<p>Le port d’Abidjan, premier port ivoirien, est d’un atout social, économique et géostratégique pour la Côte d’Ivoire. Pour préserver ces atouts, l’Autorité portuaire a mis en place des dispositifs de sûreté, qui n’ont certainement pas les résultats escomptés puisque les menaces voire l’insécurité y est persistante. La question que soulève cette étude est de savoir : pourquoi malgré les dispositifs actuels de sûreté, l’insécurité demeure et s’intensifie au port d’Abidjan ? Pour répondre à cette interrogation, cette étude vise à connaître et décrire les obstacles de la sûreté du port d’Abidjan. Pour ce faire, elle s’est aidée de la théorie des jeux, la théorie organisationnelle de Berne et la théorie de l’action de sécurité de Cusson pour comprendre le dispositif de sûreté actuellement proposé par l’autorité portuaire et en exhumer les obstacles pertinents. Un questionnaire et des entretiens tout comme l’étude documentaire et l’observation directe ont permis de recueillir des données dont l’analyse relève que la sûreté du port d’Abidjan est en proie à des obstacles règlementaires, organisationnels, infrastructurels, culturels, liés aux catégories d’infracteurs et aux acteurs de la sûreté, et budgétaires qui l’empêchent de produire les résultats voulus par l’autorité portuaire notamment réduire au maximum l’insécurité.</p>
<p><em>Abstract : The Port of Abidjan, the leading Ivorian port, is a social, economic and geostrategic asset for Côte d'Ivoire. To preserve these assets, the Port Authority has put in place security measures, which have certainly not had the expected results since threats or even insecurity is persistent. The question raised by this study is why, despite the current security measures, insecurity remains and is increasing in the Port of Abidjan. To answer this question, this study aims to identify and describe the obstacles to security in the Port of Abidjan. To do so, it used game theory, Berne's organizational theory and Cusson's theory of security action to understand the security system currently proposed by the Port Authority and to identify the relevant obstacles. A questionnaire and interviews, as well as a documentary study and direct observation, made it possible to collect data that show that security at the Port of Abidjan is plagued by regulatory, organizational, infrastructural, cultural, security actor and budgetary obstacles that prevent it from producing the results desired by the Port Authority, in particular reducing insecurity to a minimum.</em></p>