<p>Proposer une étude concernant le vocabulaire philosophique au Japon<a href="https://alepreuve.org/content/vie-de-concepts-le-vocabulaire-philosophique-au-japon#footnote1_1dh777o" id="footnoteref1_1dh777o" title="Comme le veut l’usage, les anthroponymes d’Asie orientale seront donnés dans leur ordre normal : nom puis prénom. Les noms propres chinois seront d’abord donnés dans leur transcription d’usage depuis le chinois, puis entre parenthèses sera indiquée la transcription japonaise. Nos transcriptions du japonais sont celles du système Hepburn modifié, celles du chinois du système pinyin.">1</a> est intéressant, mais pose diverses difficultés. Apparaît tout d’abord la nécessité de savoir ce qui est entendu par philosophie en Occident et au Japon. Si par exemple ne sont considérées comme philosophie que les réflexions portant sur la question de l’être et sur celle du <em>logos</em>, tout ce qui s’écarte de cette définition, bien que parfois nommé çà et là <em>tetsugaku </em>哲学 (philosophie), ne relève pas de la philosophie telle qu’elle est définie <em>stricto sensu</em> en Occident. Le terme <em>tetsugaku</em> semble alors davantage relever d’une sous-catégorie du terme <em>shisō</em> 思想, pensée regroupant entre autres, outre la « philosophie », la sociologie, la science politique, l’économie, la science des religions, l’anthropologie et d’autres disciplines relevant d’un discours structuré non nécessairement subordonné à une méthode expérimentale. Pour écarter cette première difficulté, ces réflexions se limiteront à présenter, en tant que philologue et historien des idées, les mécanismes et les choix ayant conduit aux traductions japonaises actuelles du vocabulaire philosophique occidental.</p>