés par quelque chose ou quelqu'un. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Ce « frottement » cosmique entre matière et lumière est analogue au frottement subi par la propagation de la lumière optique à travers l'atmosphère terrestre. Les gouttes d'eau des nuages « diffusent » la lumière. Nous ne pouvons pas y voir à travers. C’est la même situation qui, dans l’univers, perdure jusqu’à l’âge de 380 000 ans lorsque la température, ayant chuté avec l’expansion, permet aux électrons de se (re)combiner aux noyaux atomiques. A partir de ce temps, les photons n’interagissent plus avec la matière et vivent une histoire séparée. Le fond diffus cosmologique observé aujourd’hui renvoie à cette « surface de dernière diffusion » qui reflète la physionomie de l’univers juste avant la fin de l’interaction des photons de lumière avec la matière. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"> </p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">8.4. Cancer : Eau, Féminin, Cardinal.<br />
Les germes du monde. [De 380 000 ans à 100 millions d’années.] </span></span></span></b></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Traditionnellement, le Cancer correspond au « fond des Eaux » ce milieu embryogénique dans lequel étaient déposés les germes du monde manifesté. (Guénon, p.153) Pour les grecs anciens, il était l’une des deux portes du ciel, celle du solstice d'été – la porte des hommes – par où les âmes descendaient du ciel vers la terre et où soufflait le vent de la génération.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a name="_Hlk146209933"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Le signe du Cancer correspond à la matrice fondatrice, au foyer et à la famille. Il symbolise les racines et le socle fondamental permettant de construire une base concrète d'opération dans un sentiment de sécurité émotionnelle. C’est un processus protecteur qui enveloppe les premières ébauches de formes nouvelles. Cette image archétypique du Cancer trouve son écho dans la phase d’éclosion et de croissance des graines primordiales des planètes, des étoiles et des galaxies. L’atténuation du frottement matière/lumière, permettant aux zones de surdensité de se développer sous l’effet de la gravité reflète le coup d’arrêt à l’ardente extension du mental qui précède le solstice d’été. La Force-de-Jour a atteint son intensité maximale. Elle doit se laisser lentement supplanter par le pouvoir matriarcal de la Force-de-Nuit. Il doit y avoir repolarisation : </span></span></span></a></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">« Tout ce qu’il faut pour devenir un miroir apte à focaliser la divinité, c’est de devenir conscient de ce que l’on <i>est</i> vraiment, et de l’être, avec clarté, en beauté et en vérité. Une lentille pour focaliser la Vie ! » (Rudhyar, 1997, p. 86) </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">L’univers physique exprime cette conversion à sa manière, au travers des foyers de gravitation autour desquels vont s’organiser des mondes nouveaux.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Les termes propres au quatrième signe tels que « pouponnières d’étoiles » ou « accouchements stellaires » sont largement utilisés par les cosmologistes pour décrire les naissances des premières structures de l’univers. <a name="_Hlk146123681">Le Cancer se réfère à la naissance mais aussi à la « fin des choses » qui est en fait surtout associée à la quatrième maison d’un thème astrologique (fondations, base psychologique). Contrairement à la fin du cycle zodiacal symbolisée par les Poissons – ou la maison XII, il s’agit ici d’une fin totale, une fin qui n'implique pas de nouveau commencement. Elle est, écrit Rudhyar (1982), la conséquence de la défaite dans la rencontre en Poissons avec les fantômes et les ombres du cycle qui s'achève: </a></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a name="_Hlk146123954"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">« Alors le nouveau cycle n'est pas une renaissance mais une descente dans l'abîme de </span></span></span></a><a name="_Hlk146125509"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">la désintégration finale</span></span></span></a><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">, totale. Il a raté le moment crucial de la transformation et descend progressivement à travers les maisons un [Bélier], deux [Taureau] et trois [Gémeaux] pour atteindre le fond, la fin ultime en quatre [Cancer]. » </span></span></span><a name="_Hlk146124462"></a><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">(p. 207, c’est moi qui rajoute les signes à la suite des maisons)</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a name="_Hlk146128432"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Sur le plan cosmologique, on peut voir des reflets de cette désintégration finale dans ces univers « théoriques » qui, n’ayant pas les « bonnes » constantes de la physique leur permettant de faire éclore les germes de galaxies, s'abîment indéfiniment vers le froid absolu éternel. Cette désintégration comme celle qui sera évoquée plus loin au Capricorne semble renvoyer à l’<i>apocatastase</i> du symbolisme de la grande année platonicienne.</span></span></span></a> <span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"> C’est en ces deux signes que, selon les traditions pythagoriciennes et stoïciennes, doit se produire l’<i>apocatastase</i> ou renouvellement du monde. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"> </p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">8.5. Lion : Feu, Masculin, Fixe.<br />
Les éclats de lumière. [De 10<sup>8</sup> (100 millions) d’années à 10<sup>13</sup> (dix mille milliards) d’années] </span></span></span></b></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Ce signe a trait à la libération créatrice de la vitalité intérieure de l’être. L’individualité se développe et s’exprime comme jeu, performance et romance. Au Lion, la lumière resplendit avec la majesté rayonnante d'une forme qui prend le pouvoir au centre de la scène. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Le symbolisme du Lion transparaît dans la phase de nucléosynthèse stellaire qui débute vers l’âge d’un million d’années. Les inhomogénéités de matière noire invisible agissent comme des berceaux pour les inhomogénéités de matière baryonique « ordinaire » en les aidant à s’amplifier par attraction gravitationnelle. Peu à peu, les nuages de gaz se condensent et forment des galaxies. La contraction de la matière provoque une élévation de température, déclenchant au centre des protoétoiles un processus de fusion thermonucléaire qui libère vers l'extérieur lumière et énergie. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a name="_Hlk141095434"></a><a name="_Hlk141123249"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Le Lion </span></span></span></a><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">symbolise la libération créatrice du moi construit dans le berceau du Cancer. Dans tous les domaines, son pouvoir créatif s’exprime par des émotions où l’être imprime sa marque. Dans les étoiles, </span></span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">l'antagonisme entre pression thermique et gravitation permet de créer les éléments lourds nécessaires à la vie tels que le carbone, l'azote, l'oxygène, le phosphore. Ils ont été fabriqués par des générations successives d'étoiles qui, en mourant, ont dispersé ces précurseurs biologiques à travers l'espace. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">La phase associée au Lion dite « stellaire » prépare à l’émergence d’êtres conscients. Selon Avi Loeb (2016, p.7), elle se poursuivra jusqu’à 10<sup>13</sup> ans soit 1000 fois l’âge actuel de l’univers. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"> </p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">8.6. Vierge : Terre, Féminin, Mutable.<br />
Les chemins de la perfection. [De 10 milliards d'années à 10 mille milliards (10<sup>13</sup>) d’années]<a href="#_ftn1" name="_ftnref1" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">[1]</span></span></span></b></span></span></a></span></span></span></b></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">La Vierge reflète la Sophia, <span style="background:white"><span style="color:black">féminité intérieure de Dieu. </span></span>La Sagesse émanée pénètre la matière et la vivifie. Ce signe représente une </span></span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">étape de transition où s’améliore et se purifie l'expression créatrice du moi. L</span></span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">e feu créateur du Lion qui s’est propagé en mouvements tourbillonnants depuis le centre se rend compte de l’espace environnant. La jonction entre les deux signes est traditionnellement associée au symbole du Sphinx. En ce point,<br />
« l’énergie devient substance. La puissance localisée dans les lombes du Lion devient raison et discrimination dans la tête de la Vierge. »</span></span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"> (Rudhyar,1997, p.114). L’autocritique, l’introspection et la prise de conscience discriminante, conduisent à l'expression la plus pure et la plus juste. Il faut développer des techniques d'amélioration et d’efficacité pour obtenir un maximum de résultats pour un minimum d'efforts. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">La biosphère terrestre illustre bien cette recherche de perfection qui s’est développée sur au moins l’une des planètes de l’univers en conséquence du « frottement » entre matière et lumière. Ce mécanisme appelé photosynthèse, a permis la création de molécules organiques à partir du dioxyde de carbone. Il a fourni tous les composés organiques ainsi que la majeure partie de l'énergie nécessaire à la vie. Ce phénomène vivant, apparu depuis au moins 3,7 milliards d'années, sera, comme déjà mentionné par Avi Loeb, de plus en plus courant dans l'univers et continuera pendant à peu près la totalité de l’ère stellaire c’est-à-dire environ 10<sup>13</sup> ans. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Le symbolisme de la Vierge transparait dans cette phase de croissance d’une biosphère qui développe et synthétise des formes de mieux en mieux adaptées à l'environnement. A travers d’innombrables lignées végétales et animales, la sélection naturelle améliore, rejette et recommence inlassablement ses tâches de purification des formes de vie basées sur le carbone.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a name="_Hlk143255508"></a></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">8.7. Balance : Air, Masculin, Cardinal.<br />
L’émergence de la conscience. [De 13,8 milliards d’années à 10 mille milliards (10<sup>13</sup>) d’années] </span></span></span></b></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">La Balance marque le début du deuxième hémicycle du zodiaque, ce qui lui confère un rapport analogique avec la phase Pleine Lune du cycle soli-lunaire. La « floraison » symbolique à la culmination du cycle correspond à l’émergence de la conscience réfléchie c’est-à-dire à une conscience faisant retour sur elle-même. Le moi devient pour lui-même un objet. Il prend conscience du non-moi et recherche équilibre, équité et harmonie avec les autres « moi ». A l’instar du signe opposé du Bélier, la Balance initie une nouvelle dynamique. Elle engendre un nouvel espace d’informations conscientes qui reflète son ajustement au monde extérieur.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Dans le récit cosmologique, la conscience, apparue avec Homo Sapiens il y a environ 100 000 ans, a longtemps été considérée comme un épiphénomène. Elle fait aujourd’hui l’objet de plusieurs modèles scientifiques dont l’un des plus prometteurs l’associe à la mystérieuse « réduction de la fonction d’onde » de la physique quantique. A l’encontre de l’interprétation majoritaire qui en fait un processus probabiliste, Penrose pense que l’état quantique d’une particule est une réalité tout comme sa réduction d’où son nom « réduction objective » qui, en outre, serait déclenchée par la gravité. Dans sa forme « non orchestrée » ce processus pourrait donner lieu à une proto-conscience à l’œuvre dans toute matière même inerte et frôlerait la réflexivité dans le développement de la biosphère. Penrose ne prétend pas expliquer l’intégralité de la conscience humaine. A tout le moins, la Réduction Objective Orchestrée (Orch OR) dans les microtubules du cerveau humain pourrait <i>accompagner</i> le phénomène de conscience de soi. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Tout comme dans la phase opposée de l’inflation cosmique marquée par une création exponentielle d’espace à partir du vide quantique, l’émergence de la conscience aussi est intuitivement associée à un certain « espace ». Bien que non accessible à la physique connue aujourd’hui, le surgissement historique de cette réalité psychique peut être lue à travers les énormes accélérations tant aux niveaux biologiques que culturels et technologiques. Leroi-Gourhan a montré comment les courbes d’évolution, d'abord extrêmement plates, accélèrent progressivement puis s'arrachent vigoureusement au moment même où l'accroissement du volume de l'encéphale humain en vient à plafonner. (Meyer, 1985) Tout se passe comme si l'évolution biologique, ayant atteint la limite de ses possibilités évolutives, poursuivait, par les moyens de l’information, l'escalade de son évolution. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Il est à noter que dans les deux phases opposées, la gravité semble jouer un rôle primordial. Par son détachement de la force unifiée, elle amorçait l’inflation cosmique. <a name="_Hlk146388174">Et, à l’étape stellaire</a>, c’est elle qui, à la surface terrestre fait évoluer l’espèce humaine vers la bipédie et la station debout, première étape vers la conscience réflexive. On retrouve l’importance de cette force dans des modélisations alternatives de ces deux phases de l’univers. Elle déclenche le « Big Wow » mais aussi, 13,8 milliards d’années plus tard, les « Bings » ou l’expérience de conscience dans le cerveau d’Homo Sapiens. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"> </p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">8.8. Scorpion : Eau, Féminin, Fixe.<br />
Métamorphoses et régénérations. [De cent mille milliards (10<sup>14</sup>) à 10<sup>100</sup> ans] </span></span></span></b></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Le Scorpion symbolise la confrontation avec les forces obscures qui entravent la poursuite du processus d'évolution. Il s’agit de percer les profondeurs des ténèbres intérieures et s’efforcer de les comprendre. Il faut se détourner de la stabilité d’une vie encastrée dans la forme et renouveler complètement la personnalité. Le besoin de s'unir aux autres se manifeste en vue de fusionner les énergies qui enrichiront le tissu social et généreront une civilisation. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">La soif de régénération propre au Scorpion se manifestera chez les espèces conscientes qui peupleront le lointain futur de l’univers, en particulier lorsqu’à l’ « ère stellaire » succèdera l’ « ère de dégénérescence ». Les contraintes particulières à cette phase ont amené le physicien Freeman Dyson en 1979 à émettre l’hypothèse que la vie et la conscience ne seraient pas déterminées par la nature de la matière du substrat mais par sa <i>structure</i>. (1979) Dans les environnements post-matériels d’un univers en expansion indéfini devenant extrêmement froid, la vie pourrait perdurer sur des substrats autres que ceux basés sur le carbone. En 1986, le physicien Frank Tipler a fait le même genre d’hypothèse pour un univers en contraction devenant de plus en plus chaud. (Tipler,1986) </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Ainsi, dans l’« ère de dégénérescence » les étoiles s’épuiseront et cesseront de briller. L’univers deviendra inexorablement plus sombre. Partout les planètes se détacheront des étoiles et les étoiles s'échapperont des galaxies. Il n'y aura plus, à proprement parler, d'étoiles de telle ou telle galaxie mais une communauté universelle d'étoiles. Cette phase recoupe analogiquement le Scorpion chez qui </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">« le désir d'être un individu séparé est submergé, avec une intensité dramatique, par le besoin d'être plus que soi-même ; par l’impulsion de se fondre dans les autres, comme les petits ruisseaux se fondent dans les grandes rivières et les rivières dans la mer. » (1997, p.130) </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Qui plus est, l’effondrement des étoiles en trous noirs et la désintégration possible du proton en particules plus légères mettront les êtres conscients au défi de se métamorphoser et de se régénérer. Si le proton s’avérait être une particule stable, la matière serait en tout état de cause avalée par les trous noirs. Quant à ces derniers, ils disparaitraient au cours d’une longue évaporation estimée à 10<sup>100</sup> ans pour les plus gros. En définitive, quelque soient les mécanismes de disparition de la matière, il ne resterait ainsi dans le lointain futur de l’univers que des électrons, leurs antiparticules (positons) ainsi que des neutrinos et des photons. Cette transmutation totale de l'univers reflète la tache nécessaire du Scorpion par laquelle une forme d'énergie plus dense doit être abandonnée pour libérer une forme plus subtile. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"> </p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">8.9. Sagittaire : Feu, Masculin, Mutable.<br />
L’expansion de la conscience. (De 10<sup>100</sup> ans à la disparition du temps) </span></span></span></b></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Cette créature mythologique qu'est le Centaure symbolise l'expansion de la conscience. Le Sagittaire est toujours à la recherche de nouveaux champs d'activités, susceptibles d'impliquer la conquête de nouveaux environnements proches ou lointains. Le but est de triompher de la détérioration constante des énergies naturelles. L’expansion s’étend aussi aux grandes idées. C’est la quête de valeurs éternelles et la quête de l'absolu. C’est le déploiement de connexions lointaines qui serviront de « système nerveux » à l'organisme social ou, sur un plan plus abstrait, l’établissement d’un système de lois et de règlements qui permettront à l'organisme complexe de la société – la vie d'une cité ou d'une nation – de fonctionner de façon satisfaisante. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Si la vie consciente persiste dans le futur lointain de l’univers, elle aura adapté son métabolisme à l’environnement post-matériel. C’est bien le symbolisme du Sagittaire qui se reflète ici, dans sa recherche d’extension vitale dans un univers étiré sur des distances considérables. La vie se sera peut-être fixée sur les ultimes structures subsistantes telles que les atomes de positronium. Ces structures sont <a name="_Hlk146472909">formées par l’attraction entre les électrons </a>(-) et leurs antiparticules que sont les positons (+).</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"> </p>
<p align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align:center"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><v:rect id="rectole0000000003" o:ole="" o:preferrelative="t" stroked="f" style="width:230.25pt; height:1in"> </v:rect></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"> </p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Médiée par des photons presque complètement froids et de longueurs d’onde incommensurables, ces structures sont fondamentalement instables. En effet, les particules constituantes, après avoir orbité très longtemps autour de leur centre de masse commun, finiront par tomber en spirale les unes vers les autres vers leur anéantissement final. Ce scénario, favorisé par la portée infinie de la force électromagnétique est cependant très peu probable en raison de l’expansion exponentielle qui pourrait même, dans certains scénarios extrêmes, déchirer l’espace… </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a name="_Hlk146555769"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">L’article séminal de Dyson de 1979 déjà cité concluait que la vie pouvait continuer éternellement, dans un univers en expansion « normale » en utilisant un budget d’énergie limité. Dans ce futur lointain, les espèces intelligentes pourraient maintenir leur communication en s’efforçant d’éliminer les « horizons cosmologiques », c'est-à-dire en faisant en sorte de relier chaque région du cosmos. </span></span></span></a></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Il s’agissait déjà d’un défi considérable. Mais que dire du défi posé par une expansion exponentielle de l’espace ? Il ne faut pourtant pas oublier que cette phase d’univers est associée à la créature mythique du Centaure qui darde ses flèches vers le Ciel à un angle de 45°, symbole de mobilisation maximum des énergies. La moitié cheval du Centaure « est pouvoir », la moitié homme du Centaure « utilise le pouvoir ». Le Sagittaire doit utiliser le pouvoir dans un but constructeur. Il doit transformer l'héritage du passé en une intuition de l'avenir. (Rudhyar, 1997, p.145)</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">A la différence de la science-fiction, la science se base sur les lois de la physique connues aujourd’hui pour lancer ses modèles sur le futur profond de l’univers. Certains cosmologistes reflètent l’enthousiasme du Sagittaire en n’excluant pas de la part des êtres sensibles la possibilité d’agir au niveau global de l’univers. A l’instar du Sagittaire ils pourraient comprimer l'énergie naturelle – quel qu’en soit l’origine (énergie noire, énergie du vide, constante cosmologique) afin que l’univers puisse libérer la lumière de la pensée. L’univers du futur profond serait alors censé traverser ce que Rudhyar (1992) appelle l'épreuve de la signification :</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"> « Lorsque l'homme a affronté des tests de la mutualité et de la responsabilité, le pouvoir intégrateur de la pensée donne naissance à une nouvelle phase de l'intelligence : la signification, c'est à dire la faculté de découvrir le sens de l'existence, et de ce qu'elle nous apporte » <a name="_Hlk146572346"></a></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Sur le plan cosmologique, le destin de l’univers est suspendu au comportement des structures foncièrement instables que sont les atomes de positronium. Perdurer indéfiniment en tant qu’atomes, en bravant l’énergie noire qui arrache les particules constituantes, ou bien se laisser auto-annihiler par attraction électromagnétique ? Ce dernier cas conduirait à un univers totalement dépouillé de matière et baignant dans une lumière éternelle. Le temps physique n’a plus de sens dans cet environnement où les photons ne connaissent pas le temps et ne s’ennuient jamais. Le zodiaque reflète cet évanouissement du temps à l’approche des solstices. Le moment du Sagittaire est le prélude de Noël. Il est comme la neige, </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">« il absorbe toute petitesse dans le vaste sein du silence, d’où renaitra la Force-de-Jour. L’intelligence qui relie toute vie dans des patterns de relations cosmiques, est devenue « mère du Dieu-Vivant ». Le Sagittairien a tous les héroïsmes, l’auto-abnégation et l’amour tyrannique des mères. Il termine une ère et en ouvre une autre. Il est « enceint » de la divinité. » (Rudhyar,1997, p. 148)<a name="_Hlk146573044"> </a></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a name="_Hlk143255469"></a></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">8.10. Capricorne : Terre, Féminin, Cardinal.<br />
La porte du temps. </span></span></span></b></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Au solstice d’hiver la nuit est la plus longue de l'année. Traditionnellement, ce moment d'arrêt s’appelait la « porte des dieux ». Elle permettait la remontée des âmes désincarnées vers le principe créateur. Le Capricorne symbolise la destruction avec, simultanément, la régénérescence du monde par un retour à l'état originel. Il représente la conquête des sommets et l'achèvement d’une pleine réalisation dans la participation au tout social ou universel. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a name="_Hlk148569198"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Ambition forcenée et persévérance sans relâche poussent au dépouillement et à la quête de sérénité. Le Capricorne </span></span></span></a></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">« accède alors à l'Être perçu dans sa vacuité suprême. Délesté tour à tour des charges et surcharges, il parvient au seuil du vide absolu où le rien, pour avoir tout détruit et tout résorbé, laisse éclater sa puissance ». (Lamboy, p.99)</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Plus concrètement, le Capricorne incarne la loi, les limites et le pouvoir de création d’une base permanente et stable pour la société. C’est le vaste organisme de l’état, sous le contrôle duquel se fondent les personnalités, les groupes tribaux et les petites nations. L'institution, l'état et l'autorité publique sont orientés vers l'accomplissement solidement établi par consensus commun. Le fonctionnement de la société s’opère au sein de structures stables et responsables qui conjuguent maîtrise rigoureuse et gestion efficace. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">On peut dire que l’avenir très lointain de l’univers reflète bien ce signe ainsi que sa planète associée, Saturne, qui, comme le chante Brassens</span></span></span> <span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">(1964), « préside aux choses du temps ». Le temps physique disparaît quel que soit le modèle. Prenons successivement l’exemple d’un univers en contraction puis celui d’un univers en expansion accélérée qui correspond aux observations actuelles.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Dans l’hypothèse peu probable d’une re-contraction, le temps disparaîtra avec les températures extrêmes qui règneront à l’approche de la singularité finale : on retrouve les conditions de Planck du tout « début » où les masses des particules sont négligeables par rapport à l’énergie ambiante). L’hypothèse extrême du « Point Omega » de Frank Tipler reflète particulièrement le 10<sup>e</sup> signe. Il s’agit d’un modèle très décrié, non point en raison de la démarche parfaitement scientifique et des calculs reconnus par ses pairs. La raison en est la position philosophique de l’auteur qui, partant d’une position athée, a finalement évolué et prétendu que son modèle « prouvait » (!!) le mythe chrétien. Tipler (1984) décrit ainsi l'approche de la singularité finale : les espèces intelligentes qui peuplent l’univers devront s'adapter à l'environnement devenu très chaotique en utilisant l'énergie du champ gravitationnel pour traiter l'information qu'il faudra coder sur les particules élémentaires. On reconnaît la figure du Capricorne dans le contrôle total des sources d'énergie qui devra être exercé au fur et à mesure du rapprochement du « Point Oméga ». Ce dernier devient en fin de compte un être intelligent, non seulement omniprésent, mais aussi omnipotent. Pour affronter cet univers extrêmement chaotique, l'intelligence sera en outre en devoir de l'étudier et, comme elle sera en train de devenir elle-même une partie de plus en plus importante de cet univers, elle devra s'étudier elle-même, s’approchant ainsi de l'omniscience. A l’approche de l'état final, les propriétés d'omniprésence, d'omniscience et d'omnipotence se rejoindront les unes les autres. Au-delà des allusions « concordistes » de l’auteur, ce modèle reflète bien la figure du Capricorne dans la mesure où ce dernier représente le « Dieu caché », présent dans la plupart des religions et des récits mythiques qui, périodiquement se manifeste par création ou par émanation. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">L’univers en expansion exponentielle qui correspond aux observations actuelles verra aussi le temps s’évanouir. La raison en est que la matière aura disparue, avalée par les trous noirs qui, eux-mêmes, finiront par s’évaporer. Or, sans particule de matière il ne peut exister d’horloge et sans horloge le temps n’est plus défini.<a href="#_ftn2" name="_ftnref2" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">[2]</span></span></span></span></span></a> Ici, l’univers toujours plus dilué et éthéré à l’approche de la zone immatérielle, rappelle la figure du Capricorne ou du Senex, décharné par les pertes et privations qui l'obligent à toujours se dépasser pour accéder à la vacuité ultime. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Cette vacuité ultime est-elle un reflet de l’<i>apocatastase</i> ou renouvellement du monde de la grande année platonicienne ? On le voit transparaitre dans le modèle de Cosmologie Cyclique Conforme (CCC) de Roger Penrose (2013) lorsque l’univers tout entier est réinitialisé. Non seulement le temps mais l’espace aussi, s’évanouit, puisque ces deux grandeurs sont liées dans l’espace-temps. L’univers « oublie » sa taille. Et ainsi, l'univers massivement étendu du futur très lointain n’est pas mathématiquement différent de son début. Par une re-concentration de l’espace et selon un « redimensionnement conforme » (qui conserve les angles et non les distances) il est possible de retrouver un univers équivalent à celui décrit juste après l’inflation. Muni des puissantes énergies gravitationnelles et électromagnétiques, l’univers est capable de franchir la zone de raccord intemporelle et de (re)commencer un nouveau cycle que Penrose nomme « éon ». </span></span></span></span></span></span></p>
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<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">8.11. Verseau : Air, Masculin, Fixe.<br />
Le souffle créateur.</span></span></span></b></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Le Verseau correspond au souffle créateur de l'âme universelle, qui émane du vide de l’Absolu. Il représente l’essence de la forme qui tombe dans les eaux de la substance pré-cosmique. Ainsi, le génie mental du Verseau s’exprime-il dans les traits de l’innovateur original et dans le besoin d’expérimentation de nouveaux modes de relations et d’associations. Contrairement à la phase opposée du Lion ce ne sont pas les « stars » individuelles ici qui créent, mais le tout universel. Le tout crée à travers l'individu qui remplit sa fonction dans l'économie du tout. Sur un plan métaphysique, l’« activité mentale » se rapporte à des formules d'être, des systèmes ou « modèles » d'organisation qui deviendront les nouveaux fondements structuraux de l’univers. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">La cosmologie reflète ces caractéristiques dans les questions portant sur le statut des lois et des constantes de la physique, en particulier les grands nombres sans dimensions voisins de 10<sup>40</sup> et de 10<sup>80</sup>. Il a en effet été proposé que les lois et/ou les constantes pourraient changer lors des éventuels rebonds d’un univers en contraction. Ces hypothèses évoquent le renouvellement et l'idéal transformateur du Verseau dans la mesure où ce dernier correspond aux nouvelles impulsions de l'esprit, activées dans les profondeurs de la société pour l'inviter à changer. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Au cœur du quatrième quadrant du zodiaque, le signe du Verseau transparaît difficilement dans le labyrinthe de théories et d’expériences qui s’efforcent d’expliquer le comportement de l’univers dans ces domaines intemporels du lointain futur et de l’hypothétique phase pré-Big Bang. Ce « quatrième » qui « ne veut pas venir », reflète la difficile transition du 3 au 4 chère à Jung (1991) Pauli (2002) et Marie-Louise von Franz (1978). Les théories qui visent à unifier les deux théories reines de la physique actuellement incompatibles ainsi que l’incapacité à rendre compte du contenu énergétique de l’univers témoignent de la traditionnelle difficulté philosophique à créer le multiple à partir de l’Un. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Le quadrant opposé qui débutait au solstice d’été</span></span></span> <span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">voyait triompher la Force du Jour, individualisante. Elle se reflétait dans la phase cosmologique de nucléosynthèse <i>stellaire</i> au niveau <i>local</i> des étoiles. La création des éléments lourds au sein des étoiles reflétait le pouvoir créateur et procréateur du Lion, libéré par la personnalité qui avait été formée et établie dans le foyer du Cancer. En revanche, dans le Verseau c’est le <i>tout</i> qui crée car c’est la Force de Nuit unifiante, collectivisante et rassemblante qui triomphe. Le Verseau crée à travers le développement constructif de l'État et de la civilisation établis en Capricorne par ses inventions et ses améliorations sociales particulières. Rudhyar décrit bien la difficulté de l’individu Verseau, dont l'énergie « personnalisante » de la Force du Jour est encore très faible et à peine capable de fonctionner. Elle opère au mieux par intermittence et souvent par simple réaction contre d'autres personnalités faisant partie d'une situation sociale. Tout comme la personne Lion </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">« fait de <i>grands gestes sociaux</i> pour cacher son profond sentiment d'insécurité sociale ou son « complexe d'infériorité », de même le Verseau fait de <i>grands gestes personnels</i> dans le dessein de cacher son sentiment, habituellement inavoué, d'insécurité personnelle et sa peur de toute forte personnalité. » (Rudhyar, 1997, p. 169) </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Ainsi, en jouant sur la polarité des signes solsticiaux, on peut déduire la nature des forces antagonistes de la phase Verseau à partir du miroir inversé des forces antagonistes qui règnent en phase Lion. Dans cette dernière, la nucléosynthèse stellaire est un évènement <i>local</i> qui se produit lors de la formation d'étoiles suite à l'effondrement gravitationnel d'un nuage de gaz. L’effondrement s'accompagne d'un échauffement qui provoque la fusion nucléaire de l'hydrogène. Au niveau <i>local</i> de l’étoile les forces nucléaires contrebalancent – pour une étoile stable – l'effet de la gravité. On pourrait ainsi s’attendre en phase Verseau à une force agissant au niveau <i>global</i> qui s’oppose à la gravité attractive. Elle pourrait être cette étrange force qui accélère l’expansion de l’univers depuis près de 6 milliards d’années. Elle est identifiée à une constante cosmologique ou encore à une énergie noire. Par contraste avec l’explosion d'énergie qui fait briller les étoiles de la phase du signe de Feu Lion, l’explosion dans la phase du signe d’Air Verseau est plus en analogie avec une pensée ou une proto-conscience « cosmique ». </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Explosion de proto-conscience ? On pense à la thèse de Penrose/Hameroff sur l’existence d’événements de proto-conscience qui correspondent à des moments de réduction de l’état quantique. Ces événements sont supposés exister à plusieurs niveaux, des courbures géométriques de l’espace-temps</span></span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"> à </span></span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">l’échelle de Planck jusqu’aux formes orchestrées chez l’Homo-Sapiens en passant par les formes intermédiaires que constituent les particules élémentaires et les phénomènes d’évolution biologique terrestre. Se pourrait-il que, dans cette phase pré-matérielle associée au Verseau, l’énergie noire centrifuge produise, par confrontation avec la gravité attractive, l’information nécessaire aux vies et psychismes devant s’incarner dans les multivers à être ? En passant, on peut s’interroger sur le lien avec la <i>matière noire</i>, dont la présence en phase stellaire associée au Lion semble être une fonction de stabilisation dans la structuration de l'univers en étoiles et galaxies. Qu’elle soit constituée de particules exotiques ou d’addition de nouveaux champs (ce qui est quantiquement équivalent), la matière noire semble jouer au niveau local le même rôle que l’énergie noire au niveau global. En jouant le rôle de fondations, de crèches</span></span></span> <span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">propices à la naissance de nouvelles galaxies, la matière noire produit ou tout au moins <i>facilite</i> l’émergence de la vie et de la conscience sur les planètes à venir. On pourrait peut-être concevoir la réunion de ces deux « matière-énergie » dans un mouvement dialectique d’un champ de quintessence. Organisateur de l’univers, ce champ prendrait alternativement la forme « matière » ou la forme « énergie » selon la phase de l’univers considéré et ce serait l’élément intermédiaire entre l’Un et le multiple correspondant ici aux deux signes solsticiaux. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"> </p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">8.12. Poissons : Eau, Féminin, Mutable.<br />
L’état latent de la réalité et les mondes possibles</span></span></span></b></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Le signe des Poissons correspond à la dissolution de toutes les structures et de toutes les limitations ainsi qu’à l’oubli des anciennes civilisations et religions organisées. <a name="_Hlk143342841">Comme l’écrit Rudhyar, </a></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><a name="_Hlk143342841">Ici, c’est l'homme social qui doit apprendre à renoncer à sa confortable, ou même tragique, dépendance de la structure sociale. Il doit apprendre à se tenir debout tout seul et à compter uniquement sur sa propre Voix intérieure. Il doit être prêt à « boucler ses comptes » et à faire face à l'inconnu avec une foi d’enfant ; à entrer à nouveau dans le sein de la nature, en laissant derrière les mirages merveilleux de la civilisation Verseau et en se fortifiant, pour la vie dans le désert de quelque royaume plus grand, pour de longs voyages vers un nouveau monde. » (1997, p. 176) </a></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Du point de vue de la cosmologie scientifique contemporaine, la figure archétypique des Poissons transparait dans cette composante latente de l’univers, insensible à la dilatation et dotée d’une énergie énorme. C’est l'état fondamental des champs quantiques, habité de couples de particules virtuelles qui apparaissent puis s'annihilent dans un délai codifié selon la relation temps-énergie du principe d'incertitude de Heisenberg. Son énergie sous-jacente a été estimée à une valeur de l'ordre de 10<sup>113</sup> joules par mètre cube. Si certains de ses effets ont été expérimentalement observés, le lien de son effet répulsif avec l’accélération de l’expansion de l'univers n’est pas établi. En effet, la valeur de cette énergie répulsive calculée par référence à la limite supérieure de la constante cosmologique donne 10</span></span></span><sup><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">−</span></span></span></sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">9</span></span></span></sup><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"> joules par mètre cube soit une valeur beaucoup trop petite dans un rapport 10<sup>122</sup> ! </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Le vide est la totalité de tous les mondes possibles où interagissent toutes sortes de particules : celles qui transmettent les forces et les signaux électromagnétiques ainsi que celles qui fluctuent en émergeant furtivement comme des poissons hors de la surface d’un océan avant de s’y précipiter aussitôt. Cet état à la charnière de l'être et du non-être reflète les Poissons, caractérisés par leur ouverture totale aux afflux de l'inconscient. C’est un</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"> « lieu de transition où se relaient l’aboutissement d’un périple et l’aurore d'un nouveau commencement. » (Lamboy, p.114)</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a name="_Hlk146040742"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Le vide n’est plus, ici, l'espace-temps lisse qui se déforme sous l'effet de l'énergie et de la matière. C’est une mousse de particules minuscules en agitation permanente. On cherche à modéliser cette substance qui relie tout et dont tout émerge par le concept physique – rudimentaire – d’information évoquant pour certains la « conscience universelle » et pour d’autres l’« inconscient collectif ». Pour Penrose et Hameroff</span></span></span></a> <span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">(2019), cette mousse structurée par la longueur de Planck (10<sup>-35</sup> mètre) pourrait être la source des événements de proto-conscience qui ont émergé dans les filaments protéiniques des cellules vivantes de la biosphère lors de la phase associée à la Vierge, opposée à celle des Poissons.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a name="_Hlk146040974"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Le fond continu de cette substance quantique est constamment nivelé par les fluctuations qui effacent la moindre irrégularité en un temps de l’ordre du temps de Planck. </span></span></span></a><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Cet « effacement » évoque la tâche essentielle du signe des Poissons qui consiste à surmonter l'attachement néfaste aux souvenirs de souffrances et de frustrations accumulées dans l'inconscient. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">« Il doit apprendre à désapprendre à renoncer aux idéaux établis et à ses possessions. Il doit même apprendre, comme les mystiques, à percer la merveilleuse sphère de la « Gloire de Dieu » et à chercher avec intrépidité, à travers les ténèbres de la conscience humaine, la « pauvreté de Dieu », cet état secret où seuls règnent le rien et le silence, mais d'où tout ce qui a nom et forme émane dans le silence du Mystère suprême. »</span></span></span> <span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">(Rudhyar,</span></span></span> <span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">1997, pp. 176-177)</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"> </p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Conclusion </span></span></span></b></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">La constitution de la science s’est faite au prix de la disparition de l’âme du monde qui assurait la jonction entre le sensible et l’intelligible. Cette coupure a perduré pendant quelques siècles jusqu'au moment de la révolution quantique au début du XXe siècle qui a complètement remis en question cette séparation. Et ce sont les paradoxes logiques de la nouvelle théorie des quantas qui ont abouti à la nécessité de considérer plusieurs niveaux de réalité. Ils permettent aujourd’hui le dialogue d’égal à égal entre les diverses disciplines – science, art, religion, métaphysique. C’est en quelque sorte un retour de l’âme du monde qui permet une nouvelle unité de la culture sans confusion des plans.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Les reflets du zodiaque dans le récit cosmologique contemporain témoignent de la persistance de cette âme du monde en tant que liant universel. De la même façon que les premiers inventeurs de la physique quantique, désemparés par un sol qui se dérobait sous leurs pieds, étaient allés chercher dans les philosophies de l’Orient des modes de pensée qui pouvaient les aider à réfléchir, les cosmologistes contemporains pourraient trouver dans la grille du zodiaque des idées pour affronter les nouvelles énigmes. Mêlant synchronie et diachronie, le zodiaque est un conservatoire d’une logique imaginative qui perpétue une lecture cosmologique intégrant tout autant l’idée de création que celle de fin – fin triste dans une « mort thermique » ou pleine d’espoir dans un « point oméga ». On peut y lire ce qui peut advenir aux extrémités, soit en tant que « débuts-fins » ou « fins-débuts » soit comme dépliements de processus transitionnels harmonisés par deux forces polaires. Enfin, par son riche jeu d’aspects angulaires (carrés, oppositions, etc.) le zodiaque permet de pointer des relations inédites entre événements cosmologiques. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Le symbole souffre toujours hélas aujourd’hui du désintérêt vis-à-vis de son utilité et de son efficacité dans l’analyse et la réflexion. Bien que mise à l’écart et devenue évanescente, l’âme du monde n’en continue pas moins de tenter d’assurer, par son pouvoir de liaison et de synthèse, l’unité différentielle des niveaux de réalité. Distinguer ces derniers est aujourd’hui crucial, tout autant que d’estimer chacun d’eux au même degré de dignité. C’est crucial pour éviter les confusions dans les dialogues de la science avec les traditions religieuses</span></span></span> <span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">et spirituelles. C’est crucial pour que puisse émerger la possibilité d’un sens.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"> </p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Références</span></span></span></b></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:-35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Astro-Vedique. (2021). <i>Zodiaque tropical vs zodiaque sidéral : Ayanamsa ou précession des équinoxes</i>. [vidéo]. https://www.youtube.com/watch?v=eZV8SGMnfu8</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:-35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Atmanspacher, H. (2014). Le monisme à double aspect selon Pauli et Jung. <i>Revue de Psychologie Analytique, (n° 3), pp. 105-133</i>. https://www.cairn.info/revue-de-psychologie-analytique1-2014-1-page-105.htm </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Bohm, D. (1987).</span></span></span> <i><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">La Plénitude de l'univers</span></span></span></i><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">. Paris : Le Rocher</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:-35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Brassens, G. (1964). <i>Saturne</i>. [chanson]. Universal Music Publishing Group. https://www.youtube.com/watch?v=_Psdj37Lg1w</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Cazenave, M. (1996a). <i>La science et l'âme du monde</i>. Paris: Albin Michel.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:-35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Cazenave, M. (1996b). <i>Perspectives scientifiques. Réflexion sur les origines 1/5, Histoire du Big Bang</i>. [émission de radio]. https://www.radiofrance.fr/franceculture</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:-35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">d’Espagnat, B. (2002). <i>Traité de physique et de philosophie</i>. Paris : Arthème Fayard. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:-35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Dobbs, B.J.T. (2002). <i>The Janus Faces of Genius : The Role of Alchemy in Newton’s Thought</i>. Cambridge University Press.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:-35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Dyson, F.J. (1979). Time without end: physics and biology in an open universe. Rev. Mod. Phys. Vol. 51, 447. https://www.aleph.se/Trans/Global/Omega/dyson.txt </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:-35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Guénon, R. (1962). <i>Symboles fondamentaux de la Science sacrée</i>. Gallimard. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:-35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a name="_Hlk149224703"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Jacquet, P. (2017).</span></span></span></a> <span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Naissance de la théorie de l’information. https://doi.org/10.4000/bibnum.568</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:-35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Jung, C. G. (1988). <i>Synchronicité et Paracelsica</i>. Paris : </span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ditions_Albin_Michel" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="Éditions Albin Michel"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">Albin Michel</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:-35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Jung, C. G. (1991). <i>Jung, Essais sur la symbolique de l’esprit</i>. Paris : Albin Michel. (pp. 203-233)</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:-35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Lamboy, V. (1982). <i>L’art du Zodiaque</i>. Chambéry : CREER éditions.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:-35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Loeb, A., Batista, R.A., Sloan, D. (2016). Relative likelihood for life as a function of cosmic time. <i>Journal of Cosmology and Astroparticle Physics, Volume 2016</i>.<br />
DOI 10.1088/1475-7516/2016/08/040 https://arxiv.org/pdf/1606.08448.pdf</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:-35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Meyer, F. (1985). Temps, Devenir, Evolution. <i>Communications 41 : 111-22.</i> <br />
DOI : 10.3406/comm.1985.1611</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:-35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Negre, A. (2018). <i>The Archetype of the Number and its Reflections in Contemporary Cosmology</i>. Asheville, N.C., U.S.A : Chiron Publications.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:-35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Negre, A. (2020). Vers une approche énantiodromique de l’univers. Jung, Pauli et au-delà… </span></span></span><a href="https://www.cgjung.net/espace/accueil/alain-negre/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">https://www.cgjung.net/espace/accueil/alain-negre/</span></span></span></a></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:-35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Negre, A. (2022). Cosmologie contemporaine et représentation traditionnelle du tout </span></span></span><a href="https://www.academia.edu/101369182/Cosmologie_contemporaine_et_repr%C3%A9sentation_traditionnelle_du_tout_English_translation_on_Interalia_Magazine_Emerging_ideas_" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">https://www.academia.edu/101369182/Cosmologie_contemporaine_et_repr%C3%A9sentation_traditionnelle_du_tout_English_translation_on_Interalia_Magazine_Emerging_ideas_</span></span></span></span></span></a> </span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:-35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Pauli, W. <a name="_Hlk149215786">(2002)</a>. <i>Le Cas Kepler</i>. Paris : Albin Michel.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:-35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Penrose, R. (2013). <i>Les Cycles du temps. Une nouvelle vision de l’Univers</i>. Paris : Odile Jacob.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:-35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Penrose, R. et Hameroff, S. (2019). Consciousness in the universe: A review of the ‘Orch OR’ theory. <i>Physics of Life Reviews, Volume 31, pp. 86-103</i>.<br />
DOI: 10.1016/j.plrev.2013.08.002</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:-35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Popper, K. (1985). <i>Conjectures et réfutations</i>. Paris: Payot. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:-35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Rudhyar, D. (1982). <i>Les Maisons Astrologiques</i>. Paris : Le Rocher.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:-35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Rudhyar, D. (1984). <i>Astrologie de la personnalité</i>. Paris : Médicis. (Ouvrage original publié en 1936 New-York: Lucis Publishing Company). </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:-35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Rudhyar, D. (1992). <i>Triptyque astrologique</i>. Paris : Le Rocher.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:-35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Rudhyar, D. (<a name="_Hlk149222715">1995</a>). <i>Le rythme de la totalité</i>. Paris : Le Rocher. </span></span></span><a href="http://www.khaldea.com/rudhyar/rw/rw_c4_p1.shtm" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">http://www.khaldea.com/rudhyar/rw/rw_c4_p1.shtm</span></span></span></a></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:-35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Rudhyar, D. (1997). <i>Le rythme du zodiaque</i>. Paris : Le Rocher. (Ouvrage original <i>The Pulse of Life</i> publié en 1942. Philadelphia: David McKay.) </span></span></span><a href="https://www.khaldea.com/rudhyar/pofl/pofl_p2p1.shtm" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">https://www.khaldea.com/rudhyar/pofl/pofl_p2p1.shtm</span></span></span></a></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:-35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Tipler, F. & Barrow, J. (1986). <i>The Anthropic Cosmological Principle</i>. Oxford University Press. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:-35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Tipler, F. & Barrow, J.D. , Monchicourt, M.-O. (1984). <i>L'Homme et le cosmos : le principe anthropique en astrophysique moderne</i>. Paris : Imago.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:-35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">von Franz, M.-L. (1978). <i>Nombre et temps. Psychologie des profondeurs et physique moderne</i>. Paris : La Fontaine de Pierre.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:-35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">von Franz, M.-L. (2011). <i>Reflets de l'Âme</i>. Paris : Médicis-Entrelacs. </span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-indent:-35.45pt"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Zizzi, P.A. (2003). Emergent Consciousness : From the Early Universe to our Mind. NeuroQuantology, Vol.3(2003)295-311 https://www.neuroquantology.com/openaccess/Emergent+Consciousness_10722/</span></span></span></span></span></span></p>
<div>
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref1" name="_ftn1" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[1]</span></span></span></span></span></a> Cet article suppose l’existence d’une seule planète capable de produire la vie et la conscience. Cependant, il est fort possible (mais encore inobservé) que d’autres biosphères se soient déjà développées ou se développeront dans l’univers.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn2">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref2" name="_ftn2" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[2]</span></span></span></span></span></a> Entre énergie et matière : E = mc<sup>2</sup> (c = constante) et entre énergie et fréquence : E = h f (h = constante). Donc hf = mc<sup>2</sup>, d’où f = (c<sup>2</sup>/h) m. Si m=0, f=0. Sans fréquence, pas d’horloge, pas de possibilité de définir une échelle de temps ni donc d’espace.</span></span></p>
</div>
</div>