<p>« Unique et multiple », « insaisissable », « actuel et inactuel ». Évoquer Jean Cocteau passe souvent par une expression paradoxale, explicitant ce que Jean Touzot a nommé la « thérapeutique des contraires<span style="font-size: 13.3333px;"> </span>». Il s’ensuit qu’une caractérisation efficace de notre auteur en termes d’<em>ethos</em> ou de posture pose problème. Du point de vue de l’objet d’étude tout d’abord, Cocteau s’avère difficile à appréhender dans la mesure où il multiplie les supports de production, les modalités de création ainsi que les diverses facettes de lui qu’il donne à voir. À cela s’ajoutent des difficultés d’ordre notionnel : le terme « posture » (Jérôme Meizoz) s’inscrit dans la lignée des notions d’« <em>ethos</em> » et d’« image d’auteur » (Ruth Amossy), qui lui sont à la fois complémentaires et concurrentes. Dans notre travail de thèse, nous nous trouvons face à cette triade terminologique qui, par chevauchements et différences, est nécessaire à l’appréhension de la figure coctalienne.</p>