<p>Le cirque et son histoire sont avant tout affaire d&rsquo;imaginaires largement diffus&eacute;s par les arts de masse, que ce soit par exemple la litt&eacute;rature ou le cin&eacute;ma. Aussi faut-il rappeler que, en Europe, contrairement &agrave; la forme am&eacute;ricaine qui a vu le cirque se d&eacute;ployer sous chapiteau, cet art, d&rsquo;abord n&eacute; en Angleterre au XVII<sup>e</sup> si&egrave;cle, est un art de la ville, qui s&rsquo;est d&eacute;velopp&eacute; dans des salles de spectacles qui lui ont &eacute;t&eacute; destin&eacute;es&nbsp;: les cirques &laquo;&nbsp;en dur&nbsp;&raquo;, d&rsquo;abord en bois, puis en pierre. Ces salles participent &agrave; l&rsquo;int&eacute;gration du cirque dans la vie culturelle et nocturne des populations urbaines. Krizia Bonaudo rappelle que le Cirque Medrano devient le lieu de rencontre de l&rsquo;&eacute;lite intellectuelle et artistique parisienne au d&eacute;but du XX<sup>e</sup> si&egrave;cle. Parce qu&rsquo;il est un art urbain, au c&oelig;ur de l&rsquo;activit&eacute; culturelle, le cirque fascine toutes les couches de la population avec son univers et l&rsquo;imaginaire qu&rsquo;il induit.</p>