<p>Dans le th&eacute;&acirc;tre de Rostand, le motif de la qu&ecirc;te identitaire est r&eacute;current. Il s&rsquo;illustre par un sch&eacute;ma d&rsquo;intrigue et de construction sp&eacute;cifique des personnages. Ces derniers se caract&eacute;risent d&rsquo;abord par leur <em>ethos</em>. Ils se construisent une image id&eacute;alis&eacute;e, une projection r&ecirc;v&eacute;e d&rsquo;eux-m&ecirc;mes. Leurs actes et leurs paroles visent d&egrave;s lors &agrave; incarner ce fantasme identitaire. Pour ce faire, ils ont recours &agrave; des jeux de masques. D&rsquo;un c&ocirc;t&eacute;, les personnages s&rsquo;associent dans des complots. Ils esp&egrave;rent ainsi parvenir &agrave; leurs fins et combler l&rsquo;&eacute;cart existant entre leur &ecirc;tre et leur <em>ethos</em>.&nbsp;De l&rsquo;autre c&ocirc;t&eacute;, c&rsquo;est aussi l&rsquo;occasion pour eux de changer d&rsquo;apparences et de se d&eacute;guiser pour mieux laisser transpara&icirc;tre leur v&eacute;ritable identit&eacute;. Cependant, la qu&ecirc;te de tous les personnages rostandiens ne se solde pas par un succ&egrave;s. Si certains parviennent gr&acirc;ce aux masques &agrave; s&rsquo;&eacute;lever et &agrave; atteindre leur r&ecirc;ve identitaire, d&rsquo;autres ne peuvent que constater la vanit&eacute; de leur existence.</p>