<p style="text-align: justify;">Le site non pas (seulement) comme monument, mais <em>moviment</em>, donc : revenons à ce qu’en dit Francis Ponge pour affiner l’hypothèse :</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify; padding-left: 30px;">Inutile à ce propos, il me semble de revenir en come-back sur les pages précédentes, non du tout faites, c’est assez sensible, pour se dresser dans votre mémoire en posture de monument achevé, mais plutôt, et très ostensiblement, pour oser n’oser montrer autre chose que le maintien, au fur et à mesure de son édification, de leur propre échafaudage, dans toute sa complexité ; et ainsi, de niveau en niveau […]. Moins donc un monument, que, s’il me faut inventer ce mot : un moviment.</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;">Lorsqu’il publia les brouillons l’ayant mené au <em>Pré</em> (1970), ainsi que diverses notes, il indiqua en effet à son éditeur que « ces esquisses, ébauches ou brouillons » marquaient la naissance « d’un nouveau genre littéraire ». Tiers Livre de François Bon accomplit ce nouveau genre littéraire :</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify; padding-left: 30px;">Le flux de l’écriture est au cœur du projet – flux comme continuité à travers le temps, flux comme mouvement et processus originel de l’écriture littéraire. C’est la tension vive entre l’élaboration d’une œuvre à travers le temps et les rouages de l’écriture dans son perpétuel exercice.</p>
</blockquote>