<p><em><span new="" roman="" style="font-size: 12pt; font-family: " times="">Eyes Wide Shut</span></em><span new="" roman="" style="font-size: 12pt; font-family: " times=""> est un film traversé par la thématique du double et qui porte sur les masques et les déguisements. Dispositifs de mise en scène qui sont eux-mêmes mis en scène dans le film, les masques permettent à Kubrick de questionner le spectacle de la représentation (tant esthétique que sociale) pour montrer les dangers qu’elle contient. Dans le film s'opère donc un double mouvement </span><em><span new="" roman="" style="font-size: 12pt; font-family: " times="">a priori</span></em><span new="" roman="" style="font-size: 12pt; font-family: " times=""> contraire : montrer que tout est représentation et masque (et que celle-ci tend à se substituer à la réalité) et en même temps que derrière le masque, il n’y a rien (sinon un autre masque). Grâce à la crise d’un couple, ce film nous invite à ouvrir les yeux, à regarder l’être aimé et à le redécouvrir car on ne le connaît jamais réellement son vrai visage, ce qui passe par l’affrontement du négatif de la représentation. Il nous met en garde contre la dépersonnalisation de l’être aimé qui nous guette quand on se laisse piéger par notre quotidien ou qu’on le réduit à une logique instrumentale.</span></p>