<p>Le documentaire sonore, en tant qu&rsquo;art de terrain mettant en jeu les voix d&rsquo;&laquo;&nbsp;acteurs sociaux &raquo; (Nichols, 2001) diversement situ&eacute;s, est indissociable d&rsquo;une &eacute;thique de l&rsquo;enregistrement. Le positionnement des auteurs et des autrices vis-&agrave;-vis des personnes enregistr&eacute;es se manifeste dans les dispositifs techniques et les modes d&rsquo;&eacute;nonciation employ&eacute;s, autant que dans la composition du documentaire. Une attention stylistique au documentaire sonore doit donc examiner ce positionnement et sa traduction esth&eacute;tique, prenant acte d&rsquo;une red&eacute;finition du style comme &laquo; praxis globale &raquo; (Pouillaude, 2020). L&rsquo;&eacute;tude compar&eacute;e de trois productions contemporaines, celles de Rapha&euml;l Krafft, Mehdi Ahoudig et Anouk B&acirc;tard, et Sylvie Gasteau, permet de d&eacute;gager diff&eacute;rents ethos de documentaristes (ethos du reporter, du d&eacute;tective ou de l&rsquo;ami&middot;e), qui sont autant de mani&egrave;res de recueillir et de diffuser les voix des autres.</p>