<h1 style="margin-top:16px"><span style="font-size:16pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:"Calibri Light", sans-serif"><span style="color:#2e74b5"><span style="font-weight:normal">Introduction</span></span></span></span></span></h1>
<h2 style="margin-top:3px"><span style="font-size:13pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:"Calibri Light", sans-serif"><span style="color:#2e74b5"><span style="font-weight:normal">De nouvelles responsabilités à l’ère Anthropocène</span></span></span></span></span></h2>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:11.0pt">Que nous l'acceptions ou non, nous sommes investis d'une responsabilité inconnue des générations antérieures, celle de laisser aux générations futures une terre habitable, et celle de ne pas altérer nos conditions biologiques d'existence. Faute de quoi nos descendants ne pourraient ni progresser, ni exercer leur propre responsabilité. La fragilité du monde et notre puissance modifient ainsi radicalement l'ordre de grandeur de nos obligations morales. Nous sommes devenus responsables de l'existence même des générations futures<b> </b>et de la perpétuation de la nature, condition de toute vie humaine future.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:11.0pt">Cette nouvelle ère géologique, l’Anthropocène, est propice à une recomposition de nos savoirs. Les découvertes de la mécanique quantique et les lois de la relativité générale ont propulsé les sociétés humaines dans un champ de connaissances sans équivalent historique : la science était bonne et tout bonne pour reprendre la formule de Michel Serres. La mise au point de la bombe H a précipité de nombreux physiciens vers le champ de la biologie. C’est le cas de </span><span style="font-size:11.0pt"><span style="background:white"><span style="color:#3b3b3b">James Watson, dont l’</span></span></span><span style="font-size:11.0pt">apport conceptuel de Francis Crick, combiné aux techniques utilisées en physique, ont permis la découverte de l’ADN et percer les secrets de la Vie. Une nouvelle science était née : la biologie moléculaire, une véritable transdiscipline.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:11.0pt">Aujourd’hui, nous maîtrisons les processus physiques dans l’infiniment grand et l’infiniment petit ; nous manipulons le vivant à l’aide, par exemple de « ciseaux » moléculaire. A l’échelle globale, par le jeu des communications instantanées et planétaires, nous pesons sur la Terre (Elhacham et al. 2020). Nous sommes à nouveau entrés dans un moment historique pour les savoirs : Va-t-on voir émerger une nouvelle discipline, comme jadis la biologie moléculaire ? </span></span></span></p>
<h2 style="margin-top:3px"><span style="font-size:13pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:"Calibri Light", sans-serif"><span style="color:#2e74b5"><span style="font-weight:normal">L’émergence des humanités environnementales</span></span></span></span></span></h2>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:11.0pt">Depuis l’époque moderne, les sciences humaines et sociales se sont formées à la faveur du dualisme homme-nature, c’est à dire de l’affirmation selon laquelle les sociétés constituent un phénomène spécifique, régi par des lois propres, différentes des lois de la nature. Le corpus des humanités environnementales est ce nouveau paradigme en sciences humaines et sociales, issus notamment des travaux de Philippe Descola, qui vise à l’étude de la pensée écologique dont les deux traits originaux sont l’affirmation de limites à la croissance matérielle et la critique de l’anthropocentrisme. </span><span style="font-size:11.0pt">Les humanités environnementales étudient </span><span style="font-size:11.0pt">la mutation écologique de nos sociétés.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:11.0pt">Ce corpus repose sur deux axiomes (i) Les relations des sociétés à elles-mêmes ne peuvent être comprises sans y intégrer les relations à la nature ; (ii) Il faut repenser la société et le changement social en fonction de la relation des communautés humaines aux autres vivants. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:11.0pt">Quatre champs disciplinaires sont communément investis, à savoir (i) l’anthropologie de la nature, (ii) la philosophie environnementale, (iii) l’éthique environnementale, (iv) l’économie écologique (Blanc et al., 2017).</span></span></span></p>
<h1 style="margin-top:16px"><span style="font-size:16pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:"Calibri Light", sans-serif"><span style="color:#2e74b5"><span style="font-weight:normal"><b>1 – Retisser le lien entre humains et non-humains</b></span></span></span></span></span></h1>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:11.0pt">S’il y a un domaine complexe, difficile à explorer, c’est celui des interactions, des liens, de nos relations entre humains et non-humains, des autres vivants avec qui nous partageons déjà tant sans le savoir </span><span style="font-size:10.5pt">(Latour 2018, Descola 2005)</span><span style="font-size:11.0pt">. </span></span></span></p>
<h2 style="margin-top:3px"><span style="font-size:13pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:"Calibri Light", sans-serif"><span style="color:#2e74b5"><span style="font-weight:normal">1.1 Pourquoi la relationalité ?</span></span></span></span></span></h2>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:11.0pt">Au-delà des choix techniques, les bouleversements actuels nous obligent à une transformation importante de nos relations au vivant, de nos attitudes et systèmes de valeurs individuels comme collectifs. Cela demande une traduction éthique mais aussi ontologique. </span><span style="font-size:11.0pt">Comme le souligne Matthieu Ricard « L’émerveillement devant la nature sauvage à lui tout seul ne réglera évidemment pas la crise écologique, mais, il engendrera la prise de conscience et le respect. »</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:11.0pt">La tâche est ambitieuse : les urbains perçoivent la biodiversité comme les étoiles. Dans </span><span style="font-size:11.0pt">la toile des constellations, les étoiles naissent, meurent, à des millions d’années-lumière. Et pourtant, toutes les nuits, nous pouvons contempler leur lumière, immuable à l’échelle d’une vie d’homme. Rien ne change, elles sont toujours là, à la même place et pourtant elles sont bien mortes ! Le même processus est à l’œuvre avec l’effondrement des populations animales et végétales. Tous les jours, les humains ouvrent leurs fenêtres. Rien ne semble changer dans le paysage et les mouvements des quelques espèces que l’on voit passer. Pourtant largement documenté, l’érosion de la biodiversité s’inscrit bien dans nos territoires. Lucrèce, dans son <i>De Rerum Naturae</i>, a écrit « La nature parle et la raison l’entend » : sommes-nous depuis devenus sourds ? </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:11.0pt">L’enjeu principal est de créer les conditions d’intégration des attachements et des valeurs relationnelles afin de prendre conscience de la diversité des tensions et de permettre d’ouvrir des champs d’action et de mobilisation démocratique pour développer des modes de vie moins dépendantes des énergies fossiles, sans faire supporter leurs coûts socio-écologiques aux plus faibles ou plus éloignés de nos lieux de vie et, enfin, en redonnant toute leur place à nos relations culturelles et éthiques dans les choix relatifs à nos interactions avec le vivant.</span></span></span></p>
<h2 style="margin-top:3px"><span style="font-size:13pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:"Calibri Light", sans-serif"><span style="color:#2e74b5"><span style="font-weight:normal">1.2 Apports disciplinaires : sciences sociales, écologie, géographie</span></span></span></span></span></h2>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:11.0pt">Dès les lointaines racines de la sociologie, et dans la tradition durkheimienne, l'homme explique la nature au moins autant que la nature explique l'homme. « <i>L’homme a influé, plus anciennement et plus universellement qu'on ne pensait, sur le monde vivant</i> ». Cette manière de concevoir les relations des hommes et de l'environnement marquera la réflexion du géographe Maximilien Sorre (1880-1962), un des pères fondateurs de l’écologie humaine. Aldo Leopold (1949) faisait déjà le constat que « <i>le progrès n’est pas de faire éclore des routes dans des paysages déjà merveilleux mais de faire éclore la réceptivité dans des cerveaux humains qui ne le sont pas encore</i> ». En 2003, Rosenzweig nous invitait à une écologie de la reconnexion. Elle vise à remettre du lien avec la nature, elle s’intéresse donc à nos modes de vie, à notre empreinte écologique et plus largement aux relations entre nature et sociétés. Les <b>parcs et jardins</b> constituent </span><span style="font-size:11.0pt">des territoires privilégiés pour cette reconnexion avec le vivant, en tant que lieux de liens, de dialogue, d’échanges.</span><span style="font-size:11.0pt"> Un nombre croissant de travaux en sciences sociales nous révèle ainsi l’importance de nos liens d’attachement à la nature dans la fabrique du sens, des identités et des cultures, dans la construction des territoires. Que serait la Camargue sans ses chevaux et ses taureaux, mais surtout sans ses marais et ses flamants roses ? (Mathevet, 2020). Enfin, respecter la nature, c’est aussi respecter l’autre et, comme les travaux de psychologie le documentent, se frotter à l’altérité de la nature facilite le ressourcement, la connaissance et le respect de soi comme des autres (Kaplan et Peterson, 1993). </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:11.0pt">La géographie culturelle et la géographie sociale observent, interprètent les comportements et les représentations des humains, y compris dans leurs relations à l’environnement, par exemple au travers du concept-clé de médiance (Berque, 1990). La géographie environnementale observe, analyse et modélise des interactions entre les activités humaines et l’environnement (Mathevet & Godet, 2015).</span></span></span></p>
<h1 style="margin-top:16px"><span style="font-size:16pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:"Calibri Light", sans-serif"><span style="color:#2e74b5"><span style="font-weight:normal"><b>2 – Territorialiser les liens avec les non-humains par la géographie de la relationalité</b></span></span></span></span></span></h1>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:11.0pt">Si les humanités environnementales se proposent d’étudier </span><span style="font-size:11.0pt">la mutation écologique de nos sociétés, alors la géographie de la relationalité constitue le cinquième et nouveau champs disciplinaire pour territorialiser ces enjeux aux services du projet de territoire. Il convient dans un premier temps de revisiter les <b>socio-écosystèmes</b>.<b> </b>Une géographie de la relationalité écoute les non-humains, les fait « parler », fait révéler leur présence à notre monde mondain et tente de les faire entrer dans nos processus de gouvernance. </span><span style="font-size:11.0pt">Cette approche couple la dimension sociale, écologique et géographique. L’évaluation de l’état d’un socio-écosystème doit provenir d’une démarche ascendante, pour évaluer réellement, c’est à dire politiquement, l’état du territoire. Nous ne pouvons gérer cette extériorité uniquement par l’intensité de la relation : ce que nous mettons dedans, ce que nous en retirons.</span></span></span></p>
<h2 style="margin-top:3px"><span style="font-size:13pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:"Calibri Light", sans-serif"><span style="color:#2e74b5"><span style="font-weight:normal">2.1 Une nouvelle praxéologie dans le projet de territoire : la géographie de la relationalité</span></span></span></span></span></h2>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:11.0pt">Comment co-produire avec les non-humains dans un projet de territoire ? Il y a bien dans le projet de territoire une <i>poeïsis</i> au sens où ce sont des idées et des représentations (graphiques, orales et écrites) de la mise en valeur d'un paysage ou d'un lieu, et c’est aussi une <i>praxis</i>, en ce sens ou ce sont des outils et des processus, en général collectifs, de conception et de création de paysages réels ou imaginaires. Pour reprendre le néologisme de Catherine Larrère, comme passer de la <i>praxis</i> (les comportements, les valeurs qui sont de plus en plus partagées), aller vers une <i>oïkopoeïsis</i> ? Patrick Blandin et Donaldo Bergandi parlaient en 2000 d’écologie transactionnelle. Comment parler aujourd’hui d’une géographie transactionnelle, c’est-à-dire d’une géographie de la relationalité ? </span><span style="font-size:11.0pt">Judith Butler essaie justement à l’aide du concept de relationalité de reformuler des enjeux politiques et éthiques du vivre ensemble à partir des corps, en ce qu’il reflète le monde et qu’il constitue notre première maison. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:11.0pt">La <b>qualité</b> constitue une propriété essentielle à cette <i>oikopoeisis</i> : les productions communes sont conditionnées par la qualité des relations (Chabot, 2019). Cela signifie qu’il faille se mettre d’accord sur l’état de notre territoire partagé et porter un jugement de valeur par l’évaluation.</span><span style="font-size:11.0pt"> La qualité paysagère permet en particulier le <b>retour du sensible et du sauvage</b> : « il n’y a pas d’autre moyen si nous voulons engranger la moisson esthétique que la nature est capable d’offrir à la culture » selon Aldo Leopold (1949). Sans céder à une vision romantique, il semble évident que la dimension sensible doive être intégrée à la définition d’un « bon projet », comme l’a montré Benoît Boutefeu (2006) à propos du gestionnaire de forêts. L’autorité publique<b> </b>se voit donc confier un bien public à la fois matériel et idéel, physique et symbolique, un véritable « objet hybride » pour reprendre l’expression de Bruno Latour.</span></span></span></p>
<h2 style="margin-top:3px"><span style="font-size:13pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:"Calibri Light", sans-serif"><span style="color:#2e74b5"><span style="font-weight:normal">2.2 Proposition d’un cadre théorique pour une géographie de la relationalité</span></span></span></span></span></h2>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:11.0pt">Plusieurs pistes s’ouvrent alors pour une géographie de la relationalité dans les projets de territoire. La géographie de la relationalité nous invite donc à observer, décrire, analyser et modéliser les interactions entre humains et non-humains, à partir des concepts apportés par Judith Butler et repris par Joshua Barnett (2018). Nous proposons donc à leur suite une relationalité comprise dans trois dimensions spatiales, sur la base de concepts doubles représentant la condition initiale et son aboutissement :</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:Symbol">· </span></span><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Exposition et précarité</span></span></b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"> : les non-humains sont exposés à des risques et les humains sont responsables de leur maintien, dans une interdépendance mutuelle ;</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:Symbol">· </span></span><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Infrastructures et coexistence</span></span></b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"> : les institutions, aiguillées par les citoyens, garantissent la coexistence spatiale et la rencontre des humains et non-humains ;</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:Symbol">· </span></span><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Assemblées et assemblages</span></span></b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"> : les espaces de débat public favorisent une gouvernance territoriale incluant les non-humains.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"> </p>
<table class="MsoTable15Grid1Light" style="width:633px; border-collapse:collapse; border:none" width="633">
<tbody>
<tr>
<td style="border-bottom:2px solid #666666; width:189px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:29px; border-top:1px solid #999999; border-right:1px solid #999999; border-left:1px solid #999999" valign="top">
<p align="center" style="text-align:center"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><b><span style="font-size:10.5pt">Dimension de la relationalité</span></b></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom:2px solid #666666; width:227px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:29px; border-top:1px solid #999999; border-right:1px solid #999999; border-left:none" valign="top">
<p align="center" style="text-align:center"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><b><span style="font-size:10.5pt">Type/forme de lien</span></b></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom:2px solid #666666; width:217px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:29px; border-top:1px solid #999999; border-right:1px solid #999999; border-left:none" valign="top">
<p align="center" style="text-align:center"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><b><span style="font-size:10.5pt">Exemple d’actions dans les territoires</span></b></span></span></p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="border-bottom:1px solid #999999; width:189px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:106px; border-top:none; border-right:1px solid #999999; border-left:1px solid #999999" valign="top">
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><b><span style="font-size:10.5pt">Exposition et précarité</span></b></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid #999999; width:227px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:106px; border-top:none; border-right:1px solid #999999; border-left:none" valign="top">
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:10.5pt">Accorder de la considération </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:10.5pt">Ressentir une responsabilité</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:10.5pt">Se sentir embarqués sur la même terre </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:10.5pt">Viser un mieux-vivre ensemble</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:10.5pt">Prendre soin ; Nourrir/Arroser</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:10.5pt">Réduire les pollutions</span></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid #999999; width:217px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:106px; border-top:none; border-right:1px solid #999999; border-left:none" valign="top">
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:10.5pt">Charte de l’arbre</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:10.5pt">Permis de végétaliser</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:10.5pt">Centres de soin de la faune sauvage</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:10.5pt">ONG protection animale/végétale</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:10.5pt">Plan zéro émission </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:10.5pt">Zéro Phyto en ville</span></span></span></p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="border-bottom:1px solid #999999; width:189px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:146px; border-top:none; border-right:1px solid #999999; border-left:1px solid #999999" valign="top">
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><b><span style="font-size:10.5pt">Infrastructure et coexistence</span></b></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid #999999; width:227px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:146px; border-top:none; border-right:1px solid #999999; border-left:none" valign="top">
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:10.5pt">Planter ; introduire</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:10.5pt">Vivre ensemble avec les commensaux</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:10.5pt">Laisser-être, laisser place</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:10.5pt">Tenir compte des déplacements </span></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid #999999; width:217px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:146px; border-top:none; border-right:1px solid #999999; border-left:none" valign="top">
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:10.5pt">PLU : arbres et espaces classés</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:10.5pt">Stérilisation d’animaux </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:10.5pt">Pieds d’arbres végétalisés </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:10.5pt">Forêt urbaine</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:10.5pt">Perméabilisation des sols</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:10.5pt">Coefficient de biotope </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:10.5pt">Trame brune, trame noire</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:10.5pt">Rivières à ciel ouvert</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:10.5pt">Continuité écologique </span></span></span></p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="border-bottom:1px solid #999999; width:189px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:76px; border-top:none; border-right:1px solid #999999; border-left:1px solid #999999" valign="top">
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><b><span style="font-size:10.5pt">Assemblée et assemblage</span></b></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid #999999; width:227px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:76px; border-top:none; border-right:1px solid #999999; border-left:none" valign="top">
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:10.5pt">Discuter du mieux-vivre ensemble avec les non humains</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:10.5pt">Co-produire des politiques de mieux-vivre ensemble avec les non humains</span></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid #999999; width:217px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:76px; border-top:none; border-right:1px solid #999999; border-left:none" valign="top">
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:10.5pt">Ateliers de concertation</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:10.5pt">Budgets participatifs </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:10.5pt">Plan Biodiversité</span></span></span></p>
</td>
</tr>
</tbody>
</table>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><i><span style="font-size:10.5pt">Les trois dimensions de la relationalité, leur forme et leur application en milieu urbain (DM et AJ inspirés par Butler et Barnett)</span></i></span></span></p>
<h1 style="margin-top:16px"><span style="font-size:16pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:"Calibri Light", sans-serif"><span style="color:#2e74b5"><span style="font-weight:normal">3 – Mettre en œuvre la géographie de la relationalité dans des projets de territoire</span></span></span></span></span></h1>
<h2 style="margin-top:3px"><span style="font-size:13pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:"Calibri Light", sans-serif"><span style="color:#2e74b5"><span style="font-weight:normal">3.1 L’animal, un média pour pratiquer la relationalité </span></span></span></span></span></h2>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:11.0pt">La géographie animale (Bortolamiol et al. 2017) s’est développée d’abord par l’analyse des grands prédateurs et ongulés dans les aires protégées (Poinsot et Saldaqui 2012). Désormais tous les animaux peuvent être considérés, dans des relations très variées, comme le montre le dernier numéro de la Documentation Photographique, intitulé « Humains et animaux, une géographie de relations » (Estebanez, 2022). Pourtant, le patrimoine naturel ne comprend pas toujours un patrimoine animal, plus souvent à géométrie variable que le patrimoine végétal en fonction des éventuelles frictions avec les humains. L’animal constitue un moyen particulièrement signifiant pour pratiquer la relationalité, car il pose par sa propre présence la question du sauvage.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:11.0pt">En ville en particulier, la majorité animale est soit domestique, soit « nuisible » (blattes, pigeons, ragondins, rat). Comment trouver une place pour les animaux commensaux, majorité oubliée de nos espaces humanisés, dont le régime alimentaire se rapproche de plus en plus du nôtre ? En ville les renards sont tirés et les étourneaux-sansonnets effarouchés. Certains animaux peuvent être recherchés dans la ruche urbaine, comme les abeilles domestiques, ce qui peut se faire au détriment des abeilles sauvages. Seuls quelques animaux protégés parviennent à acquérir un droit de cité, notamment les batraciens et les reptiles, lézards et chauve-souris.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:11.0pt">Ces territorialités animales urbaines incluent une <b>liminarité</b> avec les humains. A partir du concept de voisinage, Joëlle Zask (2020) propose une « alliance » avec les animaux dans la cité. Un droit à la mobilité, d’existence et plus simplement un droit d’être là pourrait être ainsi reconnu à un certain nombre de non-humains, en tant qu’usagers, eux aussi, de l’espace. </span></span></span></p>
<h2 style="margin-top:3px"><span style="font-size:13pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:"Calibri Light", sans-serif"><span style="color:#2e74b5"><span style="font-weight:normal">3.2 Concepts, moyens et dispositifs de la relationalité</span></span></span></span></span></h2>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:11.0pt">Plusieurs concepts majeurs peuvent venir soutenir la géographie de la relationalité. Lorsqu’un groupe humain s’inscrit dans une démarche de reconnaissance des interdépendances socio-écologiques d’un territoire, il construit de l’action collective et accroît sa résilience aux crises, renforçant ses liens de <b>solidarité écologique</b> (Mathevet, 2015, 2018). <b>L’intendance (<i>stewarship</i>) écologique</b>, qui prend soin et veille, se définit comme un mode de gestion responsable des activités humaines selon leurs impacts sur l’environnement afin de conserver la biodiversité et les paysages, leurs valeurs d’usages et de non-usages pour les humains et les non-humains. <span style="color:#262626">Le droit doit viser la question du <b>bien commun</b>, ainsi que des <b>communs </b>comme réservoirs de ressources communes (Ostrom, 2010). Le bien commun, </span>c’est ce que l’on défend contre toutes formes de pollutions : industrielles et agricoles mais également d’autres plus insidieuses (sonores, lumineuses). C’est d’abord l’habitabilité de la planète qui est à préserver (Bourg, 2018).</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:11.0pt">Parmi les moyens, les initiatives citoyennes vont-elles faire émerger un nouveau mode d’organisation plus horizontal et collégial, de type « no leader » ? C’est le processus d’<b>empowerment, de capacitation citoyenne </b>selon la définition de William Ninacs (2008), qui porte en elle des valeurs éthiques de coopération, d’utilité sociale et de non-lucrativité. Cette <b>gouvernance citoyenne</b> s’accompagne d’une <b>empathie</b> : </span><span style="font-size:11.0pt">penser selon les représentations des autres, investir les difficultés individuelles et collectives pour partager des références et créer du sens en commun. L’<b>aménagement des temporalités </b>ne peut être que crucial face à l’imminence :</span><span style="font-size:11.0pt"> synchronisation des décisions de l’autorité publique avec la société, dilatation du lien entre connaissance et action, accélération du partage de la connaissance. Cela peut se traduire par une « perte de temps » à jouer pour délibérer ou réorganiser des services d’une collectivité (Mathevet, 2020). </span><span style="font-size:11.0pt">Les dispositifs de <b>jeu sérieux</b> permettent de se mettre à la place des diverses parties prenantes pour </span><span style="font-size:11.0pt">explorer de façon participative les interdépendances socio-écologiques d’un territoire mais aussi de donner une valeur sociale, économique et symbolique aux interdépendances (Bonté et al., 2019).</span></span></span></p>
<h1 style="margin-top:16px"><span style="font-size:16pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:"Calibri Light", sans-serif"><span style="color:#2e74b5"><span style="font-weight:normal"><b>Conclusion</b></span></span></span></span></span></h1>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="font-size:11.0pt">Les non-humains doivent, maintenant, participer à l’administration des territoires, à leur intendance. </span><span style="font-size:11.0pt">Pour reprendre l’idée de Philippe Descola, nous possédions la nature. Aujourd’hui, l’idée est d’être « possédé », soi-même, par un milieu de vie, pour pouvoir tisser une intimidé profonde entre humains et non-humains. A la vanité doit s’opposer l’humilité ; à la domination doit s’opposer la réciprocité. </span><span style="font-size:11.0pt">Il faut trouver les moyens d’habiter différemment le monde. La géographie de la relationalité pourrait ainsi constituer un cinquième champ des humanités environnementales.</span></span></span></p>
<h1 style="margin-top:16px"><span style="font-size:16pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:"Calibri Light", sans-serif"><span style="color:#2e74b5"><span style="font-weight:normal">Bibliographie</span></span></span></span></span></h1>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span lang="EN-GB" style="color:black">BARNETT Joshua Trey, 2018, </span><span lang="EN-GB" style="color:black">« Thinking ecologically with Judith Butler », <i>Culture, Theory and Critique</i>, vol. 59, n°1, pp. 20-39</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="color:black">BLANC Guillaume, DEMEULENAERE Elise, FEUERHAHN Wolf, 2017, <i>Humanités environnementales : enquêtes et contre-enquêtes</i>, Paris, Presses universitaires de la Sorbonne, 352 p.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="color:black">BLANDIN, Patrick, BERGANDI, Donato, 2000, A l'aube d'une nouvelle écologie? Il faut admettre qu'il n'y a plus la nature d'un côté, l'homme de l'autre<span style="caret-color:#000000; text-align:start; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="orphans:auto"><span style="widows:auto"><span style="float:none"><span style="word-spacing:0px">. <i>La Recherche</i><span style="caret-color:#000000; text-align:start; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="orphans:auto"><span style="widows:auto"><span style="float:none"><span style="word-spacing:0px"> , No. 332 p. 56-59</span></span></span></span></span></span>.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="color:black">BERQUE Augustin, 1990, <em>Médiance. De milieux en paysage</em>, Montpellier, Reclus, 160 p.</span> </span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="color:black">BORTOLAMIOL Sarah, RAYMOND Richard, SIMON, Laurent, 2017, « Territoires des humains et territoires des animaux : éléments de réflexion pour une géographie animale », <i>Annales de géographie</i>, vol. 176, n° 4, pp. 387-407.</span></span></span></p>
<p><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span lang="EN-US" style="color:black">BONTE Bruno <i>et al.</i>, 2019, « </span><span lang="EN-GB" style="color:black">Analyzing coastal coupled infrastructure systems through multi-scale serious games in Languedoc</span><span lang="EN-US" style="color:black"> », <i>Regional Environmental Change</i>, vol. 17, n°</span><span lang="EN-GB" style="color:black">19</span><span lang="EN-GB" style="color:black">, pp. 1879-1889</span><span lang="EN-US" style="color:black">.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="color:black">BOURG Dominique, 2018, <i>Une nouvelle terre : pour une autre relation au monde</i>, Paris, Desclée de Brouwer, 235 p.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="color:black">BOUTEFEU Benoît, ARNOULD Paul, 2006, "Le métier de forestier, entre rationalité et sensibilité", <em>Revue Forestière Française</em>, vol. 58, n°1, pp. 61-72</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="color:black">CHABOT Pascal, 2019, <i>Traité des libres qualités</i>, Paris, PUF, 409 p. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="color:black">DESCOLA, Philippe, 2005, <i>Par-delà nature et culture</i><span style="caret-color:#000000; text-align:start; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="orphans:auto"><span style="widows:auto"><span style="float:none"><span style="word-spacing:0px">, Paris, Gallimard, 640 p.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span lang="EN-GB" style="color:black">ELHACHAM Emily, BEN-URI Liad, GROZOVSKI Jonathan, BAR-ON Yinon M., MILO Ron, 2020, “Global human-made mass exceeds all living biomass”, <i>Nature</i>, n°188, pp. 442–444.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="color:black">ESTEBANEZ Jean, 2022, "Humains et animaux. Une géographie de relations", <em>La Documentation Photographique</em>, dossier 8149, CNRS éditions.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="color:black">LATOUR, Bruno, 2018, Esquisse d'un parlement des choses<span style="caret-color:#000000; text-align:start; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="orphans:auto"><span style="widows:auto"><span style="float:none"><span style="word-spacing:0px">, <i>Ecologie politique</i><span style="caret-color:#000000; text-align:start; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="orphans:auto"><span style="widows:auto"><span style="float:none"><span style="word-spacing:0px"> , No. 1, p. 47-64.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span lang="EN-GB" style="color:black">LEOPOLD, Aldo, 1949, <i>A Sand County Almanac</i><span style="caret-color:#000000; text-align:start; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="orphans:auto"><span style="widows:auto"><span style="float:none"><span style="word-spacing:0px">. New-York, Oxford University Press, p. 289</span></span></span></span></span></span>.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span lang="EN-US" style="color:black">KAPLAN, Stephen, PETERSON, Christopher. (1993). Health and environment: A psychological analysis<span style="caret-color:#000000; text-align:start; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="orphans:auto"><span style="widows:auto"><span style="float:none"><span style="word-spacing:0px">. <i>Landscape and Urban Planning</i><span style="caret-color:#000000; text-align:start; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="orphans:auto"><span style="widows:auto"><span style="float:none"><span style="word-spacing:0px">, Vol. 26, No. 1-4, pp.17-23</span></span></span></span></span></span>.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="color:black">MATHEVET Raphaël, BECHET Arnaud, 2020, <i>Politiques du flamant rose, Vers une écologie du sauvage</i>, Marseille, WildProject Editions, 140 p.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span lang="EN-US" style="color:black">MATHEVET Raphaël <i>et al.</i>, 2018, “Environmental stewardships and ecological solidarity: rethinking social-ecological interdependency and responsibility”, <i>Journal of Agricultural and Environmental Ethics</i> vol. 31, n°5, 2018, pp. 605–623.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span lang="EN-US" style="color:black">MATHEVET Raphaël <i>et al.</i>, 2015, “Protected areas and their surrounding territory: Social-ecological systems in the context of </span><span lang="EN-GB" style="color:black">ecological solidarity”, <i>Ecological Applications</i>, vol. 26, n°1, pp. 5–16</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="color:black">MATHEVET Raphaël, GODET Laurent (dir.), 2015, <i>Pour une géographie de la conservation : biodiversités, natures et sociétés</i>, Paris, l’Harmattan, 404 p.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="color:black">OSTROM Elinor, 2010, <i>La gouvernance des biens communs, pour une nouvelle approche des ressources naturelles</i>, Paris, De Boeck, 301 p. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="color:black">POINSOT Yves, SALDAQUI François, 2012, « La maîtrise des populations de grands ongulés dans les espaces naturels protégés : comment gérer la spatialité animale par des territoires humains ? », <i>Cybergéo</i>, </span><a href="https://journals.openedition.org/cybergeo/25226" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="color:black">https://journals.openedition.org/cybergeo/25226</span></a> </span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span lang="EN-GB" style="color:black">ROSENZWEIG, Michael L., 2003, <i>Win-win ecology: how the earth's species can survive in the midst of human enterprise</i><span style="caret-color:#000000; text-align:start; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="orphans:auto"><span style="widows:auto"><span style="float:none"><span style="word-spacing:0px">, London, Oxford University Press.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="color:black">NINACS, Williams, 2008, <i>Empowerment et intervention. Développement de la capacité d'agir et de la solidarité</i>, Presses de l'université de Laval</span>, 225 p.</span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="color:black">ZASK Joëlle, 2020, <i>Zoocities. Des animaux sauvages dans les villes</i>, Paris, Premiers parallèles, 256 p.</span></span></span></p>