<p>Article</p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Envisager comme domaine de recherches les humanités environnementales, implique de faire un choix épistémologique : tous les êtres vivants, particulièrement les non-humains, sont porteurs de connaissances et de considérations. Ils sont au cœur d’une réflexion qui touche aux conditions d’existence de tous les vivants. Ainsi nous pouvons nous intéresser aux apports réciproques et aux relations inter-espèces révélant des bénéfices partagés. </span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Dans cette optique le cheval nous invite à réfléchir aux relations réciproques que nous pouvons développer. Les hommes partagent une histoire commune avec les chevaux, qui est à l’origine du développement des sociétés. Utilisés principalement comme moyen de transport, mais aussi dans le labour et au sein des armées, les chevaux ont contribué aux progrès humains. Pourtant le XIX<sup>e</sup> siècle s’achève en 1899, avec l’ouvrage de Pierre Giffard intitulé, <i>La fin du cheval</i>. L’animal vient de perdre toute légitimité en tant que moyen de transport, déclassé au profit des machines. Les techniques agricoles vont progressivement pouvoir, elles aussi, se passer de son travail dans les champs. La seconde guerre mondiale mettra de côté les chevaux, moins rapides et résistants. Le cheval va-t-il pouvoir maintenir sa place auprès des hommes ? Ce sont les écuyers qui vont placer l’animal au centre d’une nouvelle perspective sociale et économique, en développant l’équitation dans la société. Celle-ci ne doit plus être réservée à un corps de métier (principalement l’armée) ou un milieu social (la bourgeoisie). Cette entreprise de démocratisation commence dès 1912 avec les jeux olympiques de Stockholm. De nouvelles fonctions économiques et sociales vont progressivement soutenir l’activité des équidés dans la société : jeux, spectacles, sport et loisirs. De sorte que le cheval se rapproche suffisamment des individus pour obtenir, en ce début du XXI<sup>e</sup> siècle, un statut similaire à celui d’un animal de compagnie. </span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">La considération et l’attachement des hommes pour les chevaux ne sont donc pas nouveaux. Cependant leur inscription juridique au sein du code rural les classe parmi les animaux de ferme, ce que l’on peut facilement comprendre en raison de l’espace foncier dont les équidés ont besoin. Cela fait d’eux des animaux de rente mais qui bénéficient d’une protection contre la maltraitance<a href="#_ftn1" name="_ftnref1" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:107%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[1]</span></span></span></span></span></a>. Cependant leur exploitation (nourriture, jeux d’argent, sport, loisir, thérapies) permet toujours de possibles dérives (usages trop contraignants, négligence dans les soins). </span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Dans ce contexte les questions relatives aux liens que les hommes développent avec les chevaux interrogent nos relations de subordination et les intérêts réciproques. Le point de vue engagé par les humanités environnementales implique de poser les usages du cheval autant pour les hommes, qui sont les seuls à détenir une force de domination sur l’animal, que pour les chevaux eux-mêmes, des vivants parmi d’autres : quels bénéfices ont-ils à vivre et à rester sous l’emprise humaine ?</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Afin de répondre à cette problématique nous avons choisi une voie, celle proposée par l’équithérapie. Nous insisterons alors sur les « capabilités » mises en œuvre de part et d’autre, en gardant à l’esprit la question des bénéfices communs. Mais avant cela, il s’agit de resituer le cheval dans le domaine des humanités environnementales.</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Les chevaux : des ponts entre les vivants</span></span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Nous pensons entretenir avec les chevaux des relations s’inscrivant au sein d’une nature physique qui les positionne dans le cadre d’un décor, où ils incarnent des ressources symboliques et émotionnelles. L’image du « cheval dans la nature » est le signe d’une « richesse verte ». Elle symbolise des rapports au cours desquels l’humain se rapproche du végétal et des autres êtres vivants. Le cheval invite les individus à considérer et à apprécier les écosystèmes. L’intérêt pour la biodiversité, l’attention portée aux paysages et au patrimoine font partie d’un schéma plus vaste au cours duquel l’animal constitue une prise de conscience, amenant les individus à se soucier de leur environnement naturel, et ainsi à le protéger. Dans cette perspective les relations aux animaux sont prises en compte comme pouvant établir des ponts entre soi et le vivant, entre les communautés et les sociétés, en termes de comportement durable. Le cheval participe au mouvement de socialisation et d’écologisation de la société : la nature n’est plus considérée comme objet à exploiter mais un sujet de sensibilité permettant des expériences s’inscrivant dans la sphère du quotidien : alimentation, pratiques douces, développement personnel, souci envers les autres vivants.</span></span></span></span></span></span></p>
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<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Méthodologie</span></span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Cette manière d’envisager la relation au cheval privilégie les approches sensibles, tant du point de vue théorique qu’empirique. Nous songeons aux travaux sur les émotions, déjà présents en creux, chez les pères fondateurs de la discipline sociologique<a href="#_ftn2" name="_ftnref2" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:107%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[2]</span></span></span></span></span></a>. Chez ces derniers, le symbolisme participe à la construction du lien social et au processus de socialisation. Le sensible permet de s’accorder avec la nature, en jouant sur l’éveil des sens. L’approche sensible constitue une entrée renouvelée dans la compréhension des phénomènes sociaux. Elle permet l’ancrage des représentations (Chateauraynaud et Bessy, 2014) et place les nouvelles conduites émotionnelles comme enjeu des sciences sociales (Bernard, 2017). Les chevaux concrétisent des expériences engageantes. Ils s’inscrivent au sein d’activités de plein air, développant le contact direct avec une nature détentrice des liens, que les humains doivent entretenir : respect de la faune et de la flore, intérêt pour les écosystèmes, mise en œuvre du développement durable durant les pratiques, souci écologique, développement physique et psychique. </span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Le cadre disciplinaire des « humanités environnementales » envisage le sensible comme un élément de « reliance » (Bolle de Bal, 2009) qui nous ramène au lien inter-espèces et à notre manière de faire société. Les humanités environnementales interrogent le monde d’aujourd’hui afin de mieux élaborer celui de demain (Choné et al., 2016). Le cheval sert de point d’ancrage au développement d’usages plus respectueux du vivant, tout en proposant des supports de soin. </span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">L’exemple du soin par contact animalier nous semble constituer une piste pour réfléchir aux accords réciproques entre le cheval et l’homme. Les cavaliers développent des relations affectives avec les chevaux qui les poussent à les considérer comme des êtres « pensants » et « sentants » (Haraway, 2012) comme les humains, et donc tout autant vulnérables, lorsqu’il s’agit de ressentir leurs besoins, de les soigner ou d’entrer en relation. Cette considération nous invite à saisir les « habiletés », voire les « capabilités » (Nussbaum, 2012) comprises au sein de la relation inter-espèces. Le cheval donne un contenu à la relation. Il devient cet animal qui permet de vivre en conformité avec des valeurs sociales et environnementales. </span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">L’équithérapie est un des exemples qui font appel à la vulnérabilité des personnes en situation de handicap grâce au rapport charnel avec le cheval. Ici la relation au cheval est pensée dans un cadre sanitaire et social, tout en s’inscrivant au sein d’un environnement naturel favorable au développement personnel et social. </span></span></span></span></span></span></p>
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<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Equithérapie et médiation sociale</span></span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">La mise en relation des chevaux, avec des personnes en situation de handicap, s’insère dans des formes de soins qui s’appuient sur les réactions positives suscitées par le contact animalier (Michalon, 2014). Le point de départ est celui d’un éprouvé : « l’on est touché par ce que l’on touche ». Ainsi la beauté de l’animal, mais aussi les manières dont il se déplace, sa locomotion et son langage sont les supports d’une attention ciblée. La proximité éprouvée avec l’animal et son environnement constituent des moments libérant des émotions, capables d’ouvrir les personnes en situation de handicap vers elles-mêmes et les autres.</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Le contact avec le corps du cheval durant les moments de soins, engage le propre corps de la personne, mais il instaure aussi une forme de don et de contre don immédiat. Par la suite, « <i>L’équithérapie se concentre sur la médiatisation par le cheval autour des dimensions psychiques et corporelles »<a href="#_ftn3" name="_ftnref3" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:107%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[3]</span></span></span></b></span></span></a></i>. Le cheval paraît détenir la capacité de socialiser un individu en situation de handicap ou de troubles du comportement (polyhandicap, trouble du spectre autistique, burn-out…). Nous ne pouvons ici détailler les tenants professionnels de ces situations observées en partie<a href="#_ftn4" name="_ftnref4" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:107%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[4]</span></span></span></span></span></a>. Le cheval ne ressent pas le handicap, ou pourrait-on affirmer à la suite des travaux d’Erving Goffman (1975), de stigmate. Il éprouve les émotions ressenties par la personne et devient un miroir révélateur, proposant « sa manière d’être au monde ». On peut alors parler <i>« d’apprivoisement réciproque » </i>de l’ordre de l’affectivité que l’on retrouve au sein des études recensées (Boyer et al., 2010). </span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Pour nombre de professionnels, le cheval agirait comme un miroir permettant une <i>« restauration de soi »</i>. Elle mise sur les effets corporels et les affects qui se dégagent lorsque hommes et chevaux sont mis en présence. <span style="color:black">Ces derniers seraient « capables » d’établir un dialogue non-verbal avec l’humain, à la manière des neurones miroirs<a href="#_ftn5" name="_ftnref5" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:107%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black">[5]</span></span></span></span></span></span></a> dont les deux espèces sont dotées. Par cet effet, </span>un cheval calme et apaisé permet à l’individu à son contact, de se décentrer de son handicap, afin de développer la relation aux autres (plusieurs séances sont nécessaires et varient selon les situations et les individus).</span></span></span></span></span></span></p>
<h3 style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-top:3px; margin-left:48px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:107%"><span style="break-after:avoid"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#1f3763"><a name="_Toc70845716"></a></span></span></span></span></span></h3>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="fr" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">On peut mieux comprendre l’idée d’un cheval médiateur. </span></span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Celui-ci est déjà, avec la démocratisation de l’équitation, un tremplin du <i>care<a href="#_ftn6" name="_ftnref6" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:107%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[6]</span></span></span></b></span></span></a></i> qui définit la situation ici et maintenant comme l’enjeu du soin. </span></span></span><span lang="fr" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">En s’occupant du cheval, plus exactement, en le pansant (activités liées à ses soins corporels comme curer les pieds, brosser le corps et les crins), on panse ses propres blessures. </span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="fr" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Les thérapies et l’accompagnement des publics sensibles s’observent dans des situations les plus diverses au cours desquelles </span></span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">le cheval constitue une mise à l’épreuve des capacités d’ouverture et d’exploration détenues par chacun</span></span></span><span lang="fr" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""> : Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), prisons, foyers, hôpitaux sont des lieux qui ouvrent de nouveaux métiers et de nouvelles perspectives pour les pensionnaires. Cela n’a rien de surprenant que le cheval puisse s’inviter au sein de structures fermées<a href="#_ftn7" name="_ftnref7" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="fr" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:107%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[7]</span></span></span></span></span></a>, lui qui est porteur d’un imaginaire de liberté. On comprend que le cheval représente une porte de sortie de l’institution et un pont<a href="#_ftn8" name="_ftnref8" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="fr" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:107%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[8]</span></span></span></span></span></a> pour reprendre possession de son corps et de ses affects.</span></span></span></span></span></span></p>
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<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Quel avenir commun ?</span></span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Nous avons pris l’exemple de l’équithérapie mais l’animal et notamment la relation au cheval constitue une thérapie de manière globale, qu’elle soit liée à des personnes en situation de handicap ou non. L’inscription du cheval et de l’équitation au sein du patrimoine immatériel constitue une piste permettant de placer l’animal au centre de considérations. Faire perdurer les « œuvres » et les productions du cheval dans la société permettent de mettre en avant la position mémorielle du cheval dans notre histoire. Ce goût pour l’impérissable est selon Hannah Arendt (1958) la véritable valeur de l’humanité, qui peut conduire au soin et à la protection.<span style="color:black"> Pourtant </span>certaines relations avec les humains posent problème : la surexploitation en centres équestres et dans le cadre des promenades à cheval, la fin de vie prématurée des chevaux de courses, l’abandon dans les prés. Face à ces contextes, comment permettre au cheval de trouver une place dans la société, où il ne soit pas un simple sujet d’exploitation ? Corinne Pelluchon (2021) nous encourage à davantage de considération pour l’ensemble du vivant. Les animaux nous inspirent car ils touchent au cœur de notre humanité. Nous entamons un nouvel âge, celui du « vivant », qui accepte la vulnérabilité de tous les êtres. Dans notre exemple, cheval et humain peuvent rencontrer des situations de fragilité et de ruptures, pouvant être surmontées par la relation. Celle-ci nous impose de réfléchir aux conditions de vie des uns et des autres (Houdayer, 2021). C’est là que les sensibilités se réveillent et peuvent faire changer certaines pratiques qui apparaissent inconvenantes (maltraitance). Le cheval remplit des rôles propres aux animaux de compagnie qui le placent au cœur d’activités humaines variées (jeux, équitation, spectacles, thérapies) qui mobilisent sa force musculaire, son intelligence, sa gentillesse, ses habiletés, sa beauté, son contact et ses capacités réceptives. On peut considérer que ce sont là des qualités du cheval que les humains recherchent et qui dépendent du bien-être du cheval. Dès ce moment, les émotions du cheval nous ouvrent des perspectives concernant un bien-être relationnel. Les praticiens du soin </span></span></span><span lang="fr" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">ont la conviction qu’il existe une plus-value animale car les animaux apportent un « mieux-être ». C’est l’occasion pour l’homme de prendre conscience de ses attaches avec le monde du vivant pour nouer des relations fécondes encourageant la perspective du bien-être. </span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">On peut alors considérer que la sympathie et l’empathie pour le cheval constituent les gardiens de son bien-être au travail et des retombées positives induites. L’interaction réciproque reste la base d’une « contagion émotionnelle » (Haag, 2019) qui, comme nous avons essayé de le montrer possède des effets bénéfiques pour chacune des parties. Le cheval semble bel et bien être en capacité de socialiser un individu si les conditions nécessaires à son bien-être et à sa capacité d’expression sont réunies<a href="#_ftn9" name="_ftnref9" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:107%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[9]</span></span></span></span></span></a>. Nous possédons ainsi une relation de dépendance réciproque avec les chevaux qui nous oblige à les voir autrement que comme des objets. Dans ce cadre, le cheval devient un intercesseur entre les vivants (Morizot, 2020) car il manifeste nos rapports de dépendance et de réciprocité les uns avec les autres.</span></span></span></span></span></span></p>
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<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Bibliographie</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Arendt, H. (2002) [1958]. <i>Condition de l'homme moderne</i>. Paris : Poche.</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Bernard, J. (2017). <i>La concurrence des sentiments. Une sociologie des émotions</i>. Paris : Métailié.</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Bessy, B., Chateauraynaud, F. (2017). Experts et faussaires. Pour une sociologie de la perception. Paris : Editions Petra.</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Bolle De Bal, M. (2009). Éthique de reliance : une vision duelle illustrée par Edgar Morin et Michel Maffesoli. <i>Nouvelle revue de psychosociologie</i>, vol. 2, no 8, 187-198.</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Boyer, F., Burgat, F., Pastoureau, M., Descola, P. (2010). <i>Qui sont les animaux ?</i> Paris : Poche.</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Choné, A., Hajek, I., Hamman, P. (dir.) (2016). <i>Guide des humanités environnementales</i>. Villeneuve-d’Ascq‎ : Presses Universitaires du Septentrion.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="Default" style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black">Goffman, E. (1975). <i>Stigmate : Les usages sociaux des handicaps</i>. Paris : Broché.</span></span></span></span></p>
<p class="Default" style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black">Haag, C. (2019). <i>La contagion émotionnelle</i>. Paris : Albin Michel.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="EN-US" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Haraway, D. (2008). <i>When species meet</i>. Minnesota : University of Minnesota Press.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:150%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Houdayer, H, (2021). <i>Le Cheval dans tous ses états</i>. Limoges : Lavauzelle.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:150%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Maffesoli, M. (1990). L’écologisation du monde social. <i>International Review of</i></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:150%"><span calibri="" style="font-family:"><i><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Community Development / Revue internationale d’action communautaire</span></span></span></i><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">. No 24, 25-32. https://doi.org/10.7202/1033933ar</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Michalon, J. (2014). <i>Panser avec les animaux : Sociologie du soin par le contact animalier</i>. Paris : Presses des Mines.</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Morizot, B, (2020). <i>Manières d’être vivant</i>. Arles : Actes Sud.</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Nussbaum, M. (2012). <i>Capabilités. Comment créer les conditions pour un monde plus juste ?</i>. Paris : Climats-Flammarion.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="Default" style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black">Weber, M. (1995) [1919]. <i>Economie et société</i>. Tome 1 : <i>Les catégories de la sociologie</i>. Paris : Editions Pocket.</span></span></span></span></p>
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<div>
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span calibri="" style="font-family:"><a href="#_ftnref1" name="_ftn1" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">[1]</span></span></span></span></span></a> Loi n° 2021-1539 du 30 novembre 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale et conforter le lien entre les animaux et les hommes. <a href="https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000044387560" style="color:blue; text-decoration:underline">https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000044387560</a> page consultée le 2 novembre 2022.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn2">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span calibri="" style="font-family:"><a href="#_ftnref2" name="_ftn2" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">[2]</span></span></span></span></span></a> Auguste Comte et Emile Durkheim, à travers l’étude des phénomènes religieux ont décrit les émotions comme faisant partie intégrante de la vie collective. Max Weber a utilisé les croyances religieuses afin de proposer une version du capitalisme imprégnée de convictions.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn3">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span calibri="" style="font-family:"><a href="#_ftnref3" name="_ftn3" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">[3]</span></span></span></span></span></a> Définition élaborée par la <i>Société Française d’Equithérapie </i>lors de l’adoption de la <i>Charte d’éthique et de déontologie des équithérapeutes </i>en 2006 </span></span></p>
</div>
<div id="ftn4">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span calibri="" style="font-family:"><a href="#_ftnref4" name="_ftn4" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">[4]</span></span></span></span></span></a> Enquêtes réalisées par Taciana Pasturel auprès d’organismes équestres dédiés aux soins de février à juillet 2022.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn5">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span calibri="" style="font-family:"><a href="#_ftnref5" name="_ftn5" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">[5]</span></span></span></span></span></a> Les neurones miroirs sont des cellules du cerveau qui favorisent les processus d’imitation présents dans l’environnement immédiat. Ils permettent ainsi de mieux comprendre les sentiments d’autrui. Un simple contact physique suffit à les activer.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn6">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span calibri="" style="font-family:"><a href="#_ftnref6" name="_ftn6" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">[6]</span></span></span></span></span></a> <span new="" roman="" style="font-family:" times="">Le <i>care</i> est une relation de soin qui insiste sur le travail d’empathie et de rapprochement qu’opère le soignant à l’égard du patient. Sa visée dépasse celle du <i>cure</i> qui se contente de remédier à une situation passagère. On soigne mais on ne guérit pas dans la perspective du <i>cure</i>, car pour cela il faut justement s’investir dans la relation, ce qui demande du temps, de la patience et des qualités émotionnelles, propres au <i>care</i></span>.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn7">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span calibri="" style="font-family:"><a href="#_ftnref7" name="_ftn7" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">[7]</span></span></span></span></span></a> <span new="" roman="" style="font-family:" times="">Michel Foucault définit les prisons et les hôpitaux comme des structures d’enfermement.</span></span></span></p>
</div>
<div id="ftn8">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span calibri="" style="font-family:"><a href="#_ftnref8" name="_ftn8" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">[8]</span></span></span></span></span></a> <span new="" roman="" style="font-family:" times="">Il s’agit d’un clin d’œil à la sociologie de Georg Simmel : la porte enferme, tandis que le pont sert de lien.</span></span></span></p>
</div>
<div id="ftn9">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span calibri="" style="font-family:"><a href="#_ftnref9" name="_ftn9" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">[9]</span></span></span></span></span></a> Si l’on s’accorde avec les contenus du bien-être animal, définis par l’agence de sécurité alimentaire, l’usage du cheval implique de la bientraitance (soin et alimentation) en tant que bien-être élémentaire. En y adjoignant un minimum de considérations pour ses libertés (les surfaces dont il peut disposer et la possibilité d’être au contact de ses congénères), nous trouvons un bien-être de base. cependant, les émotions du cheval nous ouvrent des perspectives concernant un bien-être relationnel. Il faut alors considérer que la sympathie et l’empathie pour le cheval constituent les gardiens de son bien-être au travail (Houdayer, 2021).</span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"> </p>
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