<p>Envisager l&rsquo;habiter au prisme de l&rsquo;<em>&eacute;cogynie</em> revient &agrave; &eacute;tablir des liens entre diff&eacute;rents champs, comme ceux de l&rsquo;art et de la philosophie. En effet, l&rsquo;<em>&eacute;cogynie</em> articule des r&eacute;f&eacute;rences artistiques et th&eacute;oriques d&eacute;pliant un double corpus qu&rsquo;oriente une esth&eacute;tique de la trace. Ce texte se propose ainsi d&rsquo;&eacute;tudier la notion d&rsquo;habiter &agrave; travers les traces visibles et invisibles laiss&eacute;es dans les corps et dans les paysages, puisqu&rsquo;elles peuvent guider vers une mani&egrave;re d&rsquo;habiter diff&eacute;remment la Terre. Nous verrons, de mani&egrave;re synth&eacute;tique dans le cadre de cet article, en quoi les &oelig;uvres de l&rsquo;artiste cubano-am&eacute;ricaine Ana Mendieta (La Havane, 1948 &ndash; New-York, 1985), analys&eacute;es au regard de certains &eacute;crits de Jacques Derrida (El Biar, 1930 &ndash; Paris, 2004), principal th&eacute;oricien de la trace, permettent de concevoir l&rsquo;&eacute;tendue des horizons ouverts par la notion d&rsquo;<em>&eacute;cogynie</em>. Il s&rsquo;agit en premier lieu de d&eacute;finir cette notion, consolid&eacute;e dans un second temps gr&acirc;ce &agrave; la pens&eacute;e derridienne. Enfin, l&rsquo;&oelig;uvre d&rsquo;Ana Mendieta est &eacute;tudi&eacute;e &agrave; travers la trace qu&rsquo;elle laisse depuis ses chairs dans l&rsquo;environnement naturel, permettant de penser une mani&egrave;re d&rsquo;habiter le monde &agrave; travers l&rsquo;<em>&eacute;cogynie</em>.</p>