<p>S’il y a bien une notion qui caractérise le monde contemporain, c’est celle de l’accélération. Depuis le développement des chemins de fer au XIX<sup>e</sup> siècle à la prouesse du fameux Concorde à la fin du XX<sup>e</sup> siècle, la vitesse de déplacement est depuis longtemps un enjeu essentiel des innovations techniques. Dans les années 1990, Marc Augé souligne l’extrême célérité des transformations du monde contemporain et lui donne le nom de<em> surmodernité</em>. Il ajoute que la surabondance – événementielle, spatiale et matérielle – donne la sensation d’une accélération de l’histoire. Plus de vingt ans après, la mondialisation s’est encore intensifiée à tel point que Michel Lussault appelle de nouvelles notions – globalisation, hyperspatialité, surcumul – pour réactualiser les propos de Marc Augé et renouveler une réflexion sur l’accélération du monde.</p>