<p><em>Quelle que soit l&rsquo;incompr&eacute;hension contemporaine devant la hi&eacute;rarchie des genres, toute lecture correcte de la peinture ancienne suppose qu&rsquo;on la garde pr&eacute;sente &agrave; l&rsquo;esprit.</em></p> <p>Antoine Schnapper, &laquo;&nbsp;Peinture &ndash; Les Cat&eacute;gories&nbsp;&raquo; , <em>Encyclopaedia Universalis France</em>, version num&eacute;rique, 2015.</p> <p>&nbsp;</p> <p>Ces mots d&rsquo;Antoine Schnapper t&eacute;moignent de l&rsquo;importance de la hi&eacute;rarchie des genres pour l&rsquo;&eacute;tude de l&rsquo;art des XVII<sup>e</sup> et XVIII<sup>e</sup> si&egrave;cles. R&eacute;cemment les historiens de l&rsquo;art ont voulu r&eacute;habiliter le r&ocirc;le de l&rsquo;Acad&eacute;mie royale de Peinture et de Sculpture, &eacute;laborant un propos contraire &agrave; celui des premiers historiens de l&rsquo;art qui, guid&eacute;s par un discours nationaliste, jugeaient l&rsquo;institution n&eacute;faste. Cependant, ils ont b&acirc;ti cette r&eacute;vision en niant la r&eacute;elle influence de la hi&eacute;rarchie des genres, d&eacute;construisant l&rsquo;id&eacute;e que si l&rsquo;Acad&eacute;mie n&rsquo;est pas la seule institution artistique ni l&rsquo;unique moteur de cr&eacute;ation de l&rsquo;Ancien R&eacute;gime &ndash; la production artistique de la p&eacute;riode Moderne ne se r&eacute;sumant &eacute;videmment pas aux seuls acad&eacute;miciens &ndash; elle n&rsquo;en demeure pas moins l&rsquo;institution qui domina la production artistique des deux derniers si&egrave;cles de l&rsquo;Ancien R&eacute;gime, depuis sa cr&eacute;ation en 1648 jusqu&rsquo;&agrave; sa dissolution en 1793.</p>