<p>C’est à la « fin du livre » versant « poésie sonore » que cette réflexion s’attache. Centrée sur les œuvres fondatrices, de François Dufrêne, Henri Chopin et Bernard Heidsieck, attentive à l’absence d’univocité du discours, qui ne tient pas seulement au fait que les poétiques sont moins unifiées que le singulier <em>la</em> poésie sonore ne le laisse supposer, elle revient sur ce qui, en elles, manifeste – et justifie – le désir de sortie du livre, comme sur la persistance de publications papier. Aspirer à une fin du livre n’équivaut pas ici à rêver la disparition de l’objet : le <em>medium</em> ancien reste une possibilité non négligeable. Loin de toute biblioclastie, la fin espérée est celle d’une hégémonie ; celle de l’équation : poésie = littérature = livre(s) ; celle des mythologies et de la vénération fétichiste.</p>