<p><em>&laquo;&nbsp;&Agrave; aucun, toutefois, la ville [de Recife] ne s&rsquo;abandonne imm&eacute;diatement&nbsp;: son plus grand charme consiste &agrave; se laisser conqu&eacute;rir peu &agrave; peu</em><em>.&nbsp;&raquo;</em></p> <p>Recife, capitale du Pernambouc compte un million et demi d&rsquo;habitants. Elle est la cit&eacute; la plus dens&eacute;ment verticale du Br&eacute;sil ainsi que la plus grande ville du Nordeste, r&eacute;gion la plus pauvre du pays, ce qui l&rsquo;am&egrave;ne &agrave; concentrer de fortes in&eacute;galit&eacute;s. Ce fait social s&rsquo;incarne pleinement dans la s&eacute;gr&eacute;gation architecturale de la ville. La majorit&eacute; des quartiers se vit selon un principe de discontinuit&eacute; spatiale&nbsp;: de hautes tours ultra s&eacute;curis&eacute;es coexistent avec des <em>favelas, </em>logements pr&eacute;caires construits des propres mains des habitants, lesquels se retrouvent souvent menac&eacute;s d&rsquo;expulsion en raison de l&rsquo;occupation ill&eacute;gale du territoire.</p>