<p>La littérature de jeunesse est toujours soumise au contexte de sa production et de sa réception. En cela, il semble que les caractéristiques constitutives de l’œuvre – l’intrigue, la construction des personnages, le discours – ne peuvent être considérées indépendamment de son destinataire supposé. Concernant la littérature pour jeunes adultes, l’enjeu premier est de tenter de déterminer l’étendue du public visé, parallèlement au public adolescent, déjà largement visé par l’édition jeunesse et qui ne semble par conséquent pouvoir être exclu de cette étude. A l’opposé, même s’il faut constater que de nombreux adultes lisent des romans pour adolescents ou jeunes adultes, il ne peut s’agir d’un élément constitutif d’une possible définition de ces genres, dans la mesure où toute œuvre jeunesse aura toujours une visée de lecture par l’adulte, que ce soit dans un objectif de plaisir, de prescription ou de recherche. Mais l’âge du lectorat-cible n’importe pas tant dans ses limites que dans le fondement de cette démarche éditoriale.</p>