<p>Sous l’effet des progrès techniques, du développement des savoirs et des transformations sociales, le XIX<sup>e</sup> siècle est confronté à un éloignement inédit du passé, dont la validité et le sens deviennent de plus en plus difficilement lisibles. S’exprimant sous la forme de la simultanéité du non-simultané, selon l’expression de Reinhart Koselleck, la distance qui sépare le présent du passé se pose comme une question à laquelle il est possible de donner au moins deux réponses : celle du lien à maintenir et celle de l’oubli. À partir de l’exemple que constitue la représentation, par l’apparition d’un personnage de vieillard, de l’éloignement du temps au bal des Lanty, dans <em>Sarrasine,</em> et à celui de La Vaubyessard, dans <em>Madame Bovary</em>, cet article vise à montrer comment, de Balzac à Flaubert, le lien entre le passé et le présent va dans le sens d’un amenuisement.</p>