<p>Comme nous invitent à le constater tant Jean-Marie Schaeffer dans <em>Qu’est-ce qu’un genre littéraire ?</em> que Gérard Genette dans <em>Seuils,</em> la légitimité générique d’une œuvre, « ressentie » par le lecteur et/ou le spectateur, émane d’une collection variable de signes (graphiques, picturaux, éditoriaux, auctoriaux…) qui informent le récepteur sur ce qui l’attend et impliquent de la part de l’auteur le respect d’un code ; un contrat de lecture, auquel contribue le paratexte, « zone non seulement de transition mais de transaction », produit une conduite de lecture (ainsi lorsque la Fontaine intitule son livre <em>Fables choisies mises en vers</em>, renvoie-t-il le lecteur à un genre répertorié, les animaux et la nature retraçant des comportements humains et sociaux). Une mention générique peut donc avoir un effet modélisant sur les textes à venir, garantir une unité thématique, une harmonie générale tout en permettant un changement progressif de tonalité. La réception enregistrera à la fois cette continuité et ces nuances…</p>