<p><strong>Résumé :</strong></p>
<p>Du point de vue épistémologique, ce texte s’intéresse à la diversité des modes de production de connaissances sur la nature et sur les relations humain/nature. La question centrale du texte est celle de l’« adéquation empirique » entre les réalités locales de la nature à travers les perceptions, les expressions et les actions relatives à la nature. Devant le constat que de nombreux discours scientifiques sur ces réalités locales sont partiels, souvent réducteurs et parfois hyper-sélectifs, nous montrerons que l’association des approches anthropologiques et mésologiques permet de dépasser trois des contraintes des sciences occidentales modernes : le dualisme moderne, le principe de l'identité du sujet et le principe du tiers exclu (Berque, 2014, 2014a). La mésologie en tant que science des milieux qui travaille sur les liens tissés entre les êtres et entre les êtres et les choses permet de proposer une approche critique ouverte des différentes réalités existantes sans les découper arbitrairement en « objet » abstrait de leur contexte. </p>
<p><strong>Abstract :</strong></p>
<p>From an epistemological point of view, this text is interested in the diversity of the modes of production of knowledge on nature and on human/nature relations. The central question of the text is that of the "empirical adequacy" between local realities of nature through perceptions, expressions and actions relating to nature. Faced with the observation that many scientific discourses on these local realities are partial, often reductive, and sometimes hyper-selective, we will show that the combination of anthropological and mesological approaches allow us to overcome three of the constraints of modern Western science: modern dualism, the principle of subject identity, and the principle of the excluded third (Berque, 2014, 2014a). Mesology as a science of “milieu” that work on the links woven between beings and between beings and things allows to propose an open critical approach to the different existing realities without arbitrarily cutting them into “object” abstracted from their context.</p>