<p>&nbsp;Les images des Indiens d&rsquo;Am&eacute;rique latine d&eacute;ploy&eacute;es dans la bande dessin&eacute;e (BD) europ&eacute;enne forment une grande famille dont les origines remontent &agrave; la diffusion des gravures illustrant les r&eacute;cits de voyage sur la d&eacute;couverte du &laquo;&nbsp;Nouveau Monde&nbsp;&raquo;. T&eacute;moignage autant de la r&eacute;alit&eacute; que du r&ecirc;ve, comme l&rsquo;explique Jean-Paul Duviols dans <em>Le miroir du Nouveau Monde</em>, ,&nbsp;ces images portaient, entre autres, sur le cannibalisme. Suivre la repr&eacute;sentation du cannibale de ces gravures jusqu&rsquo;&agrave; la BD &ndash; telle est la proposition de cet article &ndash; peut s&rsquo;entendre comme une enqu&ecirc;te g&eacute;n&eacute;alogique qui renvoie vers une arch&eacute;ologie d&rsquo;imaginaires. Afin de retracer la lign&eacute;e du cannibale dans son expression graphique et textuelle, notre but n&rsquo;est pas d&rsquo;&eacute;tablir un r&eacute;pertoire syst&eacute;matique, mais d&rsquo;indiquer quelques branches d&rsquo;une g&eacute;n&eacute;alogie immens&eacute;ment &eacute;vocatrice pour l&rsquo;imaginaire. Il s&rsquo;agit d&rsquo;un arbre g&eacute;n&eacute;alogique pris dans un syst&egrave;me de renvois de la BD &agrave; d&rsquo;autres textes et &agrave; d&rsquo;autres illustrations qui forment n&oelig;ud dans le r&eacute;seau de l&rsquo;imaginaire du cannibale.&nbsp;</p>