<p><strong>Résumé :</strong></p>
<p>Le Programme Spécial de Recherches et de Formation (TDR) de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a pour objectifs de renforcer la mise en œuvre des interventions en santé et de faciliter leur accès pour les populations des pays en développement. Les maladies vectorielles, telles que le paludisme et les arboviroses, qui constituent 17% des morbidités infectieuses au niveau mondial sont fortement influencées par les conditions climatiques. Les changements récents se traduisent donc par des conséquences à tous les niveaux des cycles de transmission. Les arthropodes vecteurs sont dépendants des températures de l’environnement dont les augmentations provoquent déjà des effets visibles comme la modification des zones géographiques de transmission. Au Népal, par exemple, les districts de plus haute altitude qui en étaient exempts, rapportent des cas de paludisme depuis le début des années 2000. Cette expansion géographique est d’autant plus problématique qu’elle expose des populations qui n’ont pas d’immunité et qui font donc des formes plus graves. Les modifications des régimes de précipitations ont des impacts similaires avec par exemple le déplacement de la distribution géographique des tsétsés et donc des trypanosomiases au Burkina Faso. De plus, ces modifications affectent des pays qui n’ont pas la capacité immédiate de s’adapter. Pour répondre à ces défis, l’OMS a proposé en 2017 une Réponse Globale de Lutte Antivectorielle avec de nouvelles approches et stratégies, contextuelles et centrées sur les populations, en particulier les plus vulnérables, multi-sectorielles et en adéquation avec les Objectifs de Développement Durables (ODDs). L’aide au développement doit ainsi intégrer ces nouvelles variables pour devenir plus efficace et atteindre les objectifs fixés.</p>
<p><b>Abstract :</b></p>
<p>The Special Programme for Research and Training in Tropical Diseases (TDR), hosted by the World Health Organization (WHO) is committed to support activities for strengthening health interventions and facilitate access to the populations from the low-and-middle-income countries. Vector-borne diseases (VBDs) such as malaria and arboviral diseases representing about 17% of the worldwide morbidity for infectious diseases are strongly depending on climatic factors and the recent changes already have consequences on VBDs’ transmission. The arthropods vectors of the diseases are depending on environmental temperatures which increases are causing displacement of transmission areas such as seen in Nepal where malaria transmission has been reported at higher altitude regularly since 2000. The geographical changes of the transmission areas are further problematic, exposing non-immune human populations leading to more severe diseases. In the same way, changes in rainfall are also causing displacement of transmission areas such as the new geographical area of the tsetse flies transmitting trypanosomiasis in Burkina Faso. Further, most of the affected countries do not have the capacity of resilience to these changes. To mitigate the challenges posed by VBDs, including the ones due to the climate change, the WHO has launched in 2017 the Global Vector Control Response to propose new approaches and strategies which are contextual, and population centered, in particular for the more vulnerable, as well as multi-sectoral and in line with the Sustainable Development Goals (SDGs). Development aid must now integrate these new components for better efficiency and to achieve its objectives.</p>